Répartition des résineux et feuillus sur le sol Francais

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Bonjour à tous.

Ma question porte sur la répartition des feuillus et des résineux en France. Je suis tombé il y a quelques temps sur une carte qui montrait le taux de feuillus/résineux par département, et je me suis demandé pourquoi ce taux n'était pas vraiment constant sur le territoire.

J'ai rapidement constaté une corrélation entre la présence de résineux et l'altitude : le massif central, les Vosges, les Alpes, et le bord des Pyrénées sont riches en résineux, de même que les élévations locales situées pas loin du Nord. L'explication est simple : les résineux résistent mieux aux basses températures des zones de montagnes. A vue d’œil, la corrélation est franchement pas mal.

Bizarrement, pas de corrélation notable pour ce qui est des cartes climatiques. On pourrait croire que les régions froides (sans prendre en compte l'altitude et les variations saisonnières) seraient plus riches en résineux, mais ce n'est visiblement pas le cas. Même chose pour les cartes de précipitation, même si on pourrait croire qu'un éventuel avantage des résineux pour la conservation de l'eau pourrait jouer.

J'ai aussi pensé à la constitution des sols, et j'ai testé en regardant une carte géologique de la France, notamment pour tenter d'expliquer la faible quantité de feuillus en Bretagne. Si c'est un échec pour la Bretagne (sols granitiques, dont la présence semble assez mal corrélée avec la présence de résineux), cela me permet d’interpréter le cas de l'Aquitaine, dont la carte géologique montre qu'elle est basée sur des terrains sableux et dunaires.

Mais tout cela n'explique pas la richesse en résineux de la Bretagne, des Ardennes, et certaines régions situées un peu ailleurs.

Est-ce que quelqu'un d'autre a une explication, ou bien mon pifomètre visuel est juste mal réglé ?

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Quelques idées en vrac.

Quelle est la validité de la distinction feuillus / résineux ? Tu auras plus de chances de trouver des corrélations si les deux groupes sont homogènes que s'ils se rapprochent d'une répartition aléatoire de l'ensemble des espèces.

L'échelle du département est-elle valable ? En Vaucluse, on a une montagne qui monte à près de 2000 mètres d'altitude, de grands hauts-plateaux, des montagnes escarpées mais peu étendues et deux plaines alluvionnaires de deux gros cours d'eau : difficile donc de tirer une conclusion sur des données à l'échelle de toute la zone.

Qu'entends-tu par « élévation locale » ? Les Ardennes et l'essentiel de la Bretagne sont dans des zones suffisamment élevées pour ne pas être dans les voies migratoires privilégiées.

Quelques critères que tu n'as pas étudiés.

  • L'amplitude des variations de température. Entre deux régions qui ont la même température annuelle moyenne, celle avec les plus fortes variations risque de passer sous la barre de survie de l'olivier, par exemple.
  • L'ensoleillement, qui n'est pas directement corrélé aux températures moyennes ni à la latitude.
  • La régularité des précipitations. En Provence, on a des précipitations relativement abondantes, mais il y en a la moitié qui tombe en trois jours pendant les cévenoles et deux mois d'été sans une goutte d'eau (j'exagère, mais c'est l'idée), donc les plantes ont intérêt à résister à la sécheresse.
  • La présence de la mer et, par corollaire, du sel. J'ignore dans quelle mesure cela a une influence quand on avance vers l'intérieur, mais le fait que la Bretagne soit une péninsule peut expliquer en partie son comportement étrange.
  • La nature et la force des vents dominants. En Provence toujours, le mistral est une saloperie sans égal ailleurs en France et la végétation s'en ressent. Dans un autre ordre d'idée, la présence de vigne en Alsace est rendue possible par le foehn.
  • L'influence humaine. Qu'elle soit présente (cf. le bordel que crée l'introduction récente du maïs dans le marais poitevin) ou passée : à climat à peu près égal, la végétation du Ventoux n'a pas grand chose à voir avec celle qu'elle était à l'époque romaine, parce qu'il a été fortement déboisé entre le XIVe et le XIXe, et qu'on l'a ensuite reboisé avec des espèces extérieures à son écosystème d'origine.
  • Une combinaison de plusieurs de ces critères.
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**les resineux sont les dinosaures du vegetal, sans l'action de l'homme il y aurais beaucoup moins de resineux dans les zones temperes. c'est l'economie qui conditionne la repartition des resineux et non le climat seul ou la nature des sol. l'economie et la non connaissance: en effet les resineux qui poussent en dessous de 1200 m dans le sud et de 1000 m dans les vosges ont moins de valeurs marchande du fait de leur utilisation: construction-> bois durs obtenus dans un climat froid ou papeterie-> bois ayant peu de resistance mecaniques Pour les professionnels de la construction les meilleurs bois de constructionssont incontestablement les resineux de scandinavie. la valeur des resineux reside dans leurs qualités physique. La valeur des feuillus est dans leurs qualités decoratives. la repartition des forets est donc par un aspect economique, un manque de connaissance de ceux qui les font pousser, mais aussi parce que la propriete forestiere est tres morcelé, et par une fiscalité qui ne tient pas compte de ce morcellement. il n'y a plus de foret naturelle en Europe, la repartition des especes est du fait de l'homme et de ses incoherences

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