Devenir prof de math en prépa?

a marqué ce sujet comme résolu.

Bonjour, je n'ai pas vu de pareil section (orientation) sur le site, je poste donc dans le bar à smoothies.

Je souhaiterais devenir prof de math en prépa. Après en avoir beaucoup parlé avec ma prof de physique, j'en conclu qu'il faudrait que je me dirige vers une fac de math puis faire un doctorat. Cependant, ont ma aussi dit qu'on ne devient pas prof en prépa comme ça et qu'il faut beaucoup d'expérience. m'enfin, après une thèse, cela ne sous-entend pas un minimum d'expérience? Aussi, n'est-il pas possible de devenir ingénieur et prof de math à mis-temps (pas forcément en prépa du coup)?

Merci pour vos réponses, si vous avez de l'expérience.

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La piste de l'ENS est à creuser aussi je pense.

Après pour le coup de l'expérience, ça dépend sûrement des prépa. Dans ma petite prépa de province, mon prof de maths de sup était très jeune et n'avait pas beaucoup d'expérience - ce qui ne l'empêchait pas d'être un très bon professeur.

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Bonjour,

J'aurais plutôt dis CPGE ou université (Licence), puis ENS ou université (Master) et finalement agrégation et/ou CAPES.

Je ne connais pas de cas de double emploi ingénieur/professeur dans le secondaire. Dans le supérieur il arrive que des ingénieurs participent à l'élaboration de certains modules. Par contre, cumuler l'enseignement secondaire avec l'auto-entrepreneuriat doit être possible, à condition que cette dernière activité reste secondaire (i.e. si tu la développes au point de pouvoir en vivre, je doute qu'il te reste du temps pour enseigner).

Pour être prof dans une bonne prépa, il est plutôt conseillé de faire (après un concours) une ENS (histoire de justifier que tu peux préparer des gens aux concours en en ayant passé et réussi un). Donc le parcours dans ce cas là serait plutôt deux ans de prépa, ENS et agrégation. Pour le doctorat, je ne suis pas certain que ça soit vraiment nécessaire.

Dans tous les cas, il te faudra une agrégation (grosse prépa ou non). Pour avoir l'agrégation il faut avoir un grade master et il est conseillé de faire une année de préparation au concours. Pas forcément besoin d'aller dans une ENS pour ça, à Paris par exemple, il n'y a même pas de préparation au département.

Dans les textes, avoir un doctorat n'est pas nécessaire et l'agrégation suffit. Si tu es normalien ou doctorant, tu pourras enseigner en préparatoire dès ta première année d'enseignement avec un service complet (mais cela ne représente que 25% des professeurs qui enseignent en préparatoire). Dans le cas contraire, il faut être agrégé et passer plusieurs années en tant que professeur en lycée/BTS, avant de monter en grade. Or, ce sont les inspecteurs généraux qui décident qui enseigne en préparatoire, et leurs exigences sont assez fortes. En clair, cela te demandera s'être très bien vu de l'inspection et d'être parmi le haut du panier lors de tes notes d’inspection (ce qui te demandera d'avaler des couleuvres grosses comme des camions), sans garanties. Alors, tu pourras enseigner quelques heures en préparatoire chaque semaine, en plus du lycée.

Et pour ce qui est de travailler à coté, oublie définitivement : ton salaire en préparatoire sera déjà assez élevé, et tu n'auras pas le temps d'avoir un travail à côté.

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Tu as du entendre qu'un doctorat était nécessaire pour un poste en prépa parce qu'avec le nombre de gens recrutés sur l'agrégation, le nombre de demandes et celui de places, pour discriminer les professeurs ils favorisent ceux qui ont un doctorat pour les places en prépa. C'est vrai partout, sauf en maths : il y a de cruels manques de profs de maths donc il y a moins de compétition et moins besoin d'avoir la fameuse thèse ((quasiment) tout le monde fait des maths, tout le monde ne fait pas de physique). Tu contrôleras pas ton affectation par contre, le premier poste c'est sûr et peut-être dans les 5 années qui suivent on risque de ne pas accepter tes demandes de mutations mais de te surveiller pour voir comment ça se passe.

La condition sine qua non en revanche c'est une (très) bonne place à l'agrégation ; pour en avoir discuté avec d'anciens agrégatifs et quelques thésards, au cours des deux dernières années au moins il était plutôt facile d'être admis (vu le sérieux des candidats en général et du nombre de places à pourvoir); il suffirait presque de pointer à toutes les épreuves et de ne pas rendre copie blanche - ce que beaucoup n'ont pas fait l'an dernier par exemple. En revanche, un bon classement là c'est nettement moins facile et il faudra s'investir. Une remarque à ce propos, avoir une place médiocre à l'agrégation ça peut te limiter dans tes choix pour ta thèse, si on te demande si tu as passé l'agrégation et ton rang et qu'il n'est pas jugé fameux, certains ont une petite tendance à te fermer leurs portes.

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Bon, vous allez rire, je ne suis qu'en filière scientifique au lycée. ^^

Mais les enjeux sont gros après le bac, avec les temps en ce moment, je suis plutôt content d'avoir un objectif professionnel, ce qui n'est pas le cas de tout le monde (même si dans mon lycée, pas mal de personne en possède un). Après, totalement passionné de mathématique et de physique, prêt à en bouffer tout les jours.

Bah y a rien de drôle à ça. C'est bien de se poser ces questions là à ton âge.

Laisse toi aussi la possibilité de décider après le début de tes classes prépa, les maths et physiques qui y sont faites sont très différentes du lycée (et du milieu universitaire dans leur forme). Peut-être que ça jouera aussi sur ton projet

Oui, j'ai pu regarder quelques cours de prépa sur internet, je croit que j'avais même en seconde, insouciant que j'était, essayer d'en suivre un. :-p De toute manière, oui, les maths au lycée bien que loin d'être inintéressant, peuvent être assez rébarbatif et bourré d'exercices types (surtout en physique) et de formules qui ne laissent parfois pas assez le temps de se pencher sur des problèmes plus ouverts.

les maths au lycée bien que loin d'être inintéressant, peuvent être assez rébarbatif et bourré d'exercices types (surtout en physique) et de formules qui ne laissent parfois pas assez le temps de se pencher sur des problèmes plus ouverts.

Et ça n'est pas près de vraiment changer en prépa. Même si y a moins cette notion d'exercice type, se pencher plus sérieusement sur le fond et la compréhension profonde des notions c'est pas le genre de choses faites en prépa (et même au début à l'ENS).

Mais la question de l'enseignement des maths n'est pas vraiment le sujet. (Il y en a un en section Sciences qui mérite le détour.)

cher plus sérieusement sur le fond et la compréhension profonde des notions c'est pas le genre de choses faites en prépa

En même temps la prépa c'est niveau L1/L2. Avant de se pencher sur le fond des choses, il faut d'abord que les élèves découvrent les maths (et la science en générale) de façon sérieuse avant d'aller plus loin et ca que ca soit en prépa ou en Fac ca ne change pas grand chose. On ne va pas très loin dans tous les cas, il s'agit d’acquérir des bases solides.

L'avantage de la prépa sur la fac est que ca t'offre une formation solide en maths ET physique, ce qui peut ne pas être le cas à la fac (même si c'est peut être moins vrai avec la L1 commune dans certaines facs). Le gros "désavantage" de la prépa, c'est que tout sera orienté concours et que tu aura peu d'éléments d'ouvertures.

Mais bon, pour enseigner en prépa, y être passé ne me parait pas délirant (même si ce n'est en rien obligatoire).

Je base cette remarque sur mon vécu. Ma L1/L2 était beaucoup plus ouverte intellectuellement que ce que je vois à l'ENS actuellement. Pas besoin d'un grand niveau pour chercher à comprendre son cours un peu mieux que simplement le réciter et savoir résoudre des exercices tordus. Y a une nuance entre comprendre et agir qui est souvent mise au placard au bénéfice d'un excès de zèle en formalisme.

Pour ce qui est de la solide formation en maths et physique, désolé mais j'ai pas l'impression que leur formation en maths soit aussi complète et éclairée. Sauf si on estime que savoir calculer 10 intégrales inutiles et compliquées en 5min ça soit de la formation en mathématiques. Quand on voit l'ouverture intellectuelle de la majorité c'est même inquiétant.

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Quand on voit l'ouverture intellectuelle de la majorité c'est même inquiétant.

C'est aussi un sentiment que j'ai (pour avoir fait 6 mois de prépa). Lorsque le prof de maths avait demandé qui lisait des revues scientifiques, on avait eu le droit à un « sciences et vie » pour 20 élèves (+ moi, mais je ne compte pas).

De plus, je ne sais pas à quel fac tu pense, mais j'ai fait des maths et de la physique de manière approfondi jusqu'en L3 (en double cursus, OK, mais ça existe). La diversité des écoles et des facs est grande, je ne pense pas que ce soit aujourd'hui un critère suffisant.

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De plus, je ne sais pas à quel fac tu pense, mais j'ai fait des maths et de la physique de manière approfondi jusqu'en L3 (en double cursus, OK, mais ça existe). La diversité des écoles et des facs est grande, je ne pense pas que ce soit aujourd'hui un critère suffisant.

J'étais à Paris Diderot. Y a une diversité dans les fac mais je pense pas que ça soit vraiment significatif.

C'est aussi un sentiment que j'ai (pour avoir fait 6 mois de prépa). Lorsque le prof de maths avait demandé qui lisait des revues scientifiques, on avait eu le droit à un « sciences et vie » pour 20 élèves (+ moi, mais je ne compte pas).

Ce n'est même pas une question de revues scientifiques. Quand dans un séminaire de mathématiques destinés aux élèves du département (et en théorie obligatoire), il n'y en a uniquement 2 sortant de prépa, ce n'est pas normal.

Aller à la rencontre des chercheurs, poser des questions, s'interroger, ouvrir la réflexion, chercher des sources : tout cela semble fort loin des méthodes de travail données à ces élèves sortant dans les premiers du concours X/ENS.

Ce n'est juste pas possible en fait. Pas le temps. Il y a trop de choses à retenir pour se permettre de se questionner. Et c'est pour ça que j'ai complètement détesté la physique : on était dans les calculs purs, la plupart du temps déconnectés du monde extérieur, qu'on est pourtant censé analyser. Oui, c'est triste.

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Faut pas perdre de vue que les grandes écoles mènent essentiellement à des boulots d'ingénieur. L'objectif en prépa est plus d'apprendre les bases nécessaires pour suivre le cursus que de découvrir toute l'étendue de la connaissance. D'ailleurs, en école, les gens qui venaient de la fac n'était pas aussi à l'aise en cours de "méthodes numériques pour l'ingénieur" que les prépa.

Du coup, ça ne convient pas à tout le monde.

D'ailleurs, en école, les gens qui venaient de la fac n'était pas aussi à l'aise en cours de "méthodes numériques pour l'ingénieur" que les prépa.

Bof, j'ai eu un cours de méthodes numériques (pour la recherche, mais de toute façon les notions sont exactement les mêmes), la plupart des prépas comme des faqueux étaient largués. Alors tu sais… Pas sûr que ça fasse une quelconque différence à la sortie vu ce que les prépas semblent retenir de leurs cours…

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