Projet de la "Maison des mathématiques" de l'Institut Henri Poincaré

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Le problème exposé dans ce sujet a été résolu.

Je ne vois pas pourquoi on aurait une section "Informatique" à la "Maison des Mathématiques". Je n'ai aucune envie qu'on continue à apporter de l'eau au moulin des agrégés de maths, qui font de leur mieux pour empêcher l'informatique académique de se développer en France.

Pour revenir dans le sujet,

un musée/lieu de diffusion qui ouvrira en 2020 sur le Campus Pierre et Marie Curie (Paris 5e).

C'est vrai qu'il y a la place, lol. Je me demande sur quelle planète vivent tous ces gens.

Je ne vois pas pourquoi on aurait une section "Informatique" à la "Maison des Mathématiques". Je n'ai aucune envie qu'on continue à apporter de l'eau au moulin des agrégés de maths, qui font de leur mieux pour empêcher l'informatique académique de se développer en France.

Pour revenir dans le sujet,

un musée/lieu de diffusion qui ouvrira en 2020 sur le Campus Pierre et Marie Curie (Paris 5e).

C'est vrai qu'il y a la place, lol. Je me demande sur quelle planète vivent tous ces gens.

Lz36GQfANCkOchnWu2yv

Je n'ai pas compris ce message.

Moi non plus…

Sinon je ne réduit pas du tout l'informatique aux algorithmes (la conception de programme/architecture ce n'est pas du tout de l'algo) mais puisqu'on parle de mathématiques il me semble que c'est une des principales composantes mathématiques.

Ensuite empêcher l'informatique académique de se développer en France me paraît à l'opposer de ce qu'est la mathématique dans l'enseignement. La mathématique est là pour apporter reflexions aux problèmes de maths pour apprendre aux étudiants à réflechir et trouver une solution par eux-même ou en groupe. L'informatique académique a exactement le même but, après tu peux aussi considerer que les maths ne sont fait que pour les "intelligents" (je doute que l'on puisse appeler intelligent quelqu'un d'aussi obtu).

En tout cas, pour être candidat cette année à l'agrégation externe de mathématiques, je dois dire que l'algorithmique mathématique joue un rôle assez important dans le programme : on nous demande de connaître les principales méthodes pour inverser rapidement des matrices, d'avoir des notions de chiffrement, de savoir coder en temps raisonnable un schéma numérique pour approcher une solution d'équation différentielle, etc.

Naturellement, c'est de l'informatique appliquée aux mathématiques, mais il n'empêche que l'algorithmique joue un rôle non négligeable dans le programme. Et je ne parle pas de l'option D du concours, qui donne une place presque centrale à l'informatique.

Il est donc faux de dire que les matheux refusent de donner à l'informatique une place académique. Y compris dans les laboratoires, où les simulations numériques jouent un rôle de plus en plus central, même en algèbre.

Est-ce qu'on est en train de dire que, parce qu'on demande aux agrégeants de connaître un algorithme d'inversion de matrice et qu'on fait les calculs des simulations avec un ordinateur plutôt qu'à la main, on donne à l'informatique sa place académique ?

Est-ce qu'on est en train de dire que, parce qu'on demande aux agrégeants de connaître un algorithme d'inversion de matrice et qu'on fait les calculs des simulations avec un ordinateur plutôt qu'à la main, on donne à l'informatique sa place académique ?

Eusèbe

Déjà, oui.

Et en plus, regarde le programme de l'option D (option informatique) de l'agrégation (rapport du jury avec le programme), et tu verras que l'informatique théorique y joue un rôle important. Il est faux de dire que les matheux traitent l'informatique avec dédain : il suffit de regarder avec un peu d'attention les cours proposés dans certains masters de maths.

Mais il faut aussi accepter que les mathématiciens ne sont pas informaticiens, de même que les informaticiens ne sont pas mathématiciens. Il y a une interaction forte entre les deux. Mais si l'informatique n'a pas, aux yeux de la communauté des informaticiens, une place académique assez importante, il ne tient qu'à eux de changer la donne en expliquant davantage leur travail et leurs activités, les enjeux de leurs recherches, etc. Il y a peu, les maths avaient un peu le même statut dans l'opinion. Et un gros travail a été fait (et continue de l'être aujourd'hui) pour mieux se faire comprendre du grand public.

En tout cas, pour être candidat cette année à l'agrégation externe de mathématiques, je dois dire que l'algorithmique mathématique joue un rôle assez important dans le programme : on nous demande de connaître les principales méthodes pour inverser rapidement des matrices, d'avoir des notions de chiffrement, de savoir coder en temps raisonnable un schéma numérique pour approcher une solution d'équation différentielle, etc.

Naturellement, c'est de l'informatique appliquée aux mathématiques, mais il n'empêche que l'algorithmique joue un rôle non négligeable dans le programme. Et je ne parle pas de l'option D du concours, qui donne une place presque centrale à l'informatique.

C'est là tout le problème : les informaticiens réclament une agreg d'informatique (les fous !), qui est sans cesse remise à plus tard parce que les mathématiciens s'empressent d'ajouter des composantes d'informatique à leur agreg. Quand ça n'est pas ça, c'est les cours d'algo en seconde, l'option ISN enseignée par des profs de maths ou de physique, etc.

Les mathématiciens, concrètement, font barrage à l'apparition de l'informatique au lycée. Ça n'est pas moi qui le dis, ce sont les gens de la SIF, Gilles Dowek en tête. On comprend qu'ils le fassent (les ressources sont rares, etc.), mais ça fait chier.

Il est donc faux de dire que les matheux refusent de donner à l'informatique une place académique. Y compris dans les laboratoires, où les simulations numériques jouent un rôle de plus en plus central, même en algèbre.

c_pages

L'informatique ça n'est pas programmer des simulations numériques, cesse d'être insultant.

Par ailleurs ça n'est pas le sujet, je n'ai rien à ajouter là-dessus.

En tout cas, pour être candidat cette année à l'agrégation externe de mathématiques, je dois dire que l'algorithmique mathématique joue un rôle assez important dans le programme : on nous demande de connaître les principales méthodes pour inverser rapidement des matrices, d'avoir des notions de chiffrement, de savoir coder en temps raisonnable un schéma numérique pour approcher une solution d'équation différentielle, etc.

Naturellement, c'est de l'informatique appliquée aux mathématiques, mais il n'empêche que l'algorithmique joue un rôle non négligeable dans le programme. Et je ne parle pas de l'option D du concours, qui donne une place presque centrale à l'informatique.

C'est là tout le problème : les informaticiens réclament une agreg d'informatique (les fous !), qui est sans cesse remise à plus tard parce que les mathématiciens s'empressent d'ajouter des composantes d'informatique à leur agreg. Quand ça n'est pas ça, c'est les cours d'algo en seconde, l'option ISN enseignée par des profs de maths ou de physique, etc.

Les mathématiciens, concrètement, font barrage à l'apparition de l'informatique au lycée. Ça n'est pas moi qui le dis, ce sont les gens de la SIF, Gilles Dowek en tête. On comprend qu'ils le fassent (les ressources sont rares, etc.), mais ça fait chier.

C'est faux. La seule chose pour laquelle les mathématiciens font barrage est l'enseignement des notions d'informatique pendant les cours de maths, au détriment de notions plus intrinsèquement mathématiques. Personne ne dit que l'informatique c'est mal et ça n'a pas sa place au lycée. La contestation vient du fait que l'on insère cela dans les programme de maths, quitte à supprimer d'autres notions probablement plus centrales au niveau lycée.

Je vois pas pourquoi les matheux seraient contre une agreg d'info ; à mon avis, si barrage il y a, il vient plutôt du ministère de l'Éducation nationale. Parce que très franchement, de tous les mathématiciens (ou apprentis mathématiciens) que j'ai rencontré, l'immense majorité se tient à distance de la programmation. Non seulement parce qu'on ne sait pas faire ça bien, mais en plus parce que c'est pas ce qui nous intéresse le plus.

C'est précisément le boulot des informaticiens dans les labos, ça. Et il y en a beaucoup, des laboratoires d'informatique ; je n'ai pas l'impression qu'ils soient vampirisés par les labos des autres disciplines. Cette vampirisation est un fantasme.

Il est donc faux de dire que les matheux refusent de donner à l'informatique une place académique. Y compris dans les laboratoires, où les simulations numériques jouent un rôle de plus en plus central, même en algèbre.

c_pages

L'informatique ça n'est pas programmer des simulations numériques, cesse d'être insultant.

Je n'ai jamais dit cela. Mais j'avoue ne pas très bien comprendre l'argument : « les mathématiciens empêchent l'informatique d'avoir une place académique digne de ce nom, parce qu'ils se contentent d'apprendre majoritairement l'informatique dont ils ont besoin ». C'est quand même fort de café de reprocher ça à la communauté mathématique.

Et quand y a des exposés l'algorithmique fondamentale à l'institut Henri Poincaré, alors là les matheux empêchent l'informatique de grandir. C'est insensé : au contraire, plus on parle d'informatique, plus c'est bénéfique à la communauté universitaire des informaticiens.

Par ailleurs ça n'est pas le sujet, je n'ai rien à ajouter là-dessus.

Lz36GQfANCkOchnWu2yv

Ah, c'est pour ça que tu clos unilatéralement le débat.

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