J'aime pas les maths ! Ch'uis nul !

a marqué ce sujet comme résolu.

Dans l'idéal, Demandred a raison. Il faudrait motiver les notions qu'on apporte. Mais tout n'est pas aussi facile, parfois il faut accepter d'attendre avant de voir les liens se faire.

En effet, mais dans ce cas, on peut peut-être leur "inventer" un usage, temporairement. Pour la trigo par exemple, on l'utilise surtout pour des calculs abstraits (l'électrotechnique pour ma part), mais on peut aussi s'en servir pour calculer des distances, et ça devient d'un coup beaucoup plus accessible. Je suis à 15 mètres du pied de ce bâtiment (construit à angle droit), et je dois incliner mon rapporteur de 30° pour qu'il pointe vers son sommet. Quelle est sa hauteur ? Bon, c'est un exemple très classiques, je n'ai que celui-là en tête.

Quoi qu'il en soit, je pense que si cette attente est envisageable pour des lycéens ou des étudiants, elle le sera moins pour des collégiens, voire des écoliers (de primaire), qui ont je crois besoin de choses concrètes. Étant donné qu'ils construisent les bases de leurs futures connaissances, c'est un moment où ils ne peuvent pas se permettre un décrochage.

+0 -0

En effet, mais dans ce cas, on peut peut-être leur "inventer" un usage, temporairement. Pour la trigo par exemple, on l'utilise surtout pour des calculs abstraits (l'électrotechnique pour ma part), mais on peut aussi s'en servir pour calculer des distances, et ça devient d'un coup beaucoup plus accessible. Je suis à 15 mètres du pied de ce bâtiment (construit à angle droit), et je dois incliner mon rapporteur de 30° pour qu'il pointe vers son sommet. Quelle est sa hauteur ? Bon, c'est un exemple très classiques, je n'ai que celui-là en tête.

C'est un exercice qui est très utilisé en maths. Cela s'appelle le problème. Et bizarrement, des souvenir que j'en ai, une majorité des élèves n'aiment pas. Pourquoi ? Car ils n'arrivent pas à faire le lien avec le cours aussi immédiatement que les exercices plus classiques (qui collent souvent parfaitement au cours).

+5 -0

En effet, mais dans ce cas, on peut peut-être leur "inventer" un usage, temporairement. Pour la trigo par exemple, on l'utilise surtout pour des calculs abstraits (l'électrotechnique pour ma part), mais on peut aussi s'en servir pour calculer des distances, et ça devient d'un coup beaucoup plus accessible. Je suis à 15 mètres du pied de ce bâtiment (construit à angle droit), et je dois incliner mon rapporteur de 30° pour qu'il pointe vers son sommet. Quelle est sa hauteur ? Bon, c'est un exemple très classiques, je n'ai que celui-là en tête.

C'est un exercice qui est très utilisé en maths. Cela s'appelle le problème. Et bizarrement, des souvenir que j'en ai, une majorité des élèves n'aiment pas. Pourquoi ? Car ils n'arrivent pas à faire le lien avec le cours aussi immédiatement que les exercices plus classiques (qui collent souvent parfaitement au cours).

Renault

C'est vrai, mais j'ai l'impression que dans pas mal de cas, le prof donne l'impression que c'est juste des méthodes à appliquer de manière complètement débile sans jamais se poser la moindre question de savoir si ce que l'on fait a un sens et pourquoi on fait comme cela. Par exemple, je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai entendu des «Mais je sais pas faire le prof a pas montré la méthode» ou «Le prof a pas fait comme ça» dans ma famille. A chaque fois, c'était une tentative de recalquer bêtement les méthodes connues au lieu de réfléchir à la finalité.

J'ai un peu l'impression qu'il y a aussi une part de paresse. Les gens veulent finir leurs exercices en vitesse, vite fait mal fait, pour pouvoir glander. J'étais comme ça aussi, et cette attitude pousse au calquage idiot de méthode pour torcher ses exos à toute vitesse sans faire le moindre effort de relecture ni de vérification de cohérence/rigueur/validité.

C'est clairement dommage, parce que tout exo qui est une application directe du cours n'est pas un cas qui peut arriver en pratique. Il faut pousser les élèves à appliquer des outils mathématiques en réfléchissant un minimum, pas juste faire un exo bête et méchant de cours pour apprendre le cours (ce qui reste une bonne chose, mais il faut pas faire que ce genre d'exos).

+0 -0

Et bizarrement, des souvenir que j'en ai, une majorité des élèves n'aiment pas. Pourquoi ? Car ils n'arrivent pas à faire le lien avec le cours aussi immédiatement que les exercices plus classiques (qui collent souvent parfaitement au cours).

Mon avis est que c'est exactement par ce qu'ils ne comprennent pas à quoi sert le cours. Pour eux c'est juste un ensemble de formule qu'on essayer d'appliquer. Comme les élèves de Rezmika ils savent déplacer les signes et les éléments pour résoudre l'équation. Mais ils ne savent absolument pas d'où vient cette équation. Ce qui explique qu'ils ont du mal à transcrire un problème en équation pour le résoudre.

Souvent la remarque face à ce constat est "il faut encore plus d'abstraction on voit bien que quand on donne un problème concret les élèves n'y arrivent pas". Pour moi c'est au contraire un signe qu'il faut changer de pédagogie et commencer à apprendre à l'élève a quoi sert la notion qu'il apprend. Sinon les plus malins feront le lien et ceux qui ont justement besoin d'aide seront doublement perdu : ils auront du mal à la foi à résoudre les problèmes et ils auront aussi du mal avec l'abstraction vu qu'ils ne voient pas l'utilité du truc.

+1 -0

Dans l’enseignement technologique, ils ont tendance à proposer des problèmes de science beaucoup plus ancrés dans le réel : je ne saurais pas vous donner un exemple concret, les bouquins de lycée de ma sœur ne sont pas à portée de main, mais c’est assez flagrant. Et dans l’ensemble, ça marche plutôt mieux avec les élèves qui freinent des quatre fers dès qu’on leur parle de problème de maths.

De manière générale, c’est une idée qui se répand de plus en plus en pédagogie « moderne » (surtout dans la formation professionnelle) : quelle que soit la matière, les apprenants sont beaucoup plus réceptifs, et l’apprentissage est bien meilleur, si l’entraînement se fait sur des cas proches d’une situation qu’ils sont susceptibles de rencontrer en vrai, même si cela rend l’exercice plus difficile qu’un exercice bateau. Je suis désolé, je n’arrive plus à retrouver les termes exacts…

Enfin, plus qu’une utilité a posteriori de la notion (en tant qu’historien, je dis très clairement qu’il est absolument inutile de savoir que Louis XIV a vécu au XVIIe siècle…), il peut être pertinent d’apporter une justification de la notion. Par exemple, en maths, et en sciences de manière générale, expliquer quels problèmes bien concrets les gens ont eu à résoudre qui les ont amenés à développer tel concept ou telle théorie.

+2 -0

Par exemple, en maths, et en sciences de manière générale, expliquer quels problèmes bien concrets les gens ont eu à résoudre qui les ont amenés à développer tel concept ou telle théorie.

Mais ça, c'est plus ou moins réalisable. Les maths c'est pas un truc figé qui s'est décidé au XVIII siècle et qui se fait de la même façon depuis.

J'imagine que c'est pareil dans toutes les matières. Mais en maths, on met souvent pas mal de temps (même à plus haut niveau) pour se rendre compte du pourquoi du comment … mais faut être patient.

On s'éloigne un peu du sujet. Tagada (qui nous lit encore ?) récupère des élèves au collège… et j'ai un peu l'impression que quand il les récupère, le mal est déjà fait, les gamins sont déjà en situation d'échec.

La question n'est donc pas de faire en sorte que les élèves s'intéressent aux maths, mais de faire en sorte que des élèves qui ont décroché reprennent goût aux maths ou aux études en général. Dans la formulation, c'est quasiment pareil, mais dans les faits, c'est très différent.

Et l'autre idée que Tagada mettait en avant, c'est : Et si l'école laissait tomber les cancres, et s'intéressait uniquement à l'élite !

Comment lui expliquer que son idée est incompatible avec le métier qu'il a choisi ?

+1 -0

Me revoilà ! C'est vrai que je ne suis pas en permanence sur le site :) En plus j'aime bien quand un sujet vit sa vie sans le rappel perpétuel de son auteur !

Deux réponses rapides à quelques posts :

  • non je ne suis pas un enseignant qui se plaint. Je suis retraité (pas de l'enseignement). Dans mon temps libre j'aide un peu, comme je peux, ceux qui me tombent sous la main !.

  • réponse factuelle (!) à elegance : je pense comme toi, quand je les récupère le mal est déjà fait.

Réponse plus longue : je n'ai jamais dit qu'il fallait laisser crever tomber les cancres ! Si je pleure c'est pour le niveau, le savoir, etc…(appelez ça comme vous voulez) de ceux qu'on qualifie de cancres.

Ensuite, me reprocher de "m'intéresser uniquement à l'élite" est un reproche "politiquement correct". D'une part l'élite a un rôle et d'autre part, les cancres n'existent pas (si ce n'est dans l'esprit de certains c.. appartenant à l'élite qui pensent que tous les autres sont des cancres). C'est dans ce sens que j'ai repris Condorcet. Si je suis dirigé, gouverné, je trouve bien que ce soit par un meilleur que moi. Idem pour le dirigeant au dessus et ainsi de suite. Ceux qui sont en haut font partie de l'élite.

Autre constatation triviale : par définition, tout le monde ne peut pas faire partie de " l'élite". Je ne me suis jamais considéré comme en faisant partie. Par définition aussi, pour moi, " l'élite" était forcement meilleure que moi. Mais, par contre, je ne me suis jamais pris pour un con ou un nul.

Entendre dire qu'on n'est dirigé que par des polytechniciens ou des énarques qui sont nuls (par principe) me semble sociologiquement catastrophique.

Pour en revenir avec le début de mon post : comment faire pour que je n'entende plus des collégiens me faire les réponses que je cite au début ? C'est parce que je ne sais pas répondre que je suis mal.

Le soucis c'est que ceux qu'on qualifie "d'élite" n'ont paq grand chose de plus que les autres. Ils y a des biais très importants dans les sélections (et leurs principes mêmes)…

Holosmos

Tu penses vraiment au fond de toi que ce que tu as fait comme études c'est dû aux biais des sélections ???

@Tagada : par curiosité, dans quel cadre es-tu au contact de collégien ?

Le fait que tu sois 'extérieur' au système change complètement la donne. Je pense par exemple à un truc comme celui expliqué ici. Selon moi, des exemples comme ça mettent un peu de concret sur les maths. Et le concret, il n'y a rien de tel pour raccrocher les maths à la vraie vie.

Je pense que sur beaucoup de thèmes abordés en maths, on peut trouver des illustrations comme celle-ci.

Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion

Pas encore membre ?

Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte