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Un ordinateur c'est comme un jardin, ça s'entretient

Ce contenu est obsolète. Il peut contenir des informations intéressantes mais soyez prudent avec celles-ci.

Qu’arrive-t-il à un jardin qui n’est pas entretenu pendant des années ? Il finit en friche. La végétation prend le dessus sur les anciennes petites allées clairsemées et les parterres de fleurs. Les orties vous empêchent de marcher pieds nus là où vous adoriez pique-niquer en famille, assis à-même l’herbe. Eh bien l’idée est la même pour les ordinateurs (en moins bucolique peut-être) : les fenêtres d’explorateurs Windows qui s’ouvraient jadis si rapidement mettent maintenant quelques secondes à apparaître, l’enregistrement d’un fichier sur le disque dur semble interminable, etc.

Cette dégradation des performances de votre ordinateur n’est pas une fatalité. Bien souvent, cela est la conséquence d’un mauvais entretien de Windows (ou d’une absence totale d’entretien d’ailleurs). Dans ce chapitre, nous allons donc voir quelques actions de maintenances simples qui permettront d’allonger la durée de vie de votre machine. Nous allons pour cela utiliser des outils intégrés à Windows 7 qui permettent de nettoyer et défragmenter le disque dur (nous définirons ces termes).

Nous verrons également quelques techniques permettant de restaurer l’ordinateur dans un état antérieur (avant qu’il ne subisse de gros problèmes par exemple). Nous en profiterons d'ailleurs pour aborder le BIOS et ainsi en apprendre un peu plus sur le démarrage de l'ordinateur.

Faire un nettoyage de disque

Au fur et à mesure de l’utilisation de votre ordinateur, vous accumulerez forcément bon nombre de fichiers inutiles. Tout comme les tas de documents papiers que l’on conserve sans trop savoir si nous sommes réellement supposés les garder et s’ils nous serviront un jour. C’est exactement pareil sur l’ordinateur, à la différence près que des tas de fichiers numériques, ça ne se "voit" pas ! Quand il devient difficile d’ouvrir la porte du bureau parce que des piles monstrueuses de factures ou autres feuilles de soins se sont formées, alors on se dit qu’il est peut-être temps de procéder à un petit ménage de printemps. Sur un ordinateur, le problème est plus vicieux que cela car les fichiers inutiles sont invisibles. Ils prennent peut-être la moitié de la place sur le disque dur (j’exagère) mais si on n’y prend pas garde, on ne soupçonne pas leur présence. Ce qui n’empêche pas les performances de l’ordinateur d’en pâtir.

Windows propose un outil sobrement nommé Nettoyage de disque, qui permet de passer un petit coup de balais pour nous dans les recoins de l’ordinateur. Les fichiers inutiles sont supprimés, purement et simplement. Voyons l’ordinateur comme une étagère. Le nettoyage de disque consiste à retirer tout ce qui y est inutile :

Nettoyage de disque

Pour effectuer un nettoyage de disque, rendez-vous dans le menu Démarrer, cliquez sur Tous les programmes puis Accessoire. Le nettoyage de disque se trouve dans la sous-rubrique Outils systèmes :

Nettoyage de disque

Il vous faut ensuite choisir quel disque dur nettoyer :

Choix du disque

Si vous n’avez qu’un seul disque dur (probablement appelé C:), vous n’avez pas de question à vous poser. En revanche, si vous en avez plusieurs (ou bien si votre disque est divisé en plusieurs parties comme nous le verrons au prochain chapitre), alors il faut choisir le disque à nettoyer. Etant donné que l’outil de nettoyage du disque va s’occuper des fichiers inutiles générés par le système Windows, il faut choisir le disque dur où ce dernier est installé. Pour cela, fiez-vous au petit symbole Icône du disque contenant le système : il indique sur quel disque le système se trouve.

Après avoir cliqué sur le bouton OK, Windows va mettre quelques instants à déterminer quels fichiers peuvent être supprimés :

Analyse en cours

Vous arrivez alors sur la fenêtre suivante :

Choix des fichiers à nettoyer

C’est l’étape la plus importante du processus car c’est maintenant que vous choisissez quels "recoins" de votre disque dur va être nettoyé. Autrement dit : vous indiquez à Windows quels fichiers supprimer. Heureusement, il ne s’agit pas de choisir les fichiers uns à uns mais plutôt de sélectionner les groupes de fichiers que vous jugez inutile de conserver.

Prenons l’exemple de la Corbeille, où sont placés les fichiers que vous supprimez. Ces fichiers n’étant pas réellement et irrémédiablement supprimés, ils prennent encore de la place sur le disque dur. Windows indique d’ailleurs la quantité de mémoire qui peut être sauvée en supprimant les fichiers de la corbeille, ici 3,54 Go :

Une corbeille bien grasse !

Je n’avais pas vidé ma Corbeille depuis un bon moment apparemment. ^^ Bref, cochez la case pour supprimer les fichiers ou bien décochez-là pour les conserver. Procédez ainsi avec tous les groupes de fichiers avant de cliquer sur le bouton OK pour lancer le nettoyage.

Parmi les groupes de fichiers, on peut noter les Fichiers Internet temporaires et les Pages Web hors connexion, qui sont des fichiers qui étaient utiles il y a quelques années, alors que les connexions Internet étaient bien plus lentes qu’aujourd’hui. De nos jours, les connexions sont tellement rapides qu’il n’est plus très intéressant de conserver des pages Web "hors connexion" (d'autant qu'elles évoluent très vite et seraient donc trop rapidement obsolètes). Bien sûr, quand il fallait quelques minutes pour charger chaque page, ces fichiers étaient plus utiles… Heureusement, ce n’est plus le cas.

Notons également les Fichiers de statistiques sur les jeux, qui vous permettent d’avoir un historique de vos parties (de Solitaire par exemple). Si vous êtes fan de ces jeux et que vous suivez avec attention la progression de vos statistiques, je vous déconseille donc de cocher cette case.

Un autre groupe intéressant est celui des Miniatures, qui sont les aperçus d’image apparaissant dans l’explorateur Windows. Grâce à elle, vous pouvez voir à quoi ressemble votre photo sans avoir besoin de l’ouvrir (dans la Visionneuse de photos Windows par exemple). Ces miniatures sont générées la première fois que vous parcourez un dossier contenant des images. Afin de ne pas les régénérer à chaque fois, elles sont conservées. Le problème c’est qu’au bout d’un moment, toutes ces miniatures peuvent finir par prendre beaucoup de place sur le disque.

Je ne détaille pas tous les groupes de fichiers, c’est inutile. Sachez simplement que dans tous les cas, vous pouvez les supprimer sans crainte.

Après avoir cliqué sur OK, un message de confirmation vous rappelle que vous allez effectivement supprimer tous ces fichiers :

Valider la suppression

Cliquez sur le bouton correspondant et patientez pendant le nettoyage (qui peut prendre quelques instants selon la quantité de fichiers à détruire).

Défragmenter le disque

Avec le nettoyage de disque, nous avons donc passé un petit coup de balai dans les recoins de notre disque dur. Passons à présent à un autre outil de maintenance : le défragmenteur de disque.

Défragmenteur ? "Nettoyer" le disque, je comprends, mais le "défragmenter", j’ai un peu plus de mal à saisir.

Il est vrai que c’est un mot peu courant. Pour bien le comprendre, il faut d’abord savoir comment les fichiers sont stockés sur le disque dur.

Enregistrement des fichiers sur le disque dur

Un disque dur est constitué de petits blocs de mémoire (du moins, c’est ainsi que le système de fichiers de Windows le voit). Un fichier (un document Word, un MP3, etc.) est généralement plus grand qu'un bloc. Lorsqu’on l'enregistre sur le disque dur, celui-ci occupe donc une série de blocs :

Un fichier non fragmenté

Lorsqu’on utilise le fichier (pour l’ouvrir dans un logiciel par exemple), la tête de lecture du disque (qu’on peut apercevoir sur l’image ci-dessous) va lire les blocs un à un. Elle se déplace donc d’un bloc à l’autre, ce qui prend du temps. C’est même une des choses les plus "lentes" (toutes proportions gardées) sur un ordinateur !

Disque dur

Dans un monde parfait, le fichier occupe des blocs contigus, comme sur le schéma vu plus haut. Dans ce cas, la tête de lecture n’a aucun aller-retour à faire entre les blocs. Seulement, nous ne vivons pas dans un monde parfait (en tout cas le système de fichier de Windows ne l’est pas) et la plupart du temps les fichiers sont placés dans des blocs qui ne se trouvent pas côte à côte sur le disque :

Le même fichier fragmenté

La tête de lecture met donc beaucoup plus de temps pour retrouver tous les blocs qui constituent le fichier.

Il serait tellement plus simple de mettre les fichiers sur des blocs contigus… Qu’est-ce qui peut bien pousser Windows à éclater les fichiers ainsi ?

Le problème intervient quand des blocs se libèrent, c'est-à-dire quand un fichier est supprimé. En effet, cela laisse des "trous" sur le disque dur. Prenons un exemple :

Fragmentation d'un fichier

  1. Trois fichiers sont présents sur la première image ci-dessus : un bleu, un rouge et un jaune. Chaque fichier occupe des blocs contigus. Parfait.
  2. Sur la seconde image, le fichier rouge (qui occupait trois blocs) a été supprimé. Cela laisse donc trois blocs vides.
  3. Arrive un nouveau fichier (vert), qui doit occuper cinq blocs. Celui-ci est alors fragmenté : trois blocs sont placés dans le "trou" et les deux blocs restant sont placés ailleurs sur le disque. Les blocs du fichier vert ne sont donc pas contigus.

Au bout d’un certain temps d’utilisation de l’ordinateur, le disque dur est de plus en plus fragmenté. Vous l’avez donc compris : l’outil de défragmentation permet de remettre en ordre les blocs afin que les fichiers ne soient plus éparpillés aux quatre coins du disque dur.

Défragmentation

Ainsi, les accès au disque seront plus rapides et le confort d’utilisation de l’ordinateur sera amélioré. Pour reprendre l’exemple de l’étagère, on peut dire que la défragmentation permet de gagner de la place en remettant les livres en place :

Défragmentation d'une étagère

Il est alors plus facile de chercher un livre et il n'y aura pas de problème pour en déposer de nouveaux sur l'étagère.

Défragmentons !

Tout comme l’outil de nettoyage de disque, le défragmenteur se trouve dans les outils système (Menu DémarrerTous les programmesAccessoiresOutils système) :

Défragmenteur de disque

Commencez par choisir le disque dur à défragmenter :

Choix du disque à défragmenter

Le disque contenant le système est différencié des autres grâce au logo Windows. Mais contrairement au nettoyage de disque, il peut être utile de défragmenter un autre disque que celui où est installé Windows. Dans mon exemple ci-dessus, le disque "D:" sert à stocker des données (il s’appelle d’ailleurs "DATA"). Il contient donc de nombreux fichiers et est par conséquent sensible à la fragmentation.

Pour chacun des disques, Windows estime un pourcentage de fragmentation. Dans mon cas, seul le disque "E:" est fragmenté (à 1%, ce qui reste très faible).

Après avoir sélectionné le disque, cliquez sur le bouton Défragmenter le disque. Windows va alors procéder à une analyse du disque avant de le défragmenter :

Défragmentation en cours

Une dizaine de "passes" vont avoir lieu. En effet, Windows va déplacer les fragments de fichiers plusieurs fois afin de les regrouper, de libérer de la place, de les regrouper encore, etc. Tout cela nécessite beaucoup d’interventions sur le disque dur. Aussi, il est fortement déconseillé d’utiliser l’ordinateur pendant la défragmentation (même si cela reste néanmoins possible).

Planifier les défragmentations

Dans la même fenêtre que précédemment, cliquez sur le bouton Configurer la planification pour choisir quand exécuter automatiquement des défragmentations de disques.

Planifier une défragmentation

La défragmentation étant un processus important pour la bonne santé de l’ordinateur, il est bon d’en prévoir une à fréquence régulière. Une fois par mois peut être une bonne idée, mais tout dépend de votre utilisation. Si vous manipulez beaucoup de fichiers, il faudra défragmenter plus souvent que si vous ne vous servez de votre ordinateur que pour naviguer sur le Web par exemple.

Les points de restauration

Après avoir bichonné notre disque dur, nous allons le laisser un peu de côté (momentanément, car il sera la star du prochain chapitre ;) ) pour nous occuper plus spécifiquement du système en lui-même. En particulier, nous allons voir comment le restaurer.

Qu’est-ce que la restauration du système ?

Au fur et à mesure de l’utilisation de l’ordinateur, vous installez divers logiciels, le système d’exploitation subit de plus ou moins grosses mises à jour, vous désinstallez d’autres logiciels. Bref, tout cela vit ! Au bout de quelques mois d’utilisation, votre ordinateur ne ressemble plus tellement à ce qu’il était lors de sa première utilisation.

Comme on l’a vu, il existe énormément de logiciels différents. Il en est créé de nouveaux tous les jours ! Tous ces logiciels ne sont pas édités par la même société (heureusement pour la diversité et la concurrence d’ailleurs). Parfois, il arrive donc que deux logiciels entrent en conflit, pour diverses raisons. Il peut même arriver qu’une mise à jour de Windows lui-même entre en conflit avec un logiciel qui, jusqu’à présent, ne posait pas de problème. Le système peut alors devenir instable : il devient extrêmement lent, il "plante" (l’écran se fige par exemple), etc. Ces problèmes peuvent également être causés par des virus (qui ne sont ni plus ni moins que des logiciels un peu spéciaux).

Je vous rassure, ces problèmes sont rares ! Mais quand ils arrivent, mieux vaut être préparé. Une des solutions pour les résoudre est l’utilisation de la restauration du système. Le principe est simple : remettre le système dans le même état qu’il était à une date antérieure. On retrouve alors le système aussi stable qu’il était à une certaine époque, avant qu’il ne connaisse tous ses problèmes.

Pour cela, on utilise des points de restauration, une sorte de photographie du système à un instant "t". Ces points peuvent être créés automatiquement ou manuellement, comme nous le verrons plus loin. En revenant à un point de restauration antérieur, on replace le système dans sa configuration d’alors.

Mais alors tous nos logiciels installés sont perdus ? Tous nos fichiers sont supprimés (documents, photos, musiques, etc.) ? Pas très intéressant ton truc !

Eh bien oui et non. En effet, tous les logiciels qui ont été installés depuis le dernier point de restauration sont perdus. C’est même le but de la manœuvre car dans le lot, il y a peut-être le ou les logiciels qui ont causé les instabilités.

En revanche, les données ne sont pas supprimées. Tous les fichiers sont conservés et seul ce qui est "logiciel" est restauré : les programmes installés et les mises à jour Windows. On parle bien de restauration du système, et non des données.

L’exemple de l’étagère ? Eh bien si vous le demandez, je ne peux pas refuser ! Imaginons que notre magnifique étagère soit cassée, ce qui met la pagaille dans les livres. La restauration permet de revenir à un état antérieur :

Dans quel état j'ère ?

Malheureusement, dans la vraie vie, il n’y a pas de restauration d’étagère possible. Mais peu importe, c’était pour l’exemple.

Pour accéder aux outils de restauration du système, faites un clic-droit sur le bouton Ordinateur du menu Démarrer et choisissez Propriétés :

Ordinateur, Propriétés

Dans le volet de gauche de la fenêtre qui s’ouvre, cliquez sur le lien Protection du système pour voir apparaître cette boîte de dialogue :

Point de restauration

C’est à partir de cette fenêtre que nous allons pouvoir créer un point de restauration ou au contraire restaurer le système. Commençons par la création d’un point de restauration.

Créer un point de restauration

Avant de commencer la création, posons-nous la question suivante : quand faire un point de restauration ? Évidemment, lorsque l’ordinateur est instable, il est déjà trop tard. La création de point de restauration doit donc être faite quand tout va bien. Le mieux serait de pouvoir deviner qu’un problème se trame à l’horizon, afin de créer un point de restauration juste avant qu'il n'arrive… Mais cela est généralement impossible.

Un cas plus ou moins prévisible est l’installation d’un gros logiciel ou bien d’un logiciel dont on soupçonne (pour quelque raison que ce soit) l’incompatibilité avec le système actuel. Avant de procéder à l’installation, il peut donc être sage et prudent de créer un point de restauration. En cas de pépin, il sera ainsi possible de faire machine arrière.

Pour créer un point de restauration, cliquez sur le bouton Créer... de la fenêtre précédente (je vous invite à le faire en même temps que moi, ce sera fait ;) ). Il est alors demandé de donner un nom au point de restauration :

Donner un nom au point de restauration

Le nom que vous donnez ici est très important car il vous permettra de savoir à quoi correspond le point de restauration si vous devez l’utiliser. Lorsque vous serez face à votre liste de points disponibles, cette information vous sera d’une aide précieuse ! En revanche, la date et l’heure seront toujours indiquées au côté du point de restauration, vous n’avez donc pas besoin de l’indiquer dans le nom.

Cliquez alors sur le bouton Créer et, après quelques instants, le point est créé :

Point créé

Vous pourrez ainsi revenir à l’état actuel de votre ordinateur si des problèmes surviennent un jour.

Restaurer le système

Pour restaurer le système, cliquez sur le bouton Restauration du système de la fenêtre vue plus haut. Une liste des points disponibles est alors affichée :

Choix du point de restauration

Pensez à cocher la case Afficher d’autres points de restauration pour avoir la liste complète de vos possibilités.

Choisissez le point de restauration qui vous intéresse et cliquez sur Suivant puis sur Terminer. L’avertissement suivant va alors s’afficher :

Avertissement avant la restauration

C’est à cette étape que vous allez lancer le processus de restauration. Avant de cliquer sur "Oui", assurez-vous d’avoir branché l’ordinateur sur le secteur (pour les portables) et prévoyez un petit moment d’indisponibilité, la restauration pouvant s’avérer assez longue si vous choisissez un point ancien.

L’ordinateur va alors être redémarré, tout comme lors d'un redémarrage classique, si ce n'est qu’à sa reprise il aura récupéré son état d’antan. Le message de confirmation suivant doit alors apparaître :

Restauré !

Il est possible d’annuler une restauration de système. Pour cela, procédez exactement de la même manière que pour restaurer le système, mais choisissez le point qui a été créé automatiquement lors de la précédente restauration. C’est exactement la même chose, à la différence près que cette fois, le système fait un bond "en avant" et non plus "en arrière".

Si suite à la restauration, les problèmes persistent, alors il se peut que le point que vous avez choisi soit trop récent. Mais il est également possible qu'une restauration ne suffise pas. Dans ce cas, il va falloir passer à des outils plus puissants encore, comme nous allons le voir à présent.

Créer et utiliser un disque de réparation

Il arrive que la restauration du système ne résolve en rien les problèmes, malheureusement. Il arrive même que restaurer le système ne soit plus possible du tout (si Windows ne démarre même plus par exemple). Alors dans ce cas, que faire ? On aimerait bien avoir sous la main un petit outil magique qui réparerait l’ordinateur… Eh bien justement, il est possible de créer cet outil (qui n’a rien de magique par contre) : le disque de réparation. Ce disque fournit une palette d’options de récupération du système plus étendue que la simple restauration vue précédemment. Nous allons voir tout cela mais commençons par le commencement : la création de ce fameux disque.

Création d’un disque de réparation

Quand arrivent des problèmes sur un ordinateur, une phrase revient souvent : "Mince ! Je n’ai jamais pris le temps de créer un disque de réparation !". Et du coup, il est trop tard… Je vous invite donc à créer ce fameux disque dès maintenant, en suivant ce tutoriel. Pour cela, rendez-vous dans le Panneau de configuration, puis Système et sécurité et Sauvegarder et Restaurer. Dans le volet de gauche, cliquez sur le lien Créer un disque de réparation :

Créer un disque de réparation système

Choisissez votre graveur dans la liste et cliquez sur Créer un disque (après avoir inséré un DVD vierge, + ou -, R ou RW, peu importe) :

Choix du graveur

Après quelques instants, votre disque de réparation est prêt. Notez soigneusement dessus ce à quoi il correspond. ;)

À présent, nous allons voir comment utiliser ce disque en cas de problème. Je vous proposerais bien de créer volontairement des instabilités sur votre ordinateur pour vous montrer comment cela se passe, mais je pense que vous n’allez pas être d’accord… Je vais donc vous montrer comment se servir du disque de réparation, même si vous n’en avez pas besoin pour le moment.

Démarrer l’ordinateur à partir du disque

Imaginons que nous sommes dans ce cas de figure : votre ordinateur a copieusement "planté" après l’installation d’un obscur logiciel et désormais vous ne pouvez plus démarrer Windows normalement (l’ordinateur s’allume, mais vous n’arrivez jamais jusqu’au Bureau par exemple). Heureusement, prévoyants que vous êtes, vous avez créé un disque de réparation ! Il est donc temps de l’utiliser.

Les manipulation faites avec le disque de réparation ne sont pas anodines. Il n’y a rien de bien compliqué mais nous entrons dans des considérations un petit peu plus techniques et un petit peu moins "grand public" que jusqu’alors. Je vous déconseille donc de réaliser ces manipulations si vous n’avez pas un réel problème sur votre ordinateur. Cela dit, rien ne vous empêche de lire cette partie du cours pour savoir comment faire en cas de problème. ;)

Pour utiliser le disque de réparation, il faut faire démarrer l'ordinateur à partir de celui-ci. On dit que l'ordinateur "démarre sur le disque". Que cela signifie-t-il ?

Le démarrage d’un ordinateur

Avant de vous expliquer comment un ordinateur peut démarrer en utilisant un disque, je dois vous dire quelques mots sur le principe de démarrage "classique" d’un ordinateur. Dans le premier chapitre de ce cours, je vous ai dit que le système d’exploitation (Windows dans notre cas) était la base permettant à l’ordinateur de démarrer. C’est vrai et inexact à la fois. En effet, l’ordinateur ne peut pas "démarrer" au sens où on l’entend couramment (apparition du Bureau, du menu Démarrer, etc.) mais il démarre quand même.

Lorsqu’on démarre l’ordinateur, on envoie un courant électrique à un composant central : la carte mère (voir image ci-dessous). Celle-ci se charge généralement d’aller chercher les instructions de démarrage sur le disque dur, où se trouve un système d’exploitation. On appelle cette opération le "boot" (boot up signifie démarrer, en anglais).

Carte mère

Dans un cas courant, la carte mère utilise les instructions présentes sur le disque dur où se trouve Windows et lance ainsi le système d’exploitation que nous connaissons. Mais le disque dur n’est pas le seul support permettant de booter. Les instructions nécessaires peuvent se trouver sur une clé USB ou sur… un disque. C’est ce dernier cas qui nous intéresse ici. Nous allons faire booter l’ordinateur sur le disque de réparation. Pour cela, rien de plus simple : insérez le disque dans le lecteur et redémarrez l’ordinateur. La plupart du temps, cela suffit à démarrer sur le disque car la carte mère est paramétrée correctement. En revanche, si Windows démarre normalement, il faut effectuer une petite manipulation supplémentaire.

Changer l’ordre de boot

Si vous avez inséré le disque de réparation, redémarré l’ordinateur et vu Windows se lancer normalement, alors il faut changer l’ordre de boot. En effet, cela signifie que la carte mère est allée chercher les instructions de démarrage sur le disque dur avant de les chercher sur le DVD. Comme elle a trouvé son bonheur (les instructions de Windows), alors elle n’a pas cherché plus longtemps. Il faut donc lui indiquer de chercher d’abord sur le DVD, puis sur le disque dur. Ainsi, la carte mère ne démarrera Windows que si elle n’a rien trouvé dans le lecteur de disque (ou bien que le disque présent ne comporte pas d’instructions de démarrage).

Changer l’ordre de boot se fait au niveau de la carte mère, dans le mini-programme qui la fait fonctionner : le BIOS. Il faut donc entrer dans le menu du BIOS avant que la carte mère n’ait trouvé les instructions de Windows sur le disque dur, au tout début du démarrage de l’ordinateur. Bien souvent, il faut appuyer sur une touche indiquée à l’écran (Echap, F10, F12 ou autre).

Vous arrivez alors sur le superbe menu du BIOS :

BIOS 1

N’oubliez pas que vous n’êtes pas sur Windows (nous somme avant le lancement du système Windows), l’interface est donc quelque peu… sommaire. En tout cas, elle est différente de ce qu’on peut voir habituellement. De plus, elle peut varier selon les ordinateurs donc ne vous étonnez pas de ne pas retrouver exactement la même chose chez vous.

En vous déplaçant à l’aide des flèches de votre clavier, vous devriez pouvoir vous déplacer jusqu’au menu Boot afin d’en changer l’ordre :

BIOS 2

Après cette opération, sauvegarder et quitter le menu du BIOS (à l’aide de la touche F10 dans mon cas, voir en bas à gauche de l’image ci-dessus). L’ordinateur va alors redémarrer et cette fois, la carte mère va bien se pencher d’abord sur le DVD et y trouver les instructions de démarrage qui nous intéressent.

Les images du BIOS ont été tirées du cours "Reprenez le contrôle à l'aide de Linux !" de M@teo21.

Options de réparations

Une fois l’ordinateur démarré sur le disque de réparation, il n’y a "plus qu’à" se laisser guider par les différentes fenêtres qui s’affichent, à commencer par le choix de la langue :

Choix de la langue

L’outil de réparation va ensuite chercher et afficher les systèmes présents sur l’ordinateur. Dans mon cas, il n’y en a qu’un, Windows 7 :

Choix du système

Après avoir sélectionné le système, les options suivantes sont proposées :

Outils de réparation

Cinq outils sont à notre disposition :

  • Réparation du démarrage : Dans la première partie de ce tutoriel, je vous indiquais que certains fichiers (appelés "fichiers systèmes") étaient vitaux pour le système Windows. Si ces fichiers venaient à être altérés, Windows aurait toutes les peines à fonctionner correctement ou même à démarrer normalement. Cette option permet donc de remettre en place ces fichiers.
  • Restaurer le système : Cet outil vous le connaissez, on l’a vu précédemment dans ce chapitre. ;) S’il apparaît ici, c’est pour permettre de faire une restauration du système, même quand Windows n’arrive plus à démarrer normalement. Les points de restauration disponibles sont les mêmes qui apparaîtraient lors d'une restauration classique (c'est-à-dire sans passer par le CD de réparation). En effet, l'outil de réparation est capable de trouver les points de restauration existants sur le disque dur, même si Windows n'est pas démarré.
  • Récupération de l’image système : L’utilisation d’image système est un outil un peu particulier, nous allons le voir dans quelques instants…
  • Diagnostic de mémoire Windows : Cet outil permet de vérifier le bon fonctionnement de la mémoire vive de l'ordinateur.
  • Invite de commandes : Nous avons abordé l’invite de commande dans le chapitre sur l’économie d’énergie (grâce au rapport énergétique). Il est possible d’ouvrir l’invite de commande depuis le disque de réparation afin d’effectuer des tâches avancées. Je n’entre pas plus dans les détails ici.

Si vous rencontrez de gros problèmes sur votre ordinateur, ces outils pourront vous être d’une grande aide ! Revenons à présent quelques instants sur l’outil de récupération d’image système.

Utilisation d'une image système

Une image système est une copie conforme de votre disque dur. Le moindre octet est copié ! Cela signifie que vos fichiers, vos programmes et le système Windows lui-même sont copiés. Si des problèmes graves surviennent, vous pouvez alors récupérer l'intégralité du disque dur en utilisant une image précédemment créée.

Évidemment, cette sauvegarde de votre disque dur ne peut être faite sur le disque dur lui-même (le serpent se mordrait la queue), il faut donc choisir un autre support :

  • un autre disque dur interne ;
  • un disque dur externe ;
  • plusieurs DVD vierge (solution déconseillée) ;
  • ou même un autre disque dur quelque part sur le réseau, si vous êtes équipés pour (mais on retrouvera cela plutôt en entreprise).

Pour utiliser l’outil de récupération d’image, il faut en avoir créé une au préalable. Pour cela, rendez-vous dans le Panneau de configuration puis Système et sécurité et Sauvegarder et Restaurer (comme tout à l’heure) et sélectionnez Créer une image système dans le volet de gauche :

Créer une image système

Choisissiez alors le support qui va recevoir l’image système :

Où enregistrer la sauvegarde

Dans mon cas, j’ai choisi un deuxième disque dur interne (je vais donc sauvegarder le disque "C:" sur le disque "D:"). Après la création de cette image, il sera alors possible de remettre mon disque dur "C:" à son état actuel, au fichier prêt.

Mais alors, quelle est la différence avec la restauration du système vue plus tôt ?

La différence est fondamentale : les fichiers sont cette fois concernés ! Lors d’une restauration de système, seul les logiciels (Windows compris) sont impactés. Les fichiers (musiques, documents, etc.) restent en place. Cette fois, l’image système comprenant absolument toutes les données du disque, les fichiers actuels seront perdus et les fichiers présents lors de la création de l’image seront retrouvés. C’est donc en quelque sorte "moins bien" qu’une simple restauration mais cela est parfois nécessaire pour retrouver un système stable.


Voilà un chapitre des plus déprimants ! Nous n’avons parlé que de problèmes ! Mais voyons plutôt les choses dans l'autre sens : nous n’avons parlé que de solutions.

Le nettoyage et le défragmenteur de disque dur sont des outils de maintenance très importants, qu'il ne faut pas hésiter à utiliser dès que possible. Ils vous aideront à prévenir les problèmes (notamment les problèmes de performance). Les points de restaurations et le disque de réparation, quant à eux, sont des outils à utiliser une fois que le mal a été fait : ils servent plus à guérir qu'à prévenir. Encore faut-il avoir pensé à créer des points de restauration et ce fameux disque magique de réparation.

Je vous souhaite de ne jamais avoir à utiliser ces outils palliatifs. Rassurez-vous, il n'y a a priori aucune raison pour que votre ordinateur subisse de telles misères. Mais si cela devait arriver, vous êtes maintenant préparés.

Dans le prochain chapitre, nous allons nous intéresser une nouvelle fois à notre disque dur, et plus précisément à ses partitions.