Régulation de la glycémie

Le problème exposé dans ce sujet a été résolu.

Bonjour,

Je voulais savoir si pour diminuer la glycémie d’une personne saine il suffisait de manger moins de sucres ou si ça dépendait des aliments (par exemple un fruit ça serait bon mais pas un biscuit ?).

Est-ce les édulcorants sont considérés comme "sucres" et font aussi augmenter la glycémie?

Merci !

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Attention, je ne crois pas qu’il y ait de médecin ici, tout ce qui pourra être dit n’est pas vecteur d’un avis médical. Même un biologiste (à priori) ne détient pas les clés pour établir un régime alimentaire adapté.

La glycémie est le taux représentatif d’hémoglobine dîtes glyquée (si je ne m’abuse). Et ce dernier terme vient du mot "Glucose". Le glucose est soit obtenue directement d’une alimentation de glucose (aussi, des fois, appelé dextrose sur les paquets de bonbons). Ce dernier peut aussi être obtenu par la métabolisation du Saccharose (sucre de table) et à priori le Fructose est un sucre différent chimiquement.

Il faudrait vérifier si ce dernier se converti en glucose via le foie.

Car le fructose influence tout de même la glycémie, même si le fructose provoque une réponse glycémique moins importante.

Il faut savoir que l’absorption du sucre est régi par des mécanismes de métabolisation et d’équilibre complexe. Cela concerne notamment la glycolyse, en passant par le stockage (glycogène) et l’une des molécule célèbre : l’insuline.


Edit (après reflexion) : La glycogénogenèse, qui est la synthèse (dans l’organisme) du glycogène, se fait à partir du glucose mais aussi d’autres glucides assimilés par l’organisme et elle aboutit à la libération dans le sang de glucose. Donc même du fructose subit une modification puis se fait intégrer dans le glycogène qui redistribue du glucose au besoin.

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Je me permet de revenir sur les deux messages pour tenter de clarifier le tout.

La glycémie est le taux représentatif d’hémoglobine dîtes glyquée (si je ne m’abuse)

Nope, la glycémie est tout bêtement la concentration du glucose dans le sang. L’Hb glyquée est une modification de l’hémogllobine sur le long terme, liée à la concentration du sucre : elle reflète donc la tendance générale de la glycémie sur les 3 derniers mois avant la prise de sang, au lieu d’une valeur instantanée qu’st la glycémie.

Et ce dernier terme vient du mot "Glucose". Le glucose est soit obtenue directement d’une alimentation de glucose (aussi, des fois, appelé dextrose sur les paquets de bonbons). Ce dernier peut aussi être obtenu par la métabolisation du Saccharose (sucre de table) et à priori le Fructose est un sucre différent chimiquement.

Le glucose est la forme principale circulante des sucres dans l’organisme. Tous les oses sont interconvertibles entre eux (modulo quelques spécificités de voies métaboliques mais peu importe). Les autres formes telles que le fructose et le dextrose existent bien sûr, à des pourcentages variables selon l’alimentation, et tous sont utilisés gllobalement de la même façon après interconversion (d’où leur équivalence, et comme l’équilibre est déplacé vers le glucose car c’est le sucre le plus stable, il reste le sucre majoritaire).

Je voulais savoir si pour diminuer la glycémie d’une personne saine il suffisait de manger moins de sucres ou si ça dépendait des aliments (par exemple un fruit ça serait bon mais pas un biscuit ?).

Le principe de la glycémie est qu’elle est régulée. Toute hausse de la concentration en glucose amène à une hausse de la consommation périphérique et baisse de la libération de glucose ; toute baisse de la glyccémie amène à une diminution de la consommation et une hausse de la synthèse depuis d’autres précurseurs et libération, chez l’individu sain naturellement.

Ceci est la base des principes de régulation des grandeurs physiologiques. Après, si tu veux discuter des cas limites ou des personnes présentant des troubles de la régulation, c’est une autre histoire.

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Salut !

Je n’ai pas les compétences suffisantes pour te répondre par moi-même, mais je me permets de partager ici une vidéo intéressante sur le sujet, venant d’une playlist de l’Inserm.


Je voulais savoir si pour diminuer la glycémie d’une personne saine…

Si par saine, tu veux dire que la personne en question n’a aucun problème de santé, alors elle n’a à priori pas besoin de réguler sa glycémie par elle-même.

(par exemple un fruit ça serait bon mais pas un biscuit ?).

Ça ne réponds pas exactement à ta question, mais un article du Pharmachien (que voici : 5 mauvais conseils sur le sucre) se consacre justement à expliquer quelques trucs sur le sucre, notamment dans les fruits.

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Merci beaucoup pour vos réponses! Je cherche pas de conseil médical, juste comprendre ce que c’est d’un point de vue plus scientifique :)

Par saine je veux dire qui n’a pas de diabète par exemple. Concernant les édulcorants, comme par exemple l’aspartame ou l’erythritol, est-ce qu’ils ont un impact sur la glycémie ? Car ils souvent critiqués (surtout l’aspartame) et du coup je me demandais si c’était parce qu’ils avaient toujours un impact sur la glycémie ou non.

Est-ce qu’on peut détecter une anomalie dans la glycémie aussi à jeun ? J’imagine que si on a rien mangé un malade ou un individu sain auront la même glycémie (ou très proche) vu qu’ils ont rien mangé pendant les 12 dernières heures.

D’après la vidéo, une concentration "normale" est donc pour un humain de 1 g/L ? Le sexe n’a aucune influence sur ce paramètre?

Dernière petite question: est-ce qu’une personne qui réfléchit plus au cours d’une journée (je sais pas, par exemple un chercheur ou un métier intellectuel) brûle beaucoup plus de sucres (et donc peut plus en manger en prenant moins de risques) ? J’ai entendu que le cerveau était l’organe qui brûlait le plus :p

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Est-ce qu’on peut détecter une anomalie dans la glycémie aussi à jeun ?

Oui.

Une glycémie à jeun est considérée normale si elle est comprise entre 0,74 g/l et 1,06 g/l.

Dernière petite question: est-ce qu’une personne qui réfléchit plus au cours d’une journée (je sais pas, par exemple un chercheur ou un métier intellectuel) brûle beaucoup plus de sucres (et donc peut plus en manger en prenant moins de risques) ? J’ai entendu que le cerveau était l’organe qui brûlait le plus :p

Certains organes clés comme le cerveau n’utilisent que le glucose comme source d’énergie, en effet. Mais pour ta question, pas vraiment. Le métabolisme maintient - sauf maladie évidemment - un équilibre. Si un besoin nait, le corps peut très bien synthétiser de nouvelles molécules de glucose à partir de plusieurs précurseurs (de pyruvate, lactate, glycérol, alanine ou glutamine).

Quand la concentration de glucose dans le sang descend en dessous du minimum, de nouvelles molécules sont synthétisées dans le foi pour rehausser le niveau de concentration dans le sang. C’est la gluconéogenèse.

En réalité, il y a donc un rééquilibrage constant (c’est l’un des mécanismes principaux utilisé par le corps) qui se produit. Il ne peut pas en manger plus en prenant moins de risque, ça n’aurait pas véritablement d’impact, ça sera "simplement" stocké. Comme dit plus haut, chaque variation (+/- importante) de concentration dans le sang va être compensée - par divers mécanismes - pour maintenir un équilibre.

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Concernant les édulcorants, comme par exemple l’aspartame ou l’erythritol, est-ce qu’ils ont un impact sur la glycémie ? Car ils souvent critiqués (surtout l’aspartame) et du coup je me demandais si c’était parce qu’ils avaient toujours un impact sur la glycémie ou non.

L’aspartame, comme le stévia, peut être utilisé par les diabétiques à la place du sucre car ça donne un goût sucré mais ça agit pas (ou beaucoup moins que le sucre) sur la glycémie. (D’après Wikipédia les deux sont assez critiqués)

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Les édulcorants sont des polyols et non des $-oses$ (comprendre glucide). Cela veut dire qu’il n’ont pas la même structure du tout, et donc pas les même propriétés :

  • Cela ne signifie pas que leurs indice glycémique soient nuls
  • Cela signifie qu’il sera moindre par rapport au glucose

Sucres et édulcorant

INDEX GLYCÉMIQUE

AUTORISÉ AUX DIABÉTIQUES  ?

Acésulfam K

-

oui

Agave (sirop)

15

restriction

Aspartam

-

oui

Cyclamates

-

oui

Fructose

30

restriction

glucose

100

prohibé

Isomalt

8

restriction

Lactitol

6

oui

Maltitol

25 / 35

restriction

Maltodextrine

105

prohibé

Mannitol

1

oui

Miel

60 / 80

restriction

Saccharine

-

oui

Sorbitol

9

restriction

Stévia

-

oui

Sucralose

-

oui

Sucre

69

prohibé

Tagatose

-

oui

Thaumatine

-

oui

Xylitol

7 /15

restriction

Tableau repertoriant quelques indices glycémiques

Dans le tableau on peut voir que les $-oses$ ont un bien plus gros impact sur la glycémie que les édulcorants qui se font moins métaboliser pour un but énergétique.


Pour voir structurellement la différence entre les deux type d’additif alimentaire sucrant dérouler :

Sucre naturels :

Chaines carbonées contenant des alcools et un aldéhyde au bout (forme linéaire), l’aldéhyde permet de faire une cyclisation particulière conduisant aux formes cycliques que tu vois ici (hémi-acétal) :

Fructose (Cram)
Sacharrose (Cram)
Glucose (Cram, Haworth, Fischer)

Edulcorant :

Chaines carbonées linéaire contenant que des alcools.

Mannitol
Galactitol
Xylitol
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Est-ce qu’on peut détecter une anomalie dans la glycémie aussi à jeun ? J’imagine que si on a rien mangé un malade ou un individu sain auront la même glycémie (ou très proche) vu qu’ils ont rien mangé pendant les 12 dernières heures.

Non. Après il y a différents cas de figure, un diabétique de type I ne produit pas ou peu d’insuline pour diminuer la glycémie. Du coup s’il ne s’injecte pas de l’insuline artificielle, son taux diminue très peu entre le repas et une demi-journée après (sans manger entre temps).

Il faut comprendre que sans insuline, le glucose en trop dans le sang n’est plus stocké (sous forme de gras par exemple) ou consommé (le corps utilisera le gras présent dans le corps à la place, d’où le fait que le symptôme d’un diabète de type I est un amaigrissement rapide).

Un diabète de type II c’est différent car globalement il y a de l’insuline dans le corps (du moins au début de maladie) mais qui agit moins (donc le glucose reste en trop dans le sang mais c’est plus léger).

D’après la vidéo, une concentration "normale" est donc pour un humain de 1 g/L ? Le sexe n’a aucune influence sur ce paramètre?

Les variations de glycémie existent suivant les individus, pour certains la valeur nominale sera 0.9 d’autres plus proche de 1.1 g/L. Des recherches que j’avais mené, le sexe n’est pas un facteur mis en avant. C’est plus individuel que cela. Le seul lien que l’on a su trouver c’est que les personnes à peau noire avaient une hémoglobine glyquée plus élevée que la moyenne (mais pas la glycémie, qui mettent en jeu des réactions différentes).

Dernière petite question: est-ce qu’une personne qui réfléchit plus au cours d’une journée (je sais pas, par exemple un chercheur ou un métier intellectuel) brûle beaucoup plus de sucres (et donc peut plus en manger en prenant moins de risques) ? J’ai entendu que le cerveau était l’organe qui brûlait le plus :p

Le cerveau consomme beaucoup de glucose comme cela a été dit, mais une activité intellectuelle intense n’équivaut pas à une consommation musculaire intense même si le cerveau est l’organe qui a le plus gros besoin en la matière. Car le cerveau consomme déjà beaucoup au repos et ne consomme pas de manière délirante en activité (même si c’est notable).

Note que manger plus n’induit pas plus de risques de devenir diabétique. Déjà le diabète de type I est un problème d’auto-immunité mal compris. Il n’y a aucun lien avec la nourriture. Le diabète de type II est plus complexe, la part génétique est fondamentale dans cette maladie (certains pourront jouer avec la glycémie toute leur vie sans aucun risque, d’autres pas) mais aussi l’obésité a un rôle car l’obésité diminue l’efficacité de l’insuline. Même si des diabètes de type II maigres existent, cela reste plus rare (moins de 20% des cas).

Notons que ce n’est pas la quantité de nourriture qui joue dans ce cas mais plutôt la consommation de nourriture hyperglycémiante (en gros avec du sucre, que ce soit caché ou présent comme dans les pâtes ou le pain) et avec peu de fibre ou d’activité physique derrière. Le grignotage de ce type de nourriture étant évidemment un soucis aussi. ;)

En gros si tu te goinfres de fruits et de légumes, les risques pour ta santé est proche de 0. Le risque serait une carence sur d’autres choses (comme la protéine :D). Bref, manger équilibré, faire du sport et tout va bien.

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Si tu veux en savoir plus, je t’invite à lire la section 3 ici (en anglais), ainsi que le chapitre 5 et 6 ici, attention que certaines infos ne sont plus à jour (en anglais toujours) + de manière synthétique ici.

Je peux également te recommander de jeter un oeil aux bouquins de physiologie récents si tu veux en savoir plus. :)

+1 -0

Quel est ton but dans l’histoire, car ce n’est pas clair et j’ai peur que tu te mettes en tête des conneries.

Pour faire baisser la glycémie, il y a plusieurs moyen, le jeûne prolongé finit par la faire baisser faute de sucre disponible ou l’injection d’insuline (qui est la seule substance hypoglycémiante que le corps sécrète).

Dans tous les cas, cela doit être réservé uniquement aux diabétiques. Si tu ne l’es pas, laisse ton corps agir. Si le corps a une fourchette de fonctionnement pour la glycémie, ce n’est pas pour rien. Glycémie trop haute cela abime les artères à terme (ce qui peut poser des soucis cardiaques, de vision et des insuffisances rénales), glycémie trop faible… bah tu manques d’énergie et tu peux perdre connaissance, coma puis mort.

+3 -0

J’ouvre de nouveau le sujet. Pour faire baisser sa glycémie c’est donc impossible vu qu’on a une régulation qui se fait automatiquement?

anaismed

Cette régulation marche jusqu’à un certain point. Si ton alimentation est d’habitude assez sucrée et que tu arrêtes soudainement de manger, et qu’en plus tu as des activités physiques, il arrivera un moment où les réserves seront épuisées.

Il va de soit que ce n’est absolument pas conseillé. Les symptômes ne sont vraiment pas cools : idem que les troubles neuro (faiblesse physique voire coma, difficulté à réfléchir ou à s’exprimer, etc). Cela dit, mes connaissances sur le sujet étant limité, je laisses les autres corriger ou infirmer mes propos.

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