Quelques petites idées au passage:
Je pense que tu peux enchainer avec les modes de démonstration, car elles sont intimenent liées à la table de vérité de l'implication:
P Q P ⇒ Q
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
-
le syllogisme (modus ponens): Si P est vraie et si P ⇒ Q est vraie, alors Q est vraie (l'exemple de "Socrate est mortel"). En effet, la seule ligne ou (P est vraie) et (P ⇒ Q est vraie), c'est la ligne ou Q est vraie.
-
le raisonnement par contraposée (modus tollens): P ⇒ Q équivaut à ¬Q ⇒ ¬P. si P ⇒ Q est vraie et que Q est fausse (contradictoire), alors P est fausse (première ligne du tableau).
-
le raisonnement par l'absurde: démontrer que Q est vraie en prouvant que la proposition ¬Q est fausse (tiers exclus) (grâce au raisonnement par contraposée)
Tu peux du coup parler des axiomes: les théorèmes sont liés entre eux par des chaines de démonstrations logiques, or il faut bien que ces chaines commencent quelque part, il y a donc un moment ou il faut considerer quelque chose comme vrai sans démonstration.
- raisonnement par contre-exemple: pour démontrer que (P implique Q) est fausse, il suffit de trouver un exemple ou P est vrai et Q est faux (3eme ligne du tableau). Exemple: tous les cygnes sont blancs (cygnes => blancs). Il suffit de trouver un cygne noir pour démontrer que c'est faux. Mais trouver 2000 cygnes blancs ne permet pas de montrer que c'est vrai.
Application aux sciences expérimentales:
Les mathématiciens peuvent choisir leurs axiomes, alors que les autres scientifiques doivent confronter leurs axiomes à la réalité. On ne peut pas montrer que P implique Q (genre "l'énergie se conserve", "l'eau bout à 100 degrés"), il peut toujours survenir un contre-exemple. Quand une relation est mise en évidence un certain nombre de fois, on la considère comme un loi scientifique mais on ne peut pas dire qu'elle est vraie, on peut juste dire qu'elle sera fausse si on trouve un contre-exemple.
C'est la démarche que doit avoir un scientifique: quand il fait une expérience, ce n'est pas pour dire: si je trouve Q, ma loi P est vraie, mais plutôt si je trouve ¬Q, alors P sera fausse. Une loi scientifique doit donc être réfutable, c'est ce qu'on appelle le critère de réfutabilité de Popper (et hop, un peu d'épistémologie dans un cours de logique, la boucle est bouclée )