Pourquoi s'évanouit-on ?

a marqué ce sujet comme résolu.

Je pense que ce que veut dire A-312, c'est que le cerveau n'a peut être même pas son mot à dire dans l'histoire, que ce soit de manière passive ou non. Je ne connais pas non plus la vraie explication biologique de l'évanouissement, mais de ce que je comprends du post de A-312, c'est (au moins dans certains cas) un effet purement mécanique de la réaction du système sanguin à une libération d'histamine. Le cerveau n'interviendrait donc même pas dans l'histoire, que ce soit passivement ou activement. Ce n'est pas lui qui coupe le jus, c'est le jus qui arrête d'arriver. Les explications à base de "le cerveau envoie un signal pour économiser l'énergie" ne semblent donc pas fonctionner, même au premier ordre, puisque le cerveau n'envoie pas de signal du tout dans l'histoire.

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Quel est l'intérêt de vouloir dilater les vaisseaux sanguins ?

Tu essaies encore de caler un raisonnement finaliste sur la question. Pourquoi devrait-il y avoir un intérêt derrière ce fait ?

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Le choc anaphylactique est due à une réaction allergique immédiate ultra violente provoquée par une libération importante d’histamine dont le premier rôle est de dilater les vaisseaux.

Sauf si je me méprends complètement, dilater les vaisseaux est la raison d'être de cette hormone. Si le corps en produit, c'est qu'il y a une raison, non ?

Si je fais le parallèle avec la mélatonine, le corps la produit pour réguler le rythme biologique du corps, et comme de par hasard, elle est libérée en l'absence de lumière.

Sauf si je me méprends complètement, dilater les vaisseaux est la raison d'être de cette hormone.

Tu te méprends effectivement complètement. Cela dit, ce n'est pas de ta faute du tout, c'est comme ça qu'est enseignée la biologie au lycée (et même dans certaines facs…). Une hormone n'a aucune raison d'être, c'est juste une molécule qui est produite par ton organisme et qui possède une fonction de régulation. Mais la fonction de cette hormone n'a rien à voir avec une quelconque raison d'être. Comme je l'avais dit précédemment, il n'y a pas besoin (ce serait même sacrément compliqué à théoriser ^^ ) d'utiliser la fonction d'une molécule pour expliquer sa présence. Tout au plus, ça peut expliquer la fixation du gêne codant lors du processus de sélection, mais en aucun cas la fonction ne créé l'hormone.

Si le corps en produit, c'est qu'il y a une raison, non ?

Une raison, ça dépend de ce que tu entends pas là. Ce sont des mécanismes purement physico-chimiques qui conduisent le corps à produire plus ou moins d'une molécule (exemple, mes cours de bio sont trop loins pour que ce soit précis, mais nos capteurs de lumière doivent à tous les coups relâcher une molécule en fonction du taux de lumière reçue, qui elles mêmes ont une rétroaction sur la chaîne de fabrication de la mélatonine). Mais il n'y a pas de "raisonnement" actif de la part de l'organisme du genre "bah tiens, il fait sombre, on balance la mélatonine".

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J'ai mal formulé. Ce que je voulais dire, c'est que d'après un phénomène (je pense à l'évolution, la sélection naturelle, etc…), l'être humain a commencé à balancer de la mélatonine quand il fait noir, parce que, après une série de mutations, les organismes qui augmentent leur production de mélatonine dans l'obscurité "dorment" mieux, sont plus reposés, et le caractère s'est propagé, ou quelque chose comme ça.

Pour en revenir à l'histamine, si on suppose (l'hypothèse est peut-être très forte ici, je n'en sais rien) que c'est pareil, c'est-à-dire que la production de cette hormone s'est propagée dans le genre humain, c'est sans doute parce que son effet dans une situation donnée (ici un manque de sucre) est bénéfique. D'où mon interrogation : en quoi ?

D'où mon interrogation : en quoi ?

A priori, si tu as moins de sucre dans le sang directement, tu peux commencer par faire venir plus de sang. Soit tu augmentes le rythme cardiaque (à moyen-long terme), soit localement tu fais venir plus de sang. Tes muscles savent très bien faire. Ça peut être le NO aussi, l'histamine n'est pas la seule molécule à savoir provoquer cela (de mémoire, mes cours dde physiologie remontent un peu pour ça). Ce ne sont que des hypothèses, donc on peut en faire venir d'autres, mais a première vue ça me paraît pas trop pourri comme explication possible.

Et encore une fois, au risque d'être lourd, tout ce que fait ton corps n'est pas forcément bénéfique. y'a des tonnes de protéines dans ton corps dont on ignore la fonction, et parfois on peut chercher longtemps parce que rien n'assure qu'elles en ont. Ici c'est pareil, un truc libéré par une cellule, ce n'est pas forcément attaché à une réponse physiologique. Pour reprendre ton texte sur la mélatonine (j'en sais rien je l'ai jamais étudié mais c'est pour l'idée), elle a très bien pu naître avant l'existence du récepteur, ou avant l'existence du moyen de réponse physiologique. Et ensuite seulement après l'existence du signal, des organismes ont pu trouver que c'était chouette pour mettre en place une réponse physiologique adaptée.

En conséquence, donner une fonction à un processus, c'est une construction de l'esprit. C'est comme ça parce que ça ne marche pas trop mal, point. On peut simplifier les choses en disant que c’est là pour (finalisme !) ou encore se dire que si un processus est là c'est qu'il doit être rattaché à une fonction biologique, c'est quelque part aussi du finalisme déguisé : tout ce qui est dans ton corps doit servir. Mais ça, rien ne l'assure, si ce n'est qu'on se dit qu'évolutivement ça doit bien servir.

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c'est sans doute parce que son effet dans une situation donnée (ici un manque de sucre) est bénéfique

Juste pour appuyer encore plus sur un point déjà soulevé par Goeland-croquant, il y a plutôt gros doute à mettre sur le fait que si un caractère est fixé dans une population donnée, c'est parce qu'il est bénéfique. Avec ça, tu n'as que la partie "ça passe la sélection naturelle", et encore en fait une seule sous-partie de la sélection naturelle (je pense notamment aux effets de goulot d'étranglement sur les populations réduites qui peuvent permettre la fixation d'à peu près tout et n'importe quoi, même de caractères plutôt désavantageux, typiquement les petites tribus qui vivent en forêt amazonienne qui présentent un fort taux d'individus avec 6 doigts par main). Un autre moyen de fixer un caractère, c'est que celui-ci soit lié à un autre caractère qui lui présente un avantage. Typiquement, la position de l'évent des dauphins sur le haut du crâne n'est qu'une conséquence physique de l'élongation de la machoire supérieure (qui pour le coup doit probablement présenter un avantage hydrodynamique).

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Pour en revenir à l'histamine, si on suppose (l'hypothèse est peut-être très forte ici, je n'en sais rien) que c'est pareil, c'est-à-dire que la production de cette hormone s'est propagée dans le genre humain, c'est sans doute parce que son effet dans une situation donnée (ici un manque de sucre) est bénéfique. D'où mon interrogation : en quoi ?

Richou D. Degenne

Un autre moyen de fixer un caractère, c'est que celui-ci soit lié à un autre caractère qui lui présente un avantage.

adri1

Si on cherche une raison, et qu'on part du principe que l'intérêt de l'histamine n'a pas pour but premier de dilater les artères via les récepteurs H1, il faut peut-être s'intéresser au récepteur H2 qui agit sur la digestion des aliments :

L'histamine ’est une molécule normale de l’organisme qui dérive d’un acide aminé : l’histidine et qui joue en particulier un rôle de dilatation des petits vaisseaux et de resserrement des petites bronches. C’est donc la substance motrice de la réaction allergique.

Le mécanisme intime de l’histamine

Lorsque l’histamine est libérée, elle se fixe sur 2 types de récepteurs (H1 et H2) qu’elle stimule :

Les récepteurs H1 sont situés sur la paroi des bronches et les muscles des petites artères qu’on appelle les artérioles. Lorsqu’ils sont stimulés par l’histamine, les vaisseaux se dilatent (entraînant une rougeur de la peau, des plaques apparaissent, le nez se congestionne et coule comme une fontaine) et les bronches se referment (entraînant une respiration difficile). C’est la réaction allergique. Suivant sa localisation, on distingue l’urticaire pour la peau, la rhinite allergique pour le nez, et l’asthme pour les bronches.

Les récepteurs H2, eux, se situent dans la paroi de l’estomac. Lorsqu’il sont stimulés, l’estomac sécrète de l’acide chlorhydrique ce qui est une bonne chose lorsque les aliments sont présents, mais ne l’est plus du tout lorsqu’ils sont absents (sensation de brûlures). - Source : http://www.docteurclic.com/encyclopedie/histamine.aspx

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