Articles sur le climat pour profiter de la COP21

a marqué ce sujet comme résolu.

Bonjour à tous.

Dans quelques jours, la Conférence sur le climat COP21 aura lieu. J'ai pensé qu'il serait peut-être une bonne idée de rédiger quelques articles sur le climat pour surfer sur la vague de cette conférence, comme de nombreuses revues de vulgarisation ont déjà commencé à le faire. Je crée donc ce sujet pour partager l'idée, et si possible créer quelques vocations de rédacteurs.

Est-ce que des auteurs auraient des compétences pour, ou l'envie de rédiger sur ce genre de sujet ?

A noter que les sujets en question peuvent porter sur tout et n'importe quoi sur la climatologie. On pourrait parler de sujets théoriques, à savoir :

  • la paléoclimatologie ;
  • la climatologie historique (l'historique récent du climat ces derniers millénaires) ;
  • la classification des climats ;
  • le fonctionnement du climat et les modèles climatiques : effet de serre, bilan radiatif, et ainsi de suite ;
  • les phénomènes climatiques : El Nino, la Nina, les moussons, l'oscillation de Madden-Julian, l'oscillation nord-atlantique, etc.

Mais on pourrait aussi parler de sujets un peu plus appliqués, à savoir :

  • le réchauffement climatique ;
  • ses effets écologiques, sur la flore et la faune ;
  • ses effets géologiques, sur le niveau des mer, les glaciers ou les sols ;
  • et ainsi de suite.

Voilà qui est dit, n'hésitez pas à donner votre avis sur ma proposition.

+8 -0

TL;NR : Aborder les aspects sociaux-economiques via la dependance energetiques de nos societes me semble indispensable.

Pour moi, un element indissociable du climat, pour en comprendre les aspects societaux et aussi les difficultes a agir, c'est le lien extremement fort entre nos structures sociales, le developpement de l'humanite ces deux a trois derniers siecles, et l'energie. C'est une composante tres rarement traitee, ou traitee de maniere pas tres intelligente.

Partant du constat que c'est l'exploitation de nouvelles sources d'energie primaire, mettant a dispostion des quantites d'energie de l'ordre de quelques ordres de grandeurs superieurs a ce que l'on avait avant, qui est une condition necessaire et presque suffisante a l'elevation du niveau de vie de l'humanite et de reformes societales profondes (comme l'abolition de l'esclavage), mais que c'est aussi cette exploitation dementielle qui est a l'origine des problemes climatiques et environnementaux, on fait des lors face a deux objectifs anti-nomiques:

  • Ameliorer le niveau de vie de la population entiere, ce qui implique plus d'energie ou au moins autant.
  • Reduire la pollution, le changement climatique pour ramener notre environnement a un certain equilibre viable pour nous, ce qui aujourd'hui implique de diminuer drastiquement la consommation energetique, et donc diminuer le niveau de vie ou s'attaquer au moins au probleme d'optimisation de l'energie en depit du cout economique (ce qui aura des repercussions sur le niveau de vie… la boucle est bouclee).

Et le aujourd'hui est particulierement critique puisqu'il n'existe pas de moyen technologique permettant d'obtenir une quantite d'energie finale egale a celle que l'on produit aujourd'hui avec du gaz, du petrole, et charbon (les trois energies principales aujourd'hui encore), et eventuellement du nucleaire (~6% seulement de l'energie finale consommee). A cela s'ajoute le fait que jamais dans l'histoire de l'humanite une source d'energie n'en a remplace une autre (donc ce n'est pas en rajoutant des eoliennes que l'on diminue la quantite de charbon brule), et que cela devient donc un probleme hautement politique : peut-on / veut-on s'interdire l'exploitation d'une source d'energie, lorsque cela implique une reduction de son niveau de vie ?

Et d'autres questions politiques et sociales du genre :

  • Sachant que 40% de l'energie consommee correspond au chauffage des batiments, va-t-il etre rentable tres longtemps de faire travailler des gens dans un bureau ? Comment forcer la mise a jour des isolations et des moyens de chauffage qui consomment moins, sont moins nocifs (les combustions partielles, c'est la plaie) sans investir massivement ou aider le citoyen le plus demunis et pour qui polluer moins est une moins une question de survie que de se chauffer en premier lieu ?
  • Sachant que 20 a 25% de l'energie consommee par un francais c'est l'usage de la voiture personnelle, peut-on continuer financierement et environnementalement a avoir un modele de voiture personnelle ? Question politique car il faudrait pouvoir legiferer drastiquement et proposer une urbanisme intelligent pour limiter les transports de chacun sans limiter sa capacite d'acces aux services.
  • Les problematiques du transport de ce qui peut etre produit localement (90% du transport mondial est sur mer, mais la partie la plus polluante - et aussi couteuse - c'est d'acheminer du port au point de vente), mais aussi de couts energetiques et donc emissions carbones caches comme le fait que la production d'un ordinateur est l'equivalent energetique de 3 a 4 ans d'eclairage complet d'un logement francais moyen, etc. se rajoutent par dessus.

Je ne crois pas qu'il soit possible de comprendre la situation quasi-inextricable dans laquelle nous sommes, sans parler d'energie et de dependance a l'energie de nos societes developpees. Parler simplement du climat et du rechauffement c'est plus symptomatique, c'est la description d'une petite partie du probleme. Et tristement, plus on parle de ces symptomes, dans la presse et ailleurs, et moins on parle du reel probleme sous-jacent, a savoir le role central de l'energie dans le schema : (modification de l'environnement <= pollution <= energie finale disponible => transformations sociales et technologiques profondes)

+3 -0

TL;NR : Aborder les aspects sociaux-economiques via la dependance energetiques de nos societes me semble indispensable. (…)

KFC

Autant je suis d'accord que c'est important, autant dans la suite de ton post, certains arguments sont discutables (je dis pas que les faits sont faux, mais que tu ne peux pas les utiliser de cette manière). Exemple:

A cela s'ajoute le fait que jamais dans l'histoire de l'humanite une source d'energie n'en a remplace une autre (donc ce n'est pas en rajoutant des eoliennes que l'on diminue la quantite de charbon brule), et que cela devient donc un probleme hautement politique : peut-on / veut-on s'interdire l'exploitation d'une source d'energie, lorsque cela implique une reduction de son niveau de vie ?

  1. Ce n'est pas parce que ce n'est pas arrivé que ça n'arrivera pas.
  2. La consommation d'énergie par habitant à tendance à stagner malgré l'augmentation du PIB dans les pays riches grâce à l'efficacité énergétique.
  3. Les bénéfices obtenus par la non exploitation d'une ressource polluante peut améliorer le niveau de vie (maladies respiratoires dues au charbon etc.)

Reduire la pollution, le changement climatique pour ramener notre environnement a un certain equilibre viable pour nous, ce qui aujourd'hui implique de diminuer drastiquement la consommation energetique

Pourtant, la qualité de vie s'est grandement améliorée grâce à la baisse de la pollution (en particulier dans les grandes villes industrielles) depuis au moins 50 ans, alors que la consommation énergétique a augmenté. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui on devrait diminuer notre consommation. On peut, mais ce n'est pas obligé.

Je suis septique sur ton argumentation. ^^

  1. Ce n'est pas parce que ce n'est pas arrivé que ça n'arrivera pas.

Cela n'arrivera pas parce que le progres est conditionne par la disponibilite de l'energie. Le PIB est lie a la quantite d'energie disponible, pas l'inverse. Cela n'arrive donc pas sans volonte politique et des decisions qui vont a l'encontre du progres ou de l'elevation du niveau de vie de gens qui ne sont pas dans la situation des pays europeens et nord-americain.

  1. La consommation d'énergie par habitant à tendance à stagner malgré l'augmentation du PIB dans les pays riches grâce à l'efficacité énergétique.

C'est faux. Si l'on considere les depenses energetiques directes, c'est vraie et c'est du au fait que l'on n'arrive a la limite d'exploitation des energies qui sont disponibles actuellement. Si demain tu decouvres un moyen d'exploiter de l'energie qui permettent de produire un changement d'ordre de grandeur d'un facteur 10, 100 ou 1000 alors je peux te garantir qu'a l'instant meme ou cette source est exploitable industriellement, la consommation individuelle repartira a la hausse. Si l'on considere les depenses secondaires mais lies aux individus, comme le cout energetique des produits que tu achetes en supermarche, alors on a clairement une augmentation d'annee en annee, beaucoup moins rapidement qu'avant, c'est certain. Mais la encore, cela renforce le propos: stagnation du pouvoir d'achat, croissance ralentie, donc consommation energetique dont l'augmentation ralentie.

Je ne vois pas ou la consommation d'energie par habitant stagne:

Quand au PIB, vu l'arnarque intellectuelle de cet indicateur, il est evident qu'on ne peut pas en tirer grand chose, encore moins sur les questions d'energie dont justement il s'est fait la specialite d'oublier ! Cf ma reponse a la question ci-apres.

  1. Les bénéfices obtenus par la non exploitation d'une ressource polluante peut améliorer le niveau de vie (maladies respiratoires dues au charbon etc.)

Il n'y a pas de ressource polluante et non polluante. L'energie est par definition la quantite qui permet de modifier un systeme et donc par nature, l'exploitation de l'energie modifie un systeme, notre environnement en particulier. De ce fait, ce n'est pas tellement source d'energie qui est importante mais la dose. Pour reprendre la phrase de Jean-Marc Jancovici, c'est la dose qui fait le poison.

C'est donc un probleme politique que de reduire ou supprimer une source d'energie. Or, on voit bien que rien n'est fait si ce n'est quelques rustines ponctuelles. Lorsque les couts collectifs dus a la pollution ne sont pas integres directement la ou ils sont produits, on ne s'attaque pas au probleme. Lorsque l'on constate que le cout de la pollution en terme de sante et d'environnement est de l'ordre de 2000 milliards par ans pour les pays de l'OCDE, cela est avoisinant au PIB de la France et represente globalement 15% du PIB de ces pays la, on peut etre que plus que sceptique sur la capacite de nos societes a faire ce qu'il faut - ne serait-ce qu'en reallouant les couts sanitaires en amont pour les eviter.

Je peux te donner l'exemple de la ville ou je vis. Il y a encore 3 jours, et pendant presque une semaine, on a depasse la norme en PM2.5, les pires merdes pour le systeme cardio-vasculaire de plus de 10 fois la norme. Principalement du aux emissions des diesels (proche de 20%) et des combustions partielles des chauffages antiques (environ 70%). Ce n'est donc meme pas l'industrie mais l'urbanisme et le comportement des gens. Resultat, impossible de sortir dehors, nausees, maux de tete, yeux et gorge qui piques, sur le court terme, et cancers, maladie cardio-vasculaire sur le long terme.

Sans des investissements financiers et legaux demeusures (transports publiques intelligents et bannissement de la voiture, aides massives au changement des systemes de chauffage et bannissement des anciens voire amendes en cas d'utilisation), rien ne changera et rien n'a jamais change malgre les annees qui passent et les troubles qui s'aggravent. Il a fallu plus de 10 ans pour que l'interdiction des systemes de chauffage polluants ne soit plus jugee inconstitutionnelle et il faudra 3 ans de plus pour que la loi entre en vigueur, puis au moins 15 ans pour que l'on ait une transition vers les nouveaux moyens de chauffage.

De plus, mon pays exploite principalement du charbon, qu'il exporte en grande quantite. Sachant que le secteur energetique est crutial pour garder son niveau de developpement ET peser sur les negociations du marche des energies, cela fait 10 ans qu'il fait des gros bras d'honneur, et a raison, a Bruxelle qui rale sur cela. Chaque pays a un besoin d'importation d'energie, parce que toutes les sources d'energie ne sont pas disponibles dans chaque pays. Se couper d'une source d'energie comme moyen de negociations c'est se tirer une balle dans le pied. Aucun pays ne peut se le permettre et ne voudra y consentir, et ce, malgre les couts sanitaires qui finalement seront toujours moindres. Sans le fait que bruler un litre de petrole produit plus d'energie que 100 pairs de bras qui travaillent pendant 8h, toi et moi, on serait en train de sucer des caillous pour survivre, au service d'un maitre ou d'un seigneur. La situation actuelle est donc toujours mieux, malgre des couts sanitaires croissants et l'inviabilite sur le long terme.

Gaz, petrole et charbon, c'est aujourd'hui 80% des sources primaires d'energie. En general on entends pas mal le francais se gargariser d'emettre deux fois moins de CO2 qu'un allemand et 4 fois moins qu'un americain, mais c'est de la foutaise. Il s'agit de chiffre d'emissions par rapport a la production d'energie finale et pas par rapport a la consommation d'energie. Or, s'il est vrai que la France fabrique beaucoup d'electricite par le nuclaire, ce qui fait proportionnellement aux centrales au charbon allemandes moins d'emission de CO2, les energies etant hautement specialisees, c'est le mode de vie qui conditionne l'utilisation de l'ernergie et donc les quantites d'emission. Hors quelques variations pas tres significative (bon y a le facteurs taille de l'urbanisme en amerique du nord qui joue - raison historique -), la part de CO2 emise par un francais et un italien en brulant du petrole (en gros pour faire avancer sa voiture) est la meme. Dans tous les pays de l'OCDE, la part pour le chauffage, pour le deplacement, pour l'eclairage est la meme. Or, a priori un francais se deplace rarement avec de l'electricite produite par du nuclaire, donc il importe, donc il pollue autant.

Conclusion, non seulement chaque pays est interdependant des autres pour assurer son niveau de vie, mais tant qu'il n'existe pas d'alternative energetique moins polluante pour une meme activite sociale, le constat est simple: soit on renonce a cette activite sociale, soit on continue tant que l'on peut le supporter.

Pourtant, la qualité de vie s'est grandement améliorée grâce à la baisse de la pollution (en particulier dans les grandes villes industrielles) depuis au moins 50 ans, alors que la consommation énergétique a augmenté. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui on devrait diminuer notre consommation. On peut, mais ce n'est pas obligé.

La pollution n'a pas diminuee. Ce qui a diminue c'est la concentration de certains agents nocifs pour l'Homme dans son environnement le plus proche localement. La pollution, comme quantite modifiant notre environnement de maniere negative, elle n'a cesse de croite. La difference c'est qu'il y a 50 ans, on consommait de l'energie dans une quantite qui ne mettait pas en danger l'equilibre du cycle energetique et de notre environnement par cette pollution.

L'energie n'a jamais ete aussi peu chere que maintenant, ce qui ne sera pas le cas dans 15 ans - sauf changement majeur. Donc outre la pauperisation plus rapide des differentes couches sociales, des differents pays, on va assister en plus du probleme environnemental, qui n'est qu'un symptome, a des changements radicaux et forces de certains pans de nos societes.

Je suis septique sur ton argumentation. ^^
Source:Aabu

Je t'invite a suivre les cours d'energie de Jean-Marc Jancovici a l'ecole de Mines, il aura certainement plus de credits, de sources et d'exemples que moi. :)
Les cours sont accessibles sur le site de l'ecole des Mines ou sur la page de l'enseignant.

Je n'ai pas grand chose à dire sur ton texte, par contre tu fais une erreur grossière concernant le graphique :

Je ne vois pas ou la consommation d'energie par habitant stagne:

Tu montres pour cela un graphique de consommation d'énergie qui augmente. Mais la population aussi a augmenté, ton graphique n'étant pas normalisé par habitant tu n'as pas su montrer qu'il avait tort.

Autre erreur sinon :

Or, s'il est vrai que la France fabrique beaucoup d'electricite par le nuclaire, ce qui fait proportionnellement aux centrales au charbon allemandes moins d'emission de CO2, les energies etant hautement specialisees, c'est le mode de vie qui conditionne l'utilisation de l'ernergie et donc les quantites d'emission. Hors quelques variations pas tres significative (bon y a le facteurs taille de l'urbanisme en amerique du nord qui joue - raison historique -), la part de CO2 emise par un francais et un italien en brulant du petrole (en gros pour faire avancer sa voiture) est la meme. Dans tous les pays de l'OCDE, la part pour le chauffage, pour le deplacement, pour l'eclairage est la meme. Or, a priori un francais se deplace rarement avec de l'electricite produite par du nuclaire, donc il importe, donc il pollue autant.

Tout le monde sait qu'un français consomme autant ou presque de carburant qu'un italien pour la voiture. Mais comme tu le dis, pour l'électricité ce n'est clairement pas le cas. Alors certes, la consommation d'énergie ne se fait pas uniquement sous forme d'électricité, mais l'inverse est tout aussi vrai : on ne peut pas résumer la consommation énergétique sur uniquement le facteur du transport.

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Note : un truc dont j'avais discuté informellement avec un ami et dont je n'ai jamais vraiment retrouvé la trace (une chanson à la radio ? une pub à la TV ? bon OK on en était pas à la première bière), c'était de se représenter (de façon un peu poétique) le Monde, la Planète comme un système isolé, avec tout plein tout plein de transformations irréversibles en son sein (des échanges énergétiques, transformations de ressources, …)

Et que du coup, second principe de la thermodynamique oblige, l'entropie du système augmente.

Ensuite, par fantaisie (et/ou poésie, allégorie, …), si on se considère (nous, gens) comme des particules élémentaire dudit système et bah, le niveau de désordre augmente : avec quels impacts, pour nous ? pour le système ?

A quel point cette analogie est-elle fantasque (ou poétique, comme vous préférez) ? Ou s'arrête l'allégorie ?

Si ça intéresse / inspire quelqu'un pour, non pas un article, mais presque plus un "essai", je le dévorerais avec passion.

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Tu montres pour cela un graphique de consommation d'énergie qui augmente. Mais la population aussi a augmenté, ton graphique n'étant pas normalisé par habitant tu n'as pas su montrer qu'il avait tort.

Sauf que la consommation par habitant a pas vraiment de sens. Si on est 15 milliards a consommer 15 milliards kWH, on a un impact environnemental bien plus important que si l'on est 1 milliards a en consommer 10 milliards, alors meme que dans le second cas on consomme plus par habitant.

A partir du moment ou la croissance demographique est principalement localisee dans les zones du globe qui consomme le moins, et que cette croissance est plus rapide que la croissance economiques des pays ou la croissance demographique est plus faible, mathematiquement tu obtiens une diminution de l'energie consommee par habitant.

Mais c'est un leurre statistique et qui detourne du probleme initial de l'environnement:

La consommation d'énergie finale dans le monde en 2009 était de près de 8,4 milliards de tonnes d’équivalent pétrole (Key World Energy Statistics 2011, AIE). Elle a augmenté de plus de 40% entre 1990 et 2008. Les autres estimations place la consommation mondiale d'énergie à 12,2 milliards de tep.
La consommation énergétique mondiale va exploser : on estime que les besoins énergétiques mondiaux vont représenter de 570 à 600 exajoules par an en 2020. En 2011 avec 12 274 Mtep, la consommation énergétique mondiale a augmenté de 2,5% en 2011, soit deux fois moins vite qu'en 2010 mais à un rythme proche de la moyenne historique. La croissance de la consommation énergétique à ralenti dans toutes les régions et pour toutes les énergies. En 2010, la consommation d'énergie mondiale a augmenté de 5,5 %, après le déclin de 1 % observé en 2009 soit une croissance de 6 % des émissions de CO2 liées à l'énergie,un record.
Les pays émergents contribuent pour 2/3 à cette augmentation globale, avec environ 460 Mtep, la Chine représentant à elle seule 1/4 de la croissance de la consommation énergétique mondiale en 2010 Le pétrole, le gaz naturel et le charbon ont contribué de manière égale à cette augmentation de la demande d'énergie en 2010, largement liée à la reprise industrielle. source: http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/229-consommation-mondiale-d-energie-en-tep-.html

Alors si effectivement, dans les pays a l'economie la plus developpee on est capable de produire plus avec moins d'energie passe un certain niveau de developpement, il y a un goulot d'entranglement et une base energetique qui si elle etait transposee a toute la planete ne serait pas soutenable (si ce n'est meme pas physiquement possible). C'est la le noeud du probleme.

Ce lien est interessant pour faire ce constat: http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/consommation-d-energie-finale-dans-le-monde-0

Si elle semble plus moderee que moi, elle conclue de la meme maniere: "les questions de l’efficacité énergétique et du contrôle de l’émission de CO2 se sont confondues lors des 2 dernières décennies." (sous reserve de ne pas avoir de nouvelle source primaire d'energie plus performante et moins polluante).

Maintenant, que l'on sache produire plus avec moins d'energie ne veut pas dire que l'on utilise moins d'energie au final. Je peux produire avec deux fois moins d'energie la meme quantite de produits, si j'en produis 4 fois plus, je ne consomme toujours pas moins d'energie. Si je change mon iPhone tous les 6 mois, meme si on sait les frabriquer pour moins d'energie que mon Nokia du passe, le fait que j'ai garde ce dernier 5 ans me fait gagner au change sur la question de l'energie.

Alors certes, la consommation d'énergie ne se fait pas uniquement sous forme d'électricité, mais l'inverse est tout aussi vrai : on ne peut pas résumer la consommation énergétique sur uniquement le facteur du transport.

Renault

Sauf qu'il y a des problematiques de stockage et d'acheminement de l'electricite. Je ne suis pas un expert sur la question donc je ne peux pas donner plus de details, mais si l'Allemagne importe de l'electricite de nos centrales nucleaires, tout en exportant encore davantage en provenance de ces panneaux solaires et de ses centrales a charbon, ce n'est certainement pas pour s'amuser.

Quand tu prends les diagrammes de la consommation finale des habitants en fonction des parts d'energie secondaire mis a disposition par un pays a ses habitants (et donc apres importation), tu obtiens sensiblement la meme chose dans tous les pays qui ont un meme train de vie. Si tu changes cela par les energies secondaires avant importation / exportation, tu obtiens des resultats effectivement sensiblement differents, alors meme que la consommation finale sera la meme (tout simplement parce qu'on ne peut faire la distinction entre l'electricite provenant de charbon, centrale nucleaire ou hydroelectrique).

J'ai pris l'exemple du transport car c'est 20 a 25% de la consommation individuelle d'un francais, auquel il faut rajouter bien 10~15% du transport des biens de consommation (qui in fine sont pour les particuliers). On aurait pu prendre l'exemple du chauffage et du gaz naturel. Tout le monde se chauffe, et entre deux habitants de l'UE qui utilisent le gaz pour se chauffer, il n'y aura aucune difference en terme d'impact environnemental. Tu peux te chauffer a l'electrique, mais la encore un choix politique (avec tous les problemes energetiques que cela pose en terme de rendement). Cela ne me semble donc pas invalider mon exemple.
Je n'ai pas les chiffres mais je suis pres a parier que la difference de proportion entre chauffage gaz / fioul / electrique est globalement la meme dans tous les pays de l'OCDE.

La encore, je renvoie au cours de Jean-Marc Jancovici qui dispose de bien plus de donnees que moi (je sais que j'aurais du conserver ses cours…).

Sauf que la consommation par habitant a pas vraiment de sens. Si on est 15 milliards a consommer 15 milliards kWH, on a un impact environnemental bien plus important que si l'on est 1 milliards a en consommer 10 milliards, alors meme que dans le second cas on consomme plus par habitant.

Là n'était pas la question. Je suis d'accord que le volume global d'énergie produite et consommée est important, le normaliser par habitant est aussi un indicateur intéressant et force que tu n'as pas su montrer que cette normalisation entraine une stagnation. Cela ne signifie pas pour autant que le problème est résolu. On est d'accord.

A partir du moment ou la croissance demographique est principalement localisee dans les zones du globe qui consomme le moins, et que cette croissance est plus rapide que la croissance economiques des pays ou la croissance demographique est plus faible, mathematiquement tu obtiens une diminution de l'energie consommee par habitant.

Justement, et c'est là où tu te trompes aussi. Les pays développés qui ont une augmentation de population baissent en consommation directe d'énergie fossile. Du moins, en général. Cela montre malgré tout qu'un certain effort est enclenché, même si ce n'est pas suffisant.

Sauf qu'il y a des problematiques de stockage et d'acheminement de l'electricite. Je ne suis pas un expert sur la question donc je ne peux pas donner plus de details, mais si l'Allemagne importe de l'electricite de nos centrales nucleaires, tout en exportant encore davantage en provenance de ces panneaux solaires et de ses centrales a charbon, ce n'est certainement pas pour s'amuser.

Le stockage de l'électricité est pour le moment très négligeable, presque inexistant. Les pertes de transport sont également très faibles.

Quand tu prends les diagrammes de la consommation finale des habitants en fonction des parts d'energie secondaire mis a disposition par un pays a ses habitants (et donc apres importation), tu obtiens sensiblement la meme chose dans tous les pays qui ont un meme train de vie.

Pas du tout. Les échanges de la France avec ses voisins en terme d'électricité servent à passer des pics de consommation, et c'est souvent assez faible eu regard de la consommation globale du pays. Sauf pour ceux dépendant des importations.

tu obtiens des resultats effectivement sensiblement differents, alors meme que la consommation finale sera la meme (tout simplement parce qu'on ne peut faire la distinction entre l'electricite provenant de charbon, centrale nucleaire ou hydroelectrique).

Bah… si. L'électricité étant difficile à stocker, l'électricité produite par EDF est injectée dans le réseau dans des proportions connues. À part les apports extérieurs temporaires qui sont négligeables, la répartition de la production globale de l'électricité française par méthode de production est plutôt bien connue.

J'ai pris l'exemple du transport car c'est 20 a 25% de la consommation individuelle d'un francais, auquel il faut rajouter bien 10~15% du transport des biens de consommation (qui in fine sont pour les particuliers).

Il reste 66% quand même… Le transport n'est pas négligeable, mais cela ne fait pas tout. Puis dans le transport il y a aussi le train qui est majoritairement.. électrique !

Tu peux te chauffer a l'electrique, mais la encore un choix politique (avec tous les problemes energetiques que cela pose en terme de rendement). Cela ne me semble donc pas invalider mon exemple. Je n'ai pas les chiffres mais je suis pres a parier que la difference de proportion entre chauffage gaz / fioul / electrique est globalement la meme dans tous les pays de l'OCDE.

Faux, avec le parc nucléaire très développé la France a mis en place une incitation au chauffage électrique qui est bien plus utilisée que dans le reste de l'OCDE. Du coup, cela change tout.

La encore, je renvoie au cours de Jean-Marc Jancovici qui dispose de bien plus de donnees que moi (je sais que j'aurais du conserver ses cours…).

J'ai lu ses documents qui sont dans l'ensemble très bien faits. Mais il fait beaucoup moins d'erreurs que toi. ;-)

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