Loi travail, quel est votre avis ?

Le problème exposé dans ce sujet a été résolu.

Et de manière constructive, ça donne quoi ?

Aabu

Tant que les posts de Café du commerce comme celui auquel je réponds seront considérés comme constructifs, ce genre de débat ne présentera aucun intérêt. Mais vous faites bien ce que vous voulez.

D'ailleurs don't feed the troll.

+0 -0

Le post précédent est un ramassis de lieux communs niais et irréfléchis ("muh journées de 4h", whataboutisme grotesque sur les fonctionnaires et les profs), bien souvent énoncés en une ligne, et il est à +9 essentiellement parce que le posteur a une gueule un peu connue et un badge Staff.

Vivement qu'on puisse voir les noms des débiles qui haut-votent à la gueule du posteur, hein.

anonyme

Oui un lama de la pampa connu c'est Florent Pagny :)

Je vois les remarques de Mewtow comme celle d'une personne ayant peu d'expérience de travail dans le privé, je me trompe peut-être, mais une partie des choses proposées n'est pas réalisable à moins de changer complètement de système économique voire sociétal.
Mes remarques sont donc axées par rapport au système actuel.

Mes lieux communs sont fait d'une ligne, tout comme les propositions faites.

Concernant les profs et les fonctionnaires, oui désolé même si c'est très commun, c'est que ça existe aussi.
Il y a quelques années, un jour de carence a été institué pour la fonction publique, cela a fait chuté l'absentéisme (dûs aux arrêts maladies) de manière significative. Puis il a été supprimé et l'absentéisme est remonté aussi sec. ( Article de presse : http://www.lepoint.fr/economie/fonction-publique-l-absenteisme-en-chute-libre-depuis-l-instauration-du-jour-de-carence-10-12-2013-1767349_28.php )

Sauf que les absents sont rarement dans les domaines où il y en aurait besoin.

Pour les profs, certains donnent des cours particuliers via des sociétés d'aide scolaire pendant les vacances scolaires. Alors qu'ils sont employés par la fonction publique pourquoi ne font-ils pas d'aide scolaire "gratuitement" dans les établissements scolaires ?

Mais je vois ton très grand courage d'assumer tes propos.

Je vois les remarques de Mewtow comme celle d'une personne ayant peu d'expérience de travail dans le privé, je me trompe peut-être, mais une partie des choses proposées n'est pas réalisable à moins de changer complètement de système économique voire sociétal. Mes remarques sont donc axées par rapport au système actuel.

En effet, je n'ai aucune expérience du privé, tout comme toi tu n'as strictement aucune expérience de l'enseignement. Cela ne t’empêche pas d'avoir un avis sur l'apprentissage et de salir mes collègues professeurs avec des affirmations sans fondements.

Au passage, concernant le fait que tes heures ne sont payées, pourquoi ne pas refuser de faire les heures, prévenir l'inspection du travail et un syndicat quelconque, voir saisir la justice si le problème s’aggrave (comme la placardisation que tu mentionnes en cas de refus). Le fait que le système soit ce qu'il est n'implique pas de se faire marcher sur les pieds : on a des droits et il ne tient qu'à nous de les faire respecter.

Concernant les profs et les fonctionnaires, oui désolé même si c'est très commun, c'est que ça existe aussi. Il y a quelques années, un jour de carence a été institué pour la fonction publique, cela a fait chuté l'absentéisme (dûs aux arrêts maladies) de manière significative. Puis il a été supprimé et l'absentéisme est remonté aussi sec. ( Article de presse : http://www.lepoint.fr/economie/fonction-publique-l-absenteisme-en-chute-libre-depuis-l-instauration-du-jour-de-carence-10-12-2013-1767349_28.php )

Et comme par hasard, tu me cites un article provenant d'un journal de droite anti-fonctionnaires, qui ne donne pas de sources à ses affirmations et dont le contenu est en contradiction avec les sources provenant des différents rectorats. Au passage, selon les études de la Dares : " il n'y a pas de différence d'absentéisme entre les salariés du public et ceux du privé : on est à 3,9% pour les uns et 3,7% pour les autres ". Après, si le journal "Le Point" préfère les débilités de l'IFRAP, c'est leur problème.

C'est un peu comme ton lieu commun sur nos vacances et le fait que certains professeurs donneraient des cours particuliers (alors qu'en réalité, la quasi-totalité des boites de soutien scolaire emploient des étudiants, les rares professeurs dans ces boites étant des agrégés avec décharge de service). Tout ce que je vois, c'est que dans mon lycée, aucun de mes collègues ne donne de cours particulier, alors que tous (moi y compris) travaillent beaucoup durant les vacances. Par contre, on peut être convoqué lors de nos vacances ou en dehors de nos heures de cours (surtout les vacances d'été) pour des formations, qui ne sont évidemment pas rémunérées (alors qu'il s'agit d'obligations de service).

Alors qu'ils sont employés par la fonction publique pourquoi ne font-ils pas d'aide scolaire "gratuitement" dans les établissements scolaires ?

C'est ce qui est fait régulièrement dans la plupart des collèges et écoles primaires. Il y a de nombreux établissements qui proposent des cours de remise à niveau ou de soutien pré-rentrée quelques semaines avant la rentrée de septembre. Mon demi-frère a récemment eu de tels cours pour son entrée en CE1. Après, tous les établissement ne le font pas : tout dépend de ce qui est décidé au projet d'établissement. Et il me semble que ces cours de soutien ne sont pas payés, car elles ne font pas partie des obligations de service. Les professeurs qui font ces semaines sont donc bénévoles (et ils ont bien du courage, merci à eux).

Sinon, au lycée et au collège, tous les professeurs sont tenus de faire du soutien dans des heures d'A.P (aide personnalisée) dédiées. J'ai moi-même une heure par semaine de soutien en classe entière chaque semaine. Heureusement, ces heures font partie des obligations de services et sont rémunérées.

Pourquoi ? Ceux qui veulent un métier comme cuisinier, boulanger, mécano, y a pas besoin de faire des années et des années d'études, et certains métiers demandent de la pratique, donc c'est à ça que sert l'apprentissage. Et plutôt que de faire la pratique dans une école (ce qui pourrait enlever tout but dans l'apprentissage), tu le fais dans une entreprise, ce qui te prépare un peu mieux au monde professionnel que de rester en permanence sur un banc de l'école.

C'est vrai que la plupart des métiers peuvent s'apprendre sur le tas, en entreprise. Ce genre de propos me fait penser aux débiles qui disent qu'il vaut mieux avoir eu un pied dans le monde professionnel pour enseigner convenablement.

+6 -3

EDIT : Mewtow a répondu avant moi, mais ne semble pas dire les mêmes choses, alors je poste quand même.

Il y a quelques années, un jour de carence a été institué pour la fonction publique, cela a fait chuté l'absentéisme (dûs aux arrêts maladies) de manière significative. Puis il a été supprimé et l'absentéisme est remonté aussi sec.

Non, ça a eu un impact net sur les absences d’une seule journée. Et dans le même temps, ça a fait grimper l’absentéisme de longue durée (plus de 15 jours).

Pour les profs, certains donnent des cours particuliers via des sociétés d'aide scolaire pendant les vacances scolaires. Alors qu'ils sont employés par la fonction publique pourquoi ne font-ils pas d'aide scolaire "gratuitement" dans les établissements scolaires ?

Il y a plusieurs raisons à cela. Mais avant de les expliquer, je tiens à rappeler que :

  • donner des cours particuliers payants n’est pas nécessairement le signe que tu ne consacres pas beaucoup de temps à ton boulot officiel : mon ex consacrait en moyenne 45 à 50 heures par semaine (selon les années) à son boulot, ça ne l’a pas empêchée de donner quelques heures de cours particuliers à une gamine qui suite à une hospitalisation n’a pas pu venir au lycée pendant 6 mois, et dont les parents préféraient ce système à un passage par le CNED ou autre ;
  • faire de l’aide scolaire gratuitement dans les établissements, des tas de profs en font, pour la bonne et simple raison que la seule et unique chose qui est prise en compte pour calculer leur salaire, c’est le nombre d’heures de présence devant une classe effectivement inscrites à leur emploi du temps. Tout le reste, conseils de classe, rencontres avec les parents, préparation de sorties scolaires, passer une heure à parler avec un(e) gamin(e) qui a des problèmes, etc., tout ça, c’est à l’œil.

Ceci étant dit, il y a deux types d’heures supplémentaires dans l’éducation nationale :

  • les HSA correspondent à une heure de cours supplémentaire à effectuer chaque semaine pendant toute l’année ;
  • les HSE sont des heures de cours supplémentaires ponctuelles.

Pour un professeur certifié (CAPES, donc), indépendamment de son ancienneté donc de son traitement, la première HSA est rémunérée 35,87 € bruts par heure, une fois lissé sur les 36 semaines que compte l’année scolaire. La deuxième HSA et toutes celles qui viennent après sont rémunérées 29,89 €. Les HSE, quant à elles, sont rémunérées 37,36 € chacune.

On comprendra aisément que l’État est très réticent à lâcher des HSE et qu’un prof a intérêt à sévèrement négocier s’il veut se faire payer quelque surcroît d’activité ponctuel que ce soit.

Autre point : vous aurez remarqué que ces chiffres sont indépendants de la rémunération de base du prof. Ce n’est pas anodin, car cela a pour conséquence que dès l’échelon 8 de la classe normale (10 à 15 ans de carrière, selon comment tu te débrouilles, généralement 12), la deuxième HSA est moins payée qu’une heure normale. À partir du 10e échelon (en général, 8 ans de plus), c’est la première HSA qui est moins payée qu’une heure normale, et à l’échelon suivant, même les HSE sont moins payée que les heures normales.

En résumé, pour quelqu’un ayant un parcours ordinaire, ni exceptionnel, ni très mauvais, après 25 an de carrière, toute heure sup officielle est faite à perte. On est très loin des 25 % de majoration du privé…

+4 -0

Je prends ma casquette de modos :

On se calme les gens. Ce débat est passionné mais ce n'est pas une raison pour porter un jugement sur le job des autres. :)

+1 -0

Non, ça a eu un impact net sur les absences d’une seule journée. Et dans le même temps, ça a fait grimper l’absentéisme de longue durée (plus de 15 jours).

Au delà de l'impact réel ou non de cette mesure (sur lequel je ne me prononcerait pas) il serait bien que les fonctionnaires aient les mêmes règles que les salariés du privé. Quitte à ce que la perte de ses avantages en nature soit compensée par une hausse de la rémunération.

Concernant le nombre de prof et de fonctionnaire je dirais qu'il y surtout trop de fonctionnaires dans l'administration (environ 1 fonctionnaire sur 2 du ministère de l'éducation national n'est pas un enseignant…) et que leur gestion est mauvaise. Typiquement les académies qui refusent de s'échanger les profs, ou le système de mutation débile. Si l'éducation nationale et plus globalement l'état commençait pas mieux gérer ses fonctionnaires on aurait moins de problèmes. Par contre je suis d'accord pour l'embauche dans les secteurs hospitalier et liées à la santé. C'est quand même incroyable de se dire qu'un fonctionnaire type agent d'accueil doit bosser 8h par jour sans responsabilités quand un médecin doit faire des gardes de 12h et prendre des décisions qui impliquent la vie des patients…

Concernant les profs et l'image qu'ils donnent le problème est double : - D'un coté on à recruter beaucoup de profs comme moyen de lutter contre le chômage et c'est une voie royale pour les étudiants qui ne savent pas quoi faire et/ou qui sont dans des filières bouchées. Ce qui donne des profs qui ne sont pas vraiment motivés ni passionnés. - De l'autre ces personnes ont la possibilité de ne pas faire grand chose : reprendre les cours des collèges, faire chaque année le même cours, etc.

Ce qui fait qu'il existe un décalage énorme entre ces personnes là qui sont trés visibles pour l’opinion publique (le prof qui fou rien et qui est tout le temps en vacance) et les (de plus en plus rares) profs compétents, vraiment passionnés par leurs métiers et investis pour leurs élèves. Qui eux ne gagnent pas plus que les autres, sont souvent mal vu par l'administration (oulà vous prenez des initiatives ?!) et les parents râleurs.

Cela conduit un cercle vicieux : plus personne ne veut être profs => On attire les plus mauvais candidats qui sont là tout sauf par réelle motivation => Dégrade l'image des profs => Encore moins attirant pour les jeunes brillants.

En Suède devenir prof est très bien vu et c'est très sélectif car très demandé. Il faudra qu'un jour en France on se demande pourquoi personne ne veut faire ce beau métier et comment on peut y remédier sérieusement…

+2 -3

Juste pour info, le métier de prof n'est pas mal vu, du moins pas en lui-même. Nous autres, étudiants, on pense surtout aux conditions de travail réputées difficiles (pression de l'administration, des parents d'élèves, des élèves aux-mêmes difficiles) et à la difficulté du boulot. Prof, c'est réputé un travail très dur, et sincèrement ça donne pas envie de s'engager dedans parce que ça fait un peu peur.

+4 -0

Non, ça a eu un impact net sur les absences d’une seule journée. Et dans le même temps, ça a fait grimper l’absentéisme de longue durée (plus de 15 jours).

Demandred

Pourquoi ? Pourquoi pas l'inverse ? Je veux dire, je préfère largement donner le droit de vote aux femmes qui ne l'avaient pas plutôt que de retirer le droit de vote des hommes sous prétexte que c'était un privilège.

La question c'est plutôt de savoir si un privilège est supportable par toute la société et si l'on veut que l'ensemble de la société en profite. Clairement dans le cas du droit de vote, cela avait beau être un privilège d'homme, et par avant un privilège pour les nobles, c'est un privilège qui s'est généralisé à toute personne non-étrangère.

Comme tu ne définis pas les avantages du fonctionnaire, je suis en droit de te poser la question du pourquoi tu voudrais retirer ces privilèges, si tant est qu'ils existent, plutôt que d'en ajouter à d'autres catégories de travailleurs.

Comme tu ne définis pas les avantages du fonctionnaire, je suis en droit de te poser la question du pourquoi tu voudrais retirer ces privilèges, si tant est qu'ils existent, plutôt que d'en ajouter à d'autres catégories de travailleurs.

Par ce que le privé est une meilleure mesure vu que l'offre et le demande sont libre. Dans le public on a l'emploi à vie et l'état comme unique employeur ce qui rend impossible des négociations correctes. L'état utilise les fonctionnaires comme électeurs ce qui le conduit à ne pas réformer et les fonctionnaires peuvent faire pression facilement vu que l'état n'a pas de contraintes (c'est le contribuable qui paye). Il en résulte une situation de grand n'importe quoi qui fait du tord à tout le monde et n'est pas efficace.

Typiquement est ce que les inspecteurs d'académie scolaire ont besoin d'une voiture de fonction avec chauffeur ? Dans une entreprise privée ça serait impossible, il n'y a que le publique qui peut se permettre un tel gaspillage d'argent. Normal ce n'est pas le sien.

De plus un certain nombre de privilèges ont disparu (départ en retraite facilité, logement de fonction pour les enseignants etc) sans aucune compensation monétaire en échange. Il serait temps d'arrêter et de remettre les choses à plat en alignant les conditions sur le privé et utiliser le salaire comme unique moyen de rémunération. Quitte à augmenter le salaire des fonctionnaires si besoin selon les secteurs.

La même vision s'applique aux élus de la république : au lieu de les rémunérés en avantages divers et variés on devrait aligner la situation avec le privé et utiliser la rémunération brute pour attirer les gens. Ça évitera en partie le phénomène de carriérisme et permettra d'attirer les gens compétents.

+2 -4

EDIT : j’ai commencé à écrire bien avant le message de Demandred, je vois que j’ai bien fait…

Je pense surtout qu’il faut arrêter avec ce fantasme qu’ont certaines personnes (généralement de droite) de vouloir harmoniser le statut des salariés du privé et celui des fonctionnaires. Les fonctionnaires ne sont pas des salariés, ce sont des agents de l’État et des collectivités, des représentants de la personne publique.

Cela s’assortit d’un certain nombre de particularités qui sont parfaitement justifiées par le fait qu’un fonctionnaire est avant tout un exécutant de la volonté de l’État, donc — en théorie — de la volonté du peuple et de l’intérêt général.

Exemple tout bête : les fonctionnaires sont tenus d’assurer la continuité du service public. Ce n’est pas une règle de déontologie à caractère général, c’est un principe constitutionnel. Et cela a des conséquences sur le droit de grève des fonctionnaires, en particulier :

  • déjà, le fait que les fonctionnaires ont mis presque 100 ans de plus que les salariés du privé à obtenir le droit de grève ;
  • certains fonctionnaires n’ont d’ailleurs toujours pas le droit de grève (policiers, CRS, juges, agents des transmissions du ministère de l’Intérieur…) ;
  • un certain nombre d’autres fonctionnaires sont tenus à un service minimum, et parmi ceux qui n’y sont pas tenus, la hiérarchie a quand même le droit de réquisitionner des grévistes si le maintien du service public l’exige ;
  • obligation de déposer un préavis de 5 jours, qui n’existe pas dans le privé.

Autre exemple, tous les fonctionnaires sont tenus au secret professionnel. Tous, sans exception. Même la secrétaire de mairie que vous voyez dans son bocal à l’accueil.

Encore un autre exemple, l’obligation d’obéissance. Elle existe aussi dans le privé, sauf naturellement si l’employeur demande de faire quelque chose d’illégal. Ben dans la fonction publique, même si l’ordre est manifestement illégal, si cela ne cause pas directement de tort à quelqu’un, le fonctionnaire est tenu d’obéir et peut être sanctionné s’il ne le fait pas.

À un niveau plus général, il y a une différence très importante entre le public et le privé, c’est qu’il n’y a pas de contrat de travail pour les fonctionnaires. On a suffisamment répété que la négociation entre employeur et employé n’existait pas vraiment, mais pour un fonctionnaire, elle n’existe pas du tout : le statut est fixé par une loi (le statut général des fonctionnaires) et précisé par un décret — parfois un arrêté — pour les modalités spécifiques à un corps / cadre d’emplois donné (le statut particulier du corps / cadre d’emplois).

Et c’est tout. Quand tu passes un recrutement (c’est généralement un concours, mais pas toujours), on te dit « Coucou, on a décidé de te prendre, tu es toujours d’accord ? » et si tu dis oui, tu es nommé fonctionnaire par arrêté et tu es immédiatement soumis au statut de ton corps1.

Il y aurait sûrement encore beaucoup à en dire, mais je vais m’arrêter là. L’essentiel demeure que la logique derrière l’emploi public n’est pas la même que celle derrière l’emploi privé, et que si l’on se force à calquer l’un sur l’autre, on va droit dans le mur.

Vous imaginez si les flics pouvaient se mettre en grève du jour au lendemain parce que les émeutes en cours dans telle ou telle cité les obligent à bosser dans des conditions trop difficiles ? Ils en auraient parfaitement le droit s’ils avaient le même statut que les salariés du privé. ;-)

EDIT :

les fonctionnaires peuvent faire pression facilement vu que l'état n'a pas de contraintes (c'est le contribuable qui paye)

Putain, celle-là, elle fait mal au cul… Sérieusement, mec, arrête de parler de ce que tu ne connais pas, tu n’as juste aucune idée de ce que c’est qu’essayer de « faire pression » sur l’État.


  1. En fait, techniquement, l’arrêté te nomme fonctionnaire, on te fait signer un papier comme quoi l’arrêté t’a bien été notifié, et dans le cas improbable où cette nomination serait intervenue contre ton gré, tu peux porter l’affaire devant le tribunal administratif pour abus de pouvoir. D’un point de vue strictement juridique, on ne te demande pas ton avis pour faire de toi un fonctionnaire. ^^ 

+3 -0

Il y aurait sûrement encore beaucoup à en dire, mais je vais m’arrêter là. L’essentiel demeure que la logique derrière l’emploi public n’est pas la même que celle derrière l’emploi privé, et que si l’on se force à calquer l’un sur l’autre, on va droit dans le mur.

Je ne dis pas qu'il faut calquer stricto sensus le fonctionnement du public sur le privé. Comme tu dis il y a des différences majeur qu'il faut prendre en compte. Simplement dans le publique on à tendance à verser des salaires faibles à et compenser ça par des avantages en nature (logement de fonction, cotisations retraites différentes, assurance pour les enseignants etc). C'est totalement contre productif.

Je dis qu'on devrai supprimer ses avantages en nature et jouer uniquement sur la rémunération pour payer les fonctionnaires. Cela serait plus transparent, plus équitable et plus juste. C'est stupide de compenser les mauvais salaires des fonctionnaires par des avantages en nature qui entretiennent une mauvaise image et qui conduisent à du carriérisme.

Oui les fonctionnaires auront toujours des particularités mais ça ne justifie absolument pas tout un tas de différences par rapport au privé.

Putain, celle-là, elle fait mal au cul… Sérieusement, mec, arrête de parler de ce que tu ne connais pas, tu n’as juste aucune idée de ce que c’est qu’essayer de « faire pression » sur l’État.

Si j'en ai une idée très simple, ça s'appelle faire gréve. Ce n'est pas valable que pour les fonctionnaires au sens strict. Typiquement les taxis qui bloquent depuis des années la situation car ils font pression pour que l'état ne donne pas plus de licence. Ou les gréves dans les entreprises publiques pour garder les avantages en natures et différents régimes spéciaux.

Quand on n'a qu'un seul interlocuteur/employeur qui vous paye avec l'argent du contribuable et qui peut vous acheter votre vote (tient Hollande parle d'augmenter le salaire des fonctionnaires, étrange comme timing non ?) cela ne peut pas conduire à des négociations salaires justes. Dans un sens comme dans l'autre.

+0 -4

Bon allez, j'en ai marre du dialogue de sourds, je me désabonne du sujet. Demandred, si tu te fais moinsser régulièrement et pas tes adversaires c'est pas forcément pour rien. Je sais même pas où tu vas chercher tes histoires d'inspecteur académique avec chauffeur et bagnole de fonction, ça sort de Valeurs Actuelles ?

De plus un certain nombre de privilèges ont disparu (départ en retraite facilité, logement de fonction pour les enseignants etc) sans aucune compensation monétaire en échange.

Ça, c'est factuellement faux. Les instituteurs ont le droit à un logement de fonction. Un nouveau statut est apparu (y'a longtemps, maintenant), celui de professeur des écoles. Ils ne disposent pas de logement de fonction ni de la retraite anticipé en cas d'enfants pour les femmes, par exemple, mais ont un salaire supérieur. Bien sure, les nouveaux entrants sont tous des professeurs des écoles, mais les anciens, instituteurs, ont la possibilité de devenir professeur des écoles, ce qui conduit rapidement à une augmentation salariale.

Il serait temps d'arrêter et de remettre les choses à plat en alignant les conditions sur le privé

Quel privé ? Pour le jour de carence, par exemple, certaines boites les prennent complètement en charge, d'autre non. Il y a donc en pratique entre 0 et 3 jours de carence de la privée. Tu t'alignes sur lequel ?

La même vision s'applique aux élus de la république : au lieu de les rémunérés en avantages divers et variés on devrait aligner la situation avec le privé et utiliser la rémunération brute pour attirer les gens.

Heu… Y'a vraiment des gens qui pensent que les élus de la République font ça pour l'argent ? À vue de nez, ce serait plutôt pour le pouvoir, la notoriété (pour les hautes fonctions) ou le sens du devoir (l'adjoint au maire en charge de la propreté ou de la culture dans une ville de 1000 habitants, il a un poste super important, il est virtuellement pas payé, et il n'est quasiment pas connu même dans sa commune, donc à part le civisme, je ne vois de raison de faire ça).

tient Hollande parle d'augmenter le salaire des fonctionnaires, étrange comme timing non

Mouais… Après je ne sais plus combien d'années de gel du point d'indice (et encore, s'il n'y avait que ça !), il faudrait être stupide pour penser que ça va suffire pour que les fonctionnaires votent Hollande. C'est une mesure parfaitement justifiable, tu le dis toi-même, les salaires des fonctionnaires sont très bas.

+3 -0

Je sais même pas où tu vas chercher tes histoires d'inspecteur académique avec chauffeur et bagnole de fonction, ça sort de Valeurs Actuelles ?

Cherche sur internet et tu trouvera. Exemple ici sur une fiche de poste :

Mission 2 : Remplacer le chauffeur de l’Inspecteur d’ Académie

Un nouveau statut est apparu (y'a longtemps, maintenant), celui de professeur des écoles. Ils ne disposent pas de logement de fonction ni de la retraite anticipé en cas d'enfants pour les femmes, par exemple, mais ont un salaire supérieur.

Oui, c'est vrai tu as raison, c'est en train de se mettre en place. Justement en suivant la logique que je décrit. Mais il reste certains avantages comme la carte culture par exemple. Je ne vois pas pourquoi un prof de maths aurait accès à des tarifs réduits dans les musées…

Quel privé ? Pour le jour de carence, par exemple, certaines boites les prennent complètement en charge, d'autre non. Il y a donc en pratique entre 0 et 3 jours de carence de la privée. Tu t'alignes sur lequel ?

C'est une question dont il faudrait débattre en effet. A voir par exemple ce que les études économétriques recommandent comme prise en charge et ce qui semble le plus optimal. Quitte à compenser cela par une augmentation des salaires (de façon à ne pas pénaliser le revenu mais garder un effet incitatif).

Y'a vraiment des gens qui pensent que les élus de la République font ça pour l'argent ? À vue de nez, ce serait plutôt pour le pouvoir, la notoriété (pour les hautes fonctions) ou le sens du devoir (l'adjoint au maire en charge de la propreté ou de la culture dans une ville de 1000 habitants, il a un poste super important, il est virtuellement pas payé, et il n'est quasiment pas connu même dans sa commune, donc à part le civisme, je ne vois de raison de faire ça).

Le problème est que le systéme t'encourage à faire carrière dans la politique pour continuer à profiter des avantages en nature. Et cela augmente l'attirance pour les gens qui ont le goût du pouvoir. Avoir un chauffeur, se faire rembourser les frais de 3 repas par jours, pouvoir dépenser son enveloppe parlementaire sans rendre de compte va faire envie à celui qui veut manifester son pouvoir plutôt que celui qui veut juste servir la communauté (et être rémunéré correctement pour cela). En changeant les incitations on peut possiblement changer les personnes qui vont faire de la politique.

Mouais… Après je ne sais plus combien d'années de gel du point d'indice (et encore, s'il n'y avait que ça !), il faudrait être stupide pour penser que ça va suffire pour que les fonctionnaires votent Hollande. C'est une mesure parfaitement justifiable, tu le dis toi-même, les salaires des fonctionnaires sont très bas.

Oui je suis d'accord pour dire que cette revalorisation est plutôt justifiée, mais le timing comme souvent est fait de façon électoraliste. Si on regarde les hausses de salaires des fonctionnaires, elles ont toujours lieu en fin de mandat, que ça soit sous la droite ou la gauche. C'est un peu problématique je trouve.

+0 -4

Bon allez, j'en ai marre du dialogue de sourds, je me désabonne du sujet. Demandred, si tu te fais moinsser régulièrement et pas tes adversaires c'est pas forcément pour rien. Je sais même pas où tu vas chercher tes histoires d'inspecteur académique avec chauffeur et bagnole de fonction, ça sort de Valeurs Actuelles ?

Grimur

Quel argument de choc, les pouces rouges !

Moi, plus je reçois de pouces rouges non justifiés, plus ça me conforte dans mes idées.

Je vois les remarques de Mewtow comme celle d'une personne ayant peu d'expérience de travail dans le privé, je me trompe peut-être, mais une partie des choses proposées n'est pas réalisable à moins de changer complètement de système économique voire sociétal. Mes remarques sont donc axées par rapport au système actuel.

En effet, je n'ai aucune expérience du privé, tout comme toi tu n'as strictement aucune expérience de l'enseignement. Cela ne t’empêche pas d'avoir un avis sur l'apprentissage et de salir mes collègues professeurs avec des affirmations sans fondements.

J'emploi des termes comme "certains", justement pour ne pas mettre tout le monde dans le même panier, mais bizarrement certaines personnes qui sont parfois très à cheval sur le vocabulaire ici ne prennent pas la peine de faire attention.

Je sais très bien que tous les professeurs ne sont pas des bons à rien comme tu pense que je le pense.

Mon but n'est pas d'exposer ma vie, puisque tout le monde s'en fout, mais pour avoir une personne dans l'éducation nationale qui n'a quasiment pas donner de cours depuis 10 ans (pour une maladie plus ou moins imaginaire), une personne qui travaille dans un labo public et qui bosse vraiment, tout comme d'autres personnes qui travaillent dans la fonction publique territoriale.

En tant que citoyen je suis aussi amené à côtoyer une partie des fonctionnaires et je te rassure certaines remarques s'appliquent aussi au privé.

Au passage, concernant le fait que tes heures ne sont payées, pourquoi ne pas refuser de faire les heures, prévenir l'inspection du travail et un syndicat quelconque, voir saisir la justice si le problème s’aggrave (comme la placardisation que tu mentionnes en cas de refus). Le fait que le système soit ce qu'il est n'implique pas de se faire marcher sur les pieds : on a des droits et il ne tient qu'à nous de les faire respecter.

Concernant les heures non payées, elles ne sont pas déclarées, on te dit de pointer ton quota d'heures point barre, tu peux aller à contre-courant et prévenir l'inspection du travail, le problème c'est que les RH et les managers se connaissent. Etre catalogué casse-couille en début de carrière c'est partir du mauvais pied.
Il y a des choses avec lesquelles ont peu s’accommoder car c'est aussi le but de "contourner" les règles pour simplifier la réalité par rapport à la théorie. D'autres choses sont en revanches plus compliquées à accepter et dans ce cas on réagit, mais le temps et la motivation des gens joue aussi.

Mon chef m'a avoué que j'étais un casse-couille et que si je continuais dans cette voie, le gros sous-entendu c'est que dès qu'ils en auraient la possibilité je dégage, ou simplement n'accepte pas de me recommander pour un autre job.

Concernant les profs et les fonctionnaires, oui désolé même si c'est très commun, c'est que ça existe aussi. Il y a quelques années, un jour de carence a été institué pour la fonction publique, cela a fait chuté l'absentéisme (dûs aux arrêts maladies) de manière significative. Puis il a été supprimé et l'absentéisme est remonté aussi sec. ( Article de presse : http://www.lepoint.fr/economie/fonction-publique-l-absenteisme-en-chute-libre-depuis-l-instauration-du-jour-de-carence-10-12-2013-1767349_28.php )

Et comme par hasard, tu me cites un article provenant d'un journal de droite anti-fonctionnaires, qui ne donne pas de sources à ses affirmations et dont le contenu est en contradiction avec les sources provenant des différents rectorats. Au passage, selon les études de la Dares : " il n'y a pas de différence d'absentéisme entre les salariés du public et ceux du privé : on est à 3,9% pour les uns et 3,7% pour les autres ". Après, si le journal "Le Point" préfère les débilités de l'IFRAP, c'est leur problème.

Y avait un article sur le figaro, un autre sur libération, désolé si je n'ai pas en tête les affiliations politiques de toutes les publications.

Pourquoi ? Ceux qui veulent un métier comme cuisinier, boulanger, mécano, y a pas besoin de faire des années et des années d'études, et certains métiers demandent de la pratique, donc c'est à ça que sert l'apprentissage. Et plutôt que de faire la pratique dans une école (ce qui pourrait enlever tout but dans l'apprentissage), tu le fais dans une entreprise, ce qui te prépare un peu mieux au monde professionnel que de rester en permanence sur un banc de l'école.

C'est vrai que la plupart des métiers peuvent s'apprendre sur le tas, en entreprise. D'ailleurs, pourquoi ne pas supprimer totalement la formation professionnelle dans l'éducation nationale, d'ailleurs ? Ce genre de propos me fait penser aux débiles qui disent qu'il vaut mieux avoir eu un pied dans le monde professionnel pour enseigner convenablement.

Mewtow

Est-ce que j'ai dit qu'il fallait supprimer l'école, non. Certaines choses sont très bien pour être apprise à l'école, d'autres les "trucs" du métiers, sont difficilement apprises à l'école.

J'ai moi-même fait de l'apprentissage, pour mes 3 années d'ingénieur, et clairement il y a des choses que j'ai appris dans le monde professionnel, au niveau technique, que je n'aurais pas pu apprendre à l'école, je ne l'aurais appris qu'après mes études.

Pour moi l'école te donne des bases plus ou moins théorique (certains profs sont excellents et vont au-delà de la théorie et préparent à peu près au monde professionnel, d'autres restent cantonnés à la théorie), en gros t'as étudié les bases de la survie, mais tu n'a que très peu mis en pratique. L'apprentissage va te permettre de faire des stages de survie mais sans que tu te prenne une trop grosse tôle si tu te rate.

Sans parler école, technique et tout, l'apprentissage mine de rien c'est l'entrée dans la vie active. Tu signe un contrat de travail (simplifié vu que c'est un contrat d'apprentissage), au niveau sécurité sociale tu n'es plus étudiant mais salarié, tu as un bulletin de paye, etc.

Quand je vois tous ces jeunes ingé informatique arriver sur le monde du travail sans savoir ce qu'est une convention collective, ne pas savoir déchiffrer un contrat de travail, bref arriver sur le monde du travail avec leur b*te et leur couteau face à des soldats surarmés…

Enfin certains jeunes n'aiment pas les études, je ne connais pas la cause profonde mais en tout cas ils veulent arrêter les cours rapidement. J'ai plusieurs cousins dans ce cas, ils sont en 3e et ne se voit pas faire 3-4 ans au lycée et même 2-3 années supplémentaires. Donc des filières courtes avec une pédagogie orientée "pratique" et souvent qui comporte de l'apprentissage, c'est ce qui leur paraît le mieux. Certains déchantent, d'autres y trouve leur compte.

Mais c'est vrai que le compagnonnage c'est débile et leurs réalisations sont à chier.

Sauf qu'il y a une différence entre filière professionnelle et apprentissage, l'entreprise n'ayant pas le monopole de l'apprentissage pratique. Tu crois vraiment que ceux qui font un CAP pâtisserie hors-apprentissage n'ont pas accès à des cuisines dans leur établissement et qu'ils passent leur temps à subir des cours magistraux théoriques sur la cuisine ? C'est d'ailleurs à cause de ce genre d'équipement professionnel que les filières professionnelles coutent très cher : à ton avis, pourquoi les rectorats limitent de plus en plus les places en filières professionnelles ?

Concernant les heures non payées, elles ne sont pas déclarées, on te dit de pointer ton quota d'heures point barre, tu peux aller à contre-courant et prévenir l'inspection du travail, le problème c'est que les RH et les managers se connaissent. Etre catalogué casse-couille en début de carrière c'est partir du mauvais pied.

@zeql : En clair, tu renonces de toi-même à défendre tes droits sur la base d'un vulgaire lieu commun qui voudrait que les managers et DRH d'entreprises concurrentes se connaissent et coopèrent ? N'accuse pas le système, dans ce cas là. Tout ce que je vois, c'est que tu as peur du chômage et que tu en arrive à accepter n'importe quoi. Ce qui est dramatique, c'est que beaucoup sont dans ce cas là et agissent comme toi. Et le lien avec le sujet du topic est clair. Je dirais même que c'est justement pour cela qu'il faut lutter contre le projet de loi travail récent : pour ne pas que les employeurs puissent faire ce qu'ils veulent et soient les grands gagnants de toute négociation.

+4 -3

Réduire les couts de quoi ? Du travail ?

On a déjà suffisamment de pâtissiers comme cela en France, la quasi-totalité des tapisseries provenant d'usines agroalimentaires qui sont cent fois plus productives que les humains. Tu peux baisser le cout du travail autant que tu veux, cela ne changera rien. Et c'est valable pour un grand nombre de métiers : tout ce qui est manuel disparait à cause de l'automatisation. Les personnes qui ne sont pas assez productives pour trouver un emploi ne sont pas condamnées par le cout du travail, mais par l'automatisation et les économies d'échelle.

Après, je conçois que cela pose problème aux élèves qui voudraient faire un métier manuel. Mais quand on voit que les employeurs ne se bousculent pas pour former des apprentis alors que c'est un effet d'aubaine énorme, ce qui fait que je dois me trimballer ces élèves refusés en filière professionnelle dans ma classe de STMG. Et vous pourrez tenter de revaloriser les filières professionnelles autant que vous voulez : les parents et enseignants ne sont pas dupes et savent qu'elles mènent au chômage (pourquoi les premiers refusent les orientations en filière professionnelle, justement).

Ce sujet est verrouillé.