Tous droits réservés

Ikigai

Ou comment trouver un sens à ce qu’on fait

Il y a une notion japonaise que j’aime particulièrement : l’ikigai. D’après ce que j’ai compris, cela signifie un sentiment de plénitude où l’on est content de ce qu’on est, et qu’on a confiance dans la vie. Où il y a une certaine acceptation du monde. L’ikigai, est donc un sentiment de grâce, que l’on doit rechercher en où, afin de se sentir en équilibre avec le monde qui nous entoure, ce qui nous donne une raison de vivre, de se lever le matin. C’est une combinaison de quatre facteurs : vous faites quelque chose dont vous êtes doué (on retrouve ici une idée d’excellence), ce que vous aimez faire, ce qui est utile à la société, et cerise sur le gâteau, que vous en vivez (payé pour cela).

Je vais donc me poser quatre questions :

  • Qu’est-ce que j’aime faire ?
  • Quels sont les domaines dont je suis doué ?
  • Qu’est-ce qui peut être utile à la société ?
  • Comment pourrais-je être payé pour cela ? Si ce métier n’existe pas, comment l’inventer ?

Qu’est-ce que j’aime faire ?

J’aime faire un travail de recherche d’information, c’est-à-dire lire, trier, synthétiser… J’aime aussi jouer de la musique (flûte à bec). J’aime aussi les défis intellectuels et essayer de comprendre certains mécanismes de nos sociétés : pourquoi on fait ça de telle manière et pas autrement ? Comment imaginer un autre cadre de fonctionnement ?

Quels sont les domaines dont je suis doué ?

J’aime écrire du contenu pour transmettre de l’information. J’ai une vitesse de frappe élevée. J’ai aussi une relative aisance orale. Je vulgarise apparemment bien.

Qu’est-ce qui peut être utile à la société ?

Je pense que l’un des défis majeurs de notre société est l’accès à une bonne éducation pour tous, fille comme garçon, riche comme pauvre.

Comment pourrais-je être payé pour cela ?

Et pourquoi pas être prof ? Un professeur me recommande de passer l’agrégation, et j’ai envie de faire une thèse. Pourquoi pas faire ça ? Enseigner, du collège à la fac, ça peut être une bonne perspective.


Et vous, quel est votre ikigai ?

13 commentaires

Je pense que la notion d’"être doué" est un leurre qui donne aux gens l’impression qu’il y a une détermination providentielle de l’activité qui leur est appropriée. J’ai rencontré beaucoup de profils de gens très spécialisés, et je n’ai jamais observé une situation qui soit incompatible avec l’hypothèse que les gens deviennent bons dans leur domaine par le travail plutôt que par "don". (Ce travail peut être ressenti comme un effort volontaire, ou juste une conséquence d’un intérêt pour un domaine qui donne lieu à des activités "de plaisir" qui font en fait travailler.)

Par ailleurs c’est aussi la section de ton document la moins convaincante. On ne choisit pas un boulot en fonction de sa vitesse de frappe ! À mon avis cette partie de l’approche est à repenser, voire à laisser tomber. Si tu décides de te lancer dans quelque chose, tu pourras bien te rendre compte de si tu t’améliores dans ce domaine, ou si tu mets trop longtemps à acquérir les compétences nécessaires pour obtenir le point (4), un salaire.

J’allais justement rebondir sur

Quels sont les domaines dont je suis doué ?

mais je vois que c’est déjà fait. :)

Outre le problème de grammaire (pas dont mais pour lesquels), je ne crois pas à ce sens de don. Tu peux être doué de parole par exemple, mais doué pour l’informatique pas vraiment.

Quels sont les domaines pour lesquels j’ai de bonnes aptitudes ? (j’aimerais développer des aptitudes ?)

+2 -0

C’est quoi la différence de fond entre avoir une bonne aptitude et avoir un don pour un domaine ? J’ai l’impression que c’est juste changer un mot pour dire finalement la même chose. Une personne X aura plus ou moins de mal à progresser dans un domaine par le travail, dire qu’elle a un don ou des aptitudes dans un domaine pour lequel la progression est facile, je vois pas la différence. Ce n’est pas quelque chose que l’on est capable d’expliquer simplement par de l’acquis actif.

+2 -0

Aussi, mais en fait je pensais à la première « note » qui suit l’extrait de BD de ce post (c’est un peu compliqué, mais il avait décidé de poster 15 trucs en même temps… c’est le 2ème, le 1er en noir et blanc).

Il y a des réflexions intéressantes sur les commentaires au survol des images, d’ailleurs.

Un article dessus : https://theconversation.com/entrepreneuriat-et-quete-de-likigai-79383

qwerty

Un article tout à fait vide de contenu qui sert à faire la publicité d’une présentation elle-même totalement dénuée d’analyse (on rigole bien quand "solidaire" est défini par "des anciens d’HEC sont prêts à donner un coup de main"), le tout destiné à faire la publicité d’HEC. On cherche toujours la discussion de ce dont le monde a besoin – d’après les étudiants HEC ce serait (slide 6) : de 25% de conseil à l’entreprise, 20% de numérique, 10% d’évenementiel, 10% de luxe, 9% de commerce et 8% d’industrie.

+2 -0

On cherche toujours la discussion de ce dont le monde a besoin – d’après les étudiants HEC ce serait (slide 6) : de 25% de conseil à l’entreprise, 20% de numérique, 10% d’évenementiel, 10% de luxe, 9% de commerce et 8% d’industrie.

gasche

Ils confondent "le monde" avec, euh. La raison d’être d’HEC ?

+0 -0
Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion

Pas encore membre ?

Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte