Je m’excuse : la page est un peu lourde à charger, comme elle contient pas mal d’images ^^’ .
Pour ceux qui ne l’auraient pas fait, je vous invite fortement à parcourir le premier billet de cette série.
Après mes premières tentatives, j’ai choisi d’attendre un peu avant de m’y remettre : c’est donc le 27 décembre que j’ai repris la plume, en décidant que j’allais faire un travail sérieux.
J’ai examiné la situation : apparemment, le tengwar me réussit bien. Je vais donc re-reprendre le poème de l’Anneau pour en faire quelque chose de vraiment présentable.
Pour commencer : maquette et brouillon (1 heure)
J’ai commencé par faire une maquette au brouillon, en essayant de trouver une disposition plus originale que de simples lignes de texte. Au final, j’ai pris le parti de faire du texte le contour de l’Œil, et de faire le reste en dessin :
Comme vous le voyez, j’ai également écrit le début de la traduction du poème en français, en me demandant si je la mettrais. Au final, je l’ai incluse, pour remplir un peu le carré.
Par ailleurs, j’ai cherché à mettre des ornements en coin (pour faire moins vide, encore une fois), mais je ne savais pas encore quelle forme dessiner : j’ai fait quelques essais plus ou moins fructueux.
J’avais le pitch principal, il ne restait plus qu’à mettre ça en œuvre. Mais, comme il s’agissait d’un travail au propre, j’ai choisi de le faire sur une feuille lambda, de même taille que pour le travail sérieux (21x21cm). J’ai donc tout fait sérieusement, en traçant des traits de construction (détaillés dans la partie suivante), écrivant presque proprement, etc. Résultat :
Plusieurs observations :
Les lignes du poème n’étaient pas assez refermées aux extrémités, à mon goût, ce qui donnait une impression de vide aux commissures. Il faudrait donc resserrer les lignes pour le travail final.
La traduction prend beaucoup de place (j’ai dû revenir à la ligne pour "les gouverner tous") : il faudrait donc que je mange sur les marges et écrive plus petit.
J’ai tenté de faire des ornements dans l’Œil, mais on aurait dit des poils de bouc : j’ai laissé tomber l’idée.
Enfin, j’ai rajouté de petits traits tout le long de la feuille, pour renforcer l’encadrement, tout en galérant à trouver un ornement de coin potable.
Fort de ces remarques, j’ai entrepris de passer à la version finale.
Au propre, cette fois-ci (1h30)
Ingrédients
J’ai utilisé, comme support, une feuille carré de Canson blanche (non-granulée) de 21 cm de côté.
Autrement, j’ai pris la plume pointue qui me convenait le plus, et j’ai écrit avec de l’encre de Chine (très) légèrement diluée.
Recette
J’ai d’abord tracé les médianes de la feuille, puis tracé la ligne de base d’écriture à l’aide d’un compas (c’est-à-dire la ligne sur laquelle seraient posées les lettres). Bien entendu, j’ai appuyé le plus légèrement possible, pour pouvoir mieux effacer les lignes de construction.
J’ai ensuite complété les lignes d’écriture, en donnant la limite haute (c’est-à-dire la hauteur des lettres qui dépassent par le haut, comme "d" ou "l"), la limite basse (l’inverse : "g", "j"), la taille moyenne (la hauteur maximale des petites lettres, comme "o" ou "m"). Enfin, j’ai tracé le cercle de l’iris, pour y dessiner l’Œil par la suite.
Passage à l’écriture, enfin !
Le tengwar était terminé : passage à la traduction, en alphabet latin. Le travail serait bien plus simple, puisque les lignes seraient droites, cette fois.
Vous observez que le "v" de "gouverner" est un peu raté : c’est que ma plume était trop enduite d’encre, encre qui a coulé.
Le flou au "tr" de "trouver", lui, est dû à un passage malencontreux de main, alors que la barre du t n’était pas tout à fait sèche. J’ai rattrapé le coup en grattant délicatement la surface avec la pointe d’un compas, pour faire un peu partir l’encre. Cela se voit encore, mais un peu moins.
Tout le texte était fini ! J’ai donc effacé les lignes de construction.
Il n’y avait plus que les ornements à faire.
Il n’y avait plus que l’Œil à faire. : j’ai dessiné les contours de l’iris et de la pupille à la plume, puis j’ai rempli la pupille à l’aide d’un pinceau fin.
C’était donc fini :
Toutes les illustrations qui m’appartiennent (i.e. toutes celles utilisées, sauf indication contraire) sont sous licence CC-BY-NC.