L’écriture d’un article scientifique est un exercice exigeant, tant sur la forme que sur le fond. Sur la forme, il faut notamment veiller au respect d’un patron fournit par la conférence, faire attention à ne pas dépasser un nombre de pages, se préoccuper des caprices de $\LaTeX$, faire attention à adapter le vocabulaire couramment utilisé dans le domaine de recherche concerné (la même notion peut potentiellement ne pas être désignée par le même mot selon les communautés). Sur la forme, il convient d’adopter une démarche rigoureuse qui s’apprend à force de recevoir toujours les mêmes « métacritiques » : bien introduire les notions que l’on utilise, faire clairement la distinction entre sa contribution et l’état de l’art, ne pas utiliser deux mots pour désigner la même chose.
La rédaction d’un bon article est donc un long chemin de croix, au bout duquel vous avez de grandes chances de ne même plus être en mesure de profiter du travail accompli. Pourtant, ses vertus ne sont pas à négliger ! Je n’ai, pour ma part, rédigé « que » deux articles, mais chaque fois, l’expérience a été ô combien salutaire pour la qualité de mes travaux de recherche. C’est comme l’écriture d’un tutoriel, cela permet de se rendre compte très vite des notions floues, peu maîtrisées, mal nommées, etc. Votre travail de fond reste le même, mais la façon dont vous l’abordez et le présentez peu changer du tout au tout.
Ma dernière semaine de rédaction ayant été particulièrement éprouvante, je me suis amusé sur Mastodon à poueter de temps en temps mes états d’âme. Il en résulte un petit florilège qui personnellement m’amuse bien et que je me permets de vous partager ici.
Je pense que, dans une certaine mesure, ces petits témoignages spontanés peuvent parler aux personnes qui ont déjà eu à subir l’épreuve de rédaction.
Pour conclure, je détournerai la fameuse maxime des romains défaits d’Astérix et Obélix :
« Faites des thèses, qui disaient. »