Aujourd’hui, il est quasiment impossible de parler à quelqu’un du coronavirus pour la première fois. Une énorme partie de la population mondiale en a déjà entendu parler et s’est aussi exprimée sur le sujet. D’ailleurs, et si les réseaux sociaux contenaient des informations qui permettent de voir apparaître le coronavirus dans notre environnement ?
Dans un article scientifique publié le 25 Janvier 2021, une équipe de chercheurs italiens1 expose leur exploitation des données de l’API Twitter — qui sont accessibles par vous et moi — pour observer l’arrivée du Covid-19. Un article publié sur Numerama résume rapidement la méthodologie utilisée. Les observations ont été réalisées près d’un an après le début de la déclaration de la pandémie mondiale. Celles-ci sont concluantes et montrent clairement le développement du Covid-19 dans les pays concernés2, c’est pourquoi l’équipe propose d’adopter cette méthode comme un nouveau moyen de "surveillance numérique" pour suivre la propagation du virus. En plus, La précision des observations est correcte: elle permet de localiser les regroupements de cas de coronavirus à une échelle régionale.
On imagine que le procédé peut être appliqué pour détecter et suivre d’autres types de virus, et c’est d’ailleurs une application intéressante. En revanche, on sait que les données en ligne sont précieuses aujourd’hui aussi bien pour les entreprises qui les détiennent que pour les utilisateurs qui en sont à l’origine.
Dans le cas de cette étude, en utilisant les données disponibles publiquement sur les réseaux sociaux, est-ce qu’on peut réellement parler de perte de vie privée comme l’évoque l’article de Numerama ?
C’est mon premier billet ! Je voulais partager avec vous cet article qui est très d’actualité et intéressant dans sa méthode. L’icône est disponible sous la Apache license version 2.0.
- Lopreite, M., Panzarasa, P., Puliga, M. et al. Early warnings of COVID-19 outbreaks across Europe from social media. Sci Rep 11, 2147 (2021). https://doi.org/10.1038/s41598–021–81333–1↩
- les régions retenues par l’étude sont l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, et le Royaume-Uni.↩