Salut SpaceFox,
Tu destines ton texte à quel public ? Aux auteurs débutants et aux relecteurs c’est ça ?
J’ai compris globalement le message de ton texte, mais je crois que le plan actuel est un peu faible.
- « Grammaire et orthographe » fait partie du travail de la forme, donc la deuxième partie déborde sur la troisième.
- « Un peu de méthode » et « La relecture » tombent comme un cheveu sur la soupe, et me paraissent orthogonaux au « travail du fond ».
- « Un aparté sur l’écriture inclusive » devrait à mon avis être une sous-section de « Travailler le français pour avoir un texte lisible et fluide »
- Tout du long, tu fais peu de lien entre ton injonction initiale (regarder pour chaque élément l’adéquation avec le message et le public), et tes conseils ultérieurs.
Je propose ci-dessous une variante de ton plan dont la progression me semble plus claire.
- Approche générale pour élaborer le contenu de manière adéquate
- Identifier le message et le public
- Étapes de rédaction
- Rétroaction entre rédaction/adéquation à chaque étape
- Travail du style
- Choisir un ton et un niveau de langage adaptés
- Rester homogène
- Homogénéité du vocabulaire/jargon
- Homogénéité du style (important à plusieurs)
- Rendre l’écriture efficace
- Éviter les lourdeurs
- Élaguer l’inutile
- …
- Correction de la langue et mise en forme
- la grammaire, l’orthographe
- Mise en forme, la typographie
Tu n’expliques pas ce qu’est exactement le fond. Pour un débutant, ce n’est pas trivial. La première fois que j’ai entendu ce concept ça devait être à la fin du collège, peut-être même au lycée.
Par ailleurs, la distinction catégorique fond/forme n’existe pas selon moi. Le passage de l’un à l’autre est progressif.
- L’organisation du texte découle du message. L’enchaînement des parties et le contenu des paragraphes sert le message directement. C’est ce qui fait qu’à information similaire, une encyclopédie ne fait pas un cours.
- Le ton découle du public cible. Pour faire passer un message à ton public, tu adaptes la tonalité. Pour des jeunes, le style académique est austère. Pour des professionnels, le style pour les jeunes peut être verbeux ou distrayant.
- La grammaire sert directement le message, en permettant de rendre limpide l’information à faire passer, en évitant les nuisances de lourdeur ou de correction mentale, voire en évitant les non-sens ou contre-sens malheureux.
- Ensuite, quand tu descends dans les détails orthographique et typographique, ça devient essentiellement une histoire de forme. Mais ça peut servir ton message, en montrant que c’est du sérieux ou en renforçant sa classe avec une typographie soignée. C’est pas neutre !
J’ai aussi une remarque plus anecdotique (désolé).
Les phrases passives, là aussi beaucoup moins utilisées en français qu’en anglais.
Je ne suis pas convaincu que la comparaison avec l’anglais soit pertinente. Bien que cette langue tolère mieux la voix passive, la voix active est en général conseillée. Voir par exemple The Elements of Style, qui fait référence malgré son âge. Par ailleurs, on est dans un texte destiné aux auteurs francophones (je me trompe ?), pour lesquels l’anglais a une importance anecdotique.