Pour les prudhommes, non, je ne confonds pas. J’ai deja fait ca (il y a 20 ans…) pour savoir si une ouverture exceptionnel était légale pour des fêtes de fin d’années, sans prime.
@Munchi
Si c’est un déplacement exceptionnel (ie qui ne correspond pas a l’activité de tous les jours), ca n’entre ni dans le cas du transports, ni dans le cas des salariés itinérants.
Donc, c’est bien un "temps de déplacement professionnel", cf le lien de Gabbro.
Par contre, le texte de loi est clair :
| Le temps de déplacement professionnel pour se rendre sur le lieu d'exécution
du contrat de travail n'est pas un temps de travail effectif.
Toutefois, s'il dépasse le temps normal de trajet entre le domicile et le lieu
habituel de travail, il fait l'objet d'une contrepartie soit sous forme de repos,
soit sous forme financière. La part de ce temps de déplacement professionnel
coïncidant avec l'horaire de travail n'entraîne aucune
perte de salaire.
|
Donc pas soumis aux limites d’heure ou obligation de repos.
La règle est donc que le temps de trajet supplémentaire n’occasionne pas de perte pour le salarié. Donc si par exemple tu prends habituellement 1h de trajet et que exceptionnellement tu prends 2h, alors c’est les 1h supplémentaire qu’il faut considérer. Idem pour les frais d’essence. Par contre, si tu prends exceptionnellement le train, de mémoire, tu ne dois pas être remboursé du prix du train moins le prix de l’essence, mais bien le prix du train. Idem pour le logement.
Il faut regarder aussi s’il y a des dispositions particulières dans la convention collective a laquelle tu es soumis.
Ca, c’est le cas général. Ensuite, tu as des cas particuliers :
Si tu es a plus de 50km et plus de 1h30 de transport en commun, c’est un grand déplacement et tu peux demander des frais pour la nourriture et le logement. Si tu as effectivement ces frais ! C’est a dire que si tu décides de te taper 5h de route pour rentrer chez toi, tu n’as pas à être remboursé (en dehors du remboursement occasionné par le déplacement exceptionnel). Et comme ce n’est pas du temps de travail effectif, ton employeur n’est pas dans l’illégalité (c’est ton choix).
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dans le cas où c’est un déplacement a l’étranger, c’est une mission de travail. Qui a aussi des règles spécifiques.
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il aussi des cas particuliers de déplacement pro, où le salarié est "a la disposition" de l’employeur pendant le temps de trajet. Et dans ce cas, le temps de trajet est un temps de travail effectif.
Donc en gros, tu as le droit de demander la prise en charge du logement et de la nourriture pour ces déplacement. Tu peux aussi demander une compensation de salaire, mais a priori, l’employeur n’est pas obligé d’accepter (mais a priori aussi, tu peux aussi refuser la mission je pense).
Si tu n’utilises pas ce droit de prendre un logement, tu n’es pas soumis aux heures de travail pendant le deplacement.
Si j’ai bien tout compris. Mais comme tu le vois, c’est pas du tout une question simple, il y a pas mal de cas particulier. Donc pas étonnant si tu n’as pas eu de réponse avant. Je te conseille de voir avec les prudhommes, l’aide juridique, un avocat, etc.