Theorie musicale: Majeur et mineur

Les modes musicaux les plus utilisés

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Le majeur est le mode de Do, c’est-à-dire qu’il se construit en allant de Do à Do sans aucune altération.

Pourtant, dans la vidéo avec plusieurs modes pour la même phrase, on dirait qu’il y a des altérations pour le mode majeur (1m20). En tout cas, la partition a l’air bien plus compliquée que les 7 notes brutes présentées pour le mode majeur.

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Le majeur est le mode de Do, c’est-à-dire qu’il se construit en allant de Do à Do sans aucune altération.

Pourtant, dans la vidéo avec plusieurs modes pour la même phrase, on dirait qu’il y a des altérations pour le mode majeur (1m20). En tout cas, la partition a l’air bien plus compliquée que les 7 notes brutes présentées pour le mode majeur.

Vayel

Exact. Je n’ai pas dit qu’il n’y avait pas d’altérations en majeur, j’ai dit que pour le construire, on respecter les intervalles utilisés lorsque l’on va de Do à Do sans altération. Le morceau de la vidéo n’est pas en Do, il est en Mi, et par conséquent il faut 4 dièses pour faire du majeur.

C’est également un choix que j’ai fait de varier les tonalités au cours des exemples, pour éviter de généraliser quelque chose qui serait faux.

Un problème que j’ai avec ce tuto est que je ne peux pas tout expliquer, cela reviendrait à compresser 2–3 ans de solfège en 5 pages. Cependant, si je veux que tout le monde, et même ceux qui ont de bonnes bases apprennent des choses, il ne faut pas que je simplifie trop. Cela implique que certaines phrases ou notions resteront un peu obscures pour ceux qui sont moins à l’aise.

Je comprends tout à fait le dilemme. Le risque est qu’à la fin le contenu ne corresponde à personne. Pour éviter ça, je vois trois solutions :

  • Uniformiser le contenu : augmenter les pré-requis ou diminuer la complexité du propos (mais, de ce que j’ai compris, la seconde option n’est pas possible vu qu’elle "reviendrait à compresser 2–3 ans de solfège en 5 pages").
  • Augmenter progressivement la difficulté : les premières sections sont introductives et se basent surtout sur l’intuition, les suivantes rentrent plus dans le détail et sont plus rigoureuses.
  • Ecrire un contenu pour débutants (donc uniformément simple) et ajouter des encarts pour compléter le propos plus rigoureusement.

Je pense qu’en l’état actuel, le tutoriel a suffisamment de niveaux de complexité (des explications simples et des explications plus poussées) pour adresser les deux audiences. Là où il pourrait être plus clair, c’est sur les pré-requis, c’est-à-dire que tu pourrais faire en sorte que le débutant sache que ce paragraphe n’est pas pour lui (sinon, il se perdra en questions comme celle que j’ai posée ci-dessus).

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Je crois que je vais organiser le tuto comme suit :

  • au début de chaque partie, un paragraphe "intuition", accessible sans notion musicale
  • une suite plus conséquente, compréhensible (mais pas forcément dans les détails) par sans trop de problèmes
  • éventuellement des encarts avancés, mais je préviendrai si tel est le cas

C’est beaucoup mieux ! Beau travail ! Quelque remarques (sur du détail, pas sur la structure du propos) :

Qu’est-ce qu’un mode ?

qui est une sorte de "set prédéfini", nous disant quelles notes utiliser

"qui est une sorte de motif nous disant comment altérer nos notes" ?

Pour illustrer cela, il n’y a dans l’exemple suivant qu’un seul morceau de musique (une seule phrase musicale), mais joué 5 fois, chaque fois dans un mode différent.

Peut-on avoir une phrase musicale sans mode ? Si tu devais me montrer la phrase musicale en question, que me montrerais-tu ?

Par exemple, le premier est plutôt mélancolique, alors que le troisième est beaucoup plus lumineux. Le dernier, en revanche, est plus dissonant et plus inquiétant.

Tu pourrais préciser les noms en plus des numéros, ça évite d’avoir à se référer à la vidéo pour savoir que le mode lumineux est le majeur. Par exemple : "le premier (le mode mineur naturel)".

Pour créer toutes ces différentes sonorités, il suffit simplement de changer de mode. Pas besoin de réfléchir ou d’avoir une inspiration quelconque, il suffit de connaître un peu les modes et d’en choisir un qui convient.

Si tu me fournis des phrases musicales sous plusieurs modes, je peux créer une application interactive simple que tu pourrais intégrer au contenu afin que le lecteur puisse jouer un peu avec la notion. Inutile de fournir une multitude de phrases, il faut juste en trouver une poignée qui permettent de bien assimiler la notion. @nohar, des idées ?

Prendre un morceau connu et le passer dans un autre mode pourrait peut-être aider à comprendre vu que la différence sera plus facilement perçue.

Un mode est une échelle sonore définie par les hauteurs

Même si c’est la partie avancée, je pense qu’un débutant peut se dépatouiller. Pour l’aider, tu pourrais ajouter un lien pour "hauteurs".

Ces notes peuvent être organisées de plusieurs manières, par exemple comme ceci :

Le terme "organisées" porte à confusion puisqu’on pense à "organisées au cours du temps" quand on regarde rapidement la partition de la vidéo. Une question que le débutant pourrait se poser est : "ré mi sol la fa do si ré, est-ce le même mode ?".

Tu pourrais lever l’ambiguïté en précisant que ce n’est pas le cas (qu’il s’agit d’une boîte à outils dans laquelle on peut piocher pour construire son morceau), voire en montrant un court morceau (simple, pour que le lecteur ne soit pas trop perturbé par des notations musicales farfelues) utilisant ce mode (et pourquoi pas montrer ce même morceau avec le second mode que tu présentes). Ça fait répétition avec la partie "intuition", mais ça semble une bonne chose pour l’apprentissage.

Cependant, il y a seulement sept modes qui ont été utilisés dans la musique occidentale du moyen-âge, et seulement deux qui restent couramment utilisés de nos jours. Ce sont ces modes que nous allons découvrir.

"Ce sont ces modes que nous allons découvrir." pourrait se clarifier en "Ce sont ces deux modes que nous allons découvrir.".

Par exemple, avec le dernier exemple vidéo : ré-mi-fa♯ \sharp♯-sol-la-si♭ \flat♭-do-ré, on peut dire que le mode est 1–1–1/2–1–1/2–1–1, car ré-mi = 1 ton, mi-fa♯ \sharp♯ = 1 ton, fa♯ \sharp♯-sol = 1/2 ton, etc.

Peut-être est-ce une façon conventionnelle de faire en musique, mais je pense que tu pourrais améliorer le format de ce passage (peut-être en utilisant un tableau).

1 Pour un piano : ce n’est pas le cas pour d’autres instruments, comme le violon.

La note rend bizarre. Quelle syntaxe Markdown as-tu utilisée ?

Le mode majeur

Le mode majeur est le mode clair, lumineux, souvent joyeux.

Cette vidéo nuance ce propos. Je ne suis pas compétent pour juger de si tu dois faire la même chose.

Merci pour ton travail. :)

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"qui est une sorte de motif nous disant comment altérer nos notes" ?

Non, quand on utilise un mode, on ne pense pas à l’altération des notes, mais plutôt "je vais jouer ma mélodie en choisissant mes notes dans cet ensemble". L’altération des notes intervient dans la construction du mode, mais une fois qu’il est là, on ne pense plus à ces altérations : on a bel et bien 7 notes avec lesquelles jouer.

Peut-on avoir une phrase musicale sans mode ?

Non. À partir du moment où une phrase comporte des notes différentes, on peut former un mode à partir de ces notes. Autrement dit, une phrase musicale est forcément dans un mode ou un autre (ou plusieurs à la fois si la phrase est ambiguë).

le mode lumineux est le majeur

Attention, la notion de "luminosité" ou de clarté est relative : entre deux modes, il y en a forcément un plus clair que l’autre (le mode majeur est plus clair/lumineux que le mode mineur, mais il existe au moins un mode plus clair/lumineux que majeur), mais on ne peut pas vraiment parler de mode "lumineux" ou "pas lumineux" dans l’absolu.

Si tu me fournis des phrases musicales sous plusieurs modes, je peux créer une application interactive simple que tu pourrais intégrer au contenu afin que le lecteur puisse jouer un peu avec la notion. Inutile de fournir une multitude de phrases, il faut juste en trouver une poignée qui permettent de bien assimiler la notion. @nohar, des idées ?

Je pense que ça tire un peu sur le hors-sujet par rapport au tuto, qui n’a pas vocation à être un cours sur la musique modale (au contraire, le principe du système tonal utilisé dans ce cours est de se limiter aux seuls deux modes majeur et mineur). Ce serait comme si on faisait apprendre des tas de verbes en latin aux lecteurs d’un cours d’espagnol.

Cette vidéo nuance ce propos. Je ne suis pas compétent pour juger de si tu dois faire la même chose.

La vidéo porte sur "majeur n’est pas plus gai, mineur n’est pas plus triste", et c’est pour cela que @Ryx utilise le terme "clair" (ce que ne fait pas la vidéo) : majeur est sans aucun conteste plus lumineux/clair et mineur plus sombre, même si on peut faire du triste avec un mode clair et du gai avec un mode sombre.

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Bonjour les agrumes !

La bêta a été mise à jour et décante sa pulpe à l’adresse suivante :

Merci d’avance pour vos commentaires.

J’ai réglé quelques petit trucs.
Ajouté des tableaux, clarifié quelques formulations.
Je vais probablement modifier les vidéos qui décrivent des modes pour présenter : [les notes utilisées] puis [un exemple] au lieu de seulement le premier.
J’ai plus ou moins prévu de faire un prochain tuto sur les (des) autres modes, donc on verra à ce moment pour l’app, mais c’est une bonne idée, et normalement pas trop compliquée à réaliser.

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Les tableaux rendent très bien. Même sans aucune notion de solfège, je comprends ce que tu écris. Tu pourrais juste ajouter un lien pour le terme "ton".

Le mode majeur

Le majeur est le mode de Do, c’est-à-dire qu’il se construit en allant de Do à Do sans aucune altération

Cette phrase n’est pas très claire. Comme tu as très bien expliqué plus haut comment se définissait un mode (par ses intervalles entre les degrés), il me semble plus clair de parler directement (voire uniquement) de ça (ce que tu fais en-dessous du schéma).

Quelque soit la tonalité, le mode majeur est défini par ces intervalles entre les degrés. En majeur, il y aura toujours 1 ton entre le I et le II, 1 ton entre le II et le III, 1/2 entre le III et le IV, etc.

Le schéma explique cela mais il est un peu complexe (à mon sens) et introduit du vocabulaire (quinte juste, etc.). Le format tableau que tu adoptes dans la section précédente me semble plus accessible.

Par exemple, en mi majeur, les notes sont mi, fa♯♯, sol♯♯, la, si, do♯♯, ré♯♯ et mi.

Peut-être que dans ce cas particulier ce sera modifié avec la remarque précédente mais, de façon plus générale, j’ai un peu de mal à lire les notes quand elles sont intégrées au texte comme ça (ce qui est probablement lié au fait que je ne suis pas habitué à lire des notes où que ce soit). Je pense que le format tableau (même avec une seule ligne) est plus clair car plus aéré :

mi fa♯ sol♯ la si do♯ ré♯ mi

Une partition est encore mieux, mais demande un peu plus de travail.

Merci. :)

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Cette phrase n’est pas très claire. Comme tu as très bien expliqué plus haut comment se définissait un mode (par ses intervalles entre les degrés), il me semble plus clair de parler directement

En fait, cette appellation "mode de Do" (ionien/majeur), "mode de Ré" (dorien), "mode de Mi" (phrygien), etc. est très courante, et c’est celle que je trouve la plus intuitive pour comprendre les modes grecs, mais il manque peut-être un petit quelque chose pour que ça le soit : c’est intuitif quand on explique ça sur le clavier d’un piano, en se cantonnant aux touches blanches, donc sans aucune altération. On part de Do, on joue do-ré-mi-fa-sol-la-si-do, on a le "mode de Do", c’est le mode majeur. On part de Ré, on joue ré-mi-fa-sol-la-si-do-ré, on a le mode Dorien, …, on part de La, on joue la-si-do-ré-mi-fa-sol-la, on a le mode mineur naturel (ou Aéolien), …

C’est de cette manière que se construisaient les "modes grecs" (utilisés dans la Grèce Antique), et si je ne me trompe pas, c’est de cette manière (mode de do, mode de ré…) que les définissait la musique ecclésiastique au Moyen-Âge.

Je trouverais ça un petit peu dommage de ne pas bénéficier de cette explication, qui est pourtant celle qui aide le mieux à comprendre et retenir les sept modes de base (l’approche historique a le mérite de limiter le propos au cadre "simpliste" que l’on utilisait dans l’antiquité), et de se limiter à la définition "mathématique" avec des intervalles.

PS: Enfin après, c’est borderline hors-sujet par rapport au tuto : ça revient à développer la phrase "on a longtemps utilisé sept modes, mais depuis la Renaissance on s’est limité à deux"… Du coup je ne sais pas si ça vaut plus le coup de développer, ou bien simplement de ne pas mentionner le "mode de Do".

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Merci pour les retours, j’ai l’impression que ça commence à prendre forme.

Le majeur est le mode de Do, c’est-à-dire qu’il se construit en allant de Do à Do sans aucune altération

Je vais garder ça pour les raisons sus-mentionnées.

Cependant, je vais quand même modifier les schémas (entre autres virer les schémas wikipédia qui sont un peu lourds) pour expliquer seulement avec des tons et des degrés, et sans notes (pour rester général). On verra si ça rend bien.

Je vais modifier l’exemple de morceaux en majeur pour ajouter un truc triste (genre étude de Chopin en Mi majeur).

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Bonjour les agrumes !

La bêta a été mise à jour et décante sa pulpe à l’adresse suivante :

Merci d’avance pour vos commentaires.

J’ai effectué les modifications proposées.

Je vais modifier la vidéo d’intuition du mineur pour ajouter un morceau qui pète un peu plus pour nuancer le cliché mineur=triste (comme j’ai fais avec le Chopin pour le majeur).

Je pense faire une petite section entre le majeur et le mineur pour y mettre la sensible, que j’ai mis pour le moment dans le majeur, mais qui n’a pas vraiment de raison valable d’y être.

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Je viens de repasser sur le tuto en entier. Il me semble nickel comme ça. C’est vraiment du bon boulot !

Le mieux étant l’ennemi du bien, je te suggère de l’envoyer en validation en l’état. Sans ça on ne finira jamais de pinailler et trouver des trucs à redire.

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