Dans le cadre d’un exercice tournant autour de l’hybridation, je dois utiliser la méthode des projecteurs pour former une matrice de passage (unitaire) tel que :
({OAi})=Mpassage({Ohi})
Présentation du problème dans son ensemble
Le problème a une philosophie intéressante, où l’on cherche à créer l’ensemble des orbitales hybrides {Ohi} via la théorie des groupes et ensuite obtenir la matrice de passage qui sera facilement reconverti en matrice de passage inverse (transposé dans notre cas, car la matrice est unitaire) dans le but de définir l’hybridation à partir de l’ensemble des {OAi} cette fois.
Mpassage−1({OAi})=({Ohi})
Molécule typique
Concentrons nous sur l’hybridation spλ=sp2 le 2-méthylporpène. Oublions les orbitales p et concentrons nous sur les sp, le système σ de la molécule. Tel que le 2-méthylporpène puisse être ainsi étudié sous le regard du groupe C3v. Avec pour base de prerésentation Γ3={h1,h2,h3}
C3vA1A2EΓ3E11232C311−103σv1−101
Représentation irréductilbe : Γ3=A1⊕E
Ensuite pour les projecteurs je m’aide de ce schéma :
N’oublie pas non plus de donner les vecteurs propres (aka les coefficients LCAO), on on s’en doute un peu ici, mais c’est toujours drôle pour des molécules plus grosses.
Une question marrante à traiter aussi, c’est la différence entre le butadiène cyclique et non cyclique.
J’ai pas du tout fini ça prend du temps. Je continue ça today
Justement on y vient ça fait partie des question ! On va traiter le cyclobutadiène et tout.
Bon en butadiène a cyclique, j’ai déjà fait, avec et sans la théorie des groupes. Bah c’est plus facile en comprenant que c’est C2v lol. On tombe sur le nombre d’or pour x de mémoire.
Hey ! J’arrive ici au pif, je n’y connais rien.
Juste une remarque : la méthode du discriminant pour trouver les racines de x2−1=0, c’est un peu violent
c’est pas la première fois qu’on me le dit . Mais au moins pour la suite de l’exercice où il y a des polynômes beaucoup plus costaud, on ne me reprochera pas d’avoir au moins détaillé ça. Mais vue que c’est la méthode la plus efficace :
J’avoue ne pas trop savoir ce qui est attendu à la question "définissez les OA en interaction": vu la question suivante, on dirait que ce qui est attendu n’est pas juste "6 pz" mais une représentation réductible. Du coup, je me demande si ce qui est attendu n’est pas un peu plus long. Je vais donc prendre un petit dessin
Ensuite, on s’arme de la table de caractère de D2h (si tu ne l’a pas à l’examen, c’est un peu chaud), et c’est parti (disons que l’axe y, c’est celui qui contient les 4 carbones) :
E ne fait rien: le caractère correspondant est de 6,
C2(z) change la position de toutes les orbitales: le caractère correspondant est de 0,
C2(y) change la position des deux orbitales 3 et 3' et inverse le sens de 1, 1’, 2 et 2’: le caractère correspondant est de -4,
C2(x) change la position des orbitales 1, 1’, 2 et 2' et inverse les orbitales 3 et 3’: caractère correspondant de -2,
i change la position de toutes les orbitales: caractère de 0,
σh (dans le plan xy, donc) inverse le sens de toutes les orbitales: caractère correspondant de -6,
σv (dans le plan yz, disons) inverse les positions de 3 et 3’, et laisse inchangé 1, 1’, 2 et 2' : caractère correspondant de 4,
et finalement, σd (dans le plan xz, disons) inverse les positions de 1, 1’, 2 et 2' et laisse inchangée 3 et 3’: caractère correspondant de 2.
… Oh la belle représentation réductible ! Et même qu’elle contient 6 représentations irréductibles (ce qui correspond à tes 6 orbitales moléculaires). Pour déterminer de quelles représentations il s’agit, un petit coup de la formule suivante:
nλ=h1r∈G∑χred(r)χλ(r),
où h est le nombre d’éléments dans le groupe (8 ici), χred(r) est le caractère pour l’élement r de ta représentation irréductible et χλ(r) est le caractère de la représentation irréductible que tu veux tester. La réponse est nλ, le nombre de fois que la représentation irréductible λ est présente dans ta représentation réductible Γ. Si on fait ça sur les 8 (!) représentations de D2h1, on trouve,
Γ=2B2g⊕B3g⊕3B1u
Et là, pour le coup, on a même répondu à la question suivante: tu sais que seules les OA (ou SALC, symmetry adapted linear combination de OA) appartenant à la même représentation peuvent former des OM ensembles. Donc forcément, ta matrice peut être réécrite sous la forme de 3 blocs, un bloc 1x1 (l’OM correspondant à la représentation B3g), un blocs 2x2 (les deux orbitales B2g) et un bloc 3x3 (les 3 orbitales B1u).
Alors évidement, c’est bien joli tout ça mais il te faut déterminer quelle SALC correspond à chaque représentation. Pour ça, autre formule:
Ψiλ=r∈G∑χλ(r)r^ψi,
où ψi est l’OA que tu considère (voir ci-dessous), Ψiλ est la SALC que tu obtiens, χλ(r) est toujours le caractère associé à la représentation λ pour l’opération r et r^ψi est l’orbitale atomique obtenue quand on applique l’opération de symétrie r sur ψi.
Par exemple, pour la représentation B3g, je prend ψ3 comme numéroté sur mon schéma et je regarde ce que j’obtiens lorsque j’applique les opération de symétrie :
Si j’applique E sur ψ3 j’obtiens ψ3,
Si j’applique C2(z) sur ψ3, j’obtiens ψ3′,
Si j’applique C2(y) sur ψ3, j’obtiens −ψ3′ (note le signe, vu que c’est inversé),
Si j’applique C2(x) sur ψ3, j’obtiens −ψ3,
Si j’applique i sur ψ3, j’obtiens −ψ3′,
Si j’applique σh sur ψ3, j’obtiens −ψ3,
Si j’applique σv sur ψ3, j’obtiens ψ3′,
Si j’applique σd sur ψ3, j’obtiens ψ3.
À mon avis, ce que ta question E4 te demande de faire revient à ça, mais en utilisant les 3 dernières lignes (ce qui est probablement suffisant).
Soyons complet: si je le fait sur les autres AO, j’obtiens,
Et voilà, j’ai ma première des 6 (!) MO. En vrai, ça correspond évidement à
Tu constatera que tu obtiendrait Ψ1B3g=0 et Ψ2B3g=0, ce qui prouve bien que c’est la seule SALC possible pour B3g.
Pour ce qui est de Huckel, c’est évidement très facile, puisqu’on a directement que la valeur propre est α et que le vecteur propre, c’est directement la SALC.
Bon, comme ça, c’est très facile, mais il faut encore que j’explique un truc. Pour ça, je vais chercher les SALC correspondant à B2g (tu fera B1u en exercice ). J’ai
Sauf que maintenant, mes 2 SALCs ne correspondent plus directement à des MO, il faut que je fasse Huckel dessus. Mon déterminant séculaire à la forme suivante:
Il est donc très important de bien décomposer les différentes intégrales puis d’appliquer les règles usuelles (α s’il s’agit du même atome, β si les atomes sont séparés d’une liaison, 0 sinon).
Ce qui donne, après transformation usuelle, le classique
∣∣∣∣x11x∣∣∣∣=0,
et voilà ton éthylène qui pointe le bout de son nez. Ici, on a de la "chance", mais vu l’étape précédente, on peut très bien se retrouver avec quelque chose de différent de 1 dans la matrice (je t’invite à tester la molécule présentée dans ce document si tu veux tester ça, y’a les réponses avec).
Question solutions, les valeurs propres sont ±1, et les vecteurs propres sont
Bon, j’ai pas exactement répondu aux questions, désolé, je te laisse démêler tout ça (les questions sont bizarrement posées). N’hésite pas si tu as des question et des remarques (on est pas à l’abri d’une faute de frappe).
Durant la rédaction de ce post, j’ai vérifié mes réponses avec Hulis, qui fait pas la symétrie mais qui résous tout du moins l’équation de Schroëdinger avec Huckel. Du coup, chui pas d’accord avec tes solutions pour le diradical
disclaimer: l’exo est sympa, il n’est pas impossible que je le pique pour mes étudiants, parce qu’il mélange les deux matières que je dois donner.
Ou qu’on scrolle un peu sur la page que je t’ai mis en lien, qui possède un formulaire pour réduire les représentations.
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