Bonjour. Je suis un peu confus sur la notion de base canonique.
Quand je lis la page Wikipedia c’est expliqué que, sur Rn par exemple, la base canonique c’est la famille de vecteurs (ei)i < n tel que ei = (0,…,1,…,0) où la i-ème coordonnée est un 1 et les autres sont nulles.
Mais les coordonnées d’un vecteur ne sont-t-elles pas justement relatives à la base utilisée ? Existe-t-il une base canonique absolue - liée à l’espace lui-même - ou toutes les bases sont-elles canoniques quand on représente les vecteurs de la famille dans la base elle-même ? Dans ce second cas quel serait l’intérêt de cette notion ?
Je pencherai pour la seconde option. Mais si c’est le cas, ça veut dire qu’il n’y a pas de notion d’orthogonalité absolue ? Puisque le produit scalaire se définit relativement à une base, les éléments de cette base seront donc toujours orthogonaux entre eux dans ce produit scalaire ?
Et du coup que signifie une base orthogonale si toutes les bases le sont relativement à leur produit scalaire ? Il faudrait parler de base orthogonale relativement à un produit scalaire en particulier pour être rigoureux ?
J’ai l’impression en écrivant que la représentation des espaces vectoriels que j’avais était fausse. Par exemple voir R2 comme un plan avec le vecteur au-dessus de 0 opposé à celui en dessous à la même distance sur la représentation. En fait intrinsèquement l’espace vectoriel est quelque chose de mou, rendu rigide par le produit scalaire qu’on lui impose ?
Mais j’ai pas l’impression que ce soit totalement mou. Quelle elle l’organisation intrinsèque de l’espace ? Par exemple il parait absurde de pouvoir représenter R avec l’élément 2 plus proche de 0 que l’élément 1 ? Et pourtant la notion de proximité est relative à la norme, elle relative au produit scalaire et donc extrinsèque à l’espace ?
Même si ce n’est pas encore clair dans mon esprit, intuitivement je dirais qu’il y a une sorte d’organisation topologique intrinsèque, les éléments semblent organisés en parties concentriques convexes ; et les produits scalaires par leurs propriétés ne peuvent pas contrevenir à cette organisation intrinsèque.