Placement des figures et typographie anglaise

Le problème exposé dans ce sujet a été résolu.

Bonjour à tous !

Dans plusieurs papiers que je lis, l’auteur fait référence à une figure qui souvent se retrouve en début de page suivante. Ma première question est donc : est-ce là juste une preuve de fainéantise de l’auteur que de n’avoir pas essayé de mettre la figure à la suite de son paragraphe (ou de sa phrase), ou est-ce une convention de rédaction ?

Ma deuxième question porte sur la typographie anglaise. Par exemple, j’ai lu dans ce document qu’on préférera R\mathbf{R} à R\mathbb{R}, ce que je fais lorsque je rédige en français. Mais ces conventions sont-elles internationales ? Un autre exemple, c’est d’utiliser MM^{\top} pour la transposition en anglais plutôt que tM^\mathrm{t}M en français. Un autre, c’est d’écrire les vecteurs en gras et les matrices en gras et en majuscule, notation que j’ai découverte dans mes cours de machine learning. Existe-il un document (un peu comme un RFC) de typographie mathématique international ?

Merci d’avance ! :)

Salut,

Pour les figures, c’est une convention. C’est le comportement par défaut de LaTeX. Je ne sais pas d’où vient exactement ce comportement. Il y a peut-être un peu de reste historique de l’époque où les figures n’étaient pas imprimées par le même type d’imprimantes et donc on était plus ou moins encouragé à les séparer.

Pour le gras, j’ai en mémoire que c’est la convention historique, qui est utilisée dans les bouquins imprimés depuis très longtemps, y compris en français. Le fait est que le gras n’est pas pratique sur un tableau noir et a donné naissance à la manière de faire avec les traits doublés (ou les flèches pour les vecteurs). Cette pratique s’est ensuite invitée dans la typographie mathématique.

Pour les notations de transposées, je ne connais pas la tradition.

est-ce là juste une preuve de fainéantise de l’auteur que de n’avoir pas essayé de mettre la figure à la suite de son paragraphe (ou de sa phrase), ou est-ce une convention de rédaction ?

En fait, généralement il est très difficile de forcer la position d’une figure sans détruire l’aspect de la maquette. Donc placer en début de page suivante permet (par exemple à LaTeX) de ne pas faire n’importe quoi avec la page.

Mais ces conventions sont-elles internationales ?

Pour le gras, je pense que c’est surtout une question historique. On a fait des doubles barres pour mimer le gras, car ce n’est pas possible au tableau de faire du gras. Mais logiquement on devrait préférer le gras quand c’est possible.

Pour l’écriture des transposées, ça dépend vraiment des auteurs, je ne connais pas de réelle règle à ce sujet, autre que des stipulations personnelles.

Plus généralement, le sujet de la typo en maths est assez peu traité. On a pas vraiment de règles très bien établies (alors que c’est le cas pour le reste de la langue française par exemple). Il faudrait étudier les différentes options et les effets sur la lisibilité.

Je vois, il y a donc bien une (des ?) raison(s) derrière le fait de placer les figures ainsi, merci !

Pour le gras, je pense que c’est surtout une question historique. On a fait des doubles barres pour mimer le gras, car ce n’est pas possible au tableau de faire du gras. Mais logiquement on devrait préférer le gras quand c’est possible.

Holosmos

Les espérances E\mathbb{E} et variance V\mathbb{V} sont-elles des exceptions ou bien faudrait-il elles aussi les écrire en gras ?

En ce qui concerne les transposées, je n’ai vu la notation tM^{\mathrm{t}}M que dans mon cours de prépa et les sujets de concours, jamais ailleurs. C’est pour cela que je pensais que cette notation était particulièrement française.

Plus généralement, le sujet de la typo en maths est assez peu traité. On a pas vraiment de règles très bien établies (alors que c’est le cas pour le reste de la langue française par exemple). Il faudrait étudier les différentes options et les effets sur la lisibilité.

Holosmos

Voilà qui est fort triste :'( J’ai les réponses à mes questions (merci à vous deux !) et diverge un peu, mais quand tu parles d’étudier les différentes options, à qui/quel institut fais-tu référence ? Qui propose/valide les conventions typographiques mathématiques (s’il existe) ?

Pas d’exception à priori pour la règle du gras. Il faut juste faire un choix et s’y tenir.

Personne n’a vraiment d’autorité pour cette question. Ce qui serait convaincant ce serait qu’un individu fasse les différents tests, étudies les conventions passées, et propose quelque chose d’homogene

Je trouve le document de typographie mathématique en français que tu as envoyé très « agressif-prescriptiviste ». À moins que tu projettes d’écrire un ouvrage mathématique fondateur interdisciplinaire, ces questions-là ne sont pas très importantes. Si tu suis à peu près les conventions des articles de ton domaine et que t’as pas des loglog ou autre <x,y><x, y> dans ton LaTeX, tout le monde acceptera de te lire et te comprendra.

Si on veut universaliser des notations ultra générales (symbole d’inclusion, ensemble des réels, proba d’un événement, etc.), c’est la guéguerre de religion sans intérêt. Au contraire, si on veut universaliser des notations précises, ça devient contre-productif : les sous-domaines des maths mettent l’accent sur des objets différents, c’est normal qu’ils aient tous des notations différentes (je pense que certains algébristes seraient pas très contents de devoir mettre tous leurs « vecteurs » en gras). Par exemple, en complexité on travaille parallèlement avec des espérances/pseudo-espérances, donc c’est bien utile d’avoir plusieurs caligraphies possibles (genre EE ou E\mathbb{E}).

En fait, généralement il est très difficile de forcer la position d’une figure sans détruire l’aspect de la maquette. Donc placer en début de page suivante permet (par exemple à LaTeX) de ne pas faire n’importe quoi avec la page.

Holosmos

Tu pourrais détailler un peu ? Je ne vois pas en quoi c’est plus difficile de forcer une image après un paragraphe plutôt qu’en début de page suivante. D’un point de vue logiciel/algo je comprends que ça puisse être en effet plus difficile, mais rien de plus (et aujourd’hui latex sait faire ça sans gros problèmes).

Pour les figures, c’est une convention. C’est le comportement par défaut de LaTeX. Je ne sais pas d’où vient exactement ce comportement. Il y a peut-être un peu de reste historique de l’époque où les figures n’étaient pas imprimées par le même type d’imprimantes et donc on était plus ou moins encouragé à les séparer.

Aabu

C’est encore le cas pour certains journaux de mémoire, Nature recommande dans ses recommandations aux auteurs de mettre les figures a part. J’ai l’impression que ça permet, au moins dans l’idée, a l’éditeur d’organiser plus facilement les positionnements et l’arrangement des articles.

Tu pourrais détailler un peu ? Je ne vois pas en quoi c’est plus difficile de forcer une image après un paragraphe plutôt qu’en début de page suivante. D’un point de vue logiciel/algo je comprends que ça puisse être en effet plus difficile, mais rien de plus (et aujourd’hui latex sait faire ça sans gros problèmes).

De ce que j’ai compris de LaTeX, corrigez moi si je me trompe, il ne positionne pas forcément ta figure à la page suivante. Il positionne ta figure à l’endroit le plus adéquate pour limiter les blancs dans ta page. À toi en tant qu’auteur, si tu souhaite ton image à un endroit donné, de jouer avec la taille de l’image pour que celle-ci ne décale pas toute la mise en forme. Mais par défaut, pour une taille donnée, il cherche le meilleur endroit dans une section donnée.

C’est avec ce genre de mécanisme (auquel on ajoute la césure des mots) qu’on arrive à avoir un article relativement homogène. C’est également pour ça que le compilateur LaTeX peut indiquer des warning en cas de blancs trop grands, soit dans la page, soit entre des mots qu’il n’a pas pu couper.

Pour limiter les blancs trop grands … mais aussi les veuves et orphelines par exemple.

Mais LaTeX n’est pas méchant gratuitement. Si l’image rentre bien sans problème il l’a met à l’endroit désiré. C’est juste qu’il vaut mieux une figure sur la page suivante que du blanc ou des lignes solitaires

Il me semble que par défaut les placements en Latex sont en tbp (ça dépend des classes). Ce qui revient, dans les documents ayant beaucoup de figures a se retrouver avec des figures séparées de plusieurs pages du texte s’y référant, ce qui a mon sens est bien pire que quelques lignes de blancs — point de vue confort de lecture, devoir tourner quelques pages pour alterner texte/figure c’est assez agaçant. Ceci dit on est d’accord que Latex est assez flexible pour faire ce qu’on veut.

Je vais reformuler ma question, qu’est ce que tu entends pas "l’aspect de la maquette" et en quoi n’est elle pas modifiée si le placement est en haut/bas de page par rapport au cas ou elle serait entre deux paragraphes ? Que les figures modifient la mise en page c’est certain, mais je ne vois pas vraiment en quoi la modification est moindre en le plaçant en haut ou en bas.

qu’est ce que tu entends pas "l’aspect de la maquette" et en quoi n’est elle pas modifiée si le placement est en haut/bas de page par rapport au cas ou elle serait entre deux paragraphes ?

J’entendais par ça que l’introduction de blancs, ça nique une maquette :)

Il me semble que par défaut les placements en Latex sont en tbp (ça dépend des classes).

Tu peux toujours choisir ht, c’est ce que je fais personnellement.

Ce qui revient, dans les documents ayant beaucoup de figures a se retrouver avec des figures séparées de plusieurs pages du texte s’y référant

S’il y a plusieurs pages, ça devient embêtant, et ça doit probablement venir d’une mauvaise conception du texte.

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