Hello, j’ai lu ton article. Déjà, c’est un chouette choix de sujet, intéressant et rarement traité malgré l’omniprésence de l’autotune dans la musique.
Je pourrais faire pas mal de remarques, mais je vais me contenter de celle-ci car, pour moi, c’est de très loin la plus importante :
Je n’ai pas compris à qui s’adresse ton texte (son public cible), ni quel est le but du texte.
Je m’explique, et j’explique pourquoi pour moi c’est un problème majeur. Je ne sais pas exactement ce que tu cherchais à faire, mais en l’état j’ai l’impression de lire un article de type « encyclopédique » qu’un contenu de vulgarisation ; or, en lisant un contenu sur Zeste de Savoir, je m’attends plus à de la vulgarisation qu’à de l’encyclopédie.
En l’état, j’ai l’impression que tu as un peu trop pris à cœur tes semaines de recherches détaillées et que tu as tenu à les « rentabiliser » en essayant de mettre un maximum de ce que tu as appris pendant tes recherches dans un unique contenu. Le résultat, c’est un texte ultra-dense, ultra-complexe qui abordes des tonnes de notions qui n’ont pas grand-chose à voir les unes avec les autres et parfois qui n’ont pas vraiment de rapport avec le sujet. Je ne dis pas que c’est ce que tu as volontairement fait, mais c’est très clairement l’impression que me donne ce texte.
Toutes ces informations peuvent être intéressantes, mais de mon point de vue tu gagnerais beaucoup à découper ton sujet en plusieurs articles chacun ciblés sur un point précis – ou en un moyen-tuto avec des parties mieux séparées.
Le but pour le lecteur, c’est de savoir rapidement (à la fin de l’introduction) en ayant une idée de ce qu’on va apprendre et des prérequis nécessaires. Ça permet de déterminer rapidement si le contenu peut nous intéresser, et si on a les connaissances nécessaires pour le comprendre.
Le but pour l’auteur, c’est de fiabiliser sa transmission de connaissance : on va maximiser les chances que les lecteurs retiennent quelque chose d’utile du contenu.
Comme je l’ai dit, ici tu enchaines les notions les unes après les autres. Tu mélanges allègrement les notions assez pointues avec des redéfinitions très basiques, ce qui alourdit beaucoup le texte mais nécessite quand même des connaissances diverses et assez avancées pour bien comprendre.
Voici la liste des notions que tu abordes, dans l’ordre :
- Physique de base (ce qu’est un son)
- Psychoacoustique (sur notre perception du son)
- Retour à de la physique un peu moins de base (les résonances)
- Retour à la psychoacoustique.
- Un passage sur ce qu’est une voyelle ou une consonne d’un point de vue sonore
- Une section entière sur les domaines temporels et fréquentiels, avec :
- De la visualisation du son et des représentations physiques
- De la biologie sur la façon dont perçois les hauteurs de notes et les limites liées
- Des mathématiques de traitement du signal avec la transformée de Fourier
- Une mention informatique avec la FFT
- … tout ça pour rien, puisque tu finis par nous expliquer que l’auto-tune n’utilise que le domaine temporel !
- De la théorie de la musique occidentale, avec des raccourcis assez violents dont je ne suis vraiment pas sûr qu’ils apportent quelque chose au lecteur (je pense que @Nohar peut t’aider à fluidifier cette partie, si elle est vraiment indispensable au contenu)
- Le retour de la psychoacoustique avec la notion de dB(A) (et la même toi tu dis que tu t’égares)
- On arrive à un moment où j’apprends en même temps :
- Que ce que tu appelles « auto-tune » ça a l’air d’être un logiciel précis (pour moi c’était une catégorie de logiciels, comme « un logiciel de dessin vectoriel » (ou plus exactement une catégorie de plugins pour logiciels de son)
- À quoi ressemble l’interface d’un tel logiciel (pourquoi pas plus tôt ?)
- Une digression sur l’origine des noms latins des note en plein milieu de la légende de l’image précédent.
- Une digression qui explique qu’on va analyser le brevet. OK, pourquoi pas.
- Des statistiques avec l’autocorrélation.
- Mélangées avec des considérations d’implémentation (les histoires de downsampling) et d’autres complètement annexes (l’explication de pourquoi 44100 Hz d’échantillonnage).
- Une description très « technique » de ce que fait le brevet. En fait, pendant pas mal de paragraphe j’ai plus l’impression de lire une paraphrase du brevet avec quelques commentaires qu’une explication.
- On passe à l’informatique avec les plugins VST
- Visiblement pour les gens qui n’y connaissent rien en programmation, puisque tu redéfinis ce qu’est une bibliothèque logicielle.
- Visiblement pour des gens qui s’y connaissent vraiment bien en programmation, puisque tu rentrent dans des considérations pour savoir qui dessine les fenêtres du plugins, puisque tu montres carrément des images de plugins décompilés !
- Puis un passage sur les modes d’utilisation des VST.
- Et pas de conclusion, mais à la place une citation intéressante sur l’usage créatif de ces outils, et une digression sur d’autres effets sonore (vocoder / phaser / flanger).
D’autre part, attention à tes attributions de licences. Par exemple, l’image « enveloppe d’une note » n’est pas « CC BY-SA Wikipedia » avec un lien vers la page « Enveloppe sonore », mais « CC BY-SA 3.0 Omegatron » avec un lien vers la page de l’image.
Ah, et un point « de détail » que je signale parce qu’il m’a complètement fait bugger. Après ta première représentation sonore, tu dis ceci :
Si vous êtes observateur, vous constatez que nous avons sur l’axe horizontal les secondes, et sur l’axe vertical la fréquence.
Sauf qu’on ne peut rien constater du tout : il n’y a aucune légende, pour aucun des axes comme pour le code couleur utilisé.