Le problème des logiciels propriétaires

Salut à tous,

Je vois souvent des gens qui critiquent des logiciels parce qu’ils ont une licence propriétaire (bien que toujours gratuit), je pense notamment à des IDE, des gestionnaires de paquets, …

Je vois que cela a une importance dans la communauté linux. J’ai l’impression que certaines personnes combattent les logiciels propriétaires corps et âme.

Quel est le problème d’un logiciel propriétaire (non-free software) ?

Pour ma part je cherche des outils qui me correspondent, avec lesquels je peux être confortable et rapide. C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre ce combat.

Pour ma part je cherche des outils qui me correspondent, avec lesquels je peux être confortable et rapide. C’est pourquoi j’ai du mal à comprendre ce combat.

Ta phrase contient presque la réponse à ton étonnement.

Les gens qui « combattent les logiciels propriétaires corps et âme » ont une position qui, me semble-t-il, est avant tout idéologique voire politique. Du moins, si je m’en tiens à la formulation employée en l’occurrence.

Toi, tu cherches les outils qui te correspondent et avec lesquels tu peux être confortable et rapide. Eux ils cherchent les outils dont l’utilisation rendra cohérente une certaine position dans leurs idées (dans la mesure du possible, je suppose).

Quel est le problème d’un logiciel propriétaire (non-free software) ?

Il peut y avoir d’autres raisons d’éviter le logiciel non-libre qui sont totalement en dehors de toute considération idéologique ou politique. Dans certains cas, une entreprise peut privilégier le logiciel libre (même s’il est payant) pour éviter/limiter certaines formes de vendor lock-in (enfermement propriétaire ), par exemple.

Un autre aspect qui peut pousser une entreprise à privilégier un logiciel libre est de pouvoir bénéficier de son écosystème, voire d’y contribuer lui-même si cela entre dans ses intérêts. (le simple fait d’utiliser un logiciel est déjà une forme de contribution)

Salut,

Tu as des gens qui défendent le logiciel libre pour des raisons philosophiques. Les grandes libertés octroyées par les licences libres sont pour eux plus importantes que tout, y compris l’ergonomie, la performance ou la fonctionnalité. Ils rejettent en conséquence les logiciels propriétaires très fortement, par principe. Le stéréotype de ces gens, c’est Richard Stallman.

Sinon, tu as plein de raisons pratiques d’éviter les logiciels propriétaires (ou d’éditeurs tiers) :

• des raisons de sécurité ou de contrôle : code plus difficilement auditable (en particulier s’il n’est pas disponible), moins de maîtrise de l’élaboration du logiciel ;
• des raisons de customisation : si tu dépends de l’éditeur du logiciel, ton développement custom peut être cher ou impossible (ma boîte a eu ce soucis assez récemment), ou non prioritaire ;
• des raisons de support à très long terme : dans certains secteurs, on vise des durées de support supérieures à 20 ans. Que se passe-t-il si l’éditeur fait faillite ou arrête le support du produit ?

Récemment, la marque Audacity a été racheté. Et, de fait, ils ont « acheté » le logiciel libre du même nom. Ils ont voulu ajouter de la télémétrie qui passait par Google Analytic. Ça a hurler tellement fort qu’ils ont été obligé de faire demi-tour devant la menace de fork. Ça aurait impossible avec un logiciel propriétaire.

Privilégier les logiciels libres, s’est se donner les moyens de faire en sorte que le logiciel reste un logiciel qui te corresponde, avec lequel tu peux être confortable et rapide. Car si tu n’aimes pas les changements, tu forkes.

Il y a également des problématiques de souveraineté numérique, c’est pourquoi les états se positionnent sur les logiciels libres. Tu verras notamment que l’armée utilise beaucoup de logiciels libres.

En toute logique, il devient impossible d’agir sur une machine si elle est fermée, hermétique. Cela aurait créé une emprise indissoluble sur les gens (logiciels privateurs vs. logiciels propriétaires). On peut transférer la propriété intellectuelle mais pas ce qu’on retire ; on est plus dans l’applicatif, mais le réel.