Est-ce utile d’éteindre nos ampoules en hiver.

a marqué ce sujet comme résolu.

J’ai une petite question qui me trotte dans la tête depuis quelque temps.

Lorsque je laisse une ampoule allumée, mettons de 5W. Une partie de l’énergie est dissipée par effet joule dans le câble. Le reste est convertit en énergie lumineuse, qui va être en partie rediffusée par les murs, le reste étant aussi converti en chaleur. La lumière rediffusée va repartir vers d’autre murs, et in fine, l’intégralité de ces 5W aura été converti en chaleur.

En été, les journées sont longues et on éclaire peu.

En hiver, le chauffage est allumé. La plupart des chauffages étant aujourd’hui équipés d’un thermostat. Le chauffage devrait donc avoir très précisément cinq watts de moins à consommer pour atteindre la même température.

Donc si on suit ce raisonnement, le fait de laisser allumer une ampoule ne devrait absolument pas augmenter le bilan carbone de l’habitation. Voire cela devrait le diminuer si la maison est chauffée au gaz. Certes dans des proportions négligeables vu le ration entre le bilant carbone du chauffage et de l’éclairage, mais ce n’est pas là que je veux en venir.

Or on nous tanne pour qu’on éteigne les lumière, ne laisse pas les appareils électriques en veille, utilise des ampoules à led, change d’heure deux fois par an, etc.

Donc ma question : est-ce que j’ai oublié de prendre en compte un paramètre ou ai-je raison si j’affirme que penser à éteindre une pièce en sortant est totalement inutile lorsque la maison est chauffée, en termes environnementaux ?

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Bonsoir :)

est-ce que j’ai oublié de prendre en compte un paramètre ou ai-je raison si j’affirme que penser à éteindre une pièce en sortant est totalement inutile lorsque la maison est chauffée, en termes environnementaux ?

oui, à peu près

C’est pareil pour un réfrigérateur dans une maison chauffée, il ne fait pas consommer plus d’énergie directement à l’habitation.

Cependant je nuancerais le bilan carbone

Sans avoir vérifié, je suppose qu’une ampoule émet beaucoup plus de polluants à fabriquer qu’un radiateur électrique ou gaz, à puissance de dissipation égale ?

Je suppose donc qu’éteindre les ampoules pour préserver leur usure soit plus bénéfique pour le bilan carbone global (à condition que le nombre d’allumage de ne conditionne pas la durée de vie) ?

Il faudrait vérifier ces suppositions

Ton raisonnement loupe quelques points en effet.

Déjà, comme tu le soulignes, cet argument est valable quand tu chauffes ton logement donc maximum 6 mois sur l’année. Le reste du temps c’est donc belle et bien une pure perte, voire nuisible si tu as besoin d’une climatisation pour rafraichir.

Ensuite, 5W de consommation n’est pas 5W thermique récupérée. Le but d’une ampoule est de générer de la lumière, pas de la chaleur. Les 5W ne sont donc pas uniquement de l’énergie thermique. Et une partie des pertes se fait sous forme d’ondes lumineuses (qui quittent le logement par les fenêtres), mais aussi sous forme d’onde électromagnétique liée à la circulation de l’électricité dans le câble dans des longueur d’onde n’apportant rien thermiquement.

Pour la chaleur ce qui nous intéressant c’est plutôt le rayonnement proche de l’infrarouge. Le reste n’a aucun intérêt de ce côté.

Enfin, ce qui compte c’est d’avoir de la chaleur dans l’air des pièces, pour que nous occupant nous soyons confortables. Donc admettons tes 5W de l’ampoule sont 100% thermiques. Une partie va chauffer les murs, une partie le plafond des pièces et une partie va aller dehors (par les murs, sans passer par les pièces). Donc niveau confort ces 5W ne te seront pas perceptibles ou qu’en quantité bien plus faible.

N’oublions pas que la chaleur monte, donc quand ton ampoule chauffe, elle ne chauffe pas vraiment la pièce de manière aussi efficace qu’un radiateur dans l’optique que tu aies chaud.

Enfin il y a la question de l’usure mentionnée plus haut, il vaut mieux solliciter un peu plus le radiateur qui a été conçu dans cette tâche que d’user une ampoule qui n’a pas été conçue pour ça inutilement.

Or on nous tanne pour qu’on éteigne les lumière, ne laisse pas les appareils électriques en veille, utilise des ampoules à led, change d’heure deux fois par an, etc.

Cela s’appelle du bon sens de ne pas gaspiller l’énergie dans la mesure du possible. Après soyons honnêtes, c’est bien de ne pas gaspiller mais ces éco gestes (nommés aussi petits gestes) ont un effet assez faibles dans l’absolu. D’autant plus faible que depuis le passage aux LED et que les mises en veilles consomment de moins en moins d’énergie. Comme on dit : petits gestes = petits effets.

C’est bien d’essayer de réduire ces pertes dans l’absolu mais ce n’est pas le message clé. Après je pense que ça aide à prendre conscience qu’on gaspille beaucoup inutilement et que parfois un petit effort permet d’améliorer la situation et prendre conscience qu’on devra faire bien plus à l’avenir (isoler son logement, ne pas acheter tout et n’importe quoi, etc.).

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Déjà, comme tu le soulignes, cet argument est valable quand tu chauffes ton logement donc maximum 6 mois sur l’année. Le reste du temps c’est donc belle et bien une pure perte, voire nuisible si tu as besoin d’une climatisation pour rafraichir.

Absolument, la question est posée pour une pièce chauffée.

Ensuite, 5W de consommation n’est pas 5W thermique récupérée. Le but d’une ampoule est de générer de la lumière, pas de la chaleur. Les 5W ne sont donc pas uniquement de l’énergie thermique. Et une partie des pertes se fait sous forme d’ondes lumineuses (qui quittent le logement par les fenêtres), mais aussi sous forme d’onde électromagnétique liée à la circulation de l’électricité dans le câble dans des longueur d’onde n’apportant rien thermiquement.

Les fréquences passant à travers les murs sont perdues, effectivement. Par contre toutes celles qui sont absorbées sont forcément convertie en énergie thermique au bout d’un moment non ? Ce qui passe à travers les fenêtre, est perdu aussi, logique.

Pour la chaleur ce qui nous intéressant c’est plutôt le rayonnement proche de l’infrarouge. Le reste n’a aucun intérêt de ce côté.

Le reste ne disparaît par magie non plus. Ce qui ne sort pas de la pièce finit forcément sous forme thermique, je me trompes ?

Enfin, ce qui compte c’est d’avoir de la chaleur dans l’air des pièces, pour que nous occupant nous soyons confortables.

Ou que les mur rayonne dans l’infrarouge. Tout les logements ne sont pas aussi confortable à température et humidité égale.

Donc admettons tes 5W de l’ampoule sont 100% thermiques. Une partie va chauffer les murs, une partie le plafond des pièces et une partie va aller dehors (par les murs, sans passer par les pièces).

Je n’avais pas pensé à ça. Effectivement.

Cela s’appelle du bon sens de ne pas gaspiller l’énergie dans la mesure du possible.

Justement, la question était de savoir s’il y avait réellement gaspillage ou non dans ce cas. Il y a un vrai problème d’information sur le sujet avec des gens qui en toute bonne foie font des efforts monstres pour économiser quelques mW et ne se rende pas compte qu’ils pourraient économiser plusieurs ordre de grandeurs de plus en faisant beaucoup moins.

Après on est d’accord, la question était surtout théorique. L’éclairage est de toute manière marginal dans les émissions carbone d’un logement, loin derrière le chauffage et l’électroménager.

Merci de ta réponse en tout cas.

dans des longueur d’onde n’apportant rien thermiquement.

précision : parce qu’il passe à travers les murs directement.

Corriges moi si je me trompes mais je ne crois pas qu’il y ait de grandes différentes de pertes entre en infrarouge et visible (les 2 étant arrêtés par les murs). (à part que l’on ne voit le 1er et qu’on a donc l’impression qu’il est plus "efficient" ?)

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Corriges moi si je me trompes mais je ne crois pas qu’il y ait de grandes différentes de pertes entre en infrarouge et visible (les 2 étant arrêtés par les murs). (à part que l’on ne voit le 1er et qu’on a donc l’impression qu’il est plus "efficient" ?)

J’ai tendance à penser la même chose. Il me semble que l’infrarouge est dit thermique car il correspond longueurs d’ondes émise spontanément par les corps aux températures dont nous avons l’habitude.

Par contre pour ce qui est des rayonnement reçu, 1W reste 1W. Après il peut y avoir des différence en terme de proportion absorbé/rediffusé et changement de fréquence lors des rediffusions.

Je suis pas expert. Si y des gens calés sur le sujet, je suis intéressé par la réponse.

À noter que si on veut chauffer un logement électriquement, mieux vaut le faire avec une pompe à chaleur. Donc dans un sens, il vaut mieux éteindre sa lumière et utiliser quelque chose de plus efficace pour le but recherché.

Évidement. La question n’était pas de savoir si cela valait le coup de laisser les ampoules allumées pour chauffer la maison, mais bien de savoir si le fait d’éteindre les lumières ou n’importe quel autre appareil dans une maison chauffée avait une quelconque influence sur le bilan énergétique de la maison en question.

C’est la même. Grosso-modo, les lieux habités sont compris dans une plage -30-+50°C en valeurs extrêmes et, hors industrie, on a peu d’appareils qui montent au-delà de 300°C.

Pour qu’un objet rayonne dans le visible, c’est plutôt des températures supérieures à 1000°C.

Salut,

Pour avoir fait des simulations thermiques, je confirme que l’on prend en compte la chaleur dissipée dans le calcul. Cependant, c’est moins utile avec les LED qu’avec les anciennes ampoules. Je ne crois pas, par contre, que l’on prenne le rayonnement (des ampoules) en compte (pour le calcul thermique). Mais c’est probablement parce que c’est négligeable.

Je confirme également que la température des murs (et autres parois) est aussi importante que la température de l’air (et joue pour moitié de la température ressentie).

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