Devenir Avocat

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Bonjour à tous,

Pour commencer, une présentation de moi et de mon parcours :

À 18 ans, j’ai entrepris un BTS SIO après avoir déjà fait du développement 4 ans auparavant (en mode amateur et par passion), j’étais insatisfait du niveau en BTS mais ayant fait un bac pro, je n’ai pas réussi à être accepté en Licence info.

De plus, ayant eu des rapports familiaux complexes, j’ai pris la liberté de prendre mon propre appartement et de changer de région.

Néanmoins, en BTS, ça n’allait pas vraiment, je trouvais le niveau en développement faible et ne voyais pas l’intérêt de faire des maths et compagnie.

J’ai alors pris la décision sur un coup de tête de chercher un emploi et je l’ai trouvé : Développeur Back-End pour une société en CDI.

J’ai adoré cette expérience mais elle prenait une part trop importante sur ma vie (je dormais au bureau sur des matelas gonflables par exemple), et j’ai senti qu’on m’en demandait toujours plus, que c’était une ambiance toxique.

À ce moment, j’ai fait la découverte de talent.io et j’ai réussi à trouver un autre CDI dans une autre entreprise avec qui les rapports étaient moins toxiques mais la vie parisienne me pesait et il me fallait un poste en télétravail.

Je me suis remis sur talent.io et j’ai pu retrouver un poste dans une autre entreprise (toujours avec en moyenne 1 an par boîte).

Je me suis rendu compte de plusieurs choses :

  • Le développement qui devait être à la base une passion s’est transformé en quelque chose de moins engageant, avec une pression, des délais à respecter, des stacks précises, de la dette technique et le métier a perdu de plus en plus de charme.
  • Je n’aimais pas vraiment mes collègues et l’ambiance parisienne qui me pesait car j’avais le sentiment de devoir me forcer à faire du copinage alors qu’on voyait clairement que les gens n’en avaient rien à faire.

Puis, la technique, les faux semblants, les réunions à deux sous où on fait semblant de réfléchir pour au final prendre des modèles banals, la pression de la hiérarchie, ça commençait à vraiment me dégoûter et je pense avoir déjà à ce moment-là fait un burn-out.

J’ai alors réussi à trouver deux postes :

  • Mentor dans une école de développement en ligne bien connue (Open…)
  • Référent pédagogique dans une autre école de développement en ligne

Les deux postes étaient en CDI et me permettaient de vivre, d’être en télétravail complet et d’enseigner un art qui, malgré tout, continue de m’intéresser.

J’ai pu aller au bout de ma mission pour les deux postes (à savoir, environ 1 an de mission), et j’ai bien aimé l’expérience même si aujourd’hui, je ne me sentirais pas de refaire un an pour des raisons de solitude et d’ennui général.

Je me suis remis en question,

  • Pourquoi je n’arrive pas à retrouver des projets perso qui me motivent et que je peux faire sur mon temps libre comme quand j’avais 14 ans ?
  • Pourquoi devrais-je être obligé de me spécialiser sur une techno comme Java alors que j’ai plutôt envie de faire du Elixir et de sortir des sentiers battus ?
  • Pourquoi ne pourrais-je pas donner ma vision ?

Et ensuite,

  • Est-ce que le développement est vraiment ce que je veux faire de ma vie ?

Et la réponse n’était pas si simple à trouver, j’ai alors décidé de regarder des vidéos sur d’autres métiers, de me plonger dans mes souvenirs et de savoir ce que je voulais réellement faire avant le développement et pourquoi j’y ai renoncé.

Et voilà ce que j’en sais :

Depuis petit, je voulais faire avocat ou même simplement un métier du droit, notamment Juriste, Juge, Droit des affaires. Toute la carrière du droit m’intéressait énormément mais j’avoue que je voulais vraiment surtout faire Avocat.

Le problème, c’est que je n’avais pas les résultats scolaires qui allaient avec et je me suis formaté à me dire que j’étais bon en développement et qu’il valait mieux simplement poursuivre cela.

Aujourd’hui, je me demande si je ne suis pas passé à côté de mon vrai centre d’intérêt, et encore plus :

Je me dis, comment peux-tu le devenir aujourd’hui ?

Et je me dis que ce n’est tout simplement plus possible, je ne peux pas tout reprendre à zéro et tenter d’accéder à une L1 de droit, ce n’est pas possible pour des raisons pratiques :

  • J’ai un appartement et un loyer de 730€/mois
  • J’ai une APL à 79€ / mois
  • J’ai le droit au chômage pendant 1 an et demi à 1300€/mois.
  • J’ai un chien, et je dois m’en occuper, le nourrir et je ne pourrais plus jamais accéder à de petit appartement style CROUS
  • Et j’ai environ 10 000€ sur un compte en économie.

Au final, je me dis donc que ce n’est qu’un rêve, qui ne pourra jamais s’accomplir, pourtant, je le ressens vraiment au plus profond que le métier d’Avocat est vraiment ce que j’aurais dû faire.

Alors, je viens ici pour vous demander, si vous connaissez d’autres moyens d’y parvenir, si vous avez connaissance même d’autres métiers dans le droit à exercer qui peuvent par la suite m’emmener au métier d’Avocat ?

Par ailleurs, j’ai déjà fait une bêtise quand une amie à moi a vécu quelque chose de dramatique dans sa vie, j’étais aveuglé par la haine et le désir de vengeance (j’ai alors fais de la diffamation publique en modifiant le site de son entreprise et en inscrivant "Nom de la personne : Violeur") et j’ai été condamné au pénal (Composition pénale et une amende à payer de 300€ aussi). Et je ne sais pas si ça peut être un frein à l’accès à l’exercice de la profession.

Merci…

Salut,

Est-ce que tu ne peux pas mener tes activités de mentor/référent pédagogique en parallèle de la fac pour payer ton logement (et tes pâtes d’étudiant) ? J’imagine que les horaires sont compatibles, bien que ça va être chargé de cumuler le volume de travail d’une formation en droit avec ces activités de mentorat.

Tu as posé toutes ces questions directement à une fac ?

EDIT/PS : Dans de précédents sujets, tu envisageais de faire des arts numériques, jeux vidéo/montage/animation/infographie… c’était il n’y a pas si longtemps. Est-ce que tu as laissé le temps à tes idées et tes projets le temps de maturer ou est-ce que tu es encore dans des projections "à chaud" dans tes remises en questions ?

+1 -0

Salut,

Je me permets de te répondre parce que, bien que n’ayant aucune connaissance en droit, j’ai entamé il y a quelques années une reconversion similaire (en partant moi aussi d’un boulot dans l’informatique qui m’a rapidement ennuyé pour des raisons similaires aux tiennes) quoique dans un autre domaine.

Le premier point sur lequel je voudrais attirer ton attention, c’est la question de la motivation. Parce que le « je le ressens vraiment au plus profond que le métier d’Avocat est vraiment ce que j’aurais dû faire. » ça me fait un peu peur pour toi. Le droit et plus particulièrement le métier d’avocat, ce sont des métiers qui sont très facilement fantasmées, parce qu’on s’imagine qu’on va passer notre vie au tribunal à condamner des grands criminels ou à défendre les opprimés. C’est un métier dont on se construit facilement une image faussée à cause de la façon dont c’est perçu par le grand public et de la culture populaire de manière générale (fictions, séries…).

Mais, même si c’est un métier que je ne connais pas, il y a fort à parier que la réalité est très différente de l’idée qu’on peut s’en faire.

Là où je veux en venir avec mon pavé, c’est que les motivations justifiées par « je le sens au plus profond de moi-même », ce sont souvent des motivations "irrationnelles", basées sur un ressenti et pas forcément pour la réalité.

Ce sont des études longues et difficiles, on ne peut que te déconseiller de te lancer dans une entreprise pareille sans une motivation plus rationnelle et factuelle. Dans un premier temps, il me paraît sain de chercher à discuter avec des professionnels de ce secteur (avec différentes spécialisations) voire même, si tu en as la possibilité, à faire des stages d’observation. L’idée c’est d’identifier la réalité de ce métier et particulièrement de ses contraintes (parce qu’il y a fort à parier qu’il y en a un certain nombre) pour savoir s’il te convient réellement.

Dans un second temps, il existe des options de financement.

Le chômage n’est théoriquement pas compatible avec le statut d’étudiant. Il existe une aide, qui s’appelle l’AREF (Allocation d’aide au Retour à l’Emploi Formation) qui doit se négocier au cas particulier avec ton conseiller pôle emploi (ou france travail) en fonction de ton projet professionnel. Sa durée et son montant sont normalement similaires à ceux du chômage.

Tu dois aussi faire attention au statut que tu vas avoir en tant qu’étudiant. En théorie, si cela fait plus de deux ans que tu as cessé d’étudier (et encore plus si tu veux bénéficier de l’AREF), tu dois t’inscrire en formation continue qui est un régime différent de la formation initiale classique et notamment a des frais d’inscription beaucoup plus élevés. Il existe toutefois des facultés plus ou moins regardantes sur ce point.

Tu as peut-être la possibilité de travailler à côté de tes études ? Soit en gardant des missions en freelance dans ton domaine, soit peut-être avec des contacts dans tes études de droit pour des petits boulots faisables par des étudiants (je ne sais pas si ça existe, mais si c’est le cas, ça peut aussi être une expérience intéressante).

Pour conclure, je dirais qu’il y a un sérieux plan de financement à monter, mais j’ai déjà vu des personnes dans des situations difficiles (enfants, emprunt à rembourser, etc.) réussir à financer des études longues, donc ce n’est pas impossible !

Bon courage. ;)

+1 -0

Merci pour ta contribution, @romantik.

Pour y répondre, mes missions de mentorat s’arrêtent vers mars et, suite à des changements internes chez les deux entreprises, je ne pourrai pas poursuivre mes activités de mentorat…

Dans ma remise en question (qui a commencé banalement par l’envie de découvrir d’autres domaines puis par des actes plus sérieux, notamment en faisant un stage dans le métier du JV), je me suis rendu compte que ce n’était toujours pas ce que je recherche réellement.

Pour les métiers du droit, j’ai toujours été fasciné par la profession d’avocat ou même de juriste. J’en avais d’ailleurs vu dans ma précédente entreprise en CDI, et je dois dire que j’étais en admiration devant le travail qu’ils réalisaient, et cela a pu lever beaucoup de doutes.

EDIT :

Je me permets également de te répondre, @Ekron.

J’ai conscience du fait que le métier d’avocat n’est pas ce qu’on peut voir dans les séries, les films, etc., mais je m’y intéresse pour des raisons plutôt rationnelles et qui m’intéressent réellement :

  • L’impact social
  • La diversité des spécialisations
  • Les défis intellectuels

Mais plus encore, c’est une thématique où je me sens bien. Je suis heureux d’apprendre le droit (sur Internet) et j’ai beaucoup moins de mal à l’appréhender et à me motiver à apprendre que quand je dois revoir une nouvelle techno soft.

Concernant le financement, et après avoir pu en discuter avec mon conseiller Pôle Emploi, en effet, j’ai bien le droit d’entamer une formation en percevant mon chômage à condition que la formation s’inscrive dans une démarche de retour à l’emploi.

On a pu discuter de mes motivations et, même s’il n’a pas de formation à me proposer, il m’a autorisé à reprendre des études tout en bénéficiant de mes indemnités.

+0 -0

Il faut peut-être que vous en rediscutiez, parce qu’on parle de 6 ans d’études. Pour la formation continue, il y a parfois moyen de passer directement quelques années, mais là tu n’as auvune formation ni expérience en droit, ça me paraît compliqué.

Est-ce que tu as vu avec ton conseiller Pôle Emploi pour faire un stage d’observation dans un cabinet d’avocats ?

Tu peux également contacter des universités pour voir avec elles si elles peuvent te conseiller.

+1 -0

Je pense qu’il serait peut être possible d’intégrer éventuellement une L3 ?

Ayant déjà un Bac+5 et eu des propositions par exemple pour intégrer une L3 en Finance par exemple.

Sinon, j’avais pu voir ce genre de formation : https://www.efcformation.com/formations/juriste-dentreprise

Plutôt pour du droit des affaires / Juriste d’entreprise

Sinon, effectivement dans la formation continue, je ne trouve pas grande alternative…

Formation à distance ? La fac de droit de Toulouse le fait par exemple.
Mais faut une sacrée motivation. Pour te donner mon exemple, je reprends une L3 de physique à distance (à la Sorbonne). Pour cela je me suis mis à temps partiel au boulot, et je profite de ce temps libre pour aller suivre quelques cours et TD en auditeur libre à l’université de Toulouse en présentiel.

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