être coupé d'Internet empêche de facto de travailler
Ca passera difficilement comme argument, dans plein de cas.
Même en tant que développeur, des pannes réseau (pas uniquement internet) ne m'ont pas complètement empêché de travailler. Beaucoup handicapé, mais pas complètement au chômage technique. On peut préparer de la doc, relire du code, tout bêtement etc.
En tant que CdP, idem. Je peux bosser offline sur des prez, mettre au propre des idées, "travailler en dehors de l'outil" (i.e. JIRA/Trello/Taïga/… est offline, j'ai quand même assez de données dans la tête et sur tableau blanc pour avancer le temps de la panne.
Une comptable pourra continuer à bosser. Un commercial s'en sortira à faire de la prospection tant qu'il peut ouvrir son fichier client. Le débrayage (pour des sociétés de l'IT) ne se passera vraiment qu'au niveau des helpdesk / client care, qui lui sera coincé sans son/ses outils.
Même pour une startup / PME : l'argument va être difficile à avaler. Il faudrait au minimum repasser sur un OS local avec quelques outils simples et standard pour ne pas être totalement au point mort. (Et évidemment, qu'en cas de panne réseau la VM ne se coupe pas brutalement : objectif 0 perte cela va sans le dire)
En effet, je pense que les utilisateurs seront à même d'installer eux-mêmes de tels logiciels spécialisés sans difficultés.
Le problème c'est pas l'utilisateur c'est ton client. Ton client ne sera certainement pas l'utilisateur final, mais un intermédiaire technique : membre de la DSI si grosse boîte, responsable technique si PME (qui potentiellement aura d'autres casquettes). Et c'est lui qui va vouloir préparer des VM, parce que, même pour une PME, il a des licences Office et des licences de softs "métier" (CAO, gestion, CRM, …) à distribuer / gérer. Et il va vouloir avoir la main là-dessus et ne surtout pas laisser trop de droits à ses utilisateurs finaux : tu trouveras difficilement un boîte (même PME) qui laisse les droits d'install à l'utilisateur final, c'est un danger gigantesque à partir du moment où la personne a accès à des dossiers partagés. Donc le responsable en question va vouloir pré-configurer les VM, et pas passer 30min à installer les bons softs à chaque fois qu'un stagiaire arrive dans l'entreprise. Y'a forcément des solutions techniques à ce propos.
Les écoles/universités : généralement elles disposent de connexions très fiables, et disposer de VM peut être un gros avantage pour les étudiants dans les salles informatiques
Mauvaise pioche à mon avis.
Si enseignement supérieur "libéré" (soit privé, soit école d'ingé etc. en gros : pas verrouillé par l'éduc nat.) : je pense qu'ils sont déjà assez bien équipés. Je connais pas 80 écoles, mais dans celles où je suis passé, en salle info j'ai quasi systématiquement bossé sur des VM (blades Sun à l'époque, ou VM linux). C'est sur qu'un Rpi c'est plus la classe, tu peux le tenter avec une école dont le parc info est vieillissant : mais ils se sont probablement déjà posé la question.
Si enseignement "verrouillé" (pré-BAC + "rendant des comptes à l'état"), ils ont une très faible marge de manoeuvre. Déjà, bêtement, il va falloir qu'ils passent par un marché public. C'est con, mais c'est un frein pour toi. Ca veut dire pas de "contrat négociable", un marché ouvert à la France entière, et pas forcément un terrain d'expérimentation (il va falloir rendre des comptes, on ne renégocie pas un contrat public). Donc là pour moi : c'est pas la bonne cible.
EDIT : Et très très très souvent, en discutant "fonctionnel", "besoin", "clients potentiels" avec des commerciaux (parce que mon boulot m'y a amené plusieurs fois), j'ai souvent eu la même démarche que toi "Ah bah tiens l'éduc. nat., carrément !" déjà parce que naturellement c'est un domaine qu'on connaît bien et dont on connaît les besoins, de deux parce que vendre une solution pour que les gens apprennent mieux et plus vite, ça fait envie… Forcément. La réponse (systématique, dans plusieurs boîtes) que j'ai eue c'est "Laisse tomber, c'est trop galère, et ils ont pas de sous. On a déjà essayé, c'est pas rentable, trop d'emmerdes, trop gripsou". C'est triste mais je le dis parce que c'est vraiment une réalité à laquelle j'ai été confronté.
Qui ne stockent pas leurs données en propre
Est-ce-que tu peux expliciter ? Je vois pas un seul des exemples que tu as cités qui n'aient pas de compte à rendre à la CNIL par exemple. (fichiers client, rien que ça).
Qu'en pensez-vous ?
Qu'il faut creuser creuser et creuser encore. J'ai l'impression que tu es allé naturellement (et c'est bien compréhensible) plus vers des domaines (et entreprises) que tu connais bien, en cherchant si ça pouvait fonctionner plutôt que de partir du besoin d'entreprises.
Challenge-toi : Prends une après-midi entière, papier / crayon avec pour objectif recenser l'intégralité des besoins auxquels ta solution répond. Du plus vaste au plus bête et méchant. Représente le comme tu veux, bullet points. Matrice S-O (sans le W et le T). Peu importe. Mais à partir de ce document, tu auras de quoi partir concrètement : qui se pose ses questions ? qui a ses besoins là ? Et là tu vas probablement t'ouvrir des pistes que tu n'avais pas imaginées
Bon courage. Y'a matière à faire des trucs bien !