Voila deux trois mots ( ) :
Tes questions concernent les interactions magnétiques, et donc ce qu’on appelle les dipôles magnétiques. Ce qui veux dire que si je dis juste dipôle il faut comprendre : dipôle magnétique. Si je dis "moment" il faut comprendre moment magnétique (et non moment électrique dipolaire) et si je dis polarisation, il faut comprendre polarisation des dipôles magnétique.
Un dipôle magnétique c’est un mini aimant élémentaire : ça possède une direction (nord sud) et sa à tendance à se placer dans le sens du champs magnétique existant, ça produit également un petit champs magnétique.
La manière théorique de décrire un dipôle c’est une spire de courant : https://fr.wikipedia.org/wiki/Moment_magn%C3%A9tique
De manière générale tous objets qui a un comportement macroscopique de dipôle (ou même plus généralement qui produit un champ magnétique) est en faite constitué d’un grand nombre de dipôle élémentaire. Le champ macroscopique observé est juste la somme des champs de tous les petites dipôles élémentaires.
Il y a deux origines aux dipôles magnétiques élémentaires :
- le moment angulaire orbitale (les electrons qui tournent autour du noyaux forme des spires de courant)
- le spin
On peut ici dire qu’une particule muni d’un spin non nul est juste une particule qui tourne sur elle même. Et comme elle est chargé, ça fait des charges qui tournent => sa crée un moment magnétique (c’est une vision de la chose mais c’est fondamentalement faux. Il suffit de prendre le neutrino : particules neutre muni d’un spin pour voir le soucis de la "vision"…).
Le moment magnétique total d’un atome est la somme du moment angulaire orbitale des électrons, de leur spin et du spin des nucléons. Mais les nucléons sont négligeable car :
- comme les électrons il s’assemble par paire de spin opposés et donc seul les nucléons célibataires ont une importance, les autres s’annulant.
- le couplage des nucléons avec le champs B est 1000 fois moins fort que le couplage des électrons (ça ne veut pas dire que dans le cas général il est invisible : cf RMN).
A partir de la on peut décrire tous les phénomènes magnétique qu’on observe dans les matériaux en décrivant le comportement des électrons (J’ai pas dit que c’était facile hein ). Le problème c’est que les solides ne se comportent pas vraiment comme les atomes seul ou des molécules, tous dépend des types de liaisons… Et la ça se gâte sérieusement, en effet même si au final c’est bien uniquement L et S qui vont nous intéresser, en fonction des liaisons (covalente, ionique ou métallique) les remplissages sont un peu différent (et la dessus tu dois être plus au point que moi ).
Finalement pour mettre en évidence les différents effets magnétiques on peut juste considérer des cas "parfait", pas besoin de considérer des cas réels.
Les deux premiers cas évidents sont :
- Pas de dipôle élémentaire dans le matériau.
- Présence de dipôle élémentaire dans le matériau.
1) Ce cas "parfait" n’est en faite pas vraiment possible, au mieux tous les électrons sont apparié (donc le spin total est nul) et le remplissage des couches est idéal ( et donc le moment angulaire orbitale est nul). Mais bizarrement une légère polarisation va quand même apparaitre (il faut étudier l’hamiltonien d’une particule dans un champs B cad $H = \frac{1}{2m} (\vec{p} +q\vec{A})^2$ pour faire apparaitre ce terme). C’est le diamagnétisme, c’est la cas ou le matériau est le moins sensible au champ magnétique.
2) Présence de dipôle : aoutch, ça se gatte. Notons plusieurs choses :
- L et S vont vouloir s’orienter sur un champ macroscopique externe ou interne (effet individuelle)
- les L et S voisins vont se coupler entre eux (en faite ils s’alignent sur le champ microscopique de leur voisins) (effet collectif)
- l’agitation thermique va désorganisation tous ce petit monde (elle incite à restaurer la symétrie isotrope du système : pas d’organisation).
Il faut noter que pour les solides à liaison délocalisé le L disparait pour les électrons de valence, ce qui veux dire que si le L total est non nul, cela est du aux couches internes non remplis. C’est bien sur différent pour les liquides ( composés d’atomes simple ou de molécules) puisque les orbitales moléculaires on une valeur de L. C’est aussi différent pour les solides ionique qui n’ont pas leur liaisons délocalisé (il me semble non ?).
Le spin disparait également pour les électrons de valence. Enfin il disparait en apparence car tous les électrons de valence sont en communs, ils s’apparient donc (au pire le nombre est impaire et tu as un électron non appareillé dans TOUS le matériau … négligeable donc ) ! Mais mais … (voir plus bas :D). Et également comme pour L il peut y avoir un spin non nul dû aux couches internes non complète.
Le plus compliqué en pratique c’est le terme de couplage, il dépend de la nature de la liaison et en fonction de la liaison ça peut dépendre : de l’organisation des bandes d’énergie et de leur possible levé de dégénérescence (magnétisme délocalisé) ou du recouvrement des fonctions d’ondes des sous couches des atomes (magnétisme localisé).
Bref si le couplage entre spin voisin est nul, L et S vont vouloir s’orienter sur le champ mais c’est contre balancé par l’agitation thermique : c’est le paramagnétisme. Plus le champ est fort, plus la tendance à s’orienter est élevée. Forcement si le champ externe est assez fort tous le système est orienté : c’est l’état de saturation, tous les dipôles sont dans le même sens, on peu pas faire plus ! Plus la température est faible, moins il est nécessaire d’avoir un champ magnétique fort pour saturer (puisque l’agitation thermique désorganise moins tous ce petit monde). Et pour continuer sur mon "Mais… mais…" il y a un deuxième effet : le champ magnétique peut lever la dégénérescence des bandes d’énergies et donc modifier le spin total des électrons délocalisés. Le spin total n’est plus nul, tadam : paramagnétisme. Donc dans le cas des liaisons délocalisé, même si il tous les électrons (des sous-couche et de valence) sont appareillé, un champ magnétique peut faire apparaitre du paramagnétisme … (par contre moins intense que le paramagnétisme dû aux électrons solitaires)
Si le couplage n’est pas nul il peut avoir deux valeurs positif ou négatif : c’est essentiellement dû au type de recouvrement des fonctions d’ondes qui en pratique depend des éléments qui composent le matériau et la géométrie de la maille.
couplage positif : ferro magnétisme.
couplage négatif : anti ferro magnétisme.
ferro : Concrètement ça veux dire que les spins voisins ont tendance à s’aligner les uns avec les autres. Dans le cas général ils ne vont cependant pas tous s’aligner : l’alignement d’une groupe d’atome (que j’appelle bloc1) va créer un champ induit. Ce qui veux dire que les atomes limitrophes du bloc1 veulent:
- se coupler avec le bloc1 (se mettre dans le même sens )
- s’aligner sur le champ induit par le bloc1, hélas le champ induit est opposé au spin (cf wiki, le champ d’un dipôle se "retourne" pour le dire rapidement et de manière peu clair )
Ce sont donc deux effets contraire : -> le bloc1 va grossir grossir grossir jusqu’à ce que l’effet 2) du champs induit deviennent plus fort que l’effet de couplage et alors un bloc2 de polarisation opposé va apparaitre à coté et le phénomène se poursuit, on va voir apparaitre plein de bloc de polarisation opposé (cf wiki ferromagnétique again).
Quand on applique un champ extérieur on va favoriser les zones qui sont polarisées dans le sens contraire au champ, et elles vont un peu grandir (au dépend des zones voisines bien sur) et plus le champ appliqué est grand plus elles vont grandir. Et quand tous ton bloc de matière est polarisé dans le même sens tu es à saturation.
Si quand on retire le champs extérieur il reste un champ rémanent fort, c’est parce que quand le champ disparait un équilibre métastable différent de l’équilibre initial est trouvé.
anti ferro : Cette fois les spins voisins s’opposent. Donc si tu appliques un champ tu peux retourner certains atomes et faire apparaitre une réponse magnétique, mais quand le champ extérieur disparait, hop tous le monde reprendre sa place original, il n ’y a pas d’état métastable à atteindre.
J’espère que c’est compréhensible …