Je n’ai jamais dit qu’elle n’avait pas d’intérêt, j’ai cherché à présenter un autre point de vue. Je suis pleinement d’accord avec Holosmos quand il dit
Déjà c’est quoi le libre arbitre ?
Si c’est « de savoir si un humain peut intrinsèquement faire un choix qui n’est pas complètement déterminé par les stimulis extérieurs », alors savoir, indépendamment de la question de l’existence ou non du libre arbitre, dans quelle mesure nous pouvons, ou ne pouvons pas, faire des choix me semble intéressant. D’où l’exemple de la glace : nos choix sont influencés par des conneries, entre autre.
Commencer à dire que le libre arbitre ne peut exister car les lois newtoniennes sont déterministes ou qu’il peut car la mécanique quantique ne l’est pas me semble assez à côté de la plaque : il faut choisir la bonne échelle de travail.
C’est ça que je veux dire par « où se situe le libre arbitre » : à quelle échelle parler de cela a-t-il du sens ? Est-ce que faire le lien entre libre arbitre et mécanique quantique est pertinent, sachant que 3 ressorts ont un comportement chaotique (et donc que quand bien même le comportement d’un atome serait déterministe, celui de 10 ne le serait pas) ? Pour moi, si on veut chercher à répondre à cette question, il faut chercher ailleurs : si le comportement de quelqu’un, indépendamment de ce qui se passe dans le détail (ce pourrait être une boite noire) est prédictible, alors on peut s’interroger sur le libre arbitre. Et encore, je pense que ça dépend de la définition de celui-ci.
Mais faire le lien avec la mécanique quantique, désolé, mais je maintiens « penser que la connaissance des constituants constitutifs d’un objet et de leurs interactions est suffisant ou nécessaire pour caractériser l’objet est un fantasme ».
De plus, les lois avec lesquelles nous travaillons sont des modèles. Pour citer un ami qui cite un physicien des particules dont il cherche la référence (l’ami d’un ami, disons), les pages jaunes sont un bon modèle des professionnelles d’un département. On sait combien ils sont, ce qu’ils font, depuis combien de temps (avec tous les bouquins), où ils officient… Pourtant, mon plombier est complètement différent d’une ligne de texte dans les pages jaunes. J’ose espérer que l’écart entre la réalité et nos modèles n’est pas aussi important, mais lorsque l’on se pose ce genre de questionnement philosophique, c’est quelque chose qu’il faut garder dans un coin de la tête.