Équivalent prépa / université au niveau programme

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Salut, j’ai observé lors d’un diaporama de présentation de ma future université de mathématiques que 5 ans équivaut aux deux années de prépa.

J’ai donc une question par rapport au programme : en L1 à l’université, on ne voit pas tout ce qu’il y a en première année de prépa au niveau mathématiques (C’est-à-dire ce programme ) ?

Voici le programme (officiel) des Prépas Maths (MPSI/MP) en France

Pour ce qui est de ce que font les universités, je crois que tout dépend de la fac ou tu es, mais je suppose (sans preuves) que vous faites un peu plus que ce programme en 5 ans (enfin, je l’espère pour vous, ne serais-ce pour garder de l’intérêt au cour!)

Pour ce qui est de ce que font les universités, je crois que tout dépend de la fac ou tu es, mais je suppose (sans preuves) que vous faites un peu plus que ce programme en 5 ans (enfin, je l’espère pour vous, ne serais-ce pour garder de l’intérêt au cour!)

Putain ouais c’est ce que je me suis dit… :-°

Perso, j’en ai bien bavé durant mes 2 années de prépa (que je termine actuellement), mais je ne pense pas que le programme étudié mérite plus de 3 ans (surtout à la fac ou l’on se focalise sur une matière, en oubliant un peu (beaucoup?) les autres).

Salut, j’ai observé lors d’un diaporama de présentation de ma future université de mathématiques que 5 ans équivaut aux deux années de prépa.

J’en doute fort, il me semble par exemple de mémoire que en L3 on voit la théorie de la mesure, qui n’est pas enseignée en classe prépa. Ca fait au moins un truc que l’étudiant en fac sait que celui en prépa ne voit pas. :p Et comparer à bac+5 n’a pas trop de sens, ça dépend de ton master. Possible que l’étudiant en prépa ai vu quelques trucs que celui de la fac n’aura pas vu (car il n’aura pas pris le "bon" master), mais ça doit rester assez rare. Et quand t’as ton master tu pour le coup vu des tas de trucs que l’étudiant en prépa ne connait pas. Par exemple pour un master orienté maths appliquées à la finance tu fera du calcul stochastique et des stats/proba poussées, que l’étudiant en prépa n’aura jamais faites.

Et connaissant un peu la fac, le nombre de choses que tu vois est en théorie vraiment élevé. En pratique c’est rare que les étudiants en retiennent la moitié et qu’ils s’en servent aux partiels, qui sont souvent juste de la vérification de connaissance. Mais si tu retient correctement chaque truc que tu as théoriquement vu un jour en cours à la fac, tu as niveau vraiment solide dans ta discipline je pense.

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Salut, j’ai observé lors d’un diaporama de présentation de ma future université de mathématiques que 5 ans équivaut aux deux années de prépa.

C’est tout simplement faux.

Il y a plein de biais qui font que les étudiants sortant de prépa sont globalement meilleurs (la sélection et le fait que les bons élèves sont dirigés en prépa principalement), mais si on compare dans les faits, un étudiant de L2 et un élève qui sort de maths spé (d’une prépa lambda) et qui ont travaillé leurs cours de maths correctement, alors ils ont un niveau largement comparable.

Les élèves sortant de prépa ont cependant généralement plus d’habileté en technique que leurs camarades en L2, qui eux ont généralement vu plus de théories et sont plus autonomes. Mais rien d’incroyablement différent.

La principale différence est que les élèves en prépa ont eu leurs cours dans le but d’un concours pour une école d’ingénieurs (je mets de côté les grosses prépas parisiennes qui ont des moyens supplémentaires). C’est pas la même façon de faire des maths, c’est beaucoup plus ciblé sur les automatismes. C’est pas une mauvaise chose (ni une bonne), c’est juste différent car le but est différent.

De toute façon, les élèves qui poursuivent en maths se retrouvent tous à l’université (à l’exception des ENS que je ne traite pas ici). Et ils se retrouvent au mieux en L3 !

Je compte passer l’agrégation (demain là :-p), il me semble qu’il n’y a pas que les maths, non?

C’est un concours de maths. Il y a la possibilité d’avoir une option en info mais c’est tout.

En France, je pense que si tu veux faire des maths dans la vie (au-delà de la licence), il vaut mieux aller dans une bonne classe préparatoire que dans une bonne université. La différence au niveau de l’encadrement (il y a plus d’argent par élève en prépa, et ça se voit) et des incitations des étudiants font que c’est plus facile de réussir au niveau master/thèse en maths en ayant commencé par une prépa – de toute façon tout le monde finit à l’université au niveau master.

Je ne sais pas si c’est une bonne chose, mais c’est comme ça que le système fonctionne aujourd’hui, c’est difficile de faire changer les choses (seulement sur le long terme) et dans son propre cas personnel il vaut parfois mieux faire selon l’état actuel que l’état qu’on voudrait observer.

Je pense que c’est aussi lié au fait que la communauté de la recherche en mathématiques est très élitiste – c’est une question de culture mais je pense que c’est aussi lié au domaine qui est très exigeant techniquement. Dans d’autres domaines un peu plus "mous", comme la physique ou l’informatique, la différence est moins grande.

@Ozmox Tu dis 2 choses, ou tu poses 2 questions : 2 ans de prépa, ça correspond à 5 ans de Fac , ou 2 ans de prépa, ça correspond à 3 ans de Fac ?

Dans le doute, la vérité est entre les 2 !

Tu peux faire une estimation par toi-même. Quand un taupin a fait 2 ans de prépa, il a passé combien d’heures à faire des maths ? En cours et en dehors des cours ? Disons X heures, juste pour poser le raisonnement. A toi de corriger.

Et un étudiant en Fac, a-t-il fait X heures de maths à la fin de la licence, à la fin du master ? Je ne sais pas, si quelqu’un a des chiffres, merci d’avance. Aussi bien les chiffres pour les Prépas que pour la Fac.

Ce n’est qu’une approche, mais ça permet de relativiser tel ou tel discours.

C’est marrant gasche je pense parfaitement l’opposé mais alors tout azimut xD

Déjà il faut savoir que la prépa c’est tout de même aussi grand que le mur de Westeros quand on arrive. Moi qui ai fait une licence j’ai beaucoup cottoyé de sortant de prépas qui ont abandonnés. Pas parce qu’ils étaient mauvais (ils sont vraiment bons pour le coup) mais parce que psychologiquement les profs n’étais pas là pour les encourager mais pour les détruire au plus profond d’eux même. C’était tel qu’ils subissaient des humiliations permanentes (et tout le monde y passait). Je trouve que c’est un cadre execrable pour apprendre une discipline aussi dur que les maths. Sachez tout de même que même si je ne vous parle pas de Henri IV et autre prépa étoile, je vous parle de prépas qui sont tout de même très bien côté à Paris.

Sinon à propos des programmes. A P5 la fin de L2 correspond à Décembre de la deuxième année de prépa en gros (ça dépend du parcours bien sûr). Et en fin de L3 tout les parcours ont vu des choses qu’en prépa ils n’ont même pas évoqués. J’ai fait un parcours de maths appliqués (généralement pas abordé en prépa) mais j’ai tout de même vu les bases de topologie et autre bizarrerie théorique intéressante abordé en prépa. Mais en plus j’ai fait des probas et des statistiques assez poussée. Dans le parcours théorique ils ont finis le programme de prépa au premier semestre de L3, le dernier semestre était consacré uniquement à des aspects non abordés en prépa (théorie de la mesure par exemple, mais pas que). Et avant qu’il y ai un troll, le parcours appliqués n’est pas moins bon que le parcours théorique. Une preuve ? Mes amis étaient parfaitement incapable de minimiser des fonctions alors qu’en appliqué on était capable de faire certains de leurs exercices.

Je tiens mes infos d’une enseignante qui faisait prépa et fac.

Sinon à propos de "qu’est-ce qui est mieux pour poursuivre", je reste sur l’université. Pour faire des maths sont métiers c’est souvent en recherche (j’exclu l’enseignement qui est à part). Si c’est en recherche un étudiant de prépa manquera clairement d’autonomie (acquérable par la suite tout de même mais c’est moins évident quand on vieilli). Si c’est pour faire du trading ou de la finance c’est un peu moins vrai mais tout de même. Les masters sont d’une très bonne qualité et abordent 100% de choses non vues en prépa (je ne compte pas un petit théorème ou deux qui traînent) et de manière poussée. M’enfin bref j’arrête la je me transforme en hooligan politique.

Je pense que ton récit est intéressant et qu’il correspond à une expérience positive de l’université vécue par certains étudiants de bon niveau. Mais je ne suis pas convaincu qu’il se généralise.

C’est un détail mais je ne crois pas à l’idée que la fac apporte plus d’autonomie aux étudiants. J’ai cotoyé des gens venant des deux formations (on parle de "prépa contre licence", en master tout le monde est à l’université) et commençant à faire de la recherche, je n’ai pas vu de différence significative là-dessus. (Par contre le fait que les étudiants de prépa sont plus à l’aise pour chercher un problème ou faire une preuve est statistiquement vérifié dans mon expérience de quelques promos de master recherche; au niveau de la thèse les façons de travailler sont trop différentes pour pouvoir comparer, je pense.)

Je pense qu’une façon d’apporter des données un peu objectives sur cette question serait de regarder, parmi les gens qui obtiennent un financement de thèse ou les gens qui restent faire de la recherche en maths après leur thèse, quelle est la proportion qui a fait une prépa ou une licence à l’université. Je pense que les gens venant de prépa sont en grande majorité, mais il est possible que ma vision des choses soit déformée par un biais de sélection (je connais surtout le milieu de recherche parisien, qui est biaisé, et je connais mieux les informaticiens que les matheux). Je ne sais pas si des chiffres sont disponibles sur ce sujet.

Après le fait qu’une majorité de gens dans le milieu de la recherche vienne de la prépa ne permet pas de conclure que c’est une meilleure formation : puisque le système français pousse les bons étudiants à faire prépa plutôt que la fac, il y a moins de bons étudiants qui choisissent la fac que la prépa, et donc à qualité de formation équivalente on observerait ce résultat aussi. Mais si c’est ça ce qu’on a prévu de faire dans la vie¹, il me semble assez raisonnable et sûr de faire le choix correspondant aux parcours typique, plutôt qu’un choix inhabituel qui me semble plus sensible à l’aléatoire.

¹: façon de parler, ça n’a pas forcément beaucoup de sens avant le bac de se projeter faisant de la recherche en maths, vu la différence entre ce que c’est et ce qu’on imagine du domaine. Mais, informé ou pas, on peut certainement avoir envie de "devenir mathématicien" ou le sentiment qu’on se voit mieux dans le service public que dans le privé, mieux dans la recherche que dans l’ingénérie.

+1 -0

Je suis aussi du monde parisien mais seulement d’un niveau Licence (j’entre en master informatique spécialité Image) et plutôt informatique.

Si on se restreint aux bons niveaux et avec un mental tellement dur que la prépa n’affecte pas je pense que la différence n’existe pas puisqu’un bon sera bon quoiqu’il arrive. Pour les "mauvais" durable, peu font de la recherche je pense. Mais pour un étudiant moyen, l’université apporte un cadre de vie bien plus respirable que la prépa. Ca a un inconvénient, notamment en rapidité de solution. Par contre, et je le tiens du responsable entreprise de la fac, une fois en entreprise, ceux sortant de la fac apportent des solutions plus originale et créative que ceux sortant d’ingé (j’ai un peu étendu mais l’ingé étant souvent la suite classique à une prépa ce n’est pas complètement décorrélé) alors que les ingé savent transformer des méthodes en de véritables processus optimisés.

Comparer ingé et master a ses limites mais je trouve que ça reflète bien une mentalité différente, pas qu’une soit intrinsèquement meilleure qu’une autre. Par contre je trouve qu’en recherche, l’originalité et la créativité sont de meilleurs atouts que le rodage de méthode. Maintenant je débarque dans un monde que je ne côtoie pas, est-ce qu’un universitaire pur a véritablement plus de mal à trouver une preuve qu’un thésard ayant fait une prépa ?

Sinon à propos des programmes. A P5 la fin de L2 correspond à Décembre de la deuxième année de prépa en gros (ça dépend du parcours bien sûr). Et en fin de L3 tout les parcours ont vu des choses qu’en prépa ils n’ont même pas évoqués. J’ai fait un parcours de maths appliqués (généralement pas abordé en prépa) mais j’ai tout de même vu les bases de topologie et autre bizarrerie théorique intéressante abordé en prépa. Mais en plus j’ai fait des probas et des statistiques assez poussée. Dans le parcours théorique ils ont finis le programme de prépa au premier semestre de L3, le dernier semestre était consacré uniquement à des aspects non abordés en prépa (théorie de la mesure par exemple, mais pas que). Et avant qu’il y ai un troll, le parcours appliqués n’est pas moins bon que le parcours théorique. Une preuve ? Mes amis étaient parfaitement incapable de minimiser des fonctions alors qu’en appliqué on était capable de faire certains de leurs exercices.

Je ne suis pas sûr de comprendre cet argument, parce que j’ai l’impression au contraire qu’il donne l’avantage à la prépa : tu dis qu’en fin de L2 (donc de 2 ans de licence) les élèves universitaires en sont à peu près au même niveau en terme de quantité qu’au bout d’un an et un trimestre de prépa. Les élèves qui sortent de prépa rejoignent la fac en L3, en terme de programme ils auront donc 2 trimestres d’avance en arrivant.

Je vais pas encore exposer mon parcours, parce que je l’ai déjà fait de nombreuses fois dans le forum. Mais en très bref j’ai fais fac (maths) et maintenant je suis à l’ENS (d’Ulm, recruté pour les maths et je fais aussi de la philo).

Je pense qu’il n’est pas très intelligent de raisonner sur des généralités en termes d’expériences personnelles. D’autant plus sur un sujet aussi sensible que la rivalité prépa/fac. Mon avis est tout à fait tranché dessus en ce qui me concerne.

Pour ceux qui doivent prendre une décision, je n’ai que les points suivants à soumettre :

  • Tout le monde n’est pas fait pour la prépa. Saurez-vous supporter la charge de travail, l’encadrement très important et la pression psychologique liée au concours ?
  • Tout le monde n’es pas fait pour la fac. Saurez-vous rester motivés malgré le peu d’encadrement et arriver à travailler régulièrement sans y être poussé ?
  • Passer des concours dans l’idée de faire des maths n’est pas très utile à moins de viser une ENS. (Ou l’X a la rigueur pour essentiellement des maths app.)
  • Aujourd’hui, tout est accessible depuis un parcours universitaire : ENS et thèses compris. La selection pour les bourses de thèses ne se fait d’ailleurs pas sur l’origine de la licence : fac ou prépa, tout ce qui compte c’est la qualité du master effectué.

Pas le temps de détailler mais :

Les élèves qui sortent de prépa rejoignent la fac en L3, en terme de programme ils auront donc 2 trimestres d’avance en arrivant.

n’est pas ce qui arrive dans les faits.

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Par curiosité je suis allé voir la liste des admis comme jeune chercheur ou chercheuse (CR2) au CRNS (la principale section de maths) une année récente (les gens ont leur CV en ligne pendant les candidatures et le gardent un moment), sur 10 personnes il y a:

  • trois personnes étrangères (dont une qui a fait son master à l’école Polytechnique)
  • une personne qui a fait un parcours "tout université"
  • deux personnes qui ont fait une ENS, mais dont je n’ai pas trouvé d’information sur le parcours antérieur (peut-être la licence universitaire)
  • quatre personnes qui ont fait la prépa et une ENS

Ce sont de petits nombres, et le CNRS est un endroit élitiste par excellence qui est sans doute plus biaisé en faveur des ENS que les postes d’enseignants-chercheurs. Mais je pense que ce qui se dégage de ces chiffres est à peu près représentatif du milieu de la recherche en maths français.

+2 -0

Ce sont de petits nombres, et le CNRS est un endroit élitiste par excellence qui est sans doute plus biaisé en faveur des ENS que les postes d’enseignants-chercheurs.

Je ne pense pas que le recrutement au CNRS soit biaisé sur l’origine. Tout ce qui compte c’est la thèse (et les potentiels post-doc).

L’origine du candidat n’a aucune importance une fois sa thèse terminée.

Et encore une fois, tes chiffres ne veulent rien dire par eux-même. Déjà parce que l’échantillon est très faible, mais aussi parce que ce n’est pas parce que les étudiants viennent tous d’un endroit que cet endroit forme mieux. Comme on l’a dit précédemment, en France on pousse les meilleurs lycéens à aller en prépa et c’est donc normal que ce déséquilibre persiste. Mais ça ne veut pas dire que ne pas aller en prépa rime avec perdre ses chances.

+0 -0

J’ai l’impression de me retrouver avec le mauvais rôle dans cette discussion (moi aussi je suis pour la diversité et pour encourager les gens avec d’autres parcours à faire de la recherche) qui n’est de toute façon pas le sujet de la question posée initialement dans ce fil. Je pourrais expliquer en quoi suivre le parcours majoritaire est souvent le choix le plus facile, mais ça ne me fait pas plaisir et c’est un sujet un peu trop personnel pour tout le monde, donc je vais plutôt arrêter de poster sur ce fil à moins que les gens n’aient des questions précises pour moi.

Au plaisir

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