Les ressources autour du thème de la vie privée sur Internet

Bonjour,

Je voudrais rassembler plusieurs ressources sur le thème de la vie privée sur Internet : articles, conférences, films, etc. Cela a un double objectif : partager des ressources entre personnes qui s’intéressent déjà au sujet ; et proposer un panel de ressources assez complet pour les personnes qui souhaitent en apprendre un peu plus.

C’est participatif : vous pouvez vous aussi proposer des ressources et j’éditerai mon message pour les ajouter à la liste.

Je commence :

Blogs

• Grise Bouille (catégorie La Fourche) ;
• Framablog ;
• Blog de Tristan Nitot ;

Films

• Les nouveaux loups du web (Terms and conditions may apply en VO) - 06/01/2016 ;
• Nothing to hide (lien de téléchargement) - 06/09/2017 ;
• Citizenfour - 04/03/2015 ;
• Snowden - 01/11/2016 ;

Conférences

• Libérer Internet : Sexe, alcool et vie privée - Pas Sage En Seine - 28/06/2014 ;
• La vie privée, les libertés et la démocratie intéressant, notamment concernant l’usage des metadonnées (mais le son est pourri) - Benjamin Bayart - 30/03/2017 ;
• Internet, santé et vie privée - Benjamin Bayart - 07/07/2009 ;
• Vie privée, surveillance, dépendance aux GAFAs, faut-il réinventer le web pour éviter la dystopie ? - Tristan Nitot - 23/11/2015

Articles

• Comment les entreprises surveillent notre quotidien ? - Framablog - 25/10/2017 ;

Livres

• surveillance:// - Tristan Nitot - 28/09/2016 ;

Autres ressources ne traitant pas directement de la vie privée sur Internet mais liées au sujet

• (article) Des millions d’heures sont juste volées à la vie des gens - L’OBS - 04/06/2016 : sur les stratégies des réseaux sociaux ;
• (livre) 1984 - George Orwell - 1949 : sur la surveillance de masse ;

Merci Urgau, j’ai ajouté tes 2 propositions à la liste.

Oui je m’étais trompé, à la base c’est Citizenfour et pas Snowden que je voulais ajouter comme film ! Je n’ai pas vu Snowden mais j’imagine qu’il traite le sujet.

Je n’ai pas vu Snowden mais j’imagine qu’il traite le sujet.

Cela reste surtout une biographie, qui montre la vie de Snowden, son parcours, sa décision difficile de risquer sa vie pour tout révéler.

C’est un film appréciable, mais je ne crois pas que ce soit un film fait pour sensibiliser que ce que fait la NSA est néfaste. Tu vois vaguement le fait que la NSA peut accéder à des webcam sans allumer la fameuse LED d’activité, qu’ils ont un moteur de recherche très puissant sur les infos collectés (dont sur des conv de Facebook privées). Mais cela ne va clairement pas dans le détails et la pédagogie.

pour 1984, c’est surtout une critique du stalinisme, dans un contexte de surveillance étatique totalement décorrélé du monde actuel (propagande, surveillance pour avoir une coercition (cf Foucault)), alors que de nos jours, la surveillance n’est plus simplement dans la coercition, mais pour le fric (et on donne gratos nos infos à Facebook)).

http://jenairienacacher.fr/ https://donottrack-doc.com/fr/ https://www.nextinpact.com/news/99777-chiffrement-notre-antiseche-pour-expliquer-a-vos-parents.htm http://www.internetactu.net/2010/05/21/lettre-ouverte-a-ceux-qui-nont-rien-a-cacher/ http://www.wefightcensorship.org/fr/article/securite-numerique-baseshtml.html https://github.com/genma/Conference_Guide_d_hygiene_numerique/raw/master/Genma_Petit_Guide_d_hygiene_numerique.pdf https://myshadow.org/fr https://amiunique.org/ https://panopticlick.eff.org/ https://nothing2hide.org/slides/ https://blog.imirhil.fr/2013/09/01/manuel-du-parfait-petit-crypto-anarchiste-1.html

Disons que la surveillance de masse entraîne de fait une normalisation comportementale à l’échelle de la société même si ce n’est pas le but premier. Cela est expliqué par l’expérience de la tour des prisonniers.

Mais oui, 1984 c’est bien plus que la surveillance de la population. C’est aussi la manipulation de l’Histoire, de la presse, essayer de limiter la pensée par la langue, faire la guerre pour soutenir l’activité industrielle. Mais malgré tout l’aspect surveillance reste prépondérante dans l’oeuvre et c’est globalement ce qui est le plus proche de nos sociétés actuelles (les autres éléments ne collent pas).

Merci Querty pour les liens, je regarde tout ça quand j’ai un moment.

Oui c’est vrai 1984 traite d’autres sujets que la surveillance de masse. Mais quand je sais que la NSA développe des malwares pour exploiter des failles de sécurité sur des téléviseurs connectés afin d’espionner les utilisateurs, quand ce n’est pas les fabricants eux-même qui s’y mettent, il y a quand même de très bon parallèles à faire avec les télécrans.

Minority report dans ce cas (« voir l’avenir » pour te condamner avant le passage à l’acte, cf réthorique pour justifier la surveillance).

Je ne suis pas vraiment d’accord. Ce que je trouve le plus flippant dans cette oeuvre, c’est justement tout le reste. On cite tout le temps la surveillance et le fameux Big Brother is watching you quand on parle de 1984, mais ce n’est qu’une brique de l’édifice. Dans l’oeuvre d’Orwell (si l’on inclut La ferme des animaux, par exemple) c’est la manipulation de la réalité et le cloisonnement de la société qui permettent de garder la population sous contrôle.

On ne peut pas dire que ça "ne s’applique pas". C’est juste beaucoup plus évident (trivial, approximatif, simpliste) dans l’oeuvre d’Orwell (au travers d’institutions dont c’est l’action délibérée, mais que je vois comme une métaphore pour décrire des phénomènes plus passifs mais bien réels) que dans la conception des situationnistes, par exemple : la Société du Spectacle de Debord n’est pas contrôlée par une entité unique, mais elle n’en est pas moins palpable dans notre quotidien, dans le décalage pathétique des vidéos d’unboxing, dans la personnalité seconde que l’on développe au travail, dans les données que l’on offre volontiers à Facebook et Google échange de services "gratuits"… Debord décrit la même chose qu’Orwell, sauf que ce qu’Orwell voit comme le cercle intérieur d’un parti au pouvoir, Debord l’identifie comme une entité nébuleuse qu’il appelle le Marché, qui est à la fois produit et producteur du Spectacle, à savoir un monde qui se substitue à la réalité par surimpression.

Ce que montrent Orwell et tous ces auteurs, et qui porte vraiment à réfléchir, selon moi, ce n’est pas tant l’espionnage de masse que l’abolition de la réalité et des moyens de pensée critique. Si on y regarde de près, ce n’est pas seulement de la fiction. On pourrait citer des dizaines d’éléments de notre quotidien ou de l’actualité qui se conjuguent de cette manière et font étrangement penser aux mécanismes décrits dans 1984, même en laissant la surveillance de côté.