Merci . Je devrais continuer à l’illustrer, mais je suis sur d’autres choses en ce moment (cf zeste de calligraphie :3 ).
Alors, plusieurs détails :
- Le mot "elfique" fait toujours grimacer les personnes qui s’intéressent au monde de Tolkien, parce qu’il donne l’impression qu’il n’y a qu’une seule langue, parlée par les elfes. En fait, le monde de Tolkien est un foutoir linguistique (c’est-à-dire qu’il est plutôt réaliste − ce qui est logique puisque Tolkien était linguiste) : il y a différentes langues elfiques, et ce que l’on prend pour de l’elfique (c’est-à-dire tout ce qui est écrit en tengwar) peut être une langue humaine, maléfique, valarine (c’est-à-dire parlée par les "dieux" de la Terre) ou effectivement elfique.
- Deuxièmement, je ne parle aucune langue elfique (quenya, sindarin − les deux langues les plus développées − ou d’autres) ni même aucune langue tout court du monde de Tolkien. Je ne connais au maximum qu’une vingtaine/trentaine de mots, et je ne sais jamais s’il s’agit de sindarin ou de quenya (typiquement, j’ai cru que "arnor" et "gondor" étaient des mots quenyan, mais il s’agit en fait de sindarin d’après mes sources − du moins, il n’est pas choquant de voir ces mots écrits à la mode sindarine). Je peux me vanter cependant d’avoir étudié le noir parler tel qu’il a été pensé par Tolkien dans son intégralité, car, à part quelques toponymes, seule la formule de l’Anneau nous permet de connaître cette langue…
Une fois que cela est dit, voici à peu près mon parcours.
Comme je l’ai dit dans mon premier Zeste de Calligraphie, j’ai appris le tengwar parce que j’ai eu l’envie de calligraphier. J’ai donc tout d’abord appris les bases du tengwar (via Memrise), pour connaître à peu près la logique de la chose. Après m’être amusé quelques temps à écrire les noms que je connaissais (non sans fautes multiples), j’ai commencé à m’intéresser à la formule de l’Anneau. J’ai commencé à l’apprendre par cœur à l’oral, puis à l’écrit (comme je connaissais déjà les lettres, c’était du travail mâché).
Aujourd’hui encore, je perfectionne mon apprentissage, à peine commencé (depuis moins d’un an), des langues de Tolkien, en apprenant à écrire dans le mode quenyan (parce que, oui, selon la langue que tu écris, un même signe tengwar ne veut pas forcément dire la même chose), en apprenant toutes les subtilités à propos du Rohirrique et du Westron, etc.
Il me reste encore énormément à apprendre. Il y a des gens beaucoup plus pointus qui nourrissent mon apprentissage chaque jour.
Pour répondre à ce qui a dû motiver ta question : la partie sur l’analyse linguistique est nourrie 1) de l’apprentissage décrit ci-dessus 2) des documents que j’ai pu trouver (typiquement, je ne connais pas les noms des lettres en tengwar par cœur − "vilya", "alda", etc.).
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Je ne peux pas m’empêcher de voir ton pseudo et de signaler, tout pédant, que j’ai aussi travaillé sur les langues du cycle de l’Héritage (surtout l’ancien langage, mais aussi le langage des nains), pour comprendre son mode de fonctionnement. J’ai aussi travaillé sur une version du dialecte de Tosk (tel que parlé à Helgrind, donc), que j’ai mise au point à partir de l’anglais et des éléments d’ancien langage. Je pourrai t’en parler plus longuement si tu veux, mais pas ici.