Bonjour,
Je lis en ce moment « Qu’est-ce que la science ? » de Chalmers où il introduit notamment le falsificationnisme. En particulier, il dit :
Il prend pour exemple le propos possible d’une diseuse de bonne aventure :
On peut avoir de la chance dans les paris sportifs.
Chalmers déclare que cette affirmation est infalsifiable, ce que je comprends, et il parait en déduire qu’elle n’apporte aucune information. Pourtant, il me semble que la phrase nous informe au moins de la possibilité de gagner. Certes, elle ne vaut pas le prix d’une consultation, mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle n’apporte aucune information.
La question que je me pose est la suivante :
Quelle importance faut-il accorder aux théories non falsifiables ?
Un exemple auquel je pense est l’absence de libre arbitre. Dans la vidéo, Monsieur Phi déduit de notre connaissance du monde que nous n’avons pas de libre arbitre. Mais, à ma connaissance, nous ne sommes pas en mesure de réfuter cette affirmation par l’expérience. Faut-il donc ne pas la prendre en compte pour mener nos vies ? Ou bien faut-il faire usage du rasoir d’Ockham et la privilégier vu qu’elle est plus simple (même si moins intuitive) que sa négation ?
On peut ensuite prolonger la question en :
Quelle importance faut-il accorder aux théories falsifiables non testées ?
J’ai conscience que la question manque de contexte. Je préfère ne pas trop la restreindre mais ce sur quoi je m’interroge principalement est la place à accorder à la science pour mener sa vie. Pour reprendre l’exemple du libre arbitre, la question serait : faut-il prendre en compte son absence dans mes choix personnels ?1
Merci pour vos messages.
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Oui, c’est un paradoxe. ↩