Apprendre sans réfléchir est vain. Réfléchir sans apprendre est dangereux.
Maintenant, il est temps de découvrir quelques conseils et outils pour progresser. À travers cette partie, nous verrons combien il est important de pratiquer et d’échanger voire aussi de planifier. Ces trois là mêlés à votre implication seront les principales clefs de votre progression.
Mais avant toute chose, amusez-vous ! C’est un des principaux conseils de cette partie et même de ce cours. Si vous souhaitez apprendre quelque chose, c’est en partie pour prendre du plaisir et ce dernier jouera beaucoup sur votre motivation. Au cours de cette section, nous essayerons de voir comment mêler travail et plaisir.
Bien sûr, c’est légèrement utopique. Vous ne prendrez pas toujours du plaisir et il vous faudra parfois cravacher dur ! Toutefois, si vous vous ennuyez et que c’est vraiment un fardeau pour vous, je vous invite à retourner à la première partie pour vous questionner sur ce qui vous intéresse.
Planifier
Avant de commencer sur la planification, je vous rappelle que c’est à vous de décider de quelle façon vous voulez procéder. Je ne rapporte ici qu’une façon de fonctionner. Si vous débutez, je vous conseille fortement d’essayer, mais il se peut très bien qu’après vos premiers pas, vous ne planifiez pas de cette façon ou pas du tout.
La planification sera votre boussole ! En ayant un plan d’actions défini, vous saurez où vous allez et ce que vous devez faire. Ainsi, à chaque action que vous ferez, vous vous rapprocherez de vos objectifs. Bien entendu, le but reste de progresser en se faisant plaisir.
Ne pas voir trop loin
Ne planifiez pas à long terme. Chaque fin de semaine, prenez un peu de temps pour analyser la semaine passée, ce que vous avez réussi à faire ou pas, où vous en êtes, ce qui a été bénéfique pour vous, savourez vos progrès et planifiez la semaine qui suit. De cette manière, vous serez au plus proche pour faire les meilleurs choix possibles.
Ne pas voir trop grand
Définissez chaque tâche et le temps qu’elle vous prendra de sorte qu’elle soit en adéquation avec vos objectifs et votre profil. Choisissez donc des tâches qui rentreront au mieux dans le temps que vous vous êtes fixé et qui vous permettront d’atteindre vos objectifs.
De même, ne planifiez pas trop, le piège étant de planifier tout et n’importe quoi ou de mal planifier. Ne fixez que les tâches primordiales à votre progression et ne soyez pas trop contraignant, car vous ne pouvez pas tout prévoir. Vous aurez ainsi une meilleure visibilité sur votre plan et une meilleure élasticité.
Vendredi : Se lever tôt (une tâche pas très utile)
Samedi : Acheter les pieds de tomate au marché de Un_Nom_De_Ville de 10h55 à 11h (5 min) (une tâche mal planifiée)
Jeudi : Apprendre comment planter des pieds de tomate (30 min)
Dimanche : Planter les pieds de tomate (60 min)
Enfin, trouvez le rythme qui vous correspond. Ne vous fixez pas trop de tâches, travaillez au meilleur moment pour vous, laissez-vous du temps de libre chaque jour pour vous et pour les imprévus, variez vos tâches, changez-vous les idées et écoutez-vous. Si vous n’avez pas réalisé toutes les tâches que vous aviez prévues, ne vous affolez pas, essayez surtout de comprendre pourquoi. Tel un coureur de fond, apprenez à gérer votre effort.
Appliquer son programme
Apprenez à respecter votre planning et ne baissez pas les bras, soyez persévérant. S’il faut savoir faire des pauses, ne pas trop travailler, il faut aussi être capable d’assumer les prévisions et les attentes, sinon il n’y a pas de progression. Ainsi, cela ne sert à rien d’avoir un plan en béton si vous ne faites rien. De la même manière, si vous vous êtes fixé une durée d’une heure pour faire une tâche, tenez-vous y ! Si vous avez fini avant, essayez de voir ce que vous pouvez faire. À l’inverse, si vous voyez qu’il va vous falloir encore une heure, reportez la fin de la tâche à un autre jour. Dans les deux cas, sachez que cela n’est pas grave, vous aurez fait quelque chose et vous estimerez d’autant mieux le temps nécessaire la fois d’après.
Avec mesure
N’hésitez pas à alterner les moments de concentration et de détente. De cette manière, vous serez plus efficace et vous prendrez plus de plaisir. De plus, ne vous acharnez pas trop longtemps sur un problème. Revenez y quand vous aurez l’esprit reposé et vous verrez que cela vous semblera plus facile. Le cerveau a besoin d’alternance et de repos.
Avec souplesse
S’il faut être un minimum cadré pour avancer, ne restez pas cantonné à vos actions et à vos objectifs . laissez-vous guider par vos envies et par votre curiosité. Essayez de nouvelles choses, renseignez-vous sur des sujets connexes, faites des liens avec d’autres matières, etc.
Finalement, ce que je vous propose, c’est de trouver un juste équilibre parmi tous ces conseils. Vous aurez peut-être du mal au départ, mais n’ayez pas d’inquiétude, vous serez capable de mieux planifier au fur et à mesure. Rien ne vous oblige à vous fixer des durées pour vos actions, mais cela permet une meilleure maîtrise vis-à-vis de ce que vous faites et de votre progression.
Quelques outils de planification
Il existe une grande quantité d’outils vous permettant de planifier. En voici une liste non exhaustive, à vous de choisir votre préférence parmi celle-ci ou non :
- Une feuille de papier.
- Un agenda.
- Un tableau mémo.
- Trello que l’on peut utiliser en tant que site web ou application. Il vous permet d’exprimer vos tâches sous forme de cartes et de les ranger dans des catégories sur des tableaux de bord. C’est un bon moyen pour avoir une bonne visibilité et pour garder une trace de votre parcours. Trello offre en outre des fonctionnalités intéressantes pour décrire vos tâches et est très personnalisable.
- Habitica que l’on peut utiliser en tant que site web ou application (Android et iOS). Il vous permet de vous organiser avec des habitudes, des tâches quotidiennes ainsi que des simples tâches, sous couvert de la « gamification ». De plus, il offre une bonne visibilité quant à vos progrès, ainsi que des fonctionnalités intéressantes pour décrire vos tâches.

Les fonctionnalités de Trello et d’Habitica qui nous intéressent sont accessibles gratuitement. Toutefois, je tiens à préciser qu’ils ont des contenus payants. Ce qu’il y a de pratique avec des outils de ce type, c’est que le contenu est facilement modifiable et personnalisable. Si vous avez peur du temps qu’il vous faudra pour savoir vous en servir, sachez qu’ils possèdent tous les deux un rapide tutoriel de démarrage et qu’ils sont bien documentés.
En dehors de votre plan d’actions par semaine, vous pouvez aussi utiliser de zéro à plusieurs listes de choses à faire (To-do list) ce qui revient quasiment au même qu’un planning sauf que l’on se limite à écrire un objet concis pour chaque tâche et que la portée est différente.
Voici quelques possibilités :
- Une liste par jour pour savoir les actions importantes du jour.
- Une liste par mois pour vous rappeler vos objectifs dans le mois.
- Une liste par année pour vous rappeler vos objectifs de l’année.
Pour une to-do list, une feuille de papier ou un tableau mémo feront très bien l’affaire, du fait de leur accessibilité et de leur visibilité.
Veillez à ne pas tomber dans l’excès en consacrant trop de temps à la planification. En effet, celui-ci est précieux et il pourrait vous servir d’une meilleure façon autrement. Si une bonne planification est importante, le bon déroulement de l’apprentissage ne se limite pas qu’à ça.
Pratiquer
Pour bien apprendre, il ne suffit pas de mémoriser du contenu, mais aussi de pratiquer. En effet, sans pratique, l’apprentissage serait incomplet et finalement plutôt triste. Pratiquer vous permettra :
- de confronter vos connaissances et de déterminer ce que vous maîtrisez ou non ;
- de stimuler votre réflexion et de jongler avec les concepts que vous avez découverts ;
- d’améliorer votre savoir-faire en acquérant de nouvelles compétences ;
- de réaliser une tâche donnée, même minime, ce qui vous apportera un sentiment de satisfaction ;
- de vous aiguiller en vous permettant de voir ce qui vous plaît ou non, ce que vous avez envie d’apprendre ou non, ce que vous aimeriez faire ou non et ce que vous devrez apprendre pour progresser même si cela ne nous intéresse pas forcément.
Bien entendu, le lien entre la pratique et le savoir est plus ou moins étroit selon le domaine. Par exemple, quelqu’un voulant apprendre à pêcher devra consacrer plus de temps à pêcher qu’à lire des livres sur la pêche. À l’inverse, quelqu’un souhaitant apprendre la programmation devra d’abord consacrer un temps à l’étude, mais ne devra pas négliger l’aspect pratique pour autant. Il arrivera d’ailleurs un stade où il faudra qu’il consacre plus de temps à la pratique qu’à l’étude pour aller plus loin. Enfin, selon le domaine, il y a plus ou moins de possibilités pour pratiquer. Quelqu’un qui s’essaie à la programmation aura plus de possibilités que quelqu’un s’intéressant aux abeilles.
Pour ce faire, vous pouvez bien entendu effectuer des essais (un peintre trouvera par exemple son bonheur en peignant), vous exercer à une tâche précise (un golfeur pourra travailler son swing, un mathématicien une suite de problèmes particuliers), ou tenter de réaliser un projet défini (apprendre un morceau donné pour un musicien ou créer un petit logiciel pour un programmeur), mais également participer ou vous inscrire à des ateliers ou à des activités organisées par des associations ou par des particuliers (atelier de cuisine, club de sport, cercle étudiant, groupe de théatre, association d’apiculteurs, etc.). Vous pouvez trouver des moyens de pratiquer un peu partout, y compris sur les forums de Zeste de Savoir (défis, ateliers, etc.). Aussi, par exemple, CodinGame et Codecademy sont deux sites, conciliant cours et pratique, pour apprendre la programmation. Je vous laisse le soin de les explorer si cela vous intéresse.

Il est donc primordial de pratiquer et de répéter. Ainsi, vous renforcerez votre maîtrise. Pour ce faire, comme nous l’avons déjà évoqué, soyez régulier dans vos efforts et ne brûlez pas les étapes. Mieux vaut faire les choses bien pour éviter de prendre de mauvaises habitudes. Les échanges sont également une facette importante de l’apprentissage.
Échanger
Si vous vous rappelez bien, nous avions dit durant la première partie qu’être autodidacte ne signifiait pas pour autant qu’il fallait rester seul. La définition de l’autoformation faite par Wikipédia, que vous pouvez retrouver dans l’introduction de ce tutoriel abonde d’ailleurs dans ce sens.
Échanger vous permettra de vous épauler. En effet, vous pourrez trouver de l’aide et des conseils. N’hésitez donc pas à poser une question si vous êtes bloqué ou encore à demander ce que vous devriez apprendre pour atteindre votre objectif si vous ne le savez pas. De plus, échanger vous permettra de compléter votre apprentissage. En échangeant, vous pourrez renforcer et vérifier vos connaissances. Par exemple, certains seront ravis de vous parler de leur passion, de vous expliquer telle ou telle chose. De la même manière, vous pourrez aussi vous rendre compte que vous n’aviez pas ou mal compris un concept. Enfin, échanger vous aidera aussi à développer des compétences, ne serait-ce que votre expression orale ou écrite. En outre, l’échange est un bon moyen de partager vos connaissances. Nous parlerons plus précisément de ce dernier point dans la troisième partie.
De même que le lien entre la pratique et la connaissance, certains domaines se prêtent plus à l’échange que d’autres. Là encore, les façons de dialoguer et de rencontrer d’autres personnes sont nombreuses :
- les sites Internet, les blogs et les réseaux sociaux ;
- les courriels, les listes de diffusion et les messageries instantanées ;
- les forums ;
- les groupes ;
- les rencontres avec des apprenants, des chercheurs, des professeurs, etc. ;
- les associations ;
- les conférences ;
- les autres événements.
Bien sûr, vous n’aurez pas forcément accès à tous les moyens cités ci-dessus, mais je vous conseille d’en utiliser au minimum un. Si vous avez l’opportunité de discuter avec des personnes de vive voix pour votre apprentissage, je vous recommande de saisir cette occasion qui sera sans aucun doute très enrichissante.
L’échange est donc un fabuleux vecteur d’apprentissage !
Au travers de ce chapitre, nous avons vu qu’il était important :
- De planifier.
- De pratiquer.
- D’échanger.
À ce stade, outre les conseils et les outils, vous connaissez trois clefs essentielles pour aller au bout de votre apprentissage.