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Joyeux Norouz !

Bonne année !

Quoi ? Non, je suis pas fou ! Dans de nombreuses cultures, le calendrier commence à l’équinoxe de printemps (je pense au Gudi Padwa en Inde, au Vishu malayali, au Puthandu tamoul, au Thingyan birman ou au Songkran thaï). Mais, une fête est pratiquée par de nombreux pays : Norouz.

Mais c’est quoi ? C’est le nouvel an iranien. Étymologiquement, cela signifie « nouvelle lumière », en référence au renouveau de la nature : les bourgeons éclos, les marmottes se réveillent…

C’est une fête ancienne, remontant à plus de 3000 ans, au temps du zoroastrisme. Certains disent même que c’est l’une des plus anciennes fêtes de l’humanité. Imaginez les rois de Perse fêter dans leur magnifique palais de Persépolis. Cette fête s’est répandu au gré des conquêtes : Afghanistan, Azerbaïdjan, Inde, Irak, Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Pakistan, Tadjikistan, Turkménistan, Turquie, en Chine (dans la province de Xinjiang), en Russie (en Daghestan), en Kurdistan. Elle a résisté à l’islamisation du pays (en 650), aux invasions mongoles et ottomanes, et à la Révolution islamique. Deux religions ont en fait leur nouvel an : le Zoroastrisme et la Foi baha’i. Cette fête fait même partie du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ! 230 millions de personnes célèbrent cette fête. Vous avez compris, si elle est tant fêté et résisté à tant de péripéties, c’est qu’elle est importante aux yeux des Iraniens, mais aussi pour d’autres cultures.

Cette fête s’accompagne de nombreuses traditions. Par exemple, le Haft Sînù, où on met sur la table sept objets, symboliques, commençant par la lettre S (une pomme pour la beauté, un ail pour la bonne santé, du vinaigre pour la patience, une hyacinthe pour le printemps, du pudding pour la fertilité, des graines germées pour la renaissance, de la monnaie pour la prospérité) avec des livres de poésie et des fleurs. C’est aussi une période où on fait un grand ménage de printemps, et où on achète de nouveaux vêtements. On jette des graines germées de lentilles pour se débarrasser des soucis de l’année écoulée. On peint des œufs (comme à Pâques ;-) ). On pique-nique dehors (ça me rappelle l’Hanami japonais). Il y a un vieux pépé qui joue le rôle d’Amu Nowruz (comme le père Noël :p ). Finalement, c’est aussi une période où on rend visite aux uns et aux autres.

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