Vendredi soir, à peu près 22h. Je prends le vélo pour aller voir mon meilleur ami, j’enfile gilet jaune, casque, et je mets mes lumières clignotantes sur mon vélo. Je pars de chez moi, le trajet est court normalement, même pas 10 minutes.
Sympa le vélo
Avenue du Professeur Louis Ravaz, une super bande cyclable s’offre à moi… entre la voie et les stationnements tout du long. Et elle est enlevée aux arrêts du bus. Je roule donc, je me presse parce que je suis en retard.
J’approche des commerces de la rue (aux alentours du 782, je suis allé checker au GPS pour noter l’endroit approximatif de l’accident). Une voiture veut partir de stationnement, elle commence à sortir. Je me dis, merde, elle m’a pas vu, je ralentis. Elle s’arrête, je me dis que si finalement alors je continue, je décale juste un peu à gauche pour éviter le coin de la voiture.
En fait non, elle m’avait pas vu, elle faisait juste demi-tour et checkait l’autre côté de la route.
Et moi je me la suis pris, le coin avant gauche pour être précis. Quelques secondes très particulières avec des pensées qui défilent très vite dans la tête, un cri pas très poli, et je pars en vol plané et j’atteris sur le sol tête la première.
L’instant flippant où on espère ne pas se faire rouler dessus par une voiture qui viendrait à 50 km/h alors qu’on est par-terre, mais où on n’arrive pas à utiliser sa jambe. Des tas de gens qui se précipitent et me crient de ne pas bouger.
J’angoisse. J’ai mal, mais est-ce que c’est assez pour répondre à ce monsieur que oui il faut appeler les urgences ? Je n’arrive même pas à bouger ma jambe. Je reste allongé au sol.
Finalement, cinq minutes après, la douleur est redescendue? C’est juste le genou qui a encaissé la voiture, forcément ça fait mal. Je prends le numéro du chauffeur qui reste avec moi jusqu’à ce que je sois en état de repartir. Mais à pieds, la roue avant de mon vélo est foutue.
Je vais finalement chez mon meilleur ami et passe quand même une bonne soirée. Moqueur, je raconte à quoi j’ai pensé juste avant de me prendre la voiture : je me suis vu de l’extérieur m’envoler, comme dans les films, et je me suis dit “oh non, je vais pas faire ça quand même”.
Bilan : Des douleurs au genou, au coude, dans la nuque et un sale bleu sur le gros orteil (le gauche, aucune idée de comment je me suis fait ça). Des courbatures, aussi, monstrueuses, dans les bras. Une marque sur le front malgré le casque : sans celui c’était l’hosto directement, ou pire…
Mais résultat derrière : j’en parle, j’écris ça, et je suis renversé. J’ai plus peur en écrivant ça maintenant, tranquillement assis sur mon canapé, que pendant l’accident. Tellement tendu que mon dos me fait mal. J’ai réussi à reprendre le vélo, un peu, pour flipper à chaque voiture que je croise. Impossible de faire confiance à un conducteur, croire qu’il m’a vu, avant qu’il ne soit complètement arrêté. Et dès que j’arrête un peu, je procrastine, je traîne avant de changer une chambre à air et remonter sur mon vélo.
Et des fois, je la regarde, celle avec qui je partage beaucoup, et qui part sans vouloir mettre de casque, et là j’ai vraiment peur.
Bilan : Des douleurs au genou, au coude, dans la nuque et un sale bleu sur le gros orteil (le gauche, aucune idée de comment je me suis fait ça). Des courbatures, aussi, monstrueuses, dans les bras. Une marque sur le front malgré le casque : sans celui c’était l’hosto directement, ou pire…
Mais résultat derrière : j’en parle, j’écris ça, et je suis renversé. J’ai plus peur en écrivant ça maintenant, tranquillement assis sur mon canapé, que pendant l’accident. Tellement tendu que mon dos me fait mal. J’ai réussi à reprendre le vélo, un peu, pour flipper à chaque voiture que je croise. Impossible de faire confiance à un conducteur, croire qu’il m’a vu, avant qu’il ne soit complètement arrêté. Et dès que j’arrête un peu, je procrastine, je traîne avant de changer une chambre à air et remonter sur mon vélo.
Et des fois, je la regarde, celle avec qui je partage beaucoup, et qui part sans vouloir mettre de casque, et là j’ai vraiment peur.