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L'orientation, c'est mal foutu

Témoignage personnel sur l'orientation, la consommation excessive de jeux vidéo, et les relations

Ce billet est un témoignage personnel. Il répond à la détresse d’une personne que je ne mentionnerai bien évidemment pas. Cette personne, donc, est en grande difficulté face à l’importance des choix qu’elle a à faire : elle arrive en fin d’enseignement secondaire et doit postuler pour de l’eneignement supérieur, mais ne sait pas ce qu’elle veut faire. Elle cherche ce qu’elle fera de sa vie, etc. C’est une question pesante, et j’ai donc essayé, sur Discord, de fournir ce témoignage personnel pour lui faire comprendre ma vision.

Également, il est abordé deux autres thèmes. Le premier est le jeu vidéo, cette personne trouvant qu’elle a un comportement d’addict avec les jeux vidéos. Le second concerne les relations, notamment amicales, cette personne ne sortant que très peu avec d’autres au cours de son année scolaire.

Témoignage

Personnellement, les jeux vidéos au lycée, c’était surtout le seul truc qui m’intéressait. J’ai bien poncé LoL aussi, même si j’étais moi aussi mauvais. Par contre, j’ai jamais été compétitif, et jamais joué en classé. En temps de jeu, j’étais à plus que toi au total. Et maintenant, j’ai reçu un mail en fin d’année me disant qu’il fallait que je me connecte pour convertir mon compte en un compte Riot avant janvier, et je l’ai même pas fait. J’ai probablement perdu mon compte, tout le temps passé dessus, et les euros dépensés (de mémoire, plusieurs dizaines d’euros)

L’orientation, c’est pareil. En terminal, on m’a dit d’un coup eh, choisis un truc super important pour ta vie. Tout ce que j’ai compris, à ce moment-là, c’est que je ferais jamais de prépa. D’abord parce que je pourrais pas la supporter, et ensuite parce que je pense que c’est très mal de te demander de sacrifier ta vie pendant 2 ans, et qu’en plus c’est pas vraiment utile.

Du coup, j’ai testé vite fait des trucs, je me souviens avoir fait une semaine en librairie juste pour essayer. J’ai envisagé tout et n’importe quoi, même le droit alors que je peux pas blairer ça. Je suis resté sur mon idée de base, l’informatique. J’ai fait APB avec ses trois vagues sur-stressantes à la con, me suis retrouvé en double licence maths/info. J’avais déjà fait de l’info, et va savoir pourquoi on commençait avec du java, justement ce que je connaissais. Donc pour le premier semestre, c’était du 19 assuré. Les maths, jamais révisé de ma vie, 15 au bac, premier examen j’ai eu 0,5. Résultat, j’ai fait 2 mois de licence avant de me barrer, et une année de psy.

Pendant l’été, j’ai beaucoup changé, j’ai commencé à me poser des questions, pourquoi on fait ça comme ça, pourquoi la société nous oblige à trimer n’importe comment quand des types se font masse thunes sur notre dos, pourquoi est-ce qu’on est à ce point aveugle à la destruction de notre environnement. Spoiler : j’ai toujours pas les réponses.

Sauf que du coup j’ai complètement changé, je me suis dit que je voulais faire quelque chose qui ait du sens pour moi. J’ai aussi fait un bon gros bilan d’orientation, avec une psy spécialisée, et ça m’a pas mal aidé. Je me suis retrouvé, après 6 mois de caisse à 16 h/semaine, dans un DUT génie civil. Le bâtiment quoi, le truc un peu crasseux quand même, c’est pas l’agriculture mais bon. J’avais jamais envisagé d’aller là-dedans. J’ai adoré mon DUT, même si par moments je me suis bien fait chier. Je voulais faire des écomatériaux, et paf en chemin j’ai découvert que j’adorais l’énergétique du bâtiment. Bah j’ai rempilé sur 1 an de licence pro en alternance spécialisée là-dedans. Je me suis dit qu’au taff, je me faisais un peu chier parfois, alors j’ai choisi de continuer sur un master, mais un qui m’ouvre vers un eu autre chose : gestion de projets en environnement. J’ai fait ma première année, et j’aurais pu chercher des trucs vraiment différents pour mon stage, mais finalement je l’aime bien mon bâtiment. Me voilà en stage en filières locales d’écomatériaux et d’économie circulaire.

Des amis, comme toi, au lycée j’en avais pas vraiment. T’as fait 3 sorties dans l’année, en première j’en ai pas fait, en terminale j’en ai fait 2, de mémoire. Après ma terminale, j’ai réussi à faire une mission de 1 mois au sénégal organisée par ma mairie : c’est grâce à ça que je me suis fait de vrais amis, y compris une fille que je connaissais pourtant déjà au lycée. J’ai fait mon DUT génie civil, j’ai quasi plus de contacts avec personne. Ça m’est arrivé il y a peu d’en croiser, et c’était sympa, mais le seul avec qui j’ai gardé contact, c’est pour le côté créatif : il est musicien. J’ai continué à jouer, avec des amis, et j’ai rencontré certaines personnes. J’ai même rencontré une fille avec qui j’ai eu une relation pendant 8 mois. De ma licence pro, y a un seul mec avec qui j’ai gardé contact, et il est très sympa. Maintenant, j’ai emménagé en septembre avec ma copine. Les jeux vidéos, j’y touche plus tout seul, on joue ensemble où quand j’invite des potes, j’ai acheté les manettes pour. Je me suis mis aux jeux de société aussi. Je suis pas tout le temps heureux, mais c’est quand même cool.

J’ai mon orientation, et je pense que c’est vraiment ce que je vais faire, mais pendant un temps. 5 ans, 10 ans, je sais pas, mais je vais bosser dans mon bâtiment. L’énergie ou les écomatériaux, on verra bien. Après, je changerai, parce que ça va me saouler. Je sais pas encore ce que je ferai.

Des exemples de changement d’orientation, y a le mien, donc, que j’ai eu la chance de faire assez tôt. Mais j’en ai vu plein d’autres : mon pote musicien, il est passé de DUT génie civil à école de commerce, en étudiant-entrepreneur pour faire sa boîte dans la création artistique. Mon meilleur ami, il a commencé une école d’ingé puis abandonné pour aller en licence de physique. Une pote, elle a changé 3 ou 4 fois de licences. J’en connaissais une dans mon DUT qui a fait la première année avant de partir en école d’ingé. @Taurre ici présent, si je ne me trompe pas, est passé de droit à info.


Tout ça pour te dire, donc, que l’orientation, c’est mal foutu. C’est n’importe quoi. Et franchement, t’as qu’une seule chose à faire, c’est d’essayer, et de changer autant de fois que tu auras besoin. Et pour l’orientation comme pour les jeux vidéos : arrête de te flageller. Parce que tu te fais énormément de mal à un âge où c’est déjà assez difficile.

19 commentaires

Il faut aussi savoir que même en pleine carrière il est aussi possible de changer de voie. Ma famille est pleine d’exemples :

  • Mon père est passé d’ouvrier dans le bâtiment à de la formation pour adulte après une formation intermédiaire de technicien métreur, forcé par une invalidité à 35 ans
  • Ma mère est passée de comptable, où elle se déplaçait d’entreprise en entreprise (avant la dématérialisation, fallait souvent gérer les factures et reçus sur place), à agent administratif en passant un concours à 40 ans pour avoir un rythme de vie plus stable (plutôt que de faire près de 60 heures/semaine).
  • Ma sœur a fait un DEUG de langues, puis un BTS AD avant de voyager (avec des boulots divers et variés, notamment en hôtellerie) vu que son métier ne lui plaisait pas, pour être assistance commerciale maintenant qu’elle est revenue
  • Un de mes oncles, menuisier une bonne partie de sa vie, s’est reconverti dans la conception de maisons passives à 50 ans passés (en s’auto-formant principalement, à partir de documents en allemand, langue qu’il ne parlait pas) avant de prendre sa retraite.

Même en s’engageant dans une voie, rien n’empêche d’en changer plus tard, les enseignements tirés entre temps n’étant pas perdus ! :)

Tiens, petite note en passant : je rejoue beaucoup plus aux jeux vidéos depuis que je suis confiné avec mes parents sans ma copine :D

@viki53 : la référence en europe de l’ouest étant passivhaus, ça ne m’étonne pas pour l’allemand :) Mais le label va devoir sérieusement évoluer par rappirt au changement climatique.

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@viki53 : la référence en europe de l’ouest étant passivhaus, ça ne m’étonne pas pour l’allemand :) Mais le label va devoir sérieusement évoluer par rappirt au changement climatique.

Phigger

Surtout que vers 2003~2005 c’était pas super répandu, donc pas beaucoup de traductions disponibles… 😬

Et oui, le label va devoir évoluer, mais quand on voit que la réglementation européenne arrive pas à sortir ce qui devait être la RT2020 à temps histoire de pas froisser certains lobbies le temps de construire à toute vitesse ces derniers temps… ça va prendre du temps pour vraiment changer les choses et appliquer les réglementations avec vérifications post-construction. :-°

Alors, c’est la RE2020, c’est une réglementation française, et il y a bien des raisons qui justifient ce retard (la RT2012 était d’ailleurs en retard également). Il a d’abord fallu faire l’expérimentation E+C-, ensuite analyser les résultats (d’où les groupes de travail), se rendre compte que y a plein de problèmes, chercher comment les résoudre, discuter avec les syndicats, se rendre compte que y a toujours plein de problèmes, et on est maintenant dans la phase de simulation où on cherche à fixer les valeurs conventionnelles. Enfin bref, c’est pas le sujet, mais il y a des justifications à ce retard quand même. Ce qui est sûr, c’est qu’on sera toujours en retard par rapport aux besoins de l’urgence climatique.

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Mon témoignage personnel :

  • Depuis tout petit passionné par les sciences et par l’informatique, j’ai naturellement fait un bac S
  • Etant très polyvalent j’aurais ensuite eu un choix varié, par exemple j’étais aussi bon en histoire-géo qu’en maths et j’aurais très bien pu partir sur du journalisme, et ça aurait pu me plaire
  • A ce moment je ne savais pas trop dans quoi partir, tout était possible, et j’avais de l’ambition ; j’ai décidé de partir sur une formation d’ingénieur car c’était un bon calcul, niveau d’étude reconnu mais pas trop long, meilleurs salaires et perspectives qu’en recherche, j’ai besoin d’action et d’avoir un impact direct, et possibilité d’entrepreneuriat derrière ; bref ça me plaisait et en plus c’était un bon plan ; j’ai toujours eu en tête que le plus important c’est de faire quelque chose qui nous plaît, mais j’ai cherché aussi à optimiser les autres critères car mon but c’est de réussir et pas de galérer toute ma vie donc j’ai tenu compte aussi du contexte dans mon choix ; ici le choix réunissait les deux donc c’était facile ; par contre j’ai pas attendu APB pour y réfléchir, au long des années lycées j’ai réfléchi à ce que je voulais que soit ma vie et j’ai établi une feuille de route, quand je suis arrivé à APB je n’avais plus qu’à cocher les cases
  • Par contre ingénieur dans quel domaine, question plus dure. J’étais vraiment à fond dans l’informatique mais je ne voulais pas trop en faire mon travail, je voulais que ça reste une passion, je ne voulais pas que le travail m’en éloigne. Je me suis intéressé à la robotique car ça avait l’air marrant et prometteur
  • J’ai commencé par une prépa car ça me permettait de delay le moment de décision, donc d’avoir plus de recul, ça me permettait aussi de ne pas me fermer de portes et d’aller chercher les plus grandes écoles possibles. Et puis aussi un peu pour le goût du challenge et pour découvrir ce que j’avais dans le bide. La connaissance de soi est peut-être la connaissance la plus précieuse dans la vie.
  • J’ai à un moment envisagé Arts & Métiers car c’était une école prestigieuse avec des formations de mécatronique. Mais sans immense conviction. En deuxième année de prépa j’ai arrêté d’aller en cours et on va dire que j’ai bien profité de ma jeunesse. C’est une période où je ne m’intéressais plus et ne me souciais plus du lendemain. La prépa me saoulait et je préférais passer mon temps à faire la fête. A quelques semaines des concours j’étais au bout de la route et il fallait prendre une décision. J’ai réfléchi à ce que je voulais vraiment faire, et je me suis posé la question sous cet angle : sur tout ce que j’ai vu en prépa, quel domaine m’a le plus intéressé ? C’était clairement la physique, et dans la physique c’était surtout l’électronique. J’ai regardé un peu les formations d’électronique et j’ai trouvé une école. Pas une des plus connues et prestigieuses, mais malgré tout une école supérieure d’ingénieurs donc les débouchés restent similaires, du coup pas trop dure à obtenir (j’avais quand même une année de prépa à rattraper fissa donc je pouvais pas viser n’importe quoi), et surtout spécialisée. J’avais suffisamment avancé dans le généraliste et là je voulais entrer dans le dur. De plus, je ne voulais pas partir dans une école d’informatique, j’avais toujours en tête de ne pas en faire mon métier, et surtout je ne voulais pas me faire chier trois ans dans une formation où je connaissais déjà tout. Je voulais apprendre quelque chose de nouveau. Quitte à rebifurquer après au moment de trouver un taf, de toute façon une formation d’ingénieurs t’ouvre les portes à peu près à tout. Donc je suis parti là-dessus.
  • Trois années d’école d’électronique. C’était super intéressant, j’ai appris beaucoup de choses, j’ai découvert de manière assez poussée un domaine que je ne connaissais pratiquement pas du tout. A la fin de la formation je savais que ça m’intéressait beaucoup mais pas suffisamment pour passer mes journées là-dessus. En plus, l’informatique c’était vraiment là où j’étais à un niveau clairement supérieur à tout le monde. Ca a fini par devenir évident à mes yeux : ce qui me plaît, et là où je suis bon, c’est l’informatique, il fallait que j’en fasse mon activité professionnelle. En dernière année j’ai choisi la spécialité informatique puis j’en ai fait mon métier.

En résumé je crois que les clés sont :

  • de pas attendre APB pour réfléchir à un plan de vie, évidemment il changera avec le temps, mais il ne faut pas se retrouver à répondre au pif, il faut avoir quand même un plan
  • de pas se prendre trop la tête quand on est dans les études, il faut pas non plus papillonner pendant dix ans parce que je pense qu’à un moment on en a marre, mais il faut pas non plus s’interdire de bifurquer
  • de privilégier le critère d’intérêt mais de ne pas oublier les critères plus triviaux (salaires, perspectives, domaine prometteur ou dans l’impasse, etc.)

Mon cas était facile, je suis conscient que c’est beaucoup plus difficile pour beaucoup de monde malheureusement. Mais je pense qu’on finit quand même en général par finir par tomber dans quelque chose qui s’avère nous plaire et où se pose.

EDIT :

Pour revenir sur le "pourquoi on nous oblige à faire un choix etc le système éducatif est mal foutu". C’est un peu cru ce que je vais dire, et Phigger c’est pas du tout une critique pour toi, je pense qu’on en est tous passés par là moi y compris. J’insiste sur ce point, je ne m’adresse pas à toi mais je veux essayer de délivrer un message qui peut je l’espère aider, à ceux qui seraient maintenant face à ces choix et qui se posent ce genre de questions.

A un moment, on va pas réussir ta vie pour toi. On va pas vivre à ta place. Si tu veux quelque chose, si tu veux pas être en queue de peloton, faut y aller, faut se bouger le cul. Faire des erreurs, recommencer. On a un peu trop tendance en occident à infantiliser, à éduquer dans la gentillesse et le confort. Mais en vrai la vie c’est dur. Et y’a personne à blâmer pour ça, c’est comme ça, l’univers n’a pas d’intentions il existe point. Et si y’a des ressources à se disputer, y’aura des mecs plus préparés que toi pour les prendre et ils auront raison.

Dans d’autres pays les gens ont pas un système éducatif qui leur tombe tout mâché dans le bec comme ça. Ils en chient, ils ont pas toujours à manger à leur faim. Dans certains cas, une erreur et c’est game over. Tu bois la mauvaise eau, tu meurs. Tu vis au mauvais endroit, c’est la guerre. Ils sont pas là à pleurnicher, à rejeter la faute, ils font avec ce qu’ils ont et ils bossent. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour s’en sortir, avoir une vie meilleure, réussir, et une fois qu’ils ont réussi ils continuent de bosser pour faire encore mieux.

Nous on a énormément de chance. On nous offre la possibilité de faire des études quasi-gratuitement. On est complètement libres dans nos choix. Il ne faut pas oublier que ce choix n’est pas une contrainte ou une malédiction, c’est bel et bien une merveilleuse liberté ! En Corée du Nord c’est l’Etat qui décide pour toi du métier que tu vas exercer toute ta vie, et pas possible de changer en cours de route.

Donc voilà, c’est sûrement pas parfait, mais il ne faut pas non plus tout attendre de l’extérieur. Il faut y mettre du sien et exploiter tout ce qui est exploitable pour construire la meilleure vie possible pour soi et ses proches. T’as fait des études de droit et en fait t’aurais préféré l’informatique ? Ok. Change. A un moment il fallait faire un choix et tu n’avais pas toutes les informations, très bien, c’est la vie, quels moyens sont à ta disposition pour y remédier ?

Le système éducatif n’est pas parfait mais il pourrait être bien bien pire, il pourrait même ne pas exister. On nous délivre une large culture générale, on nous donne à apercevoir plein de domaines différents et on nous laisse jusqu’à 18 ans pour commencer à faire un choix. Y’a pas si longtemps à 14 ans on allait à l’usine. Et une fois ce choix fait on peut encore changer plein de fois et affiner. Et même en cours de carrière tu restes toujours libre de changer de boîte, de métier, et même de refaire des études. Donc faut arrêter de dire qu’on est pris au piège, qu’on nous impose des choix, etc.

Tout ce système est merveilleux et il ne faut pas oublier qu’il a un coût important pour la société. C’est un cadeau qu’on nous fait, il faut l’exploiter du mieux possible au lieu de cracher dessus ou de pleurnicher. Il faut puiser en soi pour avancer, et ne pas tout attendre des autres ou de la société.

Bref il y a sûrement des choses à améliorer, on pourrait nous parler de l’orientation plus tôt et de façon plus poussée au collège et au lycée. Mais je pense que s’il y a quelque chose à changer, c’est surtout dans nos mentalités. ;)

EDIT 2 :

Un autre message qui peut aider. Il ne faut pas se faire d’illusions, il ne faut pas croire qu’on pourra faire un parcours sans fautes. A un moment, quoiqu’on ait fait, on aura forcément des regrets. Des difficultés qu’on n’aurait pas eu si on avait fait autrement avant. Ce genre de choses. On a des capacités limitées aussi, dans chaque domaine de la vie. Il ne faut pas rester pétrifié devant la page blanche. Globalement, ça ira, sauf grosse malchance. Vous ferez des erreurs, c’est certain, mais c’est la vie, le but du jeu c’est juste d’essayer d’en faire le moins possible mais surtout de toujours avancer et de faire au mieux avec ce qu’on a. Il n’y a que ceux qui font rien qui n’ont pas de regrets. Et encore, ce n’est même pas vrai en fait. Bref il faut préparer le meilleur plan possible, mais il faut aussi kiffer la vie au fur et à mesure et changer ses plans vers ce qui nous plaît à un instant t. Il ne faut pas se prendre excessivement la tête non plus avec l’orientation, y’a pas beaucoup de parcours tous droits, et ça empêche pas la plupart des gens d’être heureux et de continuer à avancer. Forcément les options se restreindront au fil du temps, mais elles resteront quand même toujours assez larges pour y trouver son bonheur.

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Tu vois, ton témoignage est très intéressant parce qu’il montre que tu t’es posé les bonnes questions aux bons moments. Tu t’es laissé la liberté dont tu avais besoin pour choisir correctement, et c’est cool.

Je précise que j’ai pas vraiment attendu APB pour me poser la question, mais ma voie me semblait toute tracée : bac S, école d’ingé en info, et hop dans la poche. Mais en arrivant face à APB, je me suis rendu compte que je m’étais jamais vraiment posé la question. Est-ce que c’est ce que je voulais faire ? Je voulais vraiment y passer des années ? Et le reste ? etc.

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Je me suis posé beaucoup moins de questions que @Society. :B

Prépa en maths-physique après le bac parce que j’aimais les maths et la physique, et prépa sur recommandation de mes profs & parents. 6 mois plus tard, départ à la fac en licence bidiscplinaire maths-physique. Puis master 1 de physique théorique, et master 2 recherche de physique moins théorique, orienté simulation. Thèse en simulation de matériaux isolants thermiques avec collaboration industrielle (un impératif pour moi pour faciliter la réorientation à postériori). Puis 1 an et demi d’informatique pure et dure (portage de logiciels, donc assez bas niveau, juste au-dessus du noyau).

J’ai clairement suivi mon bonhomme de chemin (bac + 8 en 8 ans d’étude + 1 an maladie) en tournant légèrement selon ce qui me plaisait et ce qui gardait ouvert ce vers quoi je voulais aller. De manière assez étonnante pour un docteur, je suis plutôt généraliste et touche à tout. C’est parfois difficile à vendre, mais j’ai de bonnes références, donc ça passe.

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Pour moi, la prépa est arrivée presque par hasard. J’étais dans un lycée agricole, que mes parents avaient choisi, et je n’avais jamais entendu parler de la prépa. Quelques mois avant de devoir choisir, une tante m’en parle. Il y en avait deux pas loin de chez moi, j’ai pris celle la moins compétitive, pour l’ambiance. Très clairement, à ce moment, je souhaite m’offrir deux ans pour réfléchir.

Fin de la premières année, je suis accepté dans les "petites Mines", mais je ne sais pas ce qu’on y fait, ni rien qui puisse me permettre de décider, et je décline. Au salon des écoles locale, j’entends parler de l’ENSPG à Grenoble. Ca m’intéresse. Pendant la 2ème année de prépa, je me décide pour les nanotechnologies.

L’année suivante, quand il faut choisir, stress, parce que je ne trouve plus l’ENSPG. Par contre, PHELMA me dit bien. Plus tard, je découvre que c’est la même école. Dans mon classement, comme il doit être fait entre les écrits et les oraux, je me retrouve avec Mines Paris (pourquoi pas ?), l’ENSTA et PHELMA. Après les oraux, les Mines c’est mort, et je suis 5xx en liste d’attente à l’ENSTA, avec des promos d’une centaine d’élèves. Je ne pense pas que 5 promostions vont se désister, donc j’accepte PHELMA tout de suite.

J’y arrive donc pour faire des nanotechnologies, mais en première année (tronc commun), il y a des cours d’ouverture. J’en prends un en physique nucléaire avec Roger Brissot (si vous le connaissez, passez-lui mes remerciements) qui change tout. Je pars en génie nucléaire, en confondant encore à ce moment la physique des réacteurs et la physique nucléaire.

Après deux ans à PHELMA, je pars à l’étranger. Pendant mon mémoire à l’université locale, ils m’offrent une place en thèse, et j’accepte. Quelques mois avant de finir la thèse, une des grosses boîtes locales m’offre un boulot, et j’accepte.

Pour en revenir au sujet initial, j’ai assez peu réfléchi à ce que j’allais faire, même si j’ai dû faire des choix, et je me retrouve dans un domaine qui me plait beaucoup, sans regrets. J’imagine que j’ai été chanceux. Mais parfois, j’ai quand même envie de tout envoyer balader, et de faire des fromages à la place.

De mon côté, je suis sorti de mes études secondaires en ne voulant plus étudier ni de la physique ni des mathématiques. J’avais à la base pris le maximum d’heures possible en sciences et en mathématiques car j’avais dans l’idée de devenir ingénieur des eaux et forêt, mais après avoir passé toutes ces heures, j’en avais plus vraiment envie. :-°

Je me suis donc retrouvé un peu par hasard et un peu par dépit à commencer des études de droit à l’université. Après quelques mois je me rends compte que finalement c’était plutôt pas mal comme choix et que, même si ce ne sera pas une passion, c’est quand même franchement intéressant. Malgré une seconde session un peu laborieuse, je passe en deuxième année.

Durant ma deuxième année, il va se passer deux choses importantes pour la suite :

  1. Je vais découvrir Linux et le logiciel libre en général via la distribution Ubuntu (la 8.04 à l’époque) ;
  2. Quelques mois plus tard, je vais découvrir et commencer à apprendre la programmation en C. J’avais touché un peu à la programmation auparavant avec PHP, mais sans plus.

Que ce soit l’administration système sous Linux ou la programmation en C, les deux vont réellement susciter un énorme intérêt chez moi. Je commence alors à expérimenter, faire diverses recherches, commander un puis plusieurs livres et, summum de la folie, à me farcir la norme ISO du langage C (’fin son brouillon, parce vu le prix du document officiel, faut pas déconner :-° ).

En parallèle, mes études de droits continuent. Je rate malheureusement ma seconde année, puis réussi au second essai, même chose pour ma troisième année. Je me retrouve alors en fin de bachelier (ou de licence en France, si j’ai bien suivi) en réalisant que je suis clairement passionné par l’informatique et la programmation et que je me suis peut-être planté de voie, finalement…

La question se pose alors de savoir si je recommence de zéro en informatique (en sachant que ces études sont forts théoriques au début et comportent une quantité non négligeable d’heures de physique et de mathématiques) ou si je tente le master en droit en étant conscient que je m’engage alors à travailler dans un domaine qui m’intéresse, mais ne me passionne pas.

Après réflexion, je décide de continuer en droit, en me disant d’une part que j’arriverai peut-être à combiner droit et informatique (les programmes informatiques sont par exemple protégés par le droit d’auteur) et, d’autre part, que je préserverai ainsi ma passion (l’idée de travailler en informatique me fait craindre un éventuel dégoût sur le long terme).

Le master se passe sans grandes encombres et m’apportera une réponse claire quant à la combinaison droit et informatique : c’est une mauvaise piste qui ne m’apportera que de la frustration, l’aspect technique étant largement trop peu présent (et les personnes dispensant des cours en rapport sont largement des analphabètes en informatique).

Je me mets alors en quête d’un premier emploi qui m’amènera à travailler dans une étude notariale pendant 9 mois (un premier contrat de trois mois à l’essai, puis un second contrat de six mois). Je décide de la quitter à la fin de mon second contrat, le travail ne me plaisant vraiment pas. C’est à la fois ennuyeux (la plupart des tâches sont répétitives à souhait), peu valorisant (foncièrement les compétences en droit sont rarement utiles, car ce sont des contrats types qui sont utilisés) et anxiogène (il y a des délais à respecter, avec des clients qui attendent et des administrations et/ou banques et/ou autres études notariales qui s’en foutent ou sont débordées car en manque cruel d’effectifs).

Finalement, je tombe sur une offre en informatique émanant du secteur publique où seul un bachelier est requis (en général, pas spécialement en informatique). Après un test spécifique orienté réseau, je me retrouve à discuter Linux, réseau et programmation (et un peu Windows aussi, mais cela ne compte pas :p ) devant un jury et, quelques semaines plus tard, j’apprends que ma candidature a été retenue. Depuis lors, je travaille comme administrateur système Linux et je suis très heureux de ce choix (bon, ce serait mieux de l’OpenBSD, mais bref). :)

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Mais du coup si je comprends bien @Taurre, tu as été pris comme administrateur système sans diplôme du domaine ?

Vanadiae

Yep, j’ai été jugé et recruté sur base de mes connaissances et non sur base de mon diplôme (’fin, fallait quand même un diplôme pour postuler, mais pas spécialement en info). :)

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Nous on a énormément de chance. On nous offre la possibilité de faire des études quasi-gratuitement. On est complètement libres dans nos choix. Il ne faut pas oublier que ce choix n’est pas une contrainte ou une malédiction, c’est bel et bien une merveilleuse liberté ! En Corée du Nord c’est l’Etat qui décide pour toi du métier que tu vas exercer toute ta vie, et pas possible de changer en cours de route.

[…]

Le système éducatif n’est pas parfait mais il pourrait être bien bien pire, il pourrait même ne pas exister. On nous délivre une large culture générale, on nous donne à apercevoir plein de domaines différents et on nous laisse jusqu’à 18 ans pour commencer à faire un choix. Y’a pas si longtemps à 14 ans on allait à l’usine. Et une fois ce choix fait on peut encore changer plein de fois et affiner. Et même en cours de carrière tu restes toujours libre de changer de boîte, de métier, et même de refaire des études. Donc faut arrêter de dire qu’on est pris au piège, qu’on nous impose des choix, etc.

Tout ce système est merveilleux et il ne faut pas oublier qu’il a un coût important pour la société. C’est un cadeau qu’on nous fait, il faut l’exploiter du mieux possible au lieu de cracher dessus ou de pleurnicher. Il faut puiser en soi pour avancer, et ne pas tout attendre des autres ou de la société.

Society

Je ne suis pas vraiment d’accord quand tu dis "c’est un cadeau qu’on nous fait". Si l’éducation supérieure de masse a un tel rôle dans nos sociétés aujourd’hui c’est avant tout parce qu’il faut former des gens compétent pour les secteurs qui font tourner l’économie. L’éducation ça coûte super cher et l’État fait juste le pari que c’est un bon investissement pour que le pays reste "performant". Je suis d’accord qu’à l’échelle d’une personne, cela peut être une vraie chance mais je pense que tout le monde n’a malheureusement pas les moyens de l’exploiter.

D’autre part, quand tu dis "On est complètement libre dans nos choix", c’est pas totalement vrai, il y a de nombreux biais cognitif qui entrent en jeux quand les personnes décident de leur orientation (tout ce qui est auto-censure par exemple).

"on nous laisse jusqu’à 18 ans pour commencer à faire un choix", si tu n’as fait aucun choix avant 18 ans c’est que tes parents les ont fait à ta place. Personnellement, j’ai du choisir le lycée que j’allais faire après la troisième, savoir si je voulais plutôt faire un lycée agricole pour faire paysagiste ou horticulteur ou un lycée général pour faire des choses qui me paraissait très floues à cette époque.

Mais je suis globalement d’accord avec l’esprit qui ressort des commentaires. Il faut garder à l’esprit que le hasard joue un rôle important, l’orientation vient au fur et à mesure et la seule chose que l’on peut faire c’est de donner le meilleur de soi (et de ne surtout pas avoir de regrets).

Sinon, on m’a déjà proposé de présenter mon parcours et donner des conseils à des lycéen·nes qui n’avaient aucune idée de ce qu’iels voulaient faire plus tard. Avec le recul, je trouve ça hyper compliqué pour un lycéen de se projeter dans 10 ou 20 ans. Encore plus, dans le cas de ceux qui ont suivi le train train du collège-lycée et qu’on n’a pas forcément poussé à s’intéresser aux cours qu’il suivait (à cet âge, on peut être bon en cours, sans particulièrement avoir d’attirance pour ce qu’on fait, ni aller voir un peu plus loin, ni avoir de recul pour se demander "pourquoi est-ce que l’on m’apprend cela"). Après discussion avec les profs qui accompagnaient ces élèves, je me suis rendu que l’un des meilleurs conseils que je pourrais donner à un·e lycéen·ne est que cette personne demande à un maximum d’adultes ce qu’ils font dans leur vie, comment ils en sont arriver là… pour lui permettre d’élargir ses horizons qui se limitent malheureusement assez souvent aux activités de ses proches et les matières enseignées au collège-lycée (et qui restent très académiques). (et c’est pourquoi je trouve l’initiative de ce billet très intéressante ;) )

Tous ces témoignages sont vraiment précieux pour les futurs étudiants. J’avais lu quelque part que 15% des cadres diplômes d’école d’ingénieurs ou de commerce se reconvertissent dans les deux ans, parfois dans des choses qui n’ont rien à voir - beaucoup de métiers manuels notamment (boulanger ou menuisier par exemple), pour retrouver du sens à l’activité professionnelle, pour avoir l’impression de fabriquer quelque chose.

Je rentre d’ailleurs dans cette statistique : diplômé d’une école d’ingénieurs ayant travaillé un an et demi avant de me réorienter en médecine. Les questions existentielles que je me suis posées ressemblent beaucoup aux vôtres et la réponse c’est ce futur métier, pour moi le plus beau du monde.

Petit à petit cette certitude commence à se répandre parmi les lycées et jeunes étudiants : à 16 ou 17 ans tout le monde n’est pas encore assez mûr pour prendre une décision qui conditionnera son avenir sur les 50 ans à venir et surtout, on a le droit de se tromper dans son orientation.

D’ailleurs, Blackline a aussi un parcours atypique qu’il détaille dans son interview : https://zestedesavoir.com/articles/1994/interview-rencontre-avec-blackline/.

+3 -0

Ça prend en compte des reconversions un peu moins majeures qu’un changement complet de voie avec reprise d’étude ou de formation.

Exemple : un ancien camarade de mon école d’ingé a travaillé dans une grande banque puis a finalement décidé de tout arrêter pour partir sur un projet solidaire de micro-crédit dans un pays défavorisé. Il n’a pas eu besoin de faire de formation complémentaire puisque cela se basait sur des connaissances similaires, mais c’est compté dans la statistique.

Bref, ça ne reste qu’un vague souvenir, si ça se trouve la statistique est d’un tout autre ordre ; il faudra que je cherche.

Sinon, j’ai entendu parler d’un bouquin (que je n’ai pas lu) sur le sujet (mais qui parle de reconversions plus tardives) : La révolte des premiers de la classe, s’il y en a que le sujet intéresse.

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Après, il y a reconversion et reconversion comme dit Ekron, faut voir comment c’est compté. Parfois, on voit des ingénieurs/diplômés d’écoles de commerce qui « plaquent tout » pour … lancer un business en fait. Sachant que apprendre ça fait partie du cursus pour un certain nombre d’écoles.

Donc, parfois tu vois des « une jeune ingénieure lâche tout pour lancer une boutique de savons bio », alors qu’en fait c’est « une jeune femme diplômée d’une formation de cadre pour l’industrie chimique lance une entreprise de cosmétique (donc de chimie) ».

Mais ça reste vrai qu’une partie des mecs ne savent pas pourquoi ils ont fait des études techniques, mais ne s’en rendent compte qu’après avoir commencé à bosser. D’autres se rendent compte qu’ils n’aiment pas les grands groupes, mais continue dans la même voie.

Je ne suis pas vraiment d’accord quand tu dis "c’est un cadeau qu’on nous fait". Si l’éducation supérieure de masse a un tel rôle dans nos sociétés aujourd’hui c’est avant tout parce qu’il faut former des gens compétent pour les secteurs qui font tourner l’économie. L’éducation ça coûte super cher et l’État fait juste le pari que c’est un bon investissement pour que le pays reste "performant". Je suis d’accord qu’à l’échelle d’une personne, cela peut être une vraie chance mais je pense que tout le monde n’a malheureusement pas les moyens de l’exploiter.

Tu as raison, il y a un ROI énorme pour la société, ce n’est pas un cadeau qu’on fait aux gens, même si le but d’une société est aussi le bien-être et l’évolution de ses membres. Ce que je voulais dire surtout, comme tu l’as noté, c’est effectivement que du point de vue individuel c’est un cadeau immense.

D’autre part, quand tu dis "On est complètement libre dans nos choix", c’est pas totalement vrai, il y a de nombreux biais cognitif qui entrent en jeux quand les personnes décident de leur orientation (tout ce qui est auto-censure par exemple).

Certes, et le système peut être amélioré pour tenter d’annuler ces biais. Mais là encore et tu l’as bien compris ce que je voulais mettre en avant c’est la bouteille à moitié pleine, on n’est pas contraint par autre chose que nous-même et c’est déjà énorme et loin d’être le cas général dans le monde. De toute façon des biais de ce genre on en a toute notre vie, qui impactent tous nos choix professionnels mais aussi personnels, et on n’a pas des psychologues pour nous tenir la main jusqu’à la retraite. Je ne sais pas si protéger et donner une fausse idée des choses jusqu’à vingt ans est un bon plan.

"on nous laisse jusqu’à 18 ans pour commencer à faire un choix", si tu n’as fait aucun choix avant 18 ans c’est que tes parents les ont fait à ta place. Personnellement, j’ai du choisir le lycée que j’allais faire après la troisième, savoir si je voulais plutôt faire un lycée agricole pour faire paysagiste ou horticulteur ou un lycée général pour faire des choses qui me paraissait très floues à cette époque.

Yep, certains choix ont été faits par mes parents comme le choix du lycée. D’autres étaient juste évidents comme le bac S. Mais tu as raison pour pas mal de monde ces questions commencent à se poser un peu plus tôt. Cependant ça ne change pas vraiment le fond de mon propos. ;)

Mais je suis globalement d’accord avec l’esprit qui ressort des commentaires. Il faut garder à l’esprit que le hasard joue un rôle important, l’orientation vient au fur et à mesure et la seule chose que l’on peut faire c’est de donner le meilleur de soi (et de ne surtout pas avoir de regrets).

Sinon, on m’a déjà proposé de présenter mon parcours et donner des conseils à des lycéen·nes qui n’avaient aucune idée de ce qu’iels voulaient faire plus tard. Avec le recul, je trouve ça hyper compliqué pour un lycéen de se projeter dans 10 ou 20 ans. Encore plus, dans le cas de ceux qui ont suivi le train train du collège-lycée et qu’on n’a pas forcément poussé à s’intéresser aux cours qu’il suivait (à cet âge, on peut être bon en cours, sans particulièrement avoir d’attirance pour ce qu’on fait, ni aller voir un peu plus loin, ni avoir de recul pour se demander "pourquoi est-ce que l’on m’apprend cela"). Après discussion avec les profs qui accompagnaient ces élèves, je me suis rendu que l’un des meilleurs conseils que je pourrais donner à un·e lycéen·ne est que cette personne demande à un maximum d’adultes ce qu’ils font dans leur vie, comment ils en sont arriver là… pour lui permettre d’élargir ses horizons qui se limitent malheureusement assez souvent aux activités de ses proches et les matières enseignées au collège-lycée (et qui restent très académiques). (et c’est pourquoi je trouve l’initiative de ce billet très intéressante ;) )

albertB

Ton expérience est très intéressante et il y a sûrement plein de super choses à faire de plus dans cette voie. Mais je suis persuadé que responsabiliser et mettre les jeunes dans un environnement plus proche de la réalité plus tôt est une piste complémentaire.

Si vous voulez plus d’exemple de parcours et des description de métiers, suivez le tag interview sur ZdS !

Dans la catégorie des livres qui parle du phénomène pointé par @Ekron, il y a « Éloge du carburateur ». Pas lu, mais il est dans ma bibliothèque.

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