Bonsoir,
Tout d’abord, vu qu’il y a un commentaire sur ça, la phrase
Et bien cet article est en réponse aux brimades subies, aux humiliations répétées, et aux dépressions qui s’ensuivent.
était bien évidement une blague, qui n’est manifestement pas passée. Le style de l’article que j’avais voulu assez facile à lire, est tout aussi manifestement un échec, et je le changerai.
Par contre, je ne suis pas en plein délire. La partie sur les simulations qui ne servent à rien, je l’entends très régulièrement au boulot, de la part de mes collègues. Surtout les plus anciens mais pas que. En général, c’est pour dire qu’on ne va pas pouvoir les utiliser pour convaincre les autorités de sûreté (je suis dans le domaine du nucléaire, comme je l’ai déjà mentionné plusieurs fois sur ZdS), et qu’elle n’accepteront que des expériences.
Je ne suis pas fiévreux non plus quand je dis que des expérimentateurs, doctorants ou établis depuis des années, passent parfois à coté d’un modèle plus ou moins caché quand ils présentent leurs résultats. Je suis en ce moment en workshop, et c’est après avoir vu un certain nombre de ces présentations que j’ai eu l’idée d’écrire l’article. J’ai aussi pris mes exemples de ce que j’ai vu ces derniers jours. Et le message que je voulais faire passer (encore une fois, j’ai échoué, il me faut réécrire tout ça), c’est que comparer des expériences sans mentionner très explicitement le choix de modèle et de paramètres, c’est impossible dans de nombreux cas.
En celà, c’est différent de l’optique géométrique dans la microscopie. Il y a certe une théorie derrière, qui va donner des informations sur le facteur de grossissement (le terme technique m’échappe), mais il n’y a pas un modèle qui va changer du tout au tout les résultats. Dans les examples que j’ai donné, les résultats seront très différents sans forcément s’en rendre compte. Dans le cas de la sonde atomique par exemple, en faisant la même mesure, sur le même échantillon, le logiciel va par défaut donner une réponse, qui est régulièrement rapportée et acceptée comme vérité. Alors qu’en changeant les paramètres du logiciel, et donc du modèle, on peut avoir sans soucis un facteur deux dans les résultats quantitatifs.
Dans le cas du coefficient de diffusion, c’est encore pire. J’ai un cas (Xe dans l’UN) ou parce qu’ils n’ont pas compris qu’il y avait un modèle derrière, qui aurait du prendre en compte la concentration de lacunes, la taille des grains, etc, les résultats varient par 40 (quarante !) ordres de grandeur.
Je vais prendre un peu de temps pour bien relire vos commentaires avant de m’ateler à la réécriture, mais je vais insister beaucoup plus sur la comparaison entre résultats expérimentaux. Je garderai sûrement les exemples, mais je n’en ferai plus la partie centrale. Ou alors, je changerai d’avis quand j’aurai rerelu au calme.
Merci pour vos contributions !