Ce que tu veux dire par là, sauf erreur de ma part, c’est que le temps s’écoule toujours à la même vitesse.
Si c’est bien ça, alors le physicien que je suis aurait tendance à répondre que c’est vrai. Le problème, c’est de mesurer l’écoulement du temps. Ça tombe bien, la définition moderne de la seconde le permet : une seconde correspond à un temps de radiation d’un élément donné. Si la seconde varie, cela signifie que l’élément se désintègre différemment maintenant et avant.
Autrement dit, si le temps se met à s’écouler différemment, cela se traduit par une variation des lois de la physique. C’est donc observable ! C’est-à-dire que soit on se rend compte que l’élément ne se désintègre plus comme il faut, et il faut réajuster la seconde (recalibrer les horloges), soit les lois physiques changent, à l’exception de la radiation de l’élément en question.
Jusqu’ici, ça n’a jamais été observé. Pour information, d’après le théorème de Noether, cette invariance des lois physiques est équivalente à la conservation de l’énergie.
Si je ne dis pas de bêtise, et si j’ai bien compris ton énoncé, on peut le considérer comme valide jusqu’à ce que quelqu’un montre que les lois de la physique (ou la valeur des constantes) varie au cours du temps. Ou que l’énergie n’est pas conservée.
Je réalise que si je ne me suis pas trompé, les propositions « La seconde est intemporelle » et « il n’est pas possible de réaliser une machine à rendement surunitaire » sont équivalentes. En écrivant ça, j’ai l’impression d’être allé un peu loin, mais je ne vois pas d’erreur.