Bonsoir
Je vous explique un peu mon "problème". C’est pas très clair dans ma tête, donc je m’excuse d’avance si je suis un peu confus.
Je suis pas particulièrement "sociable". La faute à une adolescence ou j’étais un peu considéré comme à part1. Pas seul, non, mais dans ce même groupe de personne à qui on adresse pas spécialement la parole. La fin des secondaires a pas été particulièrement facile de ce point de vue, puisque ledit groupe de personne était constitué de gens qui ont éventuellement suivit d’autres orientiations que les miennes. Impression d’un certain déphasage par rapport aux préocupations et activités de mes prochains (insérez ici cliché du mec "cool et branché" que tout le monde essaye de ce donner à cet age là). J’avoue que j’étais content d’en finir.
Ensuite, je suis parti à l’université. Petite promo, j’ai donc fini par "m’ouvrir" aux autres, et je dois avouer que je suis senti mieux. J’ai en tout cas rencontré des gens pour qui mes centres d’intérêt étaient considérés comme "normaux", et j’ai vraiment passé de bon moments. J’ai pas dit que je portait tout le monde dans mon coeur, mais j’ai réussi à tisser des liens. J’ai même trouvé l’amour, c’est pour dire (malheureusement, ça c’est fini par après, soit). J’ai été animateur dans des mouvements de jeunesse (ça aide pour briser la glace), j’ai eu mon quota de soirées et de moments drôles, etc.
Évidement, la vie avance. Et comme je l’ai dit, je suis pas spécialement social. J’aime pas parler de moi, je trouve pas ça intéréssant. Alors, oui, évidement, si j’ai fait un truc spécial, je vais en parler, mais c’est pas spontanné, il faut qu’on me le demande. Et de manière générale, j’ai besoin qu’on vienne me chercher: je ne vais pas spontanément vers les autres, et je me trouve toujours un peu bête à demander "ça va" à quelqu’un. Du coup, mes contacts avec les gens ne sont jamais très profond: je participe à des activités, j’interagis avec les gens, mais je ne me sens jamais le courage de franchir la "barrière" qui me sépare d’eux … Sauf avec certaines personnes plus proches issues de l’université. Là, je sais que je peux m’exprimer plus franchement. Et de manière générale, je sais que je peux vivre quelques jours sans trop de contact sociaux et ne pas trop mal m’en tirer.
Enfin … C’est ce que je croyais. Ces derniers mois, je me suis rendu compte que certaines personnes que je pensais proche ne l’était pas tant que ça. Tout ça n’est évidement pas dit clairement, mais des atitudes (t’es heureux de revoir une personne que t’a plus vu depuis un certain temps … Elle, apparement, non), des non-invitations à des événements (et un petit sentiment mitigé quand on l’apprend, en mode "j’ai rien à dire, de toute façon, cette personne fait ce qu’elle veut, m’enfin ça fait chier, quoi"), etc. Et à nouveau, une certaine impression de déphasage par rapport aux autres (je suis actuellement à cette fameuse période de la vie ou ça commence sérieusement à causer mariage, maison et bébé, et je suis clairement à des années lumières de tout ça).
Faut aussi que je rajoute un truc: je suis très altruiste. C’est ma manière à moi d’établir un contact avec les gens2. Et c’est beaucoup à cette caractéristique que je dois cette bonne ententes avec les gens à l’université: quand on doit se serrer les coudes pour réussir, connaitre quelqu’un qui fait (et partage, en mode CC-BY) des synthèses, ça aide. J’étais également un partenaire de groupe relativement efficace (et j’ai eu la chance d’avoir des collègues qui n’en abusaient pas). Et ça a fonctionné pendant des années (j’ai aussi refait ça "après" l’université3). C’est probablement la cause de l’éloigement qui en a suivi: je n’ai pas réussi à tisser des liens assez profonds (alors que je le pensais) et je ne leur "sert" plus à rien. C’est moche. C’est la vie. D’aucun diront qu’il valait mieux s’en séparer. Ça fait mal quand même. Et si j’ai mal, c’est que je n’apprécie pas autant être seul que je ne me le laisse croire (je pense également que c’est un mécanisme de protection que j’ai mis en place).
Je ne sais pas exactement ce que j’attend de ce message. Des conseils, j’imagine, mais n’oubliez pas que vous parlez à quelqu’un qui est un peu handicapé socialement (j’exagère, mais je me dis quand même parfois que j’ai peur des gens) et qui se remet en question. Je suis pas non plus tout à fait au clair avec moi même si j’ai besoin d’avoir quelqu’un de proche ou si ce que je ressend est juste lié au fait de s’apercevoir que ce que je croyais être vrai ne l’est pas. Bref, je suis pas tout à fait au clair avec moi même.
Bien entendu, ce compte est un compte secondaire. Je cherche pas à ce qu’on s’appitoie sur mon sort. Ceci n’est pas un appel à l’aide envers mes proche: je n’ai pas envie de pitié, qui, j’ai l’impression, n’arrangera rien sur le long terme (je ne dis pas ça par rapport aux membres de ZdS, mais au gens qui feraient le lien entre mon compte et mon "moi réel"). D’où l’anonymat. Excusez moi.
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Le classique cliché: le geek un peu timide, qui se découvrira une passion pour l’informatique et qui aura un passage jeu de rôle. On ce croirait dans une série.
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Comprendre: je ne sais pas comment faire autrement.
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Actuellement, je suis dans une situation qui s’approche de celle de prof. Plus altruiste que ça, tu meurs. Mes étudiants, je pense, m’apprécient, et je ne dis pas ça pour me lancer des fleurs.
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