Je pense qu'il voulait mettre en lumière les liens qui existent entre les racines 5-ièmes de l'unité, i.e. l'ensemble (appelons-le $E$) des nombres complexes $z$ tels que $z^5 = 1$ et le groupe additif $\mathbb Z/5\mathbb Z$. En effet, l'ensemble $E$ est un groupe multiplicatif, dans le sens où le produit de deux racines cinquièmes de l'unité est encore une racine cinquième de l'unité. En effet, si deux nombres complexes $z_1$ et $z_2$ sont racines de l'unité, alors $z_1^5 = 1$ et $z_2^5 = 1$, donc $(z_1z_2)^5 = z_1^5\cdot z_2^5 = 1$. L'élément neutre de ce groupe est bien sûr le nombre complexe 1. En outre, avec les écritures exponentielles, $E$ s'écrit $E = \{e^{2i\pi/5}\in\mathbb C \; |\: i\in\{0, …, 4\}\}$
D'autre part, $\mathbb Z/5\mathbb Z$ est également un groupe, mais additif celui-là. Comme $E$ et $\mathbb Z/5\mathbb Z$ ont des cardinaux égaux, ils peuvent être mis en bijection. Il y a un isomorphisme, disons $f: E\to \mathbb Z/5\mathbb Z$, entre les deux, défini par $f(e^{2i\pi/5}) = i$. Le fait que ce soit un morphisme provient des propriétés de l'exponentielle, tu peux essayer de le démontrer. Le côté « iso » provient directement de l'égalité entre les cardinaux.
En algèbre, dire qu'une application est un isomorphisme entre deux structures (ici, des groupes) revient à dire que les deux groupes ont le même comportement, les même propriété, etc. Bref, cela revient à dire qu'en fait, les deux groupes sont identiques dans leur structure. Ainsi étudier l'un équivaut à étudier l'autre. Ici, je pense donc que fuijiy voulait te signaler que tu aurais pu montrer la propriété dans $\mathbb Z/5\mathbb Z$ au lieu de la montrer dans $E$, ce qui t'aurait simplifié les calculs car dans $\mathbb Z/5\mathbb Z$, la loi est une addition (modulo 5 évicdemment), ce qui est plus facile.
J'ai donné toutes ces explications pour éclairer le contexte. Néanmoins, je dois dire que je ne suis pas convaincu par cet argument. Il y a des barrières théoriques, notamment parce que si $z$ est une racine 5-ième de l'unité, il est faux en général que $\overline z$ en soit une aussi (sauf lorsque $z = 1$…). Donc comment faire pour définir un conjugué dans $\mathbb Z/5\mathbb Z$ ? [Erratum : J'a dit n'importe quoi. Évidemment, si $z$ est une racine de l'unité, disons $z = e^{2i\pi/5}$, alors $\overline z = e^{-2i\pi/5}$ en est une aussi !] Par contre, comment définir un cosinus ?
En fait, l'argument de fuijyi tombe parce que la structure géométrique de $E$ est plus riche (dans le sens où elle contient davantage d'opérations : conjugaison, cosinus, etc.) que celle de $\mathbb Z/5\mathbb Z$. L'isomorphisme entre les deux ne touche qu'à la structure de groupe, les propriétés géométriques lui échappent.