J’ai du mal à comprendre le calcul que tu as fait.
La puissance instantanée peut s’exprimer en fonction de la tension instantanée, mais ce n’est pas ce que tu as fait.
À partir de là, tu pourras en déterminer l’amplitude correspondant à la puissance maximale autorisée.
Après, dans la vraie vie, un haut-parleur n’est pas une résistance, et une résistance est surtout limitée thermiquement, donc par la puissance moyenne plus que la puissance instantanée.
Il ne s’agit pas de courant continu. S’agissant d’un haut-parleur, on peu supposer qu’on est en régime sinusoïdal.
Il convient donc d’appliquer un facteur 21/2. Avec ce facteur, on arrive bien à 0,5W
Comme le dit Aabu, il est important de comprendre d’où vient la limite annoncée. Un Haut parleur est essentiellement une bobine, formant un électroaimant. C’est donc un fil électrique, qui ne craint pas un courant instantané élevé (tant que le temps reste très court), qui ne craint pas une tension élevée (tant qu’on ne dépasse pas la tension d’isolement, qui est probablement au delà de 1000V), mais qui peut chauffer, ou avoir des limites mécaniques, c’est donc la puissance active plus que la puissance instantanée qui vas nous intéresser (entre 20Hz et 20kHz, la puissance réactive devrait être négligeable sur un haut parleur).
D’accord je vois, mais alors par exemple si je prends au laboratoire une vraie résistance de 50Ω, comment estimer le courant électrique maximal que peut supporter la résistance ?
J’imagine que c’est lié à la température interne de la résistance, si elle chauffe trop (càd si la résistance accumule trop de chaleur), alors sa température interne devient trop élevée et dégrade le composant.
On peut en déduire donc que :
Si je veux faire passer le plus de courant possible dans une résistance donnée, je dois travailler à de basses températures
Il existe une température interne critique Tc au-delà de laquelle la résistance se dégrade irréversiblement.
Comment approximer Tc pour une résistance de 50Ω par exemple ?
Si tu prends une vraie résistance, tu vas avoir besoin de sa datasheet (en gros la fiche technique). Par exemple, en voilà une pour des résistances de chez Vishay.
Sur ce document, tu trouves plein d’infos utiles pour voir si le composant est adapté à ton application. Notamment, tu as les températures de fonctionnement, la puissance dissipable à 70°C, ainsi qu’une courbe qui montre comment on devrait réduire la puissance avec la température ambiante pour ne pas cramer le composant. Il y a aussi une résistance thermique indiquée et des courbes qui montrent l’effet de cette résistance. Si tu fouilles plus loin, tu verras aussi des courbes pour des puissances pulsées et des tensions pulsées (qui peuvent endommager aussi le composant, mais c’est plus rarement limitant pour des résistances). Et tout ça, ce n’est que pour une résistance ! Les composants plus complexes ont des datasheets plus longues.
Dans un produit électronique, le travail de conception concerne aussi l’évaluation du comportement thermique : le produit fonctionne, mais fonctionnera-t-il à toutes les températures souhaitées et sans dommages ? Faire un produit qui marche un peu est relativement facile, une grosse partie du travail chez mes collègues électroniciens consiste en fait à vérifier les cas limites : à chaud, à froid, dans des configurations électriques extrêmes (forts courants, tensions, fortes variations), comportements vis-à-vis des perturbations électromagnétiques, fiabilité sur le long terme, stabilité du comportement vis-à-vis des tolérances des composants, etc.
Si j’ai bien compris la datasheet, on parle d’un set de résistances dont :
les performances commence à chuter si la température ambiante dépasse 70°C (premier graphe de la page 4)
la valeur de résistance est marquée sous forme de bandelettes de couleurs sur chaque résistance
Et en particulier pour les résistances de type SFR16S (premier graphe p. 5) :
La puissance efficace maximale qu’on peut injecter à la résistance est d’environ 0,4 à 0,5 watts (de cette valeur on en déduit pour une résistance donnée le courant maximal qui peut la traverser).
les performances commence à chuter si la température ambiante dépasse 70°C (premier graphe de la page 4)
Oui, c’est bien ça. La dissipation thermique possible sera plus limitée. En fait, les courbes de la page 4 présentent quasiment la même information sous des formes différentes.
Il y a un effet de résistance thermique, autrement dit une élévation de température en fonction de la puissance (la chaleur) à dissiper. Ce sont les deux courbes du bas. On retrouve d’ailleurs la valeur du tableau de la première page comme pente des courbes.
Je parle sans bien connaître, mais il est certainement possible de faire dissiper plus de puissance aux résistances avec un refroidissement particulier, mais pour des applications spéciales, la datasheet ne s’avance en général pas beaucoup. Il est courant dans l’industrie de faire valider par le fournisseur l’utilisation de son composant pour une application particulière (afin de se retourner contre lui en cas de problème de fiabilité, mais ça c’est une autre histoire ).
C’est un peu plus subtil que ça. Le diagramme présente de nombreuses courbes. L’abscisse montre la période pendant laquelle on applique la puissance, les différentes courbes sont probablement des temps de repos plus ou moins long (pour laisser la résistance refroidir). Tout à droite, on a 1s et effectivement, cela fait 0,4 à 0,5 W. Concrètement, c’est la valeur qu’on retrouve dans le tableau de la première page.
Remarque : on ne parle pas de puissance efficace, mais de puissance instantanée ou de puissance moyenne.
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