Une technique générale pour réussir un CV, c’est de se mettre dans la tête de la personne qui va le lire, et de réfléchir à pourquoi elle t’embaucherait, toi. Ce qui, je le conçois, est bien plus facile à dire qu’à faire.
Tu peux partir du principe qu’un recruteur pas trop idiot sait que lorsqu’il recrute un alternant, il commence surtout par recruter quelqu’un qui, en gros, n’a pas les compétences (puisque l’alternant commence ses études ou presque). Ton manque de compétences n’est donc à priori pas un énorme problème dans l’absolu.
Alors quoi d’autre ? Eh bien, tous les éléments qui peuvent montrer qui tu es et pourquoi ça peut être intéressant de t’embaucher toi. Et comme pour l’instant tu n’as pas de compétences (vu que tu débutes une formation), il te reste :
- Ton bac et les formations que tu as suivies après, même si elles n’ont pas de rapport avec ce que tu vises
- Tes éventuels projets personnels, même petits
- Tout ce qui peut apporter du crédit à ton CV et montrer qui tu es. Typiquement tes connaissances le langues étrangères tes engagements bénévoles si tu en as, les loisirs qui sortent un peu du commun (regarder des séries, écouter de la musique et sortir avec des amis ça ne compte pas), etc.
PS : Tu peux aussi ajouter une « lettre de motivation », un texte dans lequel tu explique vite fait :
- Pourquoi tu postules à cette entreprise et pas une autre,
- Quelles sont tes points forts et donc pourquoi l’entreprise devrait t’embaucher, toi.
C’est un bon moyen de mettre en avant tes « soft skills » (il y a un terme pour ça en français ?) : la créativité, le sérieux, l’esprit d’équipe, la capacité d’apprentissage, la communication etc. – si possible avec des exemples pertinents, puisque ces capacités sont difficiles à mettre directement sur un CV (mais ça peut se tenter).
C’est aussi l’occasion de sortir du lot en écrivant quelque chose de plus original que le classique
« je veux mettre mon sérieux et ma motivation au profit de votre entreprise qui est la meilleure du monde » (le tout écrit dans un style administratif illisible).
Si c’est la formation en ligne qui te fait peur mais que tu veux conserver le côté « alternance », sache qu’il existe aussi des DUT en alternance maintenant.
Le DUT lui-même, si ça n’a pas trop changé en 15 ans, c’est pas mal orienté pratique et l’encadrement est très scolaire, de ce point de vue ça m’a beaucoup rappelé le lycée. À toi de voir si c’est un mode d’enseignement qui te convient ou pas.
PPS : Je me suis beaucoup occupé de stagiaires dans mon précédent job, et donc j’ai lu beaucoup de CV. Et du point de vue de la personne qui va te lire :
- La forme doit être propre et impeccable. Oui, on juge des piles de CV au premier coup d’œil, parce qu’on est humains, et encore j’avais déjà des trucs très filtrés. Ça implique : absolument aucune faute d’orthographe ou de grammaire. S’il y a un texte à faire relire à mort dans sa vie, c’est celui-là.
- Pas de pipeau. Jamais. Ça se grille très vite de toutes façons.
- On est pas les amis du candidat, on cherche une relation de travail. Donc, l’humour est très dangereux à manier dans ce genre de cas. Pensez à vos répondeurs idiots quand on vous appelle, et vérifiez la photo du CV (celle en lunettes noires devant un avion privé, c’était bien pour impressionner les copains mais du point de vue du lecteur du CV, on est parti avec l’a-priori que la personne était prétentieuse – ce qui n’était pas le cas…)
Le coup du soin et de l’orthographe des documents envoyés aux recruteurs, c’est pas pour juger sur ces points (quoique, y’en a quelques-uns qui le font), on est pas cons, on sait très bien que d’excellents développeurs ont une mauvaise orthographe. C’est surtout pour montrer son sérieux, que la personne sait se donner la peine de produire un document propre, si besoin en se faisant aider.
PPPS : Si tu as un handicap reconnu par l’État, indique-le : en France, il y a des aides aux entreprises et des quotas pour les personnes handicapées.