Salut,
C’est un bon début. Je fais des retours un peu du type de ceux que j’aurais fait en étant validateur (voire même un peu plus de pinaillage).
J’ai l’impression que tu es un peu optimiste sur ta cible par rapport au contenu actuel. Tu jargonnes un peu trop pour un lecteur avec des notions rudimentaires de physique, et ça peut limiter l’accessibilité. Un exemple typique de ça, c’est de parler dans la première phrase de « phénomènes calorifiques » ou encore vers la fin « contact statique de deux corps rigides ».
Aussi, j’aurais tendance à éliminer les précisions un peu méta par rapport au cœur du sujet (voir ci-dessous), surtout pour la cible annoncée.
L’ensemble reste relativement abstrait, ça a été mentionné de rajouter des exemples, je pense que c’est une bonne idée, pour s’ancrer un peu plus dans le concret.
J’aime bien comment tu amènes la chaleur massique et quantité de chaleur, progressivement, en rajoutant la masse, puis les spécificités des matériaux, puis enfin en retournant l’équation pour montrer le bilan d’énergie. J’ai l’impression que c’est une assez bonne approche (après je suis pas tout à fait dans la cible, alors pas forcément évident de juger).
Pour les différentes approches phénoménologique vs. microscopique, c’est intéressant de le mentionner en soi, mais peut-être plus en conclusion (« ce tuto a pris tel angle, il existe aussi tel autre angle »).
C’est un peu pareil pour « Thermique ou thermodynamique ? ». J’ai envie de dire que le lecteur, ça lui fait une belle jambe cette discussion. Au plus, tu peux expliquer dans une note pourquoi tu t’en fous, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait besoin de faire deux paragraphes.
« Nous nous efforcerons ici de freiner ce mouvement » encore une fois, tu fais des commentaires sur des notions méta. Pas forcément inintéressant, mais ça me semblerait efficace d’être plus direct, ce n’est pas le cœur du propos. Pour un lecteur lambda, pas besoin d’aborder des notions subtiles de but en blanc.
Plus loin, il y a la même chose avec Celsius vs. centigrade. Je n’ai pas eu le courage de me plonger dans tout l’historique, mais au premier ordre, c’est la même chose. Le fait de redéfinir proprement les choses sont plus utiles pour la métrologie que pour apprendre les concepts.
« Physiquement, nous observons surtout la température à travers les changements d’état », je vois ce que tu veux dire, mais ça me paraît un peu étrange de dire « surtout ». J’aurais plutôt tendance à dire que les changements d’états sont une manifestation remarquable de la température. Parce que sinon, même « physiquement », on voit aussi beaucoup de manifestations autres dans la vie de tous les jours.
Dans le paragraphe « La définition de la température via un simple ressenti […] », les liens logiques me paraissent un peu forcés. Le principe zéro permet de faire des témoins de température, tu n’as pas de lien particulier avec l’échelle à ce stade. L’échelle, c’est une étape supplémentaire dans le raisonnement.
En fait, toute la section me paraît un peu difficile à suivre, mais c’est pas le sujet le plus simple du tuto.
D’ailleurs, ça me paraîtrait intéressant de mentionner le principe général d’un thermomètre comme capteur : transformer la grandeur en une autre plus arrangeante (longueur, ou autre), histoire de bien se mettre d’accord avec le lecteur sur ce dont on parle et rester concret.
Plus loin, « on impose une variation linéaire de la température en fonction du volume du liquide », on dirait que tu parles de thermomètres à mercure ou à alcool, mais sans trop être explicite, c’est étrange. Surtout qu’il y a d’autres types de thermomètres.
Dans le paragraphe « Capacité thermique », tu parles de « chaleur sensible », terme que je ne connaissais pas. J’ai l’impression que dans ton tutoriel, c’est un peu mélangé avec ce que Wikipédia appelle la chaleur massique. Après tu parles aussi de capacité thermique de but en blanc. Bref, à éclaircir, je pense.
Dans le paragraphe « Chaleur latente », je suis un peu embêté par le « on tire de cette expérience de pensée […] ». On peut tout à fait faire l’expérience et observer cet état de fait. L’explication est bonne pour améliorer l’intuition de pourquoi cela se passe comme ça, mais ça me paraît bizarre d’utiliser une réflexion abstraite (et donc subtile) pour deviner quelque chose comme ça.
D’ailleurs, j’aurais tendance à mettre le graphique en premier : on balance de l’énergie dans le système, ça fait ça sur la température, que se passe-t-il, et balancer le nom qui va bien à ce moment-là.
Quand tu parles des phénomènes de propagation, ça me paraît un peu compliqué pour des choses simples. On a jamais que deux trucs très simples : la chaleur se promène de proche en proche sans mouvement de matière, ou alors la matière se promène avec sa propre chaleur. Quelques exemples pour fixer les idées (par exemple s’asseoir sur un banc hiver et avoir froid aux fesses et la casserole qui bout partout alors qu’on ne chauffe que le fond). Toi ça reste assez abstrait, et pourtant très long.
Pas grand chose à dire sur la fin.