Les Éditions du Renard Spatial

Votre renard préféré gagne un niveau ! Il se multi-classe en éditeur !

a marqué ce sujet comme résolu.

Salutations, agrumes !

Que sont les Éditions du Renard Spatial ?

Les Éditions du Renard Spatial, c’est un éditeur de littératures de l’imaginaires – c’est-à-dire du fantastique, de la science-fiction, de la fantasy, etc. qui a pour but de proposer des textes plutôt courts (nouvelles, novellas, séries) dans des formats soignés, mais accessible au plus grand nombre.

De plus, autant que possible, les textes sont publiés sous licence libre Creative Commons – vraiment libre, pas seulement « de libre diffusion ».

Un peu d’historique…

Au début de la crise du Covid, j’ai voulu profiter du temps libre forcé pour me lancer dans une idée qui me trottait dans la tête depuis un moment : devenir éditeur. Un vrai, hein, pas juste de l’autoédition en douce sans structure, mais une vraie, avec une structure légale et tout.

Puis se sont enchainées : les difficultés liées à la création d’une autoentreprise (c’est pas aussi simple qu’on voudrait le croire, même les CCI sont à la ramasse sur ce sujet), la crise du papier due au Covid, la crise du papier due à la guerre en Ukraine…

Alors, puisque je n’allais pas attendre 107 ans – et parce que mon amie Lisa me tannait pour que je publie enfin son dernier bébé –, j’ai décidé de commencer en ne publiant que des livres électroniques.

Le début réel des Éditions du Renard Spatial

Ainsi donc, ce lundi deux octobre deux-mille-vingt-trois, est sorti Ça ne peut pas être pire qu’ici, une novella1 de Lisa Refur. Puissiez-vous lui réserver un excellent accueil !

Cet évènement marque donc le lancement officiel2 des Éditions du Renard Spatial.

Il y a déjà le principal : un livre électronique disponible dans toutes les librairies en ligne ou presque, un site Internet avec sa liste d’auteurs et son catalogue… et y’a pas besoin de beaucoup plus en fait ?

Si, peut-être l’explication détaillée de pourquoi il n’y a toujours pas de livres papier.

Dans les coulisses…

La création de l’autoentreprise (ou microentreprise)

Note : ces informations datent de mi-2020, ça a pu changer depuis…

Comme d’habitude, l’administration française est incapable de faire simple. Par exemple, il y a plusieurs types d’entreprises selon qu’on veut faire du commerce, du service, de l’artisanat… et tout ça passe par des acteurs différents (URSSAF, BPI France, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat…) qui se parlent assez mal et utilisent des outils hors d’âge.

D’autre part, la loi prévoi simplement que l’autoentreprise doit avoir un compte bancaire dédié. En théorie rien de particulier n’est nécessaire quant à ce compte, on devrait pouvoir utiliser n’importe lequel. Sauf que, à un moment, il faut déclarer un IBAN pour les impôts, et cet IBAN doit être un IBAN professionnel (distinct des IBAN personnels). Et là toutes les banques ont utilisé la même astuce : les comptes pour particulers ne donnent pas droit à un tel IBAN, il faut impérativement un compte pro, évidemment plus cher.

Enfin, il est possible de protéger ses informations personnelles (une microentreprise se fait obligatoirement sous son vrai nom à son adresse) pour éviter de se retrouver sur plein de sites de référencement d’entreprises, par exemple en bloquant l’accès à son SIREN. Mais si on fait ça, tous les automatismes nécessaire à la création de l’autoentreprise, nécessaires à la communication entre les acteurs susmentionnés, sont cassés, et plus rien ne fonctionne – et surtout personne n’est capable de comprendre le problème. Donc, au moins le premier mois, vous êtes virtuellement obligé de laisser trainer vos informations dans la nature.

Bref, comme d’hab : de la paperasse et de la paperasse. Heureusement c’est surtout valable au lancement, après il suffit de bien tenir ses comptes (pas besoin de comptable) et de remplir la déclaration de chiffre d’affaires tous les mois à l’URSSAF.

La recherche d’un diffuseur

Un livre doit être diffusé. Pour ça deux solutions : le faire soi (mais c’est vite infernal, voire impossible si on veut faire autre chose que de la vente directe – ce qui n’est pas terrible pour la visibilité et prends du temps), ou passer par un distributeur.

Pour les livres électroniques, mon choix s’est vite porté sur immatériel.fr, qui fonctionne bien et qui ne m’a pas posé problème malgré des années de présence sans vente. Le contrat s’est fait facilement et assez rapidement.

Pour les livres papier… disons que c’est plus compliqué. En résumé, le problème principal est qu’un contrat de diffusion, c’est avant tout un contrat qui garanti au diffuseur de n’être responsable de rien.

Le site internet

Il est libre, sous licence MIT et son code source est disponible sur Github. C’est un site statique créé avec Hugo, en HTML et CSS modernes : il n’y a pas de framework et n’utilise qu’une poignée de classes et de balise non sémantiques. Et c’est efficace : couplé aux logos en SVG, la page d’accueil charge 77,58 Ko de données seulement, polices d’écriture comprises.

J’avoue que faire ce site m’a un peu rabiboché avec le design front en général et le CSS en particulier : pour la première fois, j’ai réussi à faire ce que je voulais, comme je le voulais, sans que ça pète en permanence sur un navigateur ou un autre.

J’avoue aussi m’être inutilement amusé avec l’excellente directive oklch pour gérer mes couleurs.

Le site n’a pas de popup de cookies ou de RGPD : c’est normal, puisqu’il n’utilise aucun cookie ni système d’analyse d’audience – honnêtement, la seule métrique « importante » c’est la quantité de bouquins vendus, et c’est pas le site qui va me la donner.

Les problèmes connus sur ces site (corrections prévues à venir) sont :

  • Le fil d’ariane très capricieux sur mobile.
  • Il manque l’explication du choix des licences sur la page dédiée
  • L’accessibilité
  • Pourquoi le HTTP/2 n’est pas activé ?!

Si vous voyez d’autres problèmes (c’est probable !), signalez-le en commentaires !

Le processus éditorial

Vous avez fini votre premier jet ? Bravo ! Vous venez de faire 10 % du travail !

Lisa

Et elle a raison : un travail éditorial, c’est d’abord et avant tout lire, relire, re-relire, re-re-relire… le même texte encore et encore, pinailler sur plein de détails, et s’apercevoir qu’il y a encore des coquilles dans un bout de texte qu’on a relu des dizaines de fois.

Et encore, la partie éditoriale c’est facile, l’auteur (l’autrice ici) en a fait au moins le double avant.

D’ailleurs c’est peut-être ça le signe d’un bon texte : c’est celui qui ne nous sort pas par les yeux dès le début de la correction…

L’édition papier ou PDF

C’est pareil, le but est de fournir une mise en page fixe et la plus soignée possible.

J’ai voulu d’abord utiliser un logiciel libre et assez connu pour ce faire : Scribus. Ce fut un échec total : même avec plein de tutoriels, impossible d’arriver à quoi que ce soit, il y a des manques énormes, le logiciel est une horreur ergonomique… Peut-être que si j’étais pro avec une volonté forte de m’en servir j’aurais pu investir le temps nécessaire, mais là c’était hors de question.

Adobe InDesign, Microsoft Publisher, QuarkXPress… sont beaucoup trop chers3. Par contre Affinity Publisher (la version 1 à l’époque) a des tutos clairs, une offre d’essai et rentrait dans le budget. Avec la démo et les tutos j’ai pu arriver à ce que je voulais en une poignée d’heures. Mieux, il offrait toutes les fonctionnalités avancées dont je pourrais avoir besoin : gestion des couleurs d’impression (CMJN), alignements visuels4, réglages avancés des césures, alignement du texte sur une grille, ligatures… Alors j’ai pris une licence et suis parti là-dessus.

L’édition de livres électroniques (ePub)

En livre électronique, je n’avais besoin de gérer que les PDF et les ePub, les autres formats (mobi d’Amazon…) sont générés par le distributeur à partir des ePub.

Et là, c’est le drame : personne ou presque ne sait générer proprement des ePub, et les liseuses font absolument n’importe quoi avec (les liseuses matérielles ça va encore, les liseuses logicielles c’est la fête du slip).

En fait la chaine du livre traditionnelle ne pense qu’en terme de « livre papier », le livre électronique n’est qu’un sous-produit réalisé parce qu’il le faut bien, souvent par export plus ou moins automatisé du fichier Word (ou LibreOffice – si tant est que quelqu’un dans l’industrie l’utilise) d’origine.

Il faut savoir qu’un ePub, c’est juste un ZIP un peu capricieux (un fichier en particulier doit être le premier de l’archive), une poignée de XML de métadonnées et une série de XHTML de texte, avec un peu d’images et de CSS pour saupoudrer le tout. En théorie, c’est super facile à faire.

En pratique :

  1. 95% des fichiers générés sont une soupe infecte de balises presque toutes inutiles – des <div class="bla"> ou des <span class=bla"> selon le logiciel utilisé, avec des tonnes de règles CSS complètement redondantes. Ceci parce que ce sont des exports de fichier Word, en suivant le balisage interne qui est lui-même rarement propre – même quand les styles sont utilisés.
  2. De toutes façons, les liseuses se torchent avec 95% des standards et des instructions. La compatibilité SVG de la norme ? Seulement si je veux. Le comportement des titres et des sauts de page ? Aléatoires. Les césures ? Ça coupe n’importe où et ça ira bien. Et j’en passe. Et c’est pas parce que le logiciel de lecture ePub est récent qu’il gère ça mieux.

Conséquence : j’ai complètement généré mon ePub à la main. En fait, c’est facile, et ça donne un ePub tout petit par rapport à l’état de l’art (ben oui, j’ai pas des balises inutiles partout, et je n’essaie pas de forcer une police, une taille d’écriture et des marges qui sont toutes façons ignorées par presque tous les lecteurs). Le problème, c’est le rendu : c’est plus facile de faire un rendu HTML propre à l’époque de IE6 (ou dans des mails) que pour ePub. Donc, le maitre mot, c’est : faire au plus simple, vu que de toutes façons ça va être massacré.

Mon seul regret est de n’avoir jamais réussi la page de faux titre, coupée en 3 pages sur trop de liseuses.

La publication électronique

Une fois qu’on a encore relu les textes, on génère les fichiers finaux et on les envoie via sur le site du diffuseur accompagnés de métadonnées et du prix (en France c’est l’éditeur qui fixe le prix pour tout le monde). Et on attend.

Et on attend.

Oui, parce que si le diffuseur publie les fichiers le soir même, trois jours plus tard, certains libraires en ligne ne les ont toujours pas intégrés. D’ailleurs, c’est les plus gros qui sont les plus lents à se mettre à jour. Merci au diffuseur d’avoir intégré un système de vérification qui permet de savoir qui est à jour !

Remerciements

Merci à toi d’avoir lu ce pavé.

Merci aux participants de ce post pour m’avoir aidé à remplir cette page (même si vous ne le saviez pas) (maintenant, vous savez).

Merci aux membres qui étaient sur le Discord de Zeste de Savoir à l’été 2020 pour leurs conseils sur le site et le logo. Même si le site et le logo ont changé depuis, ces conseils n’ont pas été vains !

Est-ce qu’on peut faire quelque chose pour t’aider ?

Acheter les livres que je publie, évidemment :)

Si vous les avez aimés : parlez-en ! C’est valable pour toutes les œuvres, quel que soit l’artiste. L’artiste qui se construit une réputation via les réseaux sociaux, c’est un mythe ; l’immense majorité des artistes à grosse communauté ont une communauté de fans qui parle d’eux, ce qui leur permet de créer leur communauté sur les réseaux sociaux, et le lien de causalité est dans ce sens.

Si vous voyez des erreurs ou des axes d’amélioration : contactez-moi (ou directement par MP ici, ou dans ce thread).

Et maintenant ?

Les projets d’avenir ! Pas forcément dans l’ordre :

  • Mettre à jour les versions électroniques de Inattendu, c’était juste un test mais ça me fait loucher, et c’est facile à mettre à jour – et ça me permettra de savoir si on peut réellement pousser des mises à jour !
  • Publier d’autres textes de Lisa.
  • Publier des livres papier.
  • Ouvrir la soumission de textes (peut-être le vôtre ? Je vous préviens, je suis pénible comme éditeur).
  • Devenir millionnaire Rentrer dans mes frais (on peut rêver).

Je vous le remet ici : lisez Ça ne peut pas être pire qu’ici, une novella1 de Lisa Refur, publiée aux Éditions du Renard Spatial.


  1. Une novella est un texte intermédiaire entre les nouvelles et les romans courts, à destination des adultes – en littérature jeunesse ce serait un roman court ou un roman selon l’âge visé. C’est un type de texte historiquement peu courant parce que très difficile à publier au format papier : un peu court pour être publié indépendamment de façon rentable, un peu trop long pour être publié dans un recueil de nouvelles sans en phagocyter une grande partie. Je n’aime pas trop le terme mais il est plutôt bien connu des lecteurs et évite d’introduire en erreur quant à la longueur du texte.
  2. Il y a bien un autre texte plus ancien mais c’était surtout un test de la chaine de publication. À votre place j’attendrais un peu – au moins une semaine – que j’en publie une version plus propre.
  3. Le but est de faire ça légalement, donc pas de piratage !
  4. On peut décaler légèrement les premières ou dernières lettres d’un texte pour que les bords aient l’air bien droit, même s’ils ne le sont plus tout à fait.

Hello,

Super projet que tu nous présente là, chapeau 🎉

D’autre part, la loi prévoi simplement que l’autoentreprise doit avoir un compte bancaire dédié. En théorie rien de particulier n’est nécessaire quant à ce compte, on devrait pouvoir utiliser n’importe lequel. Sauf que, à un moment, il faut déclarer un IBAN pour les impôts, et cet IBAN doit être un IBAN professionnel (distinct des IBAN personnels). Et là toutes les banques ont utilisé la même astuce : les comptes pour particulers ne donnent pas droit à un tel IBAN, il faut impérativement un compte pro, évidemment plus cher.

Je n’ai pas étais confronté à ce problème en microentreprise. Sauf que pour ma part, j’ai donné des IBAN étrangers à l’état (des comptes en Allemagne grâce à des Néobanques tels que N26 ou Vivid). Ils ne m’ont pas fait chier, car ils n’ont pas le choix. Ils n’ont pas le droit de refuser un IBAN étranger, car la discsrimination bancaire est illégal (premier alinéa de l’article 1 de la loi n° 2008–496 du 27 mai 2008 et 3° de l’article 2 de la loi n°2008–496).

Enfin, il est possible de protéger ses informations personnelles (une microentreprise se fait obligatoirement sous son vrai nom à son adresse) pour éviter de se retrouver sur plein de sites de référencement d’entreprises, par exemple en bloquant l’accès à son SIREN. Mais si on fait ça, tous les automatismes nécessaire à la création de l’autoentreprise, nécessaires à la communication entre les acteurs susmentionnés, sont cassés, et plus rien ne fonctionne – et surtout personne n’est capable de comprendre le problème. Donc, au moins le premier mois, vous êtes virtuellement obligé de laisser trainer vos informations dans la nature.

En réalité, tu peux passer par une société de domiciliation. Ce évite d’exposer ton adresse perso, mais c’est payant.


Je te souhaite bien du courage dans ton projet ! 💪

+4 -0

Pour les IBAN : en effet, c’est un des cas ou la protection s’applique aussi aux entreprises.

D’ailleurs c’est un point que je n’ai pas mentionné, mais en tant qu’entreprise (même micro), vous n’avez aucune des protections fournies aux particuliers. Vous signez un contrat complètement pourri ? Tant pis pour vous ! Sans compter que vous allez recevoir du spam, et que c’est légal.

Pour la société de domiciliation, c’est bon à savoir. Mais surtout je trouve triste de constater que les avatars étatiques avec lesquels on doit traiter dans le cadre d’une entreprise sont incapables de communiquer entre elles sans t’obliger à tout laisser en public :(

J’ai voulu d’abord utiliser un logiciel libre et assez connu pour ce faire : Scribus. Ce fut un échec total : même avec plein de tutoriels, impossible d’arriver à quoi que ce soit, il y a des manques énormes, le logiciel est une horreur ergonomique… Peut-être que si j’étais pro avec une volonté forte de m’en servir j’aurais pu investir le temps nécessaire, mais là c’était hors de question.

Adobe InDesign, Microsoft Publisher, QuarkXPress… sont beaucoup trop chers. Par contre Affinity Publisher (la version 1 à l’époque) a des tutos clairs, une offre d’essai et rentrait dans le budget. Avec la démo et les tutos j’ai pu arriver à ce que je voulais en une poignée d’heures. Mieux, il offrait toutes les fonctionnalités avancées dont je pourrais avoir besoin : gestion des couleurs d’impression (CMJN), alignements visuels, réglages avancés des césures, alignement du texte sur une grille, ligatures… Alors j’ai pris une licence et suis parti là-dessus.

L’éternel problème des logiciels métiers ? :)
À chaque fois que j’ai regardé Scribus, il y avait des améliorations y compris en terme d’interface. Mais cette dernière ne saurais changer au point de devenir un powerpoint ou un Impress qui ne correspondent pas au mode de fonctionnement du métier. J’ai commencé avec XPress (des affiches, des plaquettes, des livres, des jaquettes), ai connu InDesign à sa sortie (première année) puis Scribus (des affiches et des magazines), sans réel problème d’interface : les soucis étaient plus dans les fonctionnalités particulières. Du coup, je pense que tu n’aurais pas plus apprécié les autres si ç’avait été à portée de bourse.1

En livre électronique, je n’avais besoin de gérer que les PDF et les ePub, les autres formats (mobi d’Amazon…) sont générés par le distributeur à partir des ePub.

J’avais cru comprendre que Amazon faisait automatiquement la conversion des ePub dans son format.
Mis à part cela, je me demande quels autres formats sont encore utilisés aujourd’hui.

Et là, c’est le drame : personne ou presque ne sait générer proprement des ePub, et les liseuses font absolument n’importe quoi avec (les liseuses matérielles ça va encore, les liseuses logicielles c’est la fête du slip).

En fait la chaine du livre traditionnelle ne pense qu’en terme de « livre papier », le livre électronique n’est qu’un sous-produit réalisé parce qu’il le faut bien, souvent par export plus ou moins automatisé du fichier Word (ou LibreOffice – si tant est que quelqu’un dans l’industrie l’utilise) d’origine.

[…]

C’est dommage parce-que, aux dernières nouvelles, Writer s’en sort mieux que les autres pour cet export, surtout avec l’extension Writer2xhtml.

Le problème, c’est le rendu : c’est plus facile de faire un rendu HTML propre à l’époque de IE6 (ou dans des mails) que pour ePub. Donc, le maitre mot, c’est : faire au plus simple, vu que de toutes façons ça va être massacré.

Je n’ai pas compris pour le rendu dans les mails (il semblait que ce n’est pas trop la joie) ; mais j’adhère entièrement au maitre mot.


  1. Ceci dit, on ne sait jamais, et avec des si…
+1 -0

Bravo pour la nouvelle étape dans le projet ! Il faudra que je prenne la novella de Lisa à l’occasion, même si comme je le disais, je ne lis plus trop en numérique. Quelques petites questions :

  • Justement, est-ce que tu as regardé tout ce qui est impression à la demande ? Apparemment, Amazon a un service très compétitif là-dessus (mais pour le coup, c’est pas plus mon truc d’acheter sur Amazon)
  • Comment est-ce que tu gères d’essayer de vendre un ebook, et en même temps d’en autoriser le re-partage sans restriction ?
  • La couverture est très très sobre. Sachant que c’est devenu un argument de vente capital, surtout en littératures de l’imaginaire, est-ce que tu as des trucs de prévu là-dessus ? Ou est-ce que ta mise en page actuelle est définitive ? (Perso, recevoir l’illustration de couverture de mon livre, ça a été un plaisir infini, mais c’est sûr que c’est un budget)
  • Tu as d’autres actions de communication dans la manche ?

À+ le renard, et encore bravo pour ce très chouette projet :)

+1 -0

Merci pour vos messages, voici quelques réponses :

C’est dommage parce-que, aux dernières nouvelles, Writer s’en sort mieux que les autres pour cet export, surtout avec l’extension Writer2xhtml.

Gil Cot

Après vérification sur des versions récentes de Writer2xhtml et Calibre, ces deux logiciels peuvent exporter des ePubs plutôt propres, à condition de respecter ces deux conditions en même temps.

  1. Le formatage du fichier source doit être impeccable, et réalisé exclusivement avec des styles. Attention, il a pas mal de cas où on pense que c’est le cas et en fait non. Le meilleur moyen de s’en assurer c’est de sélectionner tout le texte, faire clic droit dessus et « effacer le formatage direct » – attention aux surprises, et tout formatage direct volontaire (comme des italiques) sera perdu.
  2. On ne tripote pas les options peu ergonomiques présentes dans ces logiciels sans vérifier exactement le rendu, en particulier les automatismes de Calibre.

Dans les deux cas les fichiers sont perfectibles, mais suffisants.

  • Justement, est-ce que tu as regardé tout ce qui est impression à la demande ? Apparemment, Amazon a un service très compétitif là-dessus (mais pour le coup, c’est pas plus mon truc d’acheter sur Amazon)
Moté

Oui, mais je n’ai rien trouvé de convaincant, parce que c’est très souvent très lié à un vendeur particulier. Amazon est un repoussoir en soi.

  • Comment est-ce que tu gères d’essayer de vendre un ebook, et en même temps d’en autoriser le re-partage sans restriction ?
Moté

C’est une excellente question que je m’étonne que tu sois le premier à poser.

En fait ça ne me pose aucun problème, parce que dans les faits, les livres et ebooks sont déjà partagés sans restrictions ; cette règle ne fait qu’officialiser un état de fait.

Je refuse par principe les DRM, qui ne servent qu’à emmerder les utilisateurs légitimes1. Partant de là je sais que rien ne va empêcher les fichiers d’être diffusés si quelqu’un le veut – et surtout pas les « tatouages » proposés. Donc autant officialiser cet état de fait.

D’autre part, l’autorisation de diffusion n’est qu’une petite partie de l’intérêt de la licence. Ces licences open-source autorisent aussi les œuvres dérivées, comme par exemple les fanfictions etc. que, de la même façon, les gens vont réaliser, qu’ils en aient l’autorisation ou non.

Un petit aparté sur la notion de piratage

Je me sers pas mal des sites de partage de mangas pour découvrir de nouvelles séries. Croyez-le ou non, le plus gros pourvoyeur de mangas « ebook officiel » est… la PEFC. L’organisme demande des copies pour validation de ses certificats (on passera sur la pertinence de copies électroniques pour valider des bouquins papier, mais c’est pas le sujet) ; et dans l’équipe quelqu’un semble bien décidé à sortit à peu près tous les exemplaires reçus. C’est facile de les repérer, il y a un logo « Exemplaire validation PEFC » à la fin.

Le truc est tellement industrialisé que j’ai pu lire le tome 3 français de Act Age plus d’un mois avant sa publication théorique en France, donc avant que l’auteur se fasse arrêter et la publication interrompre. La traductrice, un peu déprimée par cette arrestation et cet arrêt d’une série qu’elle aimait bien, a été très surprise d’apprendre que quelqu’un avait lu (et encore plus diffusé) sa traduction alors qu’officiellement rien n’avait été réalisé.

C’est ça, la réalité de la circulation des ebooks.

Accessoirement, la dernière anecdote donne une bonne idée du niveau de (manque de) communication dans l’industrie.

Par contre, je suis conscient que ce modèle peut ne pas plaire à tout le monde, et qu’il est très confortable parce que ni moi, ni Lisa (ni probablement aucun des autres auteurs et autrices que je publierai) n’ont besoin de ces ventes pour vivre. Je comprends très bien qu’on puisse rejeter ce modèle, n’impose à personne d’y adhérer et suis très confortable avec l’idée que l’on veuille conserver tous les droits sur ses œuvres.

  • La couverture est très très sobre. Sachant que c’est devenu un argument de vente capital, surtout en littératures de l’imaginaire, est-ce que tu as des trucs de prévu là-dessus ? Ou est-ce que ta mise en page actuelle est définitive ? (Perso, recevoir l’illustration de couverture de mon livre, ça a été un plaisir infini, mais c’est sûr que c’est un budget)
Moté

Pour commencer, tu le sais très bien, faire réaliser une couverture coute une fortune (même si je sais très exactement à qui je les demanderais le cas échéant) (si vous ne savez pas, lisez cet excellent message de @Moté. Un projet qui a, dans l’état actuel des choses, une chance de rentrer dans ses frais (je ne parle même pas de me verser un quelconque bénéfice !) deviendrait presque certainement un gouffre financier, surtout quand on a l’idée tordue de publier une novella ou (sans doute le prochain ouvrage) un recueil de nouvelles, c’est-à-dire pas des formats extrêmement vendeurs en soi.

D’autre part, j’émets de gros doutes sur le côté « un argument de vente capital, surtout en littératures de l’imaginaire ». Les différents sondages que j’ai vu passer mettaient en fait ce critère asse loin dans la liste, derrière des choses que je ne peux pas maitriser (auteur, collection, éditeur connus) mais surtout derrière des choses que je peux maitriser (quatrième de couverture – je ne suis pas satisfait de celle de « Ça ne peut pas être pire qu’ici », d’ailleurs – et extrait proposé à la lecture – donc début du texte).

Mais je me suis posé la question quand même, donc j’ai un peu cherché, j’ai bien réfléchi et voici ce que j’ai trouvé :

  1. Les couvertures des bouquins de Fantasy se ressemblent toutes beaucoup trop (personnages avec le titre dans une police d’écriture trop compliquée par dessus), résultat : aucune ne se détache.
  2. Les éditions Le Bélial a des couvertures superbes, certaines que je serait prêt à acheter en poster. J’ai acheté très exactement 0 bouquins chez eux en me basant sur ces couvertures (les deux que j’ai pris, c’était pour l’auteur).
  3. Dans toute ma collection, je connais très exactement 3 couvertures sans aller vérifier ce qu’il y a dessus2. Celle de la nouvelle édition de Dune (très graphique), cette couverture de Bilbo le Hobbit que j’ai en français et en anglais (la VO a du vernis sélectif à la place de la dorure, elle est encore plus sobre). Et surtout celle le seul bouquin que j’ai acheté à la couverture : Bonne Nuit Punpun. Elle est jaune unie (avec un gaufrage). Je n’ai aucune idée de ce qu’il y a sur les couvertures de mes autres livres.

Donc, partant de cette expérience, j’en ai déduit qu’avoir une couverture avec un joli dessin, c’était un investissement démesuré par rapport au résultat ; et donc qu’il me fallait plutôt des couvertures repérables. D’où cette idée de collections avec les couvertures noires, le texte en très gros (avantage : c’est très lisible même en minuscule au milieu d’une collection complète) et les deux bandes de couleur très saturées qui indiquent à la fois le type d’ouvrage (en haut) et la collection/genre (en bas).

Je ne sais pas si ça va fonctionner, l’avenir me le dira.

  • Tu as d’autres actions de communication dans la manche ?
Moté

Oui, mais à voir au fur et à mesure de comment ça va se goupiller.

À+ le renard, et encore bravo pour ce très chouette projet :)

Moté

Merci :)


  1. C’est tellement vrai que pour les jeux piratés dont l’original est vendu à la fois sur Steam (avec DRM) et sur GOG (sans DRM), c’est généralement la version Steam déplombée qui est piratée…
  2. Pour être complet : je sais que les éditions récentes des Annales du Disque-Monde et les grandes éditions du Seigneur des Anneaux ont de beaux dessins en couverture, mais d’une part je suis incapable de dire ce que représentent ces dessins sans vérifier ; d’autre part à aucun moment ces illustrations n’ont été un critère de choix.

Félicitations pour ce projet, créer une société, même en tant qu’autoentrepreneur, n’est jamais chose facile mais c’est toujours une expérience enrichissante des subtilités administratives :D

Une petite remarque sur le site et son contenu. Je ne suis pas forcément le public ciblé, je ne lis pas beaucoup et le genre proposé ne m’intéresse pas plus que cela. J’en profite justement pour avoir un oeil de visiteur qui tomberait sur le site de manière fortuite.

Je suis conscient de ton engagement pour le libre, que je respecte, et c’est très bien d’expliquer cet engagement au niveau de l’édition avec les licences CC.

Il y a en revanche quelques phrases que je trouve de trop et qui nuisent au message que tu souhaite passer :

  • Si vous aimez les versions luxe, vous êtes au mauvais endroit. [Page d’accueil] C’est très bien d’indiquer que tu souhaite proposer des prix doux. Mais cette phrase est pour moi de trop : tu es en train de dire à quelqu’un qui aimerait les versions luxe qu’il n’est pas la bienvenue. Pourquoi ne pourrais-t-on pas aimer des versions luxe et des livres à petit prix ?

Et sur la page Livres papier, l’encart "Les formats poches" est aussi rédigé de manière maladroite en excluant des lecteurs. Je ne comprends pas pourquoi tu braques de potentiels lecteurs ou acheteurs.
Pourquoi opposer éditions "luxe" et "poche" ? D’une part tu pourrais proposer les deux versions, ou alors simplement les versions poche mais sans venir opposer les versions luxe, juste en exposant les arguments du prix et de la praticité.

  • Encart "A propos des prix…" [Livres] Je ne comprends pas cet encart. Je ne vois pas l’intérêt de cet encart qui rentre dans des détails, désolé d’être cru, à la con.

Et la dernière phrase est suicidaire "Une autre possibilité aurait été de se priver de l’Apple Store, mais elle nécessiterait des négociations et réglages avec le distributeur…" Notamment avec les 3 petits points à la fin qui sous-entendent qu’il y a du travail à faire. En gros tu viens critiquer les plateformes mais tu les utilise quand même parce que sinon ça demande du travail.

Enfin le "c’est elle qui impose ces prix stupides." Ce n’est pas parce que tu n’es pas d’accord avec la grille tarifaire que ce sont des prix stupides.

Je ne souhaite pas rentrer dans un débat sur les versions luxe/poche des livres ni sur la politique tarifaire des plateformes Apple ou Android. Mais plutôt mettre en accent une présentation maladroite des arguments. Je pense qu’il y a largement de quoi expliquer tes positions sur les versions luxe et le prix en 99 centimes autrement qu’en disant que les prix sont stupides et que les versions luxes sont des signes extérieurs de richesse qui n’ont pas leur place.

Je trouve beaucoup plus valorisant la présentation que tu fais ici que ces quelques passages de tacles gratuit sur le site. Tu devrais peut-être avoir une page "genèse" qui reprendrait une partie de cette présentation. Une page où tu explique tes convictions et la genèse du site sans forcément tacler gratuitement, cela donnerait une image "authentique" des Editions du Renard Spatial. ^^

Déjà, merci d’avoir lu le site. J’avoue, j’ai rédigé pas mal de ces textes de façon plutôt provocatrice, principalement pour tester leur réception sur la toute première ouverture et pour savoir ce que je pouvais me permettre ou pas – ce qui m’étonne, c’est que tu sois le premier à réagir sur certains points (et oui, vous faites office de bêta-testeurs, et oui, Lisa est au courant).

Deux points quand même : je m’en fous que les gens aiment les bouquins de luxe, par contre c’est tout sauf pratique et je n’en produirai pas ; d’autre part, les prix à la mords-moi-le-nœud, sont stupides et globalement une insulte faite aux consommateurs, quel que soit la façon dont on l’écrive (et effectivement il faudrait que je le dise de façon plus douce ; par contre je tiens à préciser que ces prix ne sont pas de mon fait, parce qu’en réalité exclure juste Apple du contrat de diffusion c’est à peu près impossible).

PS : en y réfléchissant, je me demande s’il ne me suffit pas de forcer un prix rond et de me contenter d’avoir un refus de la part de Apple seul. De mémoire ça n’était pas possible quand j’ai essayé à l’époque, mais si ça fonctionne maintenant, ça résouds tous mes problèmes d’un coup. Il faudra que j’essaie ça…

D’ailleurs (c’est vrai que je n’y ai pas réagi, tiens), sur le lien des prix Apple, la tranche est à 2€49 et pas 2€99, non ?

Sinon, je pense que pour tester ces textes, ce serait mieux avec un autre groupe qui te connaît moins (peut-être les grenouilles de cocyclycs), parce que quand on te connaît depuis des années, et aussi les questions de droits d’auteurs, d’avis sur les plateformes dominantes, etc., ça semble plus compréhensible.

+2 -0

Un prix numérique doit se terminer en .49 ou .99 s’il est inférieur à 10€, et .99 s’il est supérieur à 10€. Nous effectuons un ajustement automatique si besoin. Cliquez-sur Avancé si vous souhaitez planifier un changement de prix (au moins 3 jours avant) ou paramétrer un prix en devises étrangères.

:(

sur le lien des prix Apple, la tranche est à 2€49 et pas 2€99, non ?

Oui mais bizarrement l’interface me laisse quand même saisir 2,99 € (qui de mémoire correspond à un prix de l’ancienne grille, comme le 0,99 € de la nouvelle) (qui d’ailleurs va passer à 1,49 € parce que ça a été forcé par ma tentative de mettre 1,00 € et que je ne peux pas revenir en arrière).

Sinon, je pense que pour tester ces textes, ce serait mieux avec un autre groupe qui te connaît moins (peut-être les grenouilles de cocyclycs), parce que quand on te connaît depuis des années, et aussi les questions de droits d’auteurs, d’avis sur les plateformes dominantes, etc., ça semble plus compréhensible.

C’est prévu, et c’est volontaire de commencer par ici précisément parce que plusieurs agrumes me connaissent.

Salut !

Petite suggestion, dans l’encart où trouver le livre je rajouterais :

  • Decitre.fr (même groupe que les furets du nord, mais orienté région lyonnaise voir ailleurs mais je connais mal l’aire de distribution)
  • placedeslibraires.fr (qui a également le mérite de regrouper les librairies physiques indépendantes, ce qui n’est pas plus mal dans l’économie du livre)

Voilà, pas forcément le commentaire le plus constructif. Mais super projet en tout cas, et merci des retours des « coulisses », j’adore :-)

+2 -0

Je reviens sur le point de la couverture… Je pense, à titre perso, que ce n’est très utile d’avoir une image. Ceci dit, c’est mon avis (car je n’en ai pas vraiment l’usage) ; mais il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes très visuelles (pour qui c’est utile repérer les livres même électronique) et des gens qui vibrent d’abord pour le côté artistique (ceci s’applique surtout aux livres dit de luxe, même si je vois que de plus en plus de formats poche mettent le paquet sur la couverture pour les romans de gare…)
Je pense qu’il faut surtout rechercher une identité visuelle du Renard Spatial. Pensez par exemple : aux bibliothèques rose et verte de Hachette jeunesse, certains livres IT chez Eyrolles (voir pour Python/Elixir/Java/informatique quantique), souvent les documents chez Les Impliqués, diverses collections chez ENI, ediscience et un peu certaines catégories chez Armand Colin, les collections et séries de Fleuve Noir, la collection Le Masque (surtout en poche, mais ils ont changé aussi pfff), etc.

+3 -0
Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion

Pas encore membre ?

Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte