En fait ce que j’entendais c’est qu’on a des équations indépendandes pour chaque élément de $E$. Donc on résout pour chaque élément de $E$, en fonction de s’il est dans $A$ et de s’il est dans $B$, les valeurs possibles de son appartenance à $X$ (est-ce qu’il est forcé d’y appartenir, est-ce qu’il n’y a aucune possibilité, etc.).
Pour l’équation $A \cup X = B$, le tableau ci-dessous donne les possibilités pour l’appartenance à $X$ d’un élément en fonction de son appartenance à $A$ et $B$ ($0$ s’il n’est pas dedans et $1$ s’il est dedans).
B\A |
$0$ |
$1$ |
$0$ |
$\{0\}$ |
$\emptyset$ |
$1$ |
$\{1\}$ |
$\{0,1\}$ |
Si on note $f$ la fonction donnée par le tableau ci-dessus, alors les solutions sont $\prod_{x\in E} f(1_A(x),1_B(x))$ (ça veut dire que pour chaque élément de $E$, on a comme possibilités celles données par $f$, mais c’est pas très important si tu ne comprends pas exactement cette notation).
Ensuite pour arriver à la réponse attendue, déjà le problème est mal défini : comment distingue-t on formellement la réponse attendue de $\{X\,|\,A \cup X = B\}$ ? Éventuellement, on s’impose une condition de la forme $f(A,B) \subseteq X \subseteq g(A,B)$ (on peut toujours arriver à une condition de cette forme, c’est une conséquence du même fait lorsque $E$ est un singleton comme on va le voir sur l’exemple).
Dans ce cas, on construit les deux tableaux suivants. Le premier est ce à quoi $X$ doit être supérieur (doit contenir) et le deuxième ce à quoi $X$ doit être inférieur (doit être contenu dans).
B\A |
$0$ |
$1$ |
$0$ |
$0$ |
$1$ |
$1$ |
$1$ |
$0$ |
B\A |
$0$ |
$1$ |
$0$ |
$0$ |
$0$ |
$1$ |
$1$ |
$1$ |
- Pour la case en haut à gauche, on a bien $\{0\}$ qui est l’ensemble des solutions à $0 \leq x \leq 0$.
- Pour la case en bas à gauche, $\{1\}$ est l’ensemble des solutions de $1 \leq x \leq 1$.
- Pour la case en haut à droite, il n’y a bien aucune solution à $1 \leq x \leq 0$.
- Pour la case en bas à droite, toutes les valeurs sont solutions de $0 \leq x \leq 1$.
Le premier tableau est $A \Delta B$ et le deuxième $B$. On obtient donc comme condition $A \Delta B \subseteq X \subseteq B$.
(On aurait pu gérer autrement le cas de quand il n’y a pas de solution pour obtenir la condition de la correction.)
C’est d’ailleurs une application de l’idée de conjugaison : on commence par se ramener à des tableaux, ce qui permet de faire des calculs finis, puis on revient au langage avec les $\subseteq$, $\cup$, etc.