Bonjour Pincée d’air,
J’éprouve la même sensation que les deux précédents relecteurs. Et, c’est important de le noter, ce n’est pas forcément grave. Avant d’écrire un texte de vulgarisation, je pense qu’il y a deux questions fondamentales à se poser :
- Quelles idées souhaitè-je faire passer ?
- Quel est mon public cible ?
La cible pouvait être un âge, un métier, un type de personnalité… Je ne me prononce pas sur les deux relecteurs précédents, mais je suis ma part rationaliste, cartésien. Et de ce que je lis, je ne suis pas du tout le public cible de ton tuto. Les critiques qui suivent sont donc à prendre avec tout le recul nécessaire : selon à qui tu t’adresses, elles peuvent être hors-sujet.
Dès l’intro, ce sentiment de « vérités indiscutables », « parareligieux » me saute aux yeux. Les deux premières raisons sont
- des définitions prêtant à confusion, qui t’arrangent, et non justifiées ;
- des « vous devez faire ça » plutôt que « voilà pourquoi vous devriez faire ça ».
Rappel des deux premières phrases (gras de moi) :
Au cours de notre vie, nous vivons des situations inconfortables. Ces situations risquent de provoquer une remise en question de notre état, de nos capacités et de nos liens avec notre entourage ou de notre travail.
Perso, je pense que c’est bien. Si. Les situations inconfortables nous poussent entre autres à nous remettre en question, à nous interroger sur nos capacités réelles et sur les liens que nous entretenons. Je ne veux pas lâcher-prise, je veux résoudre le problème. Au passage, ce côté, si tu as des ennuis, laisse couler et tend la joue gauche, ça fait très parareligieux. Dès la deuxième phrase, donc.
Je ne vais pas analyser chaque phrase, donc un peu en vrac :
- c’est quoi, le dialogue intérieur ?
- « il y a des personnes qui nous donnent l’impression d’avoir une vie illuminée sans aucun stress » ; j’ai pensé spontanément, « en effet, des illuminés »…
- « Notez que je ne fais aucune distinction entre les termes « bien-être », « heureux », « bonne humeur » et « bonheur ». Dans ce cours ces quatre mots définissent le même état de confort. » ; ce qui est contestable.
- À la fin de l’intro, on ne sait toujours pas ce qu’est le lâcher-prise
- Ton exemple du boulanger ne me semble pas adapté. On peut contrôler (surveiller, s’assurer que tout va bien), sans tout maitriser (faire soi-même). Tu ne fais pour ta part pas de différence entre controle et maitrise. En te basant sur une situation peu réaliste (la boulanger qui passe de boulangerie en boulangerie pour faire tout son pain lui-même), ton analogie perd en force et en pertinence.
J’arrête ma lecture ici avant « La prise de conscience de soi ».
Aucune source, définition absente, ou fusion de divers termes (donc perte de subtilité), but présenté comme évidemment nécessaires… Je ne peux pas adhérer.
Je voudrais introduire une notion que je trouve à la fois amusante et pertinente : le foutaisomètre (bullshitometter en anglais). C’est la mesure que nous faisons implicitement devant une phrase du niveau de connerie / foutaise de celle-ci. Pour une phrase normale, « j’aime les pates », c’est bas. Pour une phrase complexe avec un sens profond, c’est aussi bas : il y a un vrai sens. Pour une phrase pseudo-profonde, comme
Tout le monde sait qu’un désordre psychopathologique est l’extériorisation d’un processus dont l’énergie hante les surfaces et régénère les polarités discontinues.
, le niveau de foutaise est élevé. La phrase ayant été générée aléatoirement par ce site, je sais qu’il n’y a aucune profondeur cachée par l’auteur.
Un foutaisomètre bien réglé saura différencier une vraie parole pleine de sagesse, un simple jeu littéraire et une foutaise pseudo-profonde pour vous vendre des trucs. Je ne suis pas sûr que ça puisse exister, un foutaisomètre bien réglé.
Mon foutaisomètre est très sensible. Il est parti dans le jaune dès le sous-titre et s’active dès qu’on parle de développement personnel. Je pense que c’est aussi le cas des deux derniers relecteurs.
Deux source de vulga dessus (en espérant ne pas me tromper, j’ai fait une recherche en vrac pour les retrouver…) :
Pour finir, je voudrais insister sur deux choses :
- Aucune source n’est pas acceptable pour moi. D’où tiens-tu tes connaissances ? Comment sais-tu que ça marche ? Y a-t-il des références du lâcher prise ?
- Ce commentaire est celui d’un rationaliste, dubitatif vis-à-vis du développement personnel. J’espère qu’il t’apportera des réponses, mais chercher à répondre aux points soulevés n’est pas forcément une bonne idée selon le public cible.
En espérant ne pas avoir été désagréable. Ce n’est aucunement mon but.