Montrer par l'absurde que p_i divise N

Le problème exposé dans ce sujet a été résolu.

Bonjour, j’ai besoin de montrer par l’absurde que pour $N = (\displaystyle \prod_{i = 1}^{r} p_i) + 1$$(p_i)_{0 \leq i \leq r}$ est une famille de nombres premiers, il n’existe aucun des entiers $p_i$ qui divise N.

Voici mon raisonnement, on suppose $\exists (k, j) \in \mathbb Z \times \mathbb N^* : N = k p_j$. Auquel cas $\frac{N}{p_j} = k \iff \frac{(\displaystyle \prod_{i = 1}^{r} p_i) + 1}{p_j} = (\displaystyle \prod_{i = 1 i \neq j}^{r - 1} p_i) + \frac{1}{p_j} = k$.

Or, 1 n’est pas premier donc $0 < \frac{1}{p_j} < 1$ et on sait que $\displaystyle \prod_{i = 1 i \neq j}^{r - 1} p_i \in \mathbb N$ d’où $k = \frac{N}{p_j}$ n’est pas un entier. Donc il n’existe aucun des $p_i$ qui divise N.

Cependant, le raisonnement sur cette page (exercice 14 - cliquez sur correction) semble être sensiblement différent : qu’est-ce qui ne va pas dans le mien?

Merci d’avance!

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Banni

Ton raisonnement est juste et ça revient à prendre modulo p_i comme le dit Holosmos (en moins bien dit).

Par contre vraiment la correction est très peu claire. Ça revient encore à la même chose, mais ne t’en inspires pas. Ouais bon finalement j’ai rien dit.

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En regardant de plus près la correction, ils supposent qu’il existe $p_j$ qui divise N, puis $N - \displaystyle \prod_{i = 1}^{r} p_i = p_j k - p_j (\displaystyle \prod_{i = 1 i \neq j}^{r - 1} p_i) = p_j(k - \displaystyle \prod_{i = 1 i \neq j}^{r - 1} p_i) = 1$.

Donc pour $q = k - \displaystyle \prod_{i = 1 i \neq j}^{r - 1} p_i$, $p_j q = 1 \iff p_j = \frac{1}{q} \in \mathbb Z$ d’où $p_j = 1$ ou $-1$.

Donc finalement, c’est un raisonnement par contraposition et non par l’absurde, d’où ma confusion…

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Dans ton raisonnement, il y a quelques trucs qui ne vont pas.

  • Tu as  : Produit des P(i), pour i = 1 a r

Attention aux notations. Tu as commencé en disant il existe (k,i) … Donc il ne faut pas réutiliser la même lettre i dans le symbole de sommation. Remplace l’un des 2 i par j par exemple.

  • Au même endroit à peu près, tu passes de : Produit des P(i), pour i = 1 a r

à , après division : Produit des P(i), pour i = 1 a r-1

Non, encore plus ou moins le même problème de notation ; il faut mettre : Produit des P(i), pour i = 1 a r, i <> j

  • Ensuite, tu décomposes N/P(j) en somme de 2 termes, et tu dois démontrer que N/P(j) n’est pas un entier. Tu démontres que le 2ème terme n’est pas un entier. Ok. Mais tu dois dire au passage que le 1er terme est un entier, sinon, tu n’as rien démontré : un non-entier plus un non-entier, ça peut faire un entier.
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C’est édité. ;-)

Merci pour votre aide.

@Holosmos: Oui. Il suffit que P soit vrai pour que Q le soit. Mais rien ne nous indique que Q ne puisse être vrai si P ne l’est pas. En revanche, il est nécessaire que Q soit vrai pour que P le soit.

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(Un raisonnement par contraposée est un cas particulier de raisonnement par l’absurde.)

blo yhg

Ce n’est pas vrai. Dans un raisonnement par l’absurde, on est amenés à écrire une assertion fausse, ce qui n’est pas le cas lors d’un raisonnement par contraposée.

Lorsque l’on raisonne par l’absurde, en général on ne démontre pas d’implication. Alors que dans un raisonnement par contraposée, on démontre que (non B) implique (non A) pour monter que A implique B. Le fait de supposer B fausse n’est pas contradictoire, car la vérité de (A implique B) et celle de B ne sont pas reliées en général.

Banni

@c_pages : Oui, ce que j’ai écrit est vraiment bancal, ça veut pas dire grand chose. J’avais en tête la chose suivante. Dans un raisonnement par contraposée, on montre $\lnot B \implies \lnot A$, et pour passer de ça à $A \implies B$ on utilise le fait que $\lnot \lnot A \implies A$ (un raisonnement par l’absurde). Mais bref, c’est complètement inintéressant.

Je pense pas qu’il y ait un moyen de montrer que la contraposée est équivalente à l’implication sans passer par un tiers exclus. Si ?

D’ailleurs :

Dans un raisonnement par l’absurde, on est amenés à écrire une assertion fausse, ce qui n’est pas le cas lors d’un raisonnement par contraposée.

Ce n’est pas clair. Si tu retires le tiers exclus, tu peux montrer que machin implique le faux, mais tu peux pas en conclure que machin est une assertion fausse.

Et si tu retires pas le tiers exclus, il me semble que les deux procédures sont équivalentes.

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Banni

Je pense pas qu’il y ait un moyen de montrer que la contraposée est équivalente à l’implication sans passer par un tiers exclus. Si ?

En effet, on peut déduire le tiers exclu « par contraposée ». Si on prend $\lnot A = A \to \bot$, on a $(A \to \bot) \to (((A \to \bot) \to \bot) \to \bot)$, et si on s’autorise à déduire $A \to B$ de $\lnot B \to \lnot A$, alors on obtient $((A \to \bot) \to \bot) \to A$.

(La contraposée de $A \to B$ est $\lnot B \to \lnot A$, il y a implication sans tiers exclu, donc ici parle de raisonnement « par contraposée » pour l’implication réciproque.)

Et si tu retires pas le tiers exclus, il me semble que les deux procédures sont équivalentes.

Il y a une différence en général entre une proposition fausse et une proposition impliquant le faux ?

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