Est-ce qu’on peut détecter une anomalie dans la glycémie aussi à jeun ? J’imagine que si on a rien mangé un malade ou un individu sain auront la même glycémie (ou très proche) vu qu’ils ont rien mangé pendant les 12 dernières heures.
Non.
Après il y a différents cas de figure, un diabétique de type I ne produit pas ou peu d’insuline pour diminuer la glycémie. Du coup s’il ne s’injecte pas de l’insuline artificielle, son taux diminue très peu entre le repas et une demi-journée après (sans manger entre temps).
Il faut comprendre que sans insuline, le glucose en trop dans le sang n’est plus stocké (sous forme de gras par exemple) ou consommé (le corps utilisera le gras présent dans le corps à la place, d’où le fait que le symptôme d’un diabète de type I est un amaigrissement rapide).
Un diabète de type II c’est différent car globalement il y a de l’insuline dans le corps (du moins au début de maladie) mais qui agit moins (donc le glucose reste en trop dans le sang mais c’est plus léger).
D’après la vidéo, une concentration "normale" est donc pour un humain de 1 g/L ? Le sexe n’a aucune influence sur ce paramètre?
Les variations de glycémie existent suivant les individus, pour certains la valeur nominale sera 0.9 d’autres plus proche de 1.1 g/L.
Des recherches que j’avais mené, le sexe n’est pas un facteur mis en avant. C’est plus individuel que cela. Le seul lien que l’on a su trouver c’est que les personnes à peau noire avaient une hémoglobine glyquée plus élevée que la moyenne (mais pas la glycémie, qui mettent en jeu des réactions différentes).
Dernière petite question: est-ce qu’une personne qui réfléchit plus au cours d’une journée (je sais pas, par exemple un chercheur ou un métier intellectuel) brûle beaucoup plus de sucres (et donc peut plus en manger en prenant moins de risques) ? J’ai entendu que le cerveau était l’organe qui brûlait le plus
Le cerveau consomme beaucoup de glucose comme cela a été dit, mais une activité intellectuelle intense n’équivaut pas à une consommation musculaire intense même si le cerveau est l’organe qui a le plus gros besoin en la matière. Car le cerveau consomme déjà beaucoup au repos et ne consomme pas de manière délirante en activité (même si c’est notable).
Note que manger plus n’induit pas plus de risques de devenir diabétique. Déjà le diabète de type I est un problème d’auto-immunité mal compris. Il n’y a aucun lien avec la nourriture.
Le diabète de type II est plus complexe, la part génétique est fondamentale dans cette maladie (certains pourront jouer avec la glycémie toute leur vie sans aucun risque, d’autres pas) mais aussi l’obésité a un rôle car l’obésité diminue l’efficacité de l’insuline. Même si des diabètes de type II maigres existent, cela reste plus rare (moins de 20% des cas).
Notons que ce n’est pas la quantité de nourriture qui joue dans ce cas mais plutôt la consommation de nourriture hyperglycémiante (en gros avec du sucre, que ce soit caché ou présent comme dans les pâtes ou le pain) et avec peu de fibre ou d’activité physique derrière. Le grignotage de ce type de nourriture étant évidemment un soucis aussi.
En gros si tu te goinfres de fruits et de légumes, les risques pour ta santé est proche de 0. Le risque serait une carence sur d’autres choses (comme la protéine :D). Bref, manger équilibré, faire du sport et tout va bien.