J'ai un petit soucis psychololologique...

a marqué ce sujet comme résolu.

Bonsoir, je vous préviens d’un petit soucis qui me tourmente depuis un an : je me déconcentre très facilement (i.e. toutes les 5 minutes) et pour cause : je parle tout seul.

Je n’arrive pas à terminer une fiche d’exercice de maths sans me lever de ma chaise pour parler tout seul ou bien aller faire autre chose. Pourtant, je ne suis pas glandeur : ça ne me dérange pas du tout de passer mes journées à travailler, juste que mon rythme est trop irrégulier.

Du coup, même si lorsque certaines questions de maths me donnent un peu de fil à retordre, je pourrais très bien me concentrer un max pendant une courte période afin de rassembler les éléments nécessaires pour aboutir à une conclusion (ça m’est déjà arrivé) mais ma baisse constante de concentration m’en empêche.

Le soir je n’arrive pas à dormir tellement je pense! Et ces pensées sont parfois tellement fortes qu’il arrive que j’entre dans une période de cafard de l’ordre parfois de quelques jours, en étant totalement terrassé par celles-ci.

C’est assez désagréable… Avez-vous des remèdes? De la drogue? De la nourriture? Des zestes?

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Wow ça risque d’être assez difficile… Je ne pense pas que c’est apparu soudainement, mais c’est il y a un an que je m’en suis rendu compte, parce que c’est il y a un an que je me suis intéressé aux mathématiques et que j’ai commencé à faire des exercices (olympiades, toussa)…

Si ça te dérange vraiment au point que ça soit dur à supporter, essaie de trouver quelqu’un de compétent qui pourra te renseigner ou t’aiguiller.

Après, tu peux essayer de modifier ton comportement par toi-même. A chaque fois que tu as envie de te lever de ta chaise, au lieu de te lever, tu retournes ta gomme (ou toute autre activité qui t’impacterais moins).

Plusieurs choses :

  • Il y a une composante normale à ce que tu vis (enfin, je crois). On a tous du mal à s’atteler à une tâche de manière sérieuse, concentrée, absorbée, et ce d’un seul coup. Mais je vois qu’il n’y a pas que ça.
  • Il faudrait que tu détermines pourquoi tu as besoin de te parler. Je sais, c’est facile à dire, mais il faut que tu fasses ne serait-ce que des hypothèses. Est-ce parce que ça t’aide à penser ? Est-ce parce que ça t’aide à te sentir moins seul (hypothèse du pif, hein) ? Bref, faudrait que tu trouves les causes possibles de ce langage égocentrique (c’est sous ce nom que j’ai appris cette notion).
  • Est-ce la position assise qui te pose problème ? Peux-tu essayer de changer de position ?
  • Après, effectivement, je vois que les remarques précédentes sont vraiment partielles. Il y a de toute évidence des questions cognitives qu’il faut régler : j’ai du moins l’impression que ta vie cognitive est très envahissante. Ça me fait beaucoup penser aux troubles de l’attention (hyperactivité, en gros), mais il faudrait que tu voies un "psy" (soit psychologue soit psychiatre, je pourrais pas te conseiller entre les deux pour le coup − mais pas un psychanalyste, dans ton cas c’est cher et inutile), pour prendre la mesure de ces problèmes cognitifs, et repérer de possibles co-morbidités.
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Tu dis que c’est apparu depuis que tu t’est intéressé aux Maths. Est-ce que tu ne passe pas trop de temps à bosser sur les maths justement ?

Certaines fois à avoir trop la tête dans le sujet peut vraiment retourner la tête. Parfois lors de long développement je suis obligé d’aller prendre l’air et de marcher un moment parce ça bouillonne dans ma tête et je n’arrive plus à rien…

Est-ce que tu ne passe pas trop de temps à bosser sur les maths justement ?

Je dirais de manière assez décousue, irrégulière. Le week-end par exemple j’avais toujours dans un coin de ma tête (fais des exercices de maths). D’ailleurs, pendant quelques mois je n’osais pas m’y mettre sérieusement car j’avais peur d’être déconcentré et d’arrêter en plein milieu.

Je m’y suis remis à la fin du bac, par exemple là je refais des exos que j’avais déjà fais puisque je m’étais arrêté en plein milieu. Fort heureusement je n’ai eu jusqu’ici que peu de mal à me remettre dans le bain entre chaque "coupure".

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Est-ce que justement tu as des occupations en dehors des maths qui te permettent vraiment de mettre de côté ce domaine mathématique ?

Par exemple, le sport permet vraiment de se vider la tête. Pendant ce temps tu évacue toutes tes pensées envers les mathématiques. Peut-être sera tu plus concentré lorsque tu reprendra ton travail.

Tu as laissé ce comportement s’installer et c’est devenu une habitude. Il te faudra un peu de temps pour perdre cette habitude.

Si ça te dérange vraiment au point que ça soit dur à supporter, essaie de trouver quelqu’un de compétent qui pourra te renseigner ou t’aiguiller.

JuDePom

En effet, il faudrait voir si ce n’est pas physique/biologique. Voir alimentaire (effet secondaire de trop de soda/caféine ?).

Après, tu peux essayer de modifier ton comportement par toi-même. A chaque fois que tu as envie de te lever de ta chaise, au lieu de te lever, tu retournes ta gomme (ou toute autre activité qui t’impacterais moins).

JuDePom

Mais dans un premier temps je te conseillerai l’exercice suivant en plus du conseil de JusDePom :

A chaque fois que tu te déconcentres, tu te diras « stop » pour arrêter cette réflexion et tu t’assoiras à nouveau. (Pour compter et comprendre chaque déconcentration, tu mettras une croix sur une feuille. Ensuite tu analyseras la raison de chaque déconcentration pour comprendre la cause et pouvoir y remédier).

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Tu devrais essayer de faire des exercices de méditation : ça fait beaucoup de bien pour tout un tas de chose, dont le stress et la concentration. Il y en a plein sur le web et à chacun de choisir le style qui lui convient. Par exemple, j’aime bien Petit Bambou ou les méditations de Christophe André, mais il y en a des tonnes d’autres. Il faut commencer par des exercices courts (5 à 10 minutes) et ce n’est pas du tout grave de ne pas y arriver au début (c’est même normal je dirais), mais il faut essayer de s’y tenir pendant quelques temps pour voir si ça fait effet.

Tout d’abord, c’est un comportement totalement humain, il semblerait. (46% selon l’article).

Certains articles parlent même d’"addition à la rêverie". Ca a le mérite d’être explicite.

Un conseil donné par une amie psychologue : concentre-toi sur ce que tu fais, ce qui existe, concrètement, là tout de suite, maintenant.

Dès que ton esprit commence à vagabonder, raccroche-toi au concret : que fais-tu, là maintenant ? Tu es en train de tenir un crayon, résoudre un problème de mathématiques, etc. C’est le point 2 de cet article. Et j’ai tendance à plutôt être d’accord avec ce point. Le simple fait de raccrocher son esprit à du concret aide beaucoup à ne pas s’égarer de façon "contre-productive", ou au moins, de ne pas y porter plus d’importance qu’il ne faut.

De même, en ce qui concerne le sommeil, j’imagine que chacun à sa technique, mais j’ai l’impression qu’une bonne solution est de se projeter des images mentales "neutres", i.e. pas attachée à un stress, une attente en particulier, si même un souvenir "fort". Pas la peine de penser à sa déclaration d’impôts, un oral qui approche, ou autre. Mais l’image d’un bois traversé pendant la journée, d’une photo aperçue dans une vitrine, bref d’un truc qui ne porte pas spécialement à réflexion.

Pour ce que ça vaut (pas grand chose en fait), cet article en parle aussi. Pour corroborer ce qui est dit dans le message précédent, je pense que des exercices de méditation peuvent aider, sans doute.

L’idée que je retiens de tout ça : plus tu combats, plus tu essaies de contraindre ton fil de pensée, plus tu y portes d’attention => pire c’est.

Plus tu traites le sujet avec légèreté "ah tiens, j’étais dans la lune là, pas grave, je m’y remets", plus ça deviendra anodin et plus ça devrait t’apaiser.

Au pire tu ne risques pas grand chose à essayer, contrairement à des médicaments ou autres.

Après, quitte à verser dans des lieux communs, allons-y franco :

As-tu essayé de faire une activité (sportive par exemple) ? Ca peut vraiment aider.

Alors par contre évite la course à pied : c’est un très bon moyen pour certains de se détendre, par contre pour pas mal de gens (dont moi) ça n’aide pas du tout à ne pas laisser son esprit vagabonder (bien au contraire). Je serais tenter de te conseiller la natation, surtout si tu ne nages pas très bien.

1/ C’est un sport assez peu traumatique (contrairement à la CàP), peu de risque dans sa pratique, donc.

2/ Si tu ne nages pas forcément bien, tu seras obligé de te concentrer sur tes mouvements, et surtout ta respiration (hop le lien avec la méditation)

3/ C’est un sport particulièrement fatigant (quand on sort de la piscine on crève la dalle généralement), ce qui devrait au moins t’aider un peu à trouver le sommeil.

4/ Ca coûte quasiment rien (EDIT : contrairement à d’autres sports qui pourraient posséder les mêmes vertus de "focalisation sur le geste" genre golf ou tennis)

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