On va commencer par reformuler le problème (la partie chiante à rédiger). Déjà, on peut supposer que 0 n’est pas dans P. À un tel ensemble P⊆C∗ non vide, on associe
m(P):=S⊆P non videmax∑x∈P∣x∣∣∣∑x∈Sx∣∣.
Soit U⊆C le cercle unité. On voit qu’en fait,
m(P)=∑x∈P∣x∣1v∈Umax[x∈P∑max(0,⟨x,v⟩)].
En effet, soit S⊆P maximisant la somme voulue et soit v:=∣∑x∈Sx∣∑x∈Sx. Alors ∑x∈Pmax(0,⟨x,v⟩)≥∑x∈S∣x∣. Et pour l’autre sens, on prend S′:={x∈P∣⟨x,v⟩>0}.
On peut remplacer P par {x/[∑x∈P∣x∣]∣x∈P}, de sorte que l’on peut supposer que ∑x∈P∣x∣=1. On associe à P la loi de probabilité LP sur U définie comme la somme des ∣x∣δx/∣x∣ pour x∈P. Soit X une variable aléatoire suivant LP. Alors m(LP):=m(P)=supv∈UE[max(0,⟨v,X⟩)].
La quantité recherchée est infP⊆C∗ non videm(P). Je n’ai pas de source mais les mesures de probabilité de la forme LP sont denses dans l’ensemble des mesures de probabilités sur U selon la convergence faible, ce qui ramène le problème à chercher l’infimum sur toutes les lois de probabilité sur le cercle.
Soit U la loi uniforme sur le cercle. Alors m(U)=2π1∫−π/2π/2cos(x)dx=π1 (on peut approcher U par des lois de la forme LP en prenant des points uniformément répartis sur le cercle). Il faut ensuite montrer que m(L)≥1/π pour toute loi de probabilité L sur le cercle. Pour cela, on emploie la « méthode probabiliste » (c’est la partie intéressante) : on tire v selon U et X selon L et on obtient (on se sert implicitement de Fubini ici)
E[max(0,⟨v,X⟩)]=∫X∫vmax(0,⟨v,X⟩)=∫X1/π=1/π.
On en déduit qu’il existe au moins un v∈U tel que E[max(0,⟨v,X⟩)]≥1/π.
On prend donc C=1/π.