Quand on a un hiérarchique/manager vraiment mauvais, quel que soit l’intérêt du travail, on peut se faire beaucoup de mal au travail et il faut savoir partir (ou faire partir la personne, mais c’est rare).
Pire, cela peut même te dégoûter de la profession. De même qu’un environnement technique qui ne convient pas. Quand tu travailles sur du vieux code, dans un langage que tu n’apprécies pas, sans gestion de version, de documentation ou d’intégration continue à la hauteur, ça peut aussi faire douter.
Pour la question du bien fondé pour la société, c’est comme souvent une appréciation personnelle. Pour certains le militaire n’est pas un mal absolu, car ils l’assimilent à une notion de protection, de défense plus que d’attaque (ce qui n’est pas absurde).
Puis de nombreuses applications civiles utiles peuvent avoir une application militaire nuisible, où placer la frontière ? Par exemple j’ai bossé dans un contexte de tracking vidéo automatique pour un hélicoptère civile, pour aider le pilote a identifier les personnes perdues en mer et des héliports même avec une météo mauvaise. Pas besoin de réfléchir longtemps pour imaginer ce que l’armée pourrait faire de ce genre de produits. Donc ce produit, il est mal ou bien ? Je dirais qu’il est utile même s’il peut facilement devenir nuisible.
Je sais que le sujet du bienfait d’un produit a été souvent abordé par nohar et victor par ici.
Tu ne compenses pas un mauvais taf avec un salaire ou des avantages.
Je mettrais un bémol là dessus.
Cela dépend évidemment de la personne. Tu sais beaucoup d’ingénieurs n’éprouvent pas une grande satisfaction dans leur boulot, n’ont pas la passion pour leur métier et font ça uniquement dans un but alimentaire. Car le salaire est bon, les conditions de travail sympa et que c’est le plein emploi globalement. Pour ces personnes là, le salaire suffit, cela leur permet de compenser avec une meilleure vie de famille, plus de loisirs, etc. L’important est de s’y retrouver.
Personnellement aussi je n’ai jamais cherché à maximiser le salaire, j’ai refusé même des postes intéressants intellectuellement et financièrement mais dans des lieux qui ne m’attiraient pas, loin des amis et de la famille. Certains auraient sans doute franchis le pas.